Le cododo, mes enfants et moi

Le cododo, mes enfants et moi

Le sommeil a toujours été un point douloureux pour moi. Avant même de devenir maman, j’avais un sommeil compliqué : difficultés à m’endormir, sommeil très léger, sensation de fatigue tous les matins. Évidemment, en devenant mère, je suis passée au niveau supérieur des galères de sommeil ! Et pourtant, cela ne m’a pas empêché de recommencer, non pas une mais deux fois, et de remettre en jeu mon sommeil si précieux en décidant d’avoir un nouveau petit.

Avec le recul, je réalise que je n’ai pas du tout vécu de la même manière la perturbation de mon sommeil par chacun de mes enfants et clairement, alors même que PetitOurson est celui qui dort le moins bien de mes trois bébés, je ne vis finalement pas si mal que ça d’être en déficit de sommeil depuis plus d’un an.

Parce que, depuis un an, le cododo me sauve la vie. Je pense que sans ces heures de sommeil grappillées à côté de mon bébé, je ne serais pas capable d’aligner deux mots ou de tenir debout, au bout d’une année de nuits plus que compliquées.

Pourtant, ce n’est pas véritablement un choix de notre part… et si on m’avait dit, il y a quelques années, que je partagerai mon lit avec un grand bébé de plus d’un an, je ne l’aurais jamais cru !

Il faut dire que nous avons beaucoup changé, en tant que parents, depuis nos débuts hésitants avec Poupette. Et puis, nos trois enfants ont également eu des besoins très différents concernant l’accompagnement au sommeil.

Crédit photo : 8moments

Challenge n°1 : Poupette la tempête

A la naissance de ma fille aînée, j’ai été étonnée de voir que je n’avais pas trop de mal à absorber la fatigue : pendant toute la période de mon congé maternité, les réveils nocturnes étaient compensés par de belles siestes en journée qui me permettaient de tenir le cap sans trop de soucis. Alors qu’à notre retour de la maternité Poupette dormait dans un petit berceau près de moi, très vite, nous avons pu la faire dormir dans sa chambre, dans son lit à barreaux, sans difficultés particulières.

Par contre, au moment de mon retour au boulot, alors que Poupette avait trois mois, j’ai commencé à accuser le coup et à trouver ses réveils matinaux de plus en plus difficiles à vivre. En effet, notre fille a fait ses nuits relativement tôt (j’entends par là qu’elle n’avait plus besoin d’être nourrie la nuit), mais elle a eu pendant très longtemps (presque 3 ans !) la fâcheuse tendance à se réveiller à l’aube (dès 5h !).

Et puis les premiers rhumes, les poussées dentaires, les otites et autres réjouissances sont apparus et là, son sommeil est devenu complètement anarchique : Mister F. a passé des heures à la bercer la nuit, en faisant des tours dans notre salon. Il a dormi sur un matelas au sol à proximité du lit de Poupette pour pouvoir l’apaiser à travers les barreaux, il l’a fait dormir dans son transat pour pouvoir la bercer, nous avons ressorti son lit de nourrisson à roulettes pour pouvoir la bercer allongés dans notre lit, je l’ai promenée en porte-bébé la nuit pour pouvoir grappiller quelques heures de sommeil à moitié assise sur le canapé, … Bref, nous nous sommes beaucoup battus pour réussir à faire dormir notre fille, et on a connu des nuits très éprouvantes pendant toute sa première année de vie.

De mon côté, toute cette fatigue accumulée, additionnée à une bonne dose de culpabilité et de sentiment d’isolement, m’a menée droit à la dépression post partum.

Quand Poupette a eu un an, son sommeil a doucement commencé à s’apaiser, même si ses réveils matinaux ont encore duré longtemps…. jusqu’à ce que sa petite sœur partage sa chambre !

Challenge n°2 : Nymphette la parfaite

Au moment de la naissance de ma seconde fille, j’étais très angoissée à l’idée de revivre des mois et des mois de galère et de fatigue. J’étais suivie de près par une thérapeute, histoire de ne pas retomber dans le même cercle vicieux, mais je m’attendais à revivre des moments très compliqués.

Comme pour sa grande sœur, nous avons préféré la garder près de nous la nuit, dans les premiers temps : en plus de faciliter la mise au sein la nuit, cela nous permettait de ne pas perturber le sommeil fragile de Poupette.

Nymphette a très rapidement eu de longues plages de sommeil (l’enfant qui fait ses nuits dès la maternité, c’est elle !), et nous l’avons donc rapidement installé dans son petit lit à barreaux dans la chambre de sa sœur. Les quelques réveils nocturnes (cauchemars ou autre) de Poupette ont alors disparu comme par magie. Et même le matin, elle qui se réveillait à l’aube, s’est mise à réussir à dormir jusqu’à 7h (un véritable miracle !).

Bien sûr, nous avons eu doit aux inévitables maladies hivernales, mais contrairement à sa sœur, les poussées dentaires de Nymphette n’ont pas impacté son sommeil. Vers ses huit mois, elle s’est mise à réclamer à nouveau un biberon la nuit, vers 4h ou 5h du matin : après nous être disputés quelques temps sur l’éventuelle mauvaise habitude à lui donner (merci la pression de la crèche….), nous avons cédé et ce besoin a disparu de lui-même deux ou trois mois plus tard.

Challenge n°3 : PetitOurson la fusion

En voyant les parcours très différents de ses sœurs, je savais à l’arrivée de PetitOurson dans nos vies, que rien n’était gagné, côté sommeil. Et au contraire de ses sœurs, qui étaient des bébés très apaisés en journée, PetitOurson s’est révélé très nerveux. Là où nous n’avions jamais rencontré de problème pour mettre nos filles à la sieste, il était impossible de poser PetitOurson : il ne dormait que dans nos bras. Si je tentais de le déposer, une fois endormi, dans un petit berceau à mes côtés, il se réveillait en poussant des hurlements de panique stridents à vous briser le coeur. Il faut dire que sa naissance a été compliquée, et que la position à plat dos a toujours été très difficile à supporter pour lui. Même les moments de change se faisaient dans les cris….

Passés les premiers mois où on peut s’adapter, où le corps tient grâce aux hormones, où Mister F. et nos parents étaient très présents pour m’aider avec les aînées en journée, cette situation est devenue de plus en plus difficile à vivre. D’autant plus que les nuits avec PetitOurson ressemblaient aux jours : rares étaient les moments où je pouvais le poser dans le couffin à côté de mon lit, et au final je dormais bien souvent semi-assise, calée dans mon coussin d’allaitement, avec un bébé au sein.

J’ai fini par en discuter avec ma sage-femme qui m’a parlé de cododo. Elle m’a expliqué que, dans mon cas, étant donné la nervosité de mon bébé et la présence des aînées à la maison qui étaient loin d’être autonomes (à la naissance de PetitOurson, ses grandes soeurs avaient respectivement 5 ans et 2 ans et demi), cela pouvait être une solution salvatrice pour toute la famille. Alors même que nous n’avions jamais envisagé cela pour nos filles, nous n’avons pas hésité longtemps : on ne voyait pas comment faire autrement. Elle m’a alors donné toutes les consignes de sécurité à mettre en œuvre pour dormir sereinement avec mon bébé (matelas au sol, pas de couverture ni de coussin mou, etc…).

Mes nuits s’en sont trouvées grandement facilitées : dès que PetitOurson se mettait à grogner, je lui proposais le sein allongée, il prenait de quoi se rassasier, de quoi se rassurer, et se rendormait dans la foulée. Bien souvent, cela se faisait dans un demi-sommeil pour moi : plus d’insomnies, plus d’heures passées à la bercer pour tenter de le reposer dans son lit, et autant de confort gagné pour mon sommeil. Mister F. a pu également retrouver un sommeil serein, et nos filles ne souffrent plus d’avoir des parents épuisés en permanence.

Cela fait maintenant plus d’un an que nous fonctionnons comme ça, avec les avantages et les inconvénients inhérents au cododo. Le sommeil de notre petit garçon est un peu plus apaisé, et même s’il continue à téter plusieurs fois par nuit, ses plages de sommeil s’allongent doucement. De mon côté, cette situation me pèse bien souvent : au réveil, mon dos est bloqué, j’en ai assez de dormir sur un matelas au sol et j’ai hâte de pouvoir retourner dans le lit conjugal. Mais je me souviens également de toutes les galères que nous avons connu avec Poupette, de ces nuits horribles sans sommeil, ni pour elle ni pour nous, de ces disputes avec Mister F. quand la fatigue prend le dessus, et je sais que nous ne pourrions pas assumer le fonctionnement de notre petite tribu et nos deux boulots respectifs si nous étions dans cet état de fatigue.

Le chemin est encore long avant qu’il accepte de dormir seul dans son lit pour toute la nuit, mais il y a déjà des progrès puisqu’il accepte à présent d’y faire ses siestes en journée et d’y être couché en début de nuit, ce qui me permet de grappiller quelques heures d’un sommeil plus confortable. De mon côté, j’essaie de trouver en moi les ressources pour lui laisser le temps de grandir, et je réalise le chemin parcouru depuis mes premières nuits blanches de maman, si mal vécues.

19 commentaires sur “Le cododo, mes enfants et moi

  1. Ah ! Je me reconnais tellement dans ton témoignage ! Et je me souviens des difficultés dont tu parlais sur ton blog pour Poupette. Je traversais la même chose que toi un an après.
    Ma 1ère n’a fait des nuits sans réveil qu’à son entrée à l’école. Les siestes étaient en écharpe ou inexistantes jusqu’à l’acquisition de la marche, le moyen que nous avons trouvé pour s’apaiser était sa poussette de jour comme de nuit.
    J’ai été aussi angoissée pour la naissance de ma 2e. Mais elle dormait. Je trouvais incroyable qu’un bébé dorme, tout seul, dans son petit lit, sans faire de difficultés. Et puis il y a eut les poussées dentaires qui n’ont pas été de tout repos. Mais globalement son sommeil est plus apaisé que celui de sa soeur.
    Quand sera-t-il pour bébé 3 ? Je sais que le sommeil n’est pas un long fleuve tranquille, que chaque enfant est différent. Alors on verra. Tout ce que je sais, c’est que ça passe. Patience et encore patience.
    Bon courage avec ton petit garçon.

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    1. Ah oui, dis donc, jusqu’ici on a un schéma familial assez similaire ! J’espère de tout coeur que votre petit troisième sera plus facile que le nôtre…. même si on est déjà passé par là et que la fatigue ne se teinte pas d’angoisse, c’est toujours éprouvant, un enfant qui ne dort pas ou bien trop peu !

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  2. Tu sais que comme pour toi le sommeil est chez nous un vaste sujet.
    Nous avons commencé par le modèle « fait ses nuits à la sortie de la maternité » et nous sommes rapidement lancés dans le second. Naïfs que nous étions de penser qu’un bébé ça dort.
    Petit 2ème va bientôt avoir deux ans et je crois avoir atteint le bout du roul’ de la fatigue. Il y a eu des périodes de mieux mais globalement les nuits complètes (et par nuit complètes on entend pas de réveil entre 22h et 5h on est pas exigeants nous) se comptent sur les doigts d’une main pour les 6 derniers mois.
    On en rigole beaucoup en se disant que petit deuz sait que s’il dormait on aurait sûrement déjà lancé un 3ème et qu’il veut rester le bébé de maman … Mais que c’est dur !!!

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      1. Ah ça, c’est clair ! Moi qui voulais des enfants rapprochés, je n’ai pas réussi à envisager d’avoir un deuxième avant que les nuits de mon aînée soient un minimum acceptable : ce n’était physiquement pas possible d’avoir un nouveau bébé !

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    1. Oui, je le sais que vous aussi vous connaissez ces nuits hachées et sans sommeil sur la longueur…. courage, ça finit toujours (TOUJOURS !) par passer, même si c’est bien plus tard que prévu !
      Et en effet, c’est clair que si notre Nymphette avait été de cet acabit, il n’y aurait pas de petit troisième à la maison !

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  3. Hé bien, quel parcours… Je vous envoie plein de pensées positives pour la suite !!

    Je n’y connais absolument rien, et d’ailleurs peut-être y avez-vous déjà eu recours, mais serait-il possible que la consultation d’un ostéopathe/chiropracteur pour les enfants fasse du bien à PetitOurson ? Si la position sur le dos ne lui convient pas, peut-être est-il un peu bloqué, et quelques séances lui permettraient de remettre tout son squelette en place ? En tout cas, bon courage à vous 5 !!

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    1. Merci pour tes conseils : je l’ai déjà emmené plusieurs fois chez un ostéopathe spécialiste des nouveaux nés et bébés, mais je n’ai vu aucune amélioration. Quant à la position sur le dos qui, effectivement, était visiblement problématique pour lui au tout-début, ce n’est plus un problème depuis qu’il sait bouger/se retourner : il dort principalement sur le côté.
      Non, j’ai vraiment l’impression que c’est plutôt un problème de besoin de réassurance, de présence, pas forcément un problème de posture….

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  4. Comme je te comprends !
    Mon aîné, l’hippocampe, n’a pas commencé à faire des nuits complètes avant ses deux ans. Il est resté dans son lit cododo jusqu’à 18 mois, où il a rejoint (de son propre chef) le grand lit au sol que nous avons installé dans sa chambre. Du coup, en cas de réveil, je pouvais au pire me rendormir avec lui dans son lit. Donc fervente adepte du cododo ici !
    On verra comment dort sa petite sœur… Mais, au moins, mes attentes ne sont pas trop élevées 😉

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    1. Ahah ! C’est sûr que lorsqu’on est passé par là, on revoit nos attentes à la baisse !
      J’espère qu’avec sa petite soeur vous aurez le bonheur de connaître le sommeil facile : je n’y croyais pas avec Nymphette !

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  5. Pleins de bonnes ondes à votre petite famille! J’ai moi aussi eu un bébé koala et c’est sur que c’est pas évident.. De notre coté ce qui a vraiment fait le jour et la nuit (sans jeux de mots hum hum), c’était de lui « apprendre à dormir », une ancienne chroniqueuse avait fait un article la dessus sur DMT https://www.dans-ma-tribu.fr/apprendre-bebe-dormir/ mais après évidemment tout dépend de l’instinct et du ressenti des parents, je peux très bien comprendre qu’on n’ai pas envie d’essayer

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    1. Merci de ton retour ! Je t’avoue que nous avons déjà longuement essayé ce genre de méthode, et si cela a pu débloquer les siestes, qui sont maintenant faites dans son petit lit, après de longues minutes de cris, la nuit, on est encore en plein dans la galère…. mais ça va bien finir par venir, hein !

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  6. Ma très faible expérience va à l’encontre du cododo. Bébé (l’unique) à l’arrivée chez nous faisait énormément de bruit en dormant : ronflement, cri, gémissement et plein de micro réveil. Je ne pouvais pas dormir. C’est mon chéri qui m’a convaincu de tenter de le sortir de la chambre pour que je l’entende moins. Il a passé une semaine dans le couloir devant notre porte, et après il a reculé d’un mètre pas jour jusqu’à atteindre sa chambre (et nos deux portes ouvertes). Dès la première nuit, son sommeil a été apaisé. Il ronflait toujours mais plus de cris de gémissement et il ne se réveillait plus que pour manger. Moi ca m’a pris 3 nuits pour redormir sereinement.
    Maintenant qu’il a deux ans, je peux dire qu’il n’a jamais passé une nuit (ni même une heure d’ailleurs) dans le lit parental. Il refuse ca catégoriquement (augmentation des pleurs, tortillement et depuis qu’il rampe il s’échappe en 2 min). Alors que pour le coup, ca nous aurait aider certaines nuits de maladie.

    Je pense donc que ce qu’il faut par dessus tout c’est tester la meilleure solution pour les parents et le bébé et se faire confiance.

    Par contre, je me pose deux questions suite à ton témoignage :
    – est ce que vous continuez à tester de le faire dormir seul la nuit ? Genre une fois par mois, après son premier réveil de le réconforter, bercer, rendormir et recoucher dans son petit lit ? Sinon comment saurez vous qu’il est prêt ?
    – pourquoi est ce toujours à toi d’être dans le matelas au sol avec lui ? Dans ma vision égalitaire de la parentalité, ca devrait être une nuit sur deux / une semaine sur deux (que tu travailles ou pas, qu’il mange encore la nuit ou pas). Ce n’est pas juste que ca soit à la maman d’assurer toutes les nuits pourries.

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    1. Merci beaucoup pour ton témoignage ! Et c’est rigolo, je pense que j’aurais pu écrire exactement le même suite à la naissance de mon aînée ! Elle non plus n’a jamais passé plus d’une heure dans le lit avec nous, ne restait pas en place, ne supportait pas, alors que, parfois nous aurions bien voulu nous faciliter les nuits de maladie.
      Mais comme tu le dis, chaque enfant a des besoins différents, et nous également, en tant que parents, nous n’aurions pas pu vivre des nuits plus compliquées, en essayant vainement de coucher dans son lit notre petit dernier, alors que ses cris auraient gêné le sommeil de ses soeurs dans la chambre d’à côté et que nous aurions été épuisés au matin pour nous occuper des deux aînées.
      En ce qui concerne la répartition des nuits, étant donné mon allaitement, c’était plus facile pour nous de fonctionner comme ça : j’avais par défaut toutes les grasses mat, ces heures sur le petit matin qui sont si bénéfiques pour mon niveau de forme, et je bénéficiais des hormones de l’allaitement pour me rendormir en pleine nuit. Alors certes, ce n’est pas égalitaire au sens premier du terme, mais le papa compensait en assurant auprès des grandes en journée (notamment sur le matin). Et pour te donner un aperçu complet de nos nuits depuis que nous sommes parents, nous avons eu à peu près tous les cas de figure : c’est le papa qui a géré la majorité des nuits de l’aînée (allaitée seulement 2 mois), on a partagé relativement équitablement les nuits de la seconde (allaitée 3 mois mais un sommeil beaucoup plus simple que ses frère et soeur) et moi qui ai géré jusqu’à la fin de l’allaitement le sommeil du petit dernier (donc jusqu’à environ 14 mois).
      Ce qui m’amène à répondre à ta dernière question : nous n’avons pas réessayé de le coucher dans son lit la nuit avant la fin de l’allaitement. Cela nous demandait trop d’efforts, nous n’en étions pas capables, et nous préférions dormir tous, même moins bien, que dormir moins. Par contre, nous avons beaucoup travaillé sur les couchers en journée, pour la sieste, et là encore cela nous a demandé pas mal d’efforts, mais nous avons vu de beaux progrès qui nous ont fait beaucoup de bien au moral. Cela s’est complètement réglé en journée au moment de sa rentrée chez la nounou, juste avant son premier anniversaire. Quant aux nuits, nous avons fini par opter pour un sevrage express et forcé lorsqu’il a eu 14 mois : son papa est parti chez ses parents pendant 10 jours, loin de moi, et il l’a bercé encore et encore la nuit, malgré les hurlements, malgré les nuits blanches. Et au moment de nos retrouvailles, les nuits chacun dans son lit ont pu commencer.
      Au moment où je te réponds, il a donc 16 mois, et dort uniquement dans son lit, que ce soit pour les siestes ou les nuits, il a un sommeil qui s’est enfin apaisé (il nous réveille en général sur le matin vers 5h30/6h, prends un biberon et se rendort jusqu’à la sonnerie de notre réveil, vers 7h).
      Voilà pour ma réponse roman ! Merci de ton commentaire, en tout cas !

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  7. Le sommeil varie selon chaque tempérament, chaque enfant. Il y a des dormeurs, des couches tards, des lèves tôts, des calineurs, des anxieux, des indépendants… Je crois que l’enfant nous guide et on s’adapte à lui en essayant de concilier ses besoins et nos besoins, ce qui est parfois compliqué. Et puis, c’est très occidental que l’enfant dorme seul dans son lit, sa chambre. Dans de nombreux pays, culture, le petit cododote avec ses parents. Pour cela, on a beaucoup lâcher prise sur le sommeil, en se disant que si notre enfant a besoin d’être près de nous pour dormir sereinement on était là aussi pour l’accompagner la nuit si besoin. Je crois que lorsqu’on accepte la situation on le vit beaucoup mieux. Notre premier a toujours eu énormément de mal à s’endormir, il ne s’est jamais endormi seul, même allaité, même en poussette, même trajet en voiture compliqué. C’est un enfant qui réfléchit beaucoup. On a essayé de l’endormir dans sa chambre lorsqu’il avait 1 an; avant cela il avait son lit dans notre chambre. On a tout essayé pour l’accompagner dans son sommeil et s’endormir seul mais on a toujours refusé de le laisser pleurer seul. On passait notre soirée à le bercer, chanter des comptines, rester près de lui à le caresser dans le dos jusqu’à ce qu’il s’endorme. Cela prenait plusieurs heures. On était épuisé, cela créait des tensions. Lorsqu’il se réveillait la nuit c’était rebelotte, il fallait plusieurs heures parfois pour qu’il retrouve le sommeil. Aujourd’hui, à cinq ans, il a besoin encore de notre présence jusqu’à endormissement. Ensuite il dort bien et sereinement. Le deuxième est un bon dormeur, pas de soucis de sommeil, il pouvait dormir partout, à 3 ans il commence à faire des cauchemards, je reste également à ses côtés jusqu’à ce qu’il s’endorme. Le 3eme est aussi un bon dormeur, je l’allaite et cododote encore. Quand il veut dormir il le montre et il va s’endormir facilement. Le premier a toujours été résistant au sommeil même fatigué, il lutte. C’était pareil pour les siestes. Mais un jour, le sommeil s’apaise et devient plus facile. En tout cas, un jour il se sentira prêt à dormir seul et vous le sentirez. Il a déjà les repères comme il fait ses siestes dans son petit lit. Bon courage à vous.

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    1. Oh merci pour ton témoignage, que j’aurais aimé lire à la naissance de mon aînée. Je vois que j’ai parcouru un sacré chemin depuis, parce que j’aurais été incapable d’être si sereine sur le cododo avec mon premier enfant.
      En tout cas, je reconnais beaucoup mon petit troisième dans la description que tu fais de ton aîné : lui aussi, il lutte beaucoup, même fatigué.
      Mais nous avons fait de gros progrès depuis l’arrêt de l’allaitement : nous nous sentions enfin prêts à forcer un peu les choses, et il avait bien grandi, lui aussi. A 14 mois, les échanges étaient bien plus faciles, les siestes chez la nounou étaient apaisées, donc nous avons pu travailler sur ses endormissements et doucement lui apprendre à accepter de s’endormir seul dans son lit.
      Maintenant, à 16 mois, les couchers se font sans larmes, et les quelques réveils nocturnes sont bien mieux gérés.

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  8. Je suis heureuse pour vous que le sommeil et les endormissements soient plus facile pour votre petit chou aujourd’hui. Comme tu dis l’endormissement est un apprentissage et c’est plus ou moins facile pour certains enfants. Comme toi, j’aurais aimé être plus sereine pour le premier, on a eu beaucoup de mal à lâcher prise, on se posait beaucoup de questions, beaucoup de culpabilité aussi sur le pourquoi le sommeil de notre bébé était si compliqué. Je me reconnaît beaucoup dans ton article. Et puis il y a comme une pression sur le dos pour que le petit fasse ses nuits. Tout le monde y va de son avis, On se découvre parents en même temps et on a moins d’assurance dans nos choix de maternité. Je crois qu’il nous a fallu cette expérience, ce cheminement pour avoir ce recul aujourd’hui.

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    1. Oh oui, que cette pression sur le dos des parents est pénible ! Et forcément, elle apporte de la culpabilité et des questions, là où il n’y a pas forcément de réponses….
      En tout cas, ces galères nocturnes nous font sacrément grandir, nous aussi, n’est-ce pas ?

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