Mon accouchement rapide et doux, partie 1

Mon accouchement rapide et doux, partie 1

Comme je te le disais dans mon article précédent, mon troisième trimestre s’est très bien passé. A une exception près : le jour du terme approchait et le bébé ne sortait pas. Je voyais les jours défiler : J-15, J-10, J-7,… et toujours rien ! Aucune contraction. Je désespérais, j’en avais tellement marre d’être enceinte ! Je voulais rencontrer mon bébé et récupérer mon corps !!!! A tel point que j’en ai pleuré de désespoir à plusieurs reprises.

Quand, tout à coup, à J-5, j’ai ressenti des contractions !! Les premières de toute ma vie (Jolie Fleur était née par césarienne programmée). Elles étaient légèrement douloureuses et très rapprochées. Quelle déception quand elles ont disparu au bout de 45 minutes…

J’ai eu des contractions très rapprochées à nouveau à J-4 et J-3. Le soir en général, durant 1h30. Mais elles n’étaient pas douloureuses. A J-2, j’ai commencé à m’inquiéter : depuis que les contractions avaient commencé, je ne sentais quasiment plus mon bébé bouger. Et si elle ne les supportait pas ? J’ai donc entraîné l’Homme aux urgences pour m’assurer que tout allait bien.

Le pauvre a été invité à rester à l’extérieur des urgences et moi, on m’a emmenée à la maternité pour une batterie d’examens : un monitoring, un examen du col, une analyse d’urine, une prise de sang et deux échographies (une par une sage-femme et une par un gynécologue) !! Tout ça a pris environ deux heures.

Résultat : je suis passée pour une idiote puisque mon bébé s’est réveillée durant les examens et dansait la macarena dans mon ventre… Et j’ai appris que mon col était ouvert à 2 ! Mon bébé allait bien et les contractions avaient de l’effet.

A J-1, toujours quelques contractions légères mais rien de particulier. Je savais que les contractions faisaient leur travail, je n’étais donc plus désespérée : mon bébé finirait par sortir. Le soir, nous sommes allés manger chez des amis. Nous nous sommes couchés aux alentours de 23h.

Dans la nuit, Jolie Fleur m’a appelée. Je me suis levée, lui ai parlé deux minutes et me suis recouchée. Et là une contraction très douloureuse m’a pris tout le ventre ! Et une seconde quelques instants plus tard ! Je me suis levée en pensant que ça passerait peut-être en étant debout : pas du tout ! Aïe, rien à voir avec les contractions des jours précédents…

Crédit photo : distelAPPArath

C’était une nuit d’été, on dormait la fenêtre ouverte sur le jardin. Alors je suis sortie faire des aller-retours sur la terrasse avec mon téléphone et mon application pour compter les contractions. L’Homme s’est réveillé, m’a demandé ce qui se passait et a somnolé tout le temps de mes allers-retours en me demandant régulièrement si ça allait.

Les contractions étaient assez régulières (entre 2 et 7 minutes) et de plus en plus fortes. Je faisais mes allers-retour, toute nue, au grand air, en essayant de respirer le plus calmement possible. Certaines fois, la douleur me clouait sur place.

Au bout d’une heure et demi à ce rythme, j’ai demandé à l’Homme d’appeler sa tante (notre voisine directe) pour venir finir la nuit à la maison et veiller sur Jolie Fleur. Il fallait qu’on aille à la maternité, au moins pour voir si j’étais bien en travail.

Le temps qu’elle arrive, je suis allée prendre une douche rapide et m’habiller. On a ensuite donné quelques instructions à notre tante (petit déjeuner de Jolie Fleur,…) et nous sommes partis. Le voyage jusqu’à l’hôpital a duré quelques minutes. Mais comme par hasard, on s’est retrouvé derrière une camionnette qui roulait à 30 km/h ! En pleine nuit !

Aux urgences, l’Homme a dû patienter dehors, Covid oblige, pendant que je me présentais et qu’on m’envoyait à la maternité. Là-bas, une sage-femme adorable, Marion, m’a accueillie et m’a demandé de faire pipi dans un petit récipient avant de m’installer pour un monitoring de 30 minutes. Elle m’a expliqué qu’après le monitoring, elle m’examinerait et que si le travail était confirmé, l’Homme pourrait me rejoindre.

Le monitoring allongée n’a pas été une partie de plaisir mais j’ai réussi à rester calme (et silencieuse) grâce à mes exercices de respiration. Le monitoring a confirmé que j’avais des contractions très régulières et assez intenses (mais je le savais déjà).

Marion m’a ensuite examinée, j’allais enfin savoir si je souffrais depuis trois heures pour une bonne raison ou non. Verdict : j’étais dilatée entre 4 et 5 ! Déjà !

J’ai appelé l’Homme pour qu’il me rejoigne et Marion m’a dit qu’elle me laissait quelques minutes avec lui le temps de rassembler mes affaires et de réfléchir à la péridurale. Quand elle est partie, je pensais ne pas la demander tout de suite mais une contraction très importante est survenue et m’a fait changer d’avis : sachant que les contractions allaient devenir bien plus intenses et probablement durer plusieurs heures encore, je ne me pensais pas capable de tenir sur la longueur.

Marion est revenue pour nous emmener en salle de travail et m’a dit que l’anesthésiste n’était pas loin et serait là d’ici 15 minutes. Nous sommes arrivés dans une grande pièce avec deux tables, un évier, un lit médicalisé, un fauteuil et un très grand espace vide.

Marion m’a aidé à m’installer sur le lit puis m’a posé une perfusion sur la main. Je lui ai raconté que lors de la césarienne, il a fallu que la sage-femme s’y reprenne à douze fois avant de réussir à me poser une perfusion. Marion, elle, a réussi du premier coup. Elle était super fière d’elle et moi bien contente d’échapper aux multiples tentatives douloureuses.

Elle a ensuite préparé tout le matériel nécessaire pour l’anesthésiste (il y en a beaucoup !) et m’a dit quelque chose qui m’a vraiment fait très plaisir : en me voyant arriver à la maternité, calme et plutôt souriante, elle ne s’attendait pas à ce que je sois aussi dilatée et elle a été impressionnée. Ce n’est pas grand chose mais ça m’a vraiment fait du bien de savoir que je me débrouillais bien.

L’anesthésiste est arrivé et l’Homme a été prié d’aller se prendre un café au rez-de-chaussée. L’anesthésiste a été adorable tout au long de la pose de la péridurale. Marion me tenait par les épaules, face à moi et me parlait doucement. Je n’étais pas stressée puisque je savais que ce serait moins pire que la rachianesthésie de la césarienne. Et après deux contractions, je n’avais plus mal ! Je sentais la contraction mais sans qu’elle soit douloureuse, comme quelques jours auparavant.

Une fois le tout mis en place, l’Homme a pu revenir, s’est installé dans le fauteuil et on a papoté ou traîné sur nos téléphones. On a chacun somnolé un peu. L’Homme racontait des bêtises, on était détendus. Au bout d’une heure, Marion m’a annoncé que j’avais totalement franchi le cap du 5 de dilatation. Elle en a profité pour me présenter sa remplaçante, sa garde étant finie. J’ai regretté son départ, elle était si souriante et pétillante. Sa remplaçante, Naïs, était elle aussi très gentille mais dans un style plus posé. C’est elle qui me suivrait jusqu’au bout de l’accouchement.

J’étais détendue mais par contre, mon ventre et mes seins me grattaient affreusement. Ça faisait beaucoup rire l’Homme. Je l’ai signalé aux sages-femmes qui m’ont dit que c’était un effet secondaire habituel de la péridurale. A choisir, je préférais en effet me gratter qu’avoir mal.

Deux heures plus tard, Naïs est venue m’examiner et m’a annoncé que j’étais à dilatation complète ! Je n’y croyais pas ! Trois heures après mon arrivée à la maternité ! Moi qui pensais que j’allais y passer 15 ou 20 heures !

Il fallait maintenant attendre que le bébé descende dans mon bassin. Avec l’Homme nous avons fait des paris sur l’heure de la naissance (spoiler : nous nous sommes tous les deux complètement trompés dans nos estimations).

J’appuyais parfois sur le bouton de la péridurale quand je sentais la douleur revenir (à la fin, elle revenait dans le dos et non plus dans le ventre) et nous avons continué à papoter, somnoler, geeker en attendant que quelque chose se passe.

J’ai commencé à sentir beaucoup de liquide couler entre mes jambes. Naïs venait régulièrement m’examiner : la poche était bien fissurée mais le bébé descendait très lentement. Vraiment très lentement. La descente a été plus longue que la dilatation.

Je te raconte la suite au prochain épisode !


Pssst ! As-tu vu notre concours de Noël ? Tu as jusqu’au 30 novembre pour participer. Toutes les informations se trouvent sur le lien !

5 commentaires sur “Mon accouchement rapide et doux, partie 1

  1. C’est fou ce que la notion de « rapide » varie d’une femme à l’autre. Quand tu as dit que tu étais entre 4 et 5 cm de dilatation après le monitoring, je m’attendais à ce que 3h plus tard, ton bébé soit déjà dans tes bras ! Mais le plus important, ce n’est pas la durée, mais le ressenti. C’est chouette si tu as vécu cet accouchement comme doux, surtout qu’après une césarienne, ça change le rythme !

    J’aime

    1. En fait comme c’était mon premier accouchement par voie basse et je m’attendais à un accouchement qui durerait une vingtaine d’heures alors qu’entre la première contraction et la naissance il ne s’est passé que 10 h. Ca m’a donc semblé très rapide.
      Et je n’ai pas paniqué une seule fois, mon mari a été d’un soutien sans faille et je me suis sentie dans un cocon jusqu’à la fin.

      J’aime

      1. Je m’attendais un peu à la même chose que toi (ma belle sœur a passée plus de 30h en salle d’accouchement pour son ainé), mais j’ai eu mes premières « contractions » (en fait juste une douleur type règles) à 6h du matin, à 14h, le col était ouvert à 2 cm et on m’a descendu en salle d’accouchement, peu de temps plus tard j’ai perdu les eaux et à 17h mon petit bonhomme était dans mes bras. Et pour la troisième, première contraction dans l’après-midi, deuxième à minuit vingt, et elle était né avant 4h du matin ! (Je ne parle pas du 2ème car c’était une césarienne programmée).
        Mais encore une fois, le plus important n’est pas la durée. Pour mon ainé, la péridurale a mal fonctionnée, j’ai eu l’impression que le personnel ne s’occupait pas de moi, bref, j’ai trouvé ça difficile. Pour la troisième j’avais fait le choix d’accoucher sans péridurale (car de toute façon je n’étais pas sure de pouvoir l’avoir, et qu’ainsi je pouvais bénéficier de la salle nature et avoir un monitoring ambulatoire, tandis que si je voulais garder la possibilité d’avoir la péridurale, s’était forcément monitoring classique allongé sur la table d’accouchement, même si finalement ils ne pouvaient pas me faire la péridurale…). Clairement, la poussée a été douloureuse, (pour l’ainé je ne sentais rien la péri ayant enfin fait effet, mais trop fort du coup), mais j’en garde un bien meilleur souvenir !

        J’aime

Laisser un commentaire