Avant le divorce

Avant le divorce

Lorsqu’Albertine nous a parlé de sa séparation, une lectrice en commentaire regrettait de ne pas en apprendre davantage sur les raisons qui l’avaient menée à prendre cette décision. Albertine répondait alors – et je la comprends – qu’il était difficile d’en parler sans risquer de mettre mal à l’aise son ancien partenaire. 

J’en suis là, moi, juste avant le divorce. Mon mari a quitté le domicile familial depuis un mois et depuis « on réfléchit ». Au moment où j’écris cet article, je me dis que j’essaierai de prendre une décision dans trois semaines. Et j’aimerais déjà être au moment de sa publication, savoir ce qu’il se sera passé alors, et j’espère vraiment que d’ici là au moins ma vie ne sera pas pire qu’en ce moment. 

Il y a quatre mois déjà, je décrivais tout ce qui nous sépare, sans penser une seconde que nous nous séparerions. Enfin, ça, c’est la version officielle. Au fond, vu d’aujourd’hui, je me dis que si j’ai écrit cet article, c’est que déjà, notre couple battait fort de l’aile, et depuis longtemps. Mais à l’époque en tout cas, je m’interdisais farouchement l’option du divorce. J’ai toujours un peu pensé que ceux qui divorçaient, cédaient à la facilité et sacrifiaient sur l’autel de leur hédonisme les tendres années de leurs enfants. Des années de catéchisme et une famille farouchement conservatrice y sont sans doute pour quelque chose et c’est avec ce regard sévère que je me juge en ce moment – un peu apaisé par les expériences des derniers mois. 

Comment en est-on arrivé là ? Je ne peux pas vous le dire, évidemment. Je peux vous dire en revanche que finalement j’en suis surprise aussi, que tout a évolué de façon plus rapide, plus radicale que je n’aurais pu l’imaginer. Je crois quand même avoir raison de penser que les choses vont moins bien depuis que nous avons emménagé ensemble, encore moins bien depuis que nous avons eu des enfants, franchement mal depuis un an, de façon catastrophique depuis trois mois. 

La question maintenant est : on fait quoi ? Nous avons deux options : 1. Nous essayons de nous remettre ensemble et, à grand renfort de thérapie de couple et de dialogue, espérons que l’harmonie, le respect et l’amour inonderont à nouveau notre foyer (en vrai on se contenterait d’un petit jet, pourvu qu’il soit perceptible). 2. Nous entamons une procédure de séparation : en Allemagne avant tout divorce, les couples doivent vivre séparément pendant un an – un an pendant lequel ils ont aussi le droit, évidemment, de se remettre ensemble et d’abandonner la procédure, un an de période d’essai à l’envers si on veut. 

Aujourd’hui je penche douloureusement, fortement, inévitablement vers la deuxième option… Avec culpabilité, peur, et tristesse, mais je penche. Pourquoi ? 

Crédit photo : Maycon Marmo

Parce qu’en ce moment, après un mois déjà de vie séparée, je n’entrevois aucun changement, aucune lumière au bout du tunnel. Nos discussions sont des disputes, on ne se comprend toujours pas. Il me demande des efforts que je n’ai plus envie de faire et vice versa. 

Parce que son départ est une libération, profonde et jouissive. Le partage des tâches ménagères était tellement inégal (inexistant ?) chez nous que j’ai moins de travail et sûrement pas davantage depuis qu’il n’est plus là – bien que nos deux petits enfants soient pour le moment exclusivement à ma charge. Désormais, les enfants couchés, le temps qui me reste est vraiment à moi. Je retrouve aussi, avouons-le, le goût de faire des projets, j’imagine un petit appartement dans mon coin préféré de la ville, de nouvelles rencontres, un chat à câliner. 

Je culpabilise, parce que je ne vais pas offrir aux enfants la famille unie qu’ils méritent. Parce que ce divorce sera sans doute la première véritable épreuve de leur vie, parce qu’ils sont si petits, parce que j’ai l’impression de faire passer mes intérêts avant les leurs – cette impression étant atténuée par le nombre de disputes trop important auxquelles ils ont déjà assisté et notre mal-être perceptible à tous les deux. 

J’ai peur, parce que je suis seule ici, et que je serai encore plus seule après son départ. J’essaie d’avoir confiance en moi et en ma capacité à bien m’entourer, à me bouger, à me créer un réseau. Mais j’imagine que je vais avoir des moments très difficiles dans les prochains mois voire années.

Je suis triste parce que quand même, bien sûr, évidemment, il y a aussi eu de bons moments avec mon mari. Parce que c’est toute une partie de ma vie, douze ans, qui se fracasse soudain. Parce que je me pose des questions sans fin du genre : « Mais alors je me suis trompée sur toute la ligne…? ». Parce que je m’en veux, évidemment, d’avoir choisi cette route il y a dix ans alors que nos principales dissensions étaient déjà présentes. 

Il parait que presque un couple marié sur deux finit par divorcer. J’en connais si peu autour de moi… Certains me lisent ici ? Si vous avez des lectures à me conseiller, des podcasts, un témoignage positif à m’offrir, j’en aurais bien besoin. Et je vous tiens au courant.

39 commentaires sur “Avant le divorce

  1. Mon commentaire restera dans la droite ligne de mon précédent sur l’article cité : stp, en tant qu’enfant d’une maman pas heureuse en couple (c’est un euphémisme), femme d’un enfant de parents x fois divorcés (alors là avec tous les travers terribles pour les enfants, genre annonce la veille de Noël, parents incapables de se parler, enfant témoin et confident de la maman sur ses malheurs avec papa, etc.), tante d’un neveu dont la séparation s’est « bien » passée (dans le sens, garde partagée, tout le monde prend sa part, les parents prennent sur eux pour ne surtout pas prendre les enfants en otage, et non pas dans le sens super cool pour les parents hein ?), je poste pour plaider la place de l’enfant. Je ne méjuge pas la douleur de la séparation des parents mais il existe des façons de faire qui les aident réellement à passer ce cap et à l’accepter (leur parler, différencier l’amour parental et l’amour filiale, ne pas les faire rentrer dans les disputes).
    Ton article me fait un peu de peine, stp, essaie de ne pas culpabiliser de ne pas leur offrir la famille « parfaite ». Car, comme tu le dis, ton éducation et ta culture te poursuivent encore ici, « parfaite » pour qui ? Au nom de quoi ?
    Un enfant se construit avant tout sur l’amour de ses parents et l’image « indestructible » qu’ils ont de leurs parents, or, ici rien de tout ça n’est remis en cause.
    Alors le seul vrai conseil est celui que l’on ne cesse de donner aux jeunes parents qui se demandent s’ils font ce qu’il faut : tu es la mère de tes enfants, donc tu es la mère parfaite pour eux 😉 Rien que cet article est une preuve d’amour pour eux et pour le couple que tu as formé avec ton mari. Ile me paraît plus important de leur montrer l’exemple d’une maman bien dans ses bottes qu’une maman en couple pour l’image ou la nécessité.
    Tu sauras détecter leurs souffrances et peut-être accepter, comme l’a fait mon frère, que tes enfants se tournent vers quelqu’un d’autre pour parler de cette séparation. Et oui, tes enfants vont aussi vouloir te protéger 😉 Après tout, c’est ça une famille, non ?
    C’est une situation que je ne connais pas à titre personnel, intimement mais je me permets de t’envoyer plein d’ondes positives pour t’aider à passer ce cap, car finalement ce qu’un mauvais moment à passer 😉 Essaie peut-être d’envisager les choses autrement, c’est-à-dire que c’est fini mais que ça ne détruit pas pour autant tout ce que tu as construit de positif dans cette première partie de vie qui s’achève.
    Bon courage à toute ta petite famille.

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  2. Bonjour Suzanne, ton témoignage est très touchant, très sincere et même si je ne te connais pas, il me donne envie de te serrer dans mes bras et de te dire que tu es forte et que tu as l’air de te débrouiller comme une cheffe dans cette nouvelle vie !
    Ce que tu dis sur le partage des tâches ménagères fait bondir mon âme de féministe (il est intéressant que tu n’en aies pas parlé dans « Tout ce qui nous sépare », était-ce normal pour toi à ce moment-là ?), qu’un un mari et un père d’aujourd’hui rajoute du travail à sa femme au lieu d’être un soutien, je trouve ça assez scandaleux… Je suis heureuse pour toi que tu aies récupéré du temps pour toi !
    Plein de belles choses pour la suite!

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    1. Non ce n’était déjà plus normal depuis longtemps… Mais j’avais écrit un article entier sur le sujet sur un autre blog et je l’évoque aussi dans mon article sur le troisième… Merci pour tes encouragements 🙂

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  3. J’ai de la peine à lire ton article, et pourtant… Je te remercie de partager avec tant de sincérité ton vécu et tes émotions. Il y a généralement une ellipse lors de l’annonce des séparations et te lire me permet de toucher du bout du doigt ce qui peut se passer dans ces moments-là. Bien évidemment, je te souhaite de profiter à fond de cette nouvelle vie. Pour être transparente, il y a certains aspects de la vie de parent séparé qui me plairaient beaucoup 😉 Et je rejoins le commentaire au dessus, tu réussiras (vous réussirez) à en tirer le meilleur pour vos enfants.

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  4. Forcément, lire ton article me peine un peu, et en même temps je trouve tous tes questionnements sains et plutôt bon signes. Effectivement, tu ne suis pas la voie que tu imaginais il y a quelques années, mais en te questionnant ainsi sur la meilleure manière de faire pour les enfants, tu prouves déjà que tu fais ce qu’il faut pour leur bien : les remettre au centre et chercher une solution qui leur épargne des conflits difficiles
    Je te souhaite plein de belles choses à venir !

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  5. Bonjour, J’en suis au même point que vous, nous ne partagions plus rien , je n’ai aucun soutien de la part de mon mari pour les tâches ménagères, je souhaite divorcer, lui veut rester ensemble pour les enfants. Je vous dirai ce que l’on m’a dit 100 fois, si les parents sont heureux chacun de leur côté, les enfants sont heureux. Et aussi, rester pour les enfants, c’est donner quelle image de vie de familles aux enfants? Celles où on ne communique pas, où maman est au service de la famille (d’autant plus quand on élève des garçons!). De mon côté j’attend juste l’entrée à l’école du dernier en septembre car cela facilitera une éventuelle garde partagée…
    Bon courage en attendant.

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  6. Je voudrais te réconforter, te dire que la famille « parfaite » n’existe pas. Ayant grandi aussi avec une éducation catholique, je comprends ce que tu peux ressentir. Mais je pense qu’il est parfois plus difficile de divorcer que de rester en couple pour l’image. Il faut tellement de courage pour franchir le pas et dépasser toutes les peurs que cela peut engendrer, le regard de l’entourage…Et quel bel exemple pour tes enfants quelque part, de leur dire, si vous n’êtes pas heureux dans une situation vous pouvez changer, vous avez le droit au bonheur, vous pouvez choisir… Je pense qu’ils est plus important pour des enfants d’avoir des parents heureux séparés que malheureux ensemble. Et je trouve ça top qu’il y ait en Allemagne cette séparation d’un an avant de pouvoir divorcer, cela permet d’avoir un choix raisonné je trouve, de pouvoir faire son cheminement sans être sur le coup des émotions. Quand c’est possible et pour les bonnes raisons, c’est bien d’essayer de se retrouver et de rester ensemble, mais lorsque l’on sent que ce n’est pas possible, que cette voie ne nous épanouira pas et qu’il y a trop de différences, de mésententes. Je ne pense pas qu’il faut rester que pour les enfants, faire semblant. Les enfants ressentent les choses et comprennent beaucoup de choses. Je pense que la vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille, on rencontre tous plus ou moins des épreuves sur le chemin, on évolue parfois différemment, on ne peut jamais savoir. Ne sois pas dure avec toi même et ne regrette pas les choix passés. Je te souhaite plein de courage et j’espère que tu es plus apaisée, plus sereine aujourd’hui.

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  7. Je trouve les commentaires ci-dessus un peu trop tranché, car après tout, il me semble que tu es encore en phase de « réflexion ». C’est probablement que cet article donne beaucoup plus d’arguments pour le divorce que pour la remise en couple.
    As tu/avez vous vraiment envie de sauver ta/votre vie de famille ?

    Pour ce qui est du divorce et de la place des enfants, j’ai 2 exemples proches de divorces qui se sont très bien passés et dont les enfants ont bien profité (2 familles aimantes et heureuses au lieu d’une famille malheureuse et déchirante).
    Le premier divorce remonte a plus de 20 ans, leur fils unique avait alors 11 ans. La séparation avant le divorce, le temps que les modalités soient décidées fut un peu compliqué. Mais ses parents ont pris la décision d’habiter dans la même ville, à moins d’un km l’un de l’autre, de proposer à leur fils un planning d’une semaine sur deux mais en lui laissant l’initiative d’y faire des changements (en les planifiant à l’avance). Les ex ont gardé une rencontre mensuelle pour discuter éducation, pension alimentaire, organisation… Et après 1 ou 2 ans, ils ont pris beaucoup de plaisir à se revoir car au final, si ils ne s’aimaient plus ils n’avaient rien de concret à se reprocher. Ils sont tous les eux présents aux anniv de leur fils, à sa remise de diplôme… J’ai invité mon « oncle » à mon mariage, 15 ans après leur divorce car tout va bien et que dans ma tête, c’est toujours mon oncle.

    Le divorce de mes amis est plus récent (4 ans). Ils avaient une petite puce de 2,5 ans. Ils ont eux aussi fait le choix d’habiter dans la même ville et de faire une garde partagée à 50% (d’abord 2 jours chez chacun puis quand elle a grandit une semaine sur deux). Ils ont de bonnes relations mais préfèrent communiquer par mail ou par téléphone. Toutes les fêtes se sont en séparées, à part celles de l’école. On n’a rien remarqué dans le comportement de la pitchoune qui montrerait qu’elle le vit mal. Elle a vraiment l’air d’avoir compris que ses parents l’aiment et qu’elle a a maintenant deux familles séparées.

    Ces deux situations ne sont pas toutes roses. Ca demande des sacrifices aux parents. (Entre autre mon amie a refusé une promotion qui l’aurait envoyé en poste à 100km de chez elle. Elle aurait adoré mais ca l’aurait amené à changer le mode de garde qui convennait à sa fille et elle s’est « sacrifiée ».)
    Mais je pense qu’ils sont tous plus heureux comme cela.

    Je te souhaite de prendre la meilleure décision possible pour toi et pour tes enfants.
    Courage !

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  8. Je pense souvent à toi. Je ne sais pas où tu en es aujourd’hui car je suppose que cet article a été écrit il y a quelques temps mais je suis certaine que tu sauras prendre la meilleure des décisions, pour toi et tes enfants.
    Etre en Allemagne ne doit pas te faciliter les choses dans ta réflexion, c’est certain mais je suis certaine que c’est aussi l’opportunité de nouvelles rencontres et d’un nouveau chemin s’y tu décides de le prendre.
    Bon courage 🙂

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  9. Je compatis, j’espère que le temps qu’il s’est écoulé depuis que tu as écrit cet article t’a apporté de la sérénité.

    Tu as demandé des témoignages positifs : je suis fille de parents divorcés (j’avais 6 ans). Avant le divorce, ils se disputaient tout le temps, donc le divorce a été un soulagement 🙂 (Et avec le recul, je confirme qu’ils ont bien fait, avec leurs caractères ils ne pouvaient que s’exaspérer mutuellement) Comme d’autres commentatrices l’ont dit, il suffit aux enfants de voir leurs parents heureux pour être heureux. C’est aussi, à mon avis, un bon exemple à leur montrer :
    _ on n’est pas obligé de subir une situation sans issue
    _ ça vaut la peine de traverser une période compliquée pour ensuite être nettement plus heureu(se)

    Bon courage à toi et ta famille dans cette période de réflexion.

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  10. « Parce que son départ est une libération, profonde et jouissive. », voilà je me suis arrêtée un instant sur cette petite phrase et je crois que tout y est dit.
    En bonne petite fille de Pasteur, on m’a aussi appris que divorcer c’est renoncer, jeter sa relation aux cochons en quelque sorte… Mais si tu en arrives au point d’être libérée par son absence, peut-être qu’il n’y a plus rien à jeter ?! Ce qui n’empêche qu’il y ait un deuil à faire certainement. Des sacrifices à faire pour tes enfants il y en aura toujours, mais ton intégrité ne devrait pas en faire partie.

    L’autre jour je pensais à toi, et je me disais que ça doit rajouter de la frustration de vivre tout ça loin de chez soi. J’ai une copine allemande ici qui est en pleine séparation et elle me dit que le plus dur pour elle c’est de se dire que même si c’est fini, elle doit quand même rester dans cet endroit qu’elle n’aurait pas choisi autrement… J’imagine que ça renforce ce sentiment que tu te serais trompé dès le départ. Mais est ce que tu regrettes vraiment tout au fond ?

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    1. Evidemment, incroyablement, les féministes que je côtoie ici et ailleurs ont joué un rôle immense dans ma prise de conscience de ces dernières années et donc dans cette séparation. Parfois ça m’en donne le tournis, parfois je remercie la vie de vous avoir mises sur mon chemin. Il y a beaucoup de choses que je n’accepterai plus jamais.
      Me retrouver désormais coincée en Allemagne, oui, c’est bizarre, c’est étonnant, mais j’ai du mal à savoir exactement ce que j’en pense. Ce n’est pas une déchirure en tout cas parce que ma vie, mon travail que j’aime beaucoup, mes amis du quotidien, ils sont ici. Alors je prends la vie ici…

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      1. Merci, ça me fait plaisir d’avoir un peu contribué à tout ça (surtout si tu le vis bien 😉 ). Et je suis très contente d’avoir croisé ton chemin aussi, tu as toujours eu le don de me faire réfléchir ! Depuis hier je réfléchis aussi sur les choses que j’accepte et que je ne devrais pas.

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  11. ma belle suzanne… je pense bien à toi et j’espère que tu vas trouver de l’apaisement et de nouveau de l’épanouissement dans ta vie. j’ai confiance ça va revenir. tu traverses une période de chamboulement intense, c’est tellement normal de se poser toutes ces questions. ne t’attarde pas trop sur le passé. tu ne peux que rester dans le présent. voir tout ce qu’il y a devant toi. il est impossible de prévoir comment tout va se passer quand on se met en couple avec quelqu’un, pas plus que quand on se lance dans un nouveau job. c’est l’expérience qui fait la vie. mais quand on est relativement jeune, on croit que si, on croit tout savoir… ( je ne m’adresse pas à toi en particulier dans cette dernière phrase, je pense largement à moi là dedans !!) je t’embrasse !

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  12. C’est difficile car c’est le deuil d’une famille « parfaite », qui s’avère n’avoir été, peut être, qu’une chimère. L’amour est vivant, et je suis persuadée qu’il peut aussi s’éteindre. L’autre change, soi même on change, et parfois pas dans la même direction. La plus belle preuve d’amour est parfois de se rendre compte qu’on sera plus heureux séparés qu’ensemble. Les enfants restent un lien indéfectible entre vous.

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  13. Chère Suzanne, merci pour ton témoignage touchant et tellement humain. Tu as demandé des lectures, témoignages positifs etc. Laisse-moi juste te conseiller, au cas-où tu ne le connaisse pas déjà, un livre qui me parle beaucoup et qui a fait du bien à beaucoup de personnes :
    « Les cinq langages de l’amour », de Gary Chapman.
    Tout en sachant qu’il n’y a jamais de recette miracle, quelque soit la situation qu’on traverse, je te souhaite de retrouver la paix et la joie dans ta nouvelle vie 🙂

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  14. Je suis désolée pour toi que tu te retrouves dans cette situation. Je suis tes aventures depuis longtemps maintenant et ca me touche d’autant plus que j’avais trouvé beaucoup de points communs avec ma situation dans ton article « tout ce qui nous sépare »…
    De par mon éducation et ma famille, le divorce est difficile à envisager pour moi. Mais une amie est passée par là alors que son bébé avait moins d’un an. Et même si elle est passée par des mois difficiles, elle a rencontré quelques mois plus tard celui qui est devenu son mari et le père de son 2e enfant. A l’heure actuelle, elle ne regrette pas du tout sa séparation.
    Étant donné que de ton côté le premier pas est fait, si tu te sens bien dans cette nouvelle vie, c’est que c’était la bonne décision.
    J’espère que quelle que soit ta décision finale, tu seras bien entourée par ta famille et tes amis. Je sais que pour ma part, j’aurais droit à des « je te l’avais bien dit ».
    En tout cas, n’oublie pas de continuer à nous donner des nouvelles 🙂

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  15. Témoignage positif ici et pourtant ça a été difficile. Quand j’ai divorcé, j’avais 26 ans et j’étais vraiment la seule autour de moi. Mes copines n’étaient pour la plupart même pas encore mariées ni maman. Et cela faisait juste 3 ans que j’habitais en Allemagne, j’avais très peu d’amis ici et je me suis retrouvée très seule. Je garde une affection toute particulière pour les amies qui ont accompagné ces années de maman solo.
    Il y a deux ans j’ai rencontré une jeune maman qui vivait ce que j’avais vécu, on s’est liées d’amitié et j’ai réalisé quel chemin j’avais parcouru. J’ai eu l’impression d’être vieille et sage!
    La solution c’est de te laisser du temps. Un divorce c’est difficile et ça met du temps à se digérer. 12 ans ensemble, c’est une grande partie de ta vie d’adulte, c’est normal que ça te laisse un goût amer.
    Et pour avoir grandi avec des parents qui se disputaient tout le temps et qui se sont séparés il y a à peine 10 ans, je reste persuadée que c’est mieux pour les enfants d’avoir des parents divorcés qui s’entendent que des parents qui sont ensemble et se déchirent. Mais arriver à s’entendre quand on se sépare, ça aussi ça prend du temps.
    Tu as mon numéro perso si tu veux papoter, n’hésite pas.

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  16. Je te suis aussi depuis longtemps, j’adorai lire ton ancien blog, ça m attriste pour toi d’un côté, mais d’un autre tu es tellement réfléchie que tu prendras certainement la meilleure décision. Personnellement je trouve que tu as toujours laissé entrevoir une séparation possible, peut être parce que tu sentais au fond de toi que ça n allait pas ? Dans les articles de ton blog, tu as évoqué le fait plusieurs fois que tu faisais ci ou ça « si un jour vous vous separiez » , comme si c était toujours resté dans un coin de votre tête. Le fait d être loin de ta famille doit être difficile , mais tu sembles être quelqu’un de profondément sociable et interessante, forcément tu te feras un nouveau réseau , peut être plus facilement si tu n’as pas tes enfants H24?
    Un seul exemple de séparation parmi mes amies proches : elle m’a dit que la séparation avait été très bénéfique pour leur enfant unique qui auparavant les voyait se disputer sans cesse, et maintenant les voyait avoir des échanges apaisés…tout semble plus apaisé même si le quotidien seule avec son enfant n’est pas toujours facile. C’est une femme qui va de l’avant et qui a donc un bon réseau social.
    Je t envoie plein de courage pour cette période.

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  17. Oh que de chemin parcouru depuis ton dernier billet…
    Que de chemin parcouru depuis ton blog…

    Je ne sais pas s’il faut te souhaiter une relation apaisée avec ton mari pour un nouveau départ (mais j’ai l’impression que tu n’y crois plus) ou te souhaiter enthousiasme et courage pour démarrer une nouvelle vie. Je me demande où tu en es aujourd’hui. Tu dois être tellement bouleversée, j’ai juste envie de te serrer dans mes bras…

    Quoique vous décidiez pour votre vie de couple, je vous souhaite courage et abnégation pour réussir à construire un couple parental apaisé. J’ai l’impression que quand la garde alternée se passe bien, c’est quand le père et le mère arrivent encore à bien communiquer et à se mettre d’accord sur l’essentiel – sauf que si on divorce, c’est qu’a priori la communication est brisée et de tels cas sont donc minoritaires. Je connais plusieurs mamans séparées du papa, et pour toutes, la relation est restée très conflictuelle, les enfants faisant parfois l’objet de chantage et de manipulation entre les 2 parents. Cela dit, aucune ne regrette son choix heureusement, elles se sentent effectivement beaucoup plus libres et épanouies depuis la séparation. Et je suppose que ça s’améliore avec le temps, quand la séparation est digérée et acceptée par les deux ex-conjoints et par les enfants ; et quand les enfants sont plus grands et arrivent à se faire entendre aussi.

    Sinon, je me suis tellement reconnue dans ton billet « Tout ce qui nous sépare », j’aurais tellement pu l’écrire en même temps que toi, que j’en viens maintenant à me demander si je ne risque pas d’écrire « avant le divorce » d’ici quelques semaines ou mois 😉

    Bon courage et plein de câlins virtuels.

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  18. Merci d’avoir partagé ton expérience, tu fais preuve d’une grande introspection. Où que tu en sois aujourd’hui, j’espère que tu vas bien et que tu avances vers une vie plus douce et sereine.

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  19. Je n’ai pas d’expérience à t’apporter (en tant qu’enfant, j’ai vécu le divorce de mes parents, mais j’étais jeune adulte… Et ça ne s’est pas très bien passé !) mais je te souhaite beaucoup de courage. La décision que tu prendras (ou as prise depuis l’écriture de ce billet) sera la bonne, j’en suis certaine, pour tes enfants et pour toi.

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  20. Je suis désolée de lire ça pour la peine que cela te fait. Mais je trouve cet article très beau, il sonne juste, honnête.
    En ce qui concerne les ressources, je connais la communauté mama bears (page et groupe facebook et bientôt site internet / application) pour les mamans solos. On y partage beaucoup de témoignages et d’entraide avec bienveillance.
    Je te souhaite de trouver l’apaisement dans ce chemin ❤

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