Le choix de l’école privée

Le choix de l’école privée

À quelques semaines de la rentrée, je ne peux plus nier la réalité. Mes enfants vont aller en école privée. Et étant donné que certaines personnes de notre entourage se sont étonnées de ce choix, je viens t’expliquer ici les raisons nous ayant poussé à prendre cette décision, Monsieur Génial et moi.

Notre parcours scolaire

J’ai pour ma part un parcours scolaire 100% public. De la maternelle à mon école d’ingénieur, je n’ai jamais connu un établissement privé (enfin on peut discuter du côté privé de l’école d’ingénieur mais elle fait partie des écoles aux frais de scolarité semblables à ceux d’un établissement public). Je vais même dire que j’ai toujours suivi le parcours prévu. Mes parents n’ont jamais voulu demander une dérogation. Ma mère, professeure des écoles dans le public, en est une fervente défenseur. Elle était, avec mon père, persuadée, tout le long de ma scolarité que le privé n’apportait rien de plus. Mais depuis elle n’en est plus si sûre…

Du côté de Monsieur Génial, ce n’est pas la même confiture. Il a fait son secondaire dans une école privée catholique. Fondamentalement, il n’en est pas un grand fan non plus et il ne considère pas basiquement ça comme une « voie royale ». Il a des bons souvenirs de l’équipe éducative mais équivalents à ceux que j’ai des professeurs rencontrés dans le public et il ne prônait pas particulièrement le privé pour nos enfants.

Mais alors pourquoi ?

Là, tu dois te dire que c’est quand même bizarre : d’un côté, on a un parent pro école publique, et de l’autre côté, un parent pas fixé sur l’idée d’envoyer ses enfants dans le privé. Et pourtant, on se retrouve à avoir basculé vers le privé.

Avant la première inscription de petit A, la question ne se posait pas vraiment. Je partais du principe que, normalement, le public apportait tout ce qu’il fallait et je faisais une confiance aveugle à la mairie pour offrir les meilleures conditions possibles aux enfants et aux parents.

Puis, le premier grain de sable est apparu. On s’est retrouvé face à une carte scolaire inadaptée et une administration qui nous a semblé hermétique à nos demandes (qui, pourtant, avec le recul, n’avaient rien de déplacées). Nous nous sommes retrouvés à obtenir une dérogation in extremis a 5 jours de la rentrée scolaire, ce qui n’est pas le plus simple pour préparer ton enfant à sa première rentrée…

Cependant, cette dérogation prend fin à l’entrée en CP. Le problème de la carte scolaire était donc repoussé mais pas résolu. Tu le comprendras, nous sommes en limite de zone, ce qui fait qu’au final, d’autres écoles se retrouvent plus près que celle qui nous est attribuée. Et ce coup-ci, nous savons qu’il n’y aura aucune dérogation possible.

Alors cette future école de secteur ? Et bien, elle se retrouve très loin, trop loin, pour être accessible à pied. Et en voiture ? L’école est enclavée au milieu de rues à sens unique. Et juste à côté d’une entreprise drainant déjà un flux important de voitures à l’heure de début et de fin d’école. En gros, c’est un enfer pour l’atteindre, et globalement un pourcentage de 100% de risque de me retrouver à pester contre la circulation tous les matins. Et c’est là que nous avons commencé à basculer pour le privé.

Au final, à vol d’oiseau, l’école privée de notre ville est plus loin mais on met moins de temps pour l’atteindre, et en repartir pour ensuite aller au travail, que notre école de secteur.

Crédits Photo: Leo-setä (Creative Common)

Le choix final

Suite à cette constatation pratique, nous avons commencé à nous pencher sur cette école privée et nous avons réalisé qu’elle avait de nombreux avantages.

En nous renseignant sur les écoles du secteur qu’allaient fréquenter nos enfants au cours de leur scolarité, nous avons réalisé que le lycée avait fait, il y a peu, les gros titres des journaux régionaux et que les collèges traînaient aussi leur lot de casseroles. Ce qui n’a fait que nous pousser à nous renseigner d’avantage sur l’école privée de notre ville.

En discutant autour de nous, nous avons réalisé que plusieurs de nos collègues y avaient même inscrit leurs enfants malgré le fait qu’ils habitent des villes non limitrophes de la nôtre et de la distance que ça impliquait pour eux.

C’est une école qui va jusqu’au lycée, donc nos enfants peuvent y rester de nombreuses années, leur permettant d’avoir une stabilité d’environnement qui nous plait. Elle a très bonne réputation sur l’encadrement des élèves et sur l’enseignement prodigué. Et cerise sur le gâteau : elle n’est vraiment pas très chère comparée à d’autres écoles privées de la région.

Le dernier point bonus, c’est que c’est une école privée religieuse qui permet de faire des cours de catéchisme dans l’établissement. Nos fils sont baptisés et je souhaite qu’ils aient les bases de la religion à laquelle ils appartiennent par le baptême. Je voyais déjà les cours du samedi matin comme une contrainte et là, ça nous libère le samedi matin pour d’autres activités !

Notre choix était acté, nos enfants iraient dans l’école privée de la ville.

Et cela a même fait évoluer d’autres de nos projets. Nous avons décidé de nous rapprocher physiquement de cette école pour que les enfants puissent y aller à pied et avoir une autonomie une fois au collège. Nous cherchons donc dans les années à venir, une maison, qui nous permettra de nous poser au moins pour les 14 années à venir (le temps que les deux enfants finissent le primaire et le secondaire !).

58 commentaires sur “Le choix de l’école privée

  1. J’ai fait toute ma scolarité dans une école privée catholique également, et pour, en partie, la même raison que tes enfants : mes parents jujeaient l’école publique qui m’avait été attribuée trop loin, alors qu’on habitait littéralement à moins d’1 minute de l’école privée (la fenêtre de ma chambre donnait sur la cour de récréation ‘:D ).
    Un des avantages dont tu ne parles pas est aussi à mon avis que les classes dont généralement plus petites – le revers de la médaille c’est qu’elles changent très peu, du coup si tu ne t’entends pas avec un ou des autres élèves, ça peut durer longtemps !

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    1. Effectivement je n’ai pas mentionné tout ce qui nous a séduit dans cette école mais la taille des classes est un plus de notre point de vue. Quand je vois que dans mon lycée (que j’ai adoré entendons nous bien) il y a maintenant des classes a 40 élèves je m’étouffe un peu… Après oui effectivement j’espère qu’ils apprécieront leurs camarades de classe parce qu’ils vont les côtoyer 12 ans sans vraiment de changement à raison de deux classes d’environ 25 élèves par niveau. Mais je me dis que sur 50 élèves ils auront bien quelques affinités.

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  2. Je suis un pur produit de l’école publique. Et pourtant, au passage en 6ème, nous avons opté pour le privé. L’argument numéro un : la proximité, le collège de secteur était à l’autre bout de la ville 30 minutes minimum avec le bus versus 10 minutes à pied). Deux de nos trois enfants ont souhaité faire le lycée au même endroit, notre fille a préféré un retour au lycée public. L’aspect religieux a été un obstacle dans la mesure où c’est une école marianiste et où je suis protestante, mais les enfants ont été dispensés de messe (remplacé par un enseignement multi confessionnel). Pas de grèves, autant de bons professeurs en public qu’en privé, autant de mauvais professeurs aussi d’ailleurs. Des effectifs très chargés (38 en terminale) mais évidemment les perturbateurs ne sont pas gardés. Le plus : l’encadrement, l’absence de grève donc l’enseignement, le bon niveau scolaire. Le moins : un côté élitiste qui peut rebuter certains élèves et familles.

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    1. Ici ça va être une école catholique donc pour moi pas de soucis mais je sais que nos amis orthodoxes qui y ont leurs enfants m’ont raconté que les cours de catéchisme étaient adaptés par l’intervenant pour faire apparaitre les différences. Ici les effectifs sont d’environ 25 donc très bien, après oui a partir de la cinquième on sait que les résultats vont être regardé de très prés. On verra à ce moment là si cela convient ou pas à nos enfants.

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      1. Nous avons également fait le choix du privé. J ai passé ma scolarité dans le public et si le primaire était parfait, j ai souffert au collège où être bonne élève était « mal vu ». 4 ans plus tard nous sommes toujours ravis de ce choix

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        1. Il est vrai que enfant j’ai souffert d’être bonne élève et je me suis bridée pour ne plus être embêtée. Mais je n’avais jamais assimilé ça au public mais plutôt à mon envie de me fondre dans la masse. En tout cas c’est super de pouvoir être ravi 4 ans après! J’espère que ça sera notre cas.

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        2. J’étais en privé et comme mentionné plus bas cela n’a en rien empêché le harcèlement scolaire à cause de mes bons résultats… malheureusement, privé ou public, le harcèlement est partout.

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          1. Pareil que Lola, donc en effet c’est pas tellement une question de public ou privé !
            Par contre c’est fou les différences, nous en fin de scolarité on était 10 dans la classe, 25 ça me paraît déjà presque beaucoup du coup (mais bon, c’est toujours mieux que 40 c’est sur !)

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    2. « pas de grève » c’est spécial comme argument pro privé… Vous pensez que les profs français font grève par plaisir ? Non, ils perdent un jour de salaire à chaque fois. Ils le font pour se battre pour les conditions d’accueil de vos enfants et les conditions de rémunération scandaleuses comparées au reste de la fonction publique et au reste de L’OCDE.

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      1. Chacun à ses raisons bonnes ou mauvaises et nous n’avons pas a en juger. Mais je peux comprendre que des parents isolés avec des métiers contraignants (ce n’est pas mon cas mais je me mets à la place des autres et l’empathie ça peut être pas mal parfois…) puissent être séduit par l’idée de subir moins de grèves. Ma mère dans le public n’a quasiment jamais fait grève de sa carrière donc même dans le public on peut avoir des écoles qui ne font pas souvent grève et je peux comprendre que certains parents les préfèrent. Cela n’empêche pas de trouver qu’effectivement les conditions dans lesquelles on met nos enseignants actuellement ne sont pas bonnes et délétères pour tous : équipe enseignante, enfants et parents.

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    3. Je suis un peu étonnée que le fait qu’il n’y ait pas de grèves soit dans les points positifs ! Certes je n’ai pas d’enfants, je ne sais pas si ça compte, mais je vois la grève d’une façon générale (de la sncf également, bien qu’étant adepte du train) comme un droit fondamental et parfois comme le seul outil du peuple et des travailleurs et travailleuses face à des réformes ou mesures qui nous concernent directement et pour lesquelles nous n’avons pas notre mot à dire !
      Mais je veux bien votre point de vue 🙂

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      1. Je suis dû même avis que toi. Faire grève est un droit fondamental que d’ailleurs j’emploie quand je le pense nécessaire. Et je soutiens souvent les caisses des grévistes.

        Maintenant, quand les profs des écoles font grèves ca veut dire:
        – pas d’apprentissage scolaire ce jour là pour les enfants
        – un des parents qui doit rester à la maison pour garder son enfant/ses enfants, et jusqu’à l’année dernière peu d’employeurs acceptaient le télé-travail donc il faut poser un jour de congé ou un RTT (ou un jour de congé sans solde). Et ca finit par impacter la vie pro (employeur mécontent que le travail n’avance pas, collègues sans enfants peu compréhensifs, promotion ratée…) et la vie familiale aussi (moins de vacances en été ou moins de sous à la fin du mois…).
        Sachant que c’est très généralement la maman qui s’arrête, ca déséquilibre aussi la charge mentale et familiale.

        Je vois le fait d’avoir des profs grévistes comme une bonne chose perso, vu que je préfère des profs impliqués que ceux qui n’en ont rien à faire. Mais personnellement, j’ai la chance de pouvoir assez facilement faire garder mes enfants ces jours là. Je comprends néanmoins les autres parents.

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        1. Je comprends que ça puisse être compliqué de s’organiser en cas de grève mais les profs qui font 20 jours de grève par an, c’est pas non plus la majorité… Quand on gagne 1500 euros par mois (ce qui est mon cas, je suis professeure des écoles), on ne peut pas se permettre de perdre tant de journées de salaire…
          Et dans mon école en tout cas, si, les parents ne peuvent pas garder leurs enfants les jours de grève, on les accueille dans les autres classes.
          C’est important d’être solidaire dans tous les cas 😉 et de soutenir les caisses de grève !

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          1. En fait c’est un tout. Ok les profs ne sont que rare à faire 20 jours de grèves par an. Mais c’est voir de façon limité la problématique des parents. On ne subit pas que les grèves des profs mais aussi les grèves de cantine/garderie, les grèves de transports en communs… En fait c’est un tout qui met en porte à faux certains parents dans leur vie professionnel. Il suffit d’avoir un enfant avec de légers soucis de santé ou qui est très souvent malade pour voir fondre les jours de congés (ou autre) et fuser les réflexions.
            Ce n’est pas parce qu’on a une bonne raison de s’absenter que l’employeur ne va pas être un idiot fini et nous reprocher nos absences.
            Donc oui je peux comprendre que pour certains la réputation d’une école vis à vis de la grève puisse peser dans la balance. Ce n’est pas pour autant que je ne soutiens pas le droit de grève mais je pense qu’on peut comprendre que pour certains parents ça puisse être quelque chose d’angoissant et qui pousse à choisir un établissement ou ces problèméatiques seront moindre.

            Et pour la solidarité en repartissant dans les autres classes les enfants des profs qui font grève j’ai ri jaune mais parce que grace au COVID j’ai mes enfants les mardi et jeudi depuis deux semaines car maitresse malade, non remplacée et brassage interdit des classes donc classe fermée… Je pense qu’après l’année que l’on vient de passer certains parents sont devenus allergique au mot grève qui signifie qu’on va devoir encore expliquer à nos patrons des absences.

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  3. J’ai aussi fait toute ma scolarité en privé, tout simplement parce qu’il n’y avait pas de public dans mon petit village. Pour tout avouer j’ai découvert l’existence du public en troisième, quand j’ai dû choisir mon lycée.
    Je pense aussi qu’il y a autant de type d’école privée qu’il a de différences entre les écoles publics. Dans la ville de mon lycée, le privée l’emportait haut la main en termes de résultats scolaires alors que dans la ville voisine, le public a été élu meilleur établissement du département (privée et public confondu).
    Ce que je retiens de mes années en privée, c’est l’interdiction de sortir de l’établissement entre 8-17h. Tous les temps libres devaient être fait en étude. Aucun élève n’était laissé à lui-même et pendant ces temps d’études, le « pion » venait même aider les élèves qui avaient besoin d’aide pour leurs devoirs. C’était une très bonne ambiance avec le personnel éducatif. Jusqu’à la première quand je rentrais le soir je n’avais plus de leçon à faire, j’avais tout fait pendant mes heures d’études.
    Et mis à part le primaire pendant lequel on avait des cours de cathé, et possibilité de faire des séances de préparation à la communion (c’était pas obligatoire, mais les parents devaient trouver une solution pour venir chercher leurs enfants dans ce cas), les seuls enseignements religieux que j’ai eu au collège et au lycée se limitaient à 1h de culture religieuse par trimestre. On y apprenait surtout les autres religions en fait.
    Par contre le privée n’est pas un remède à tout, et malgré parfois des règles plus strictes, le harcèlement scolaire y trouve aussi racine.

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    1. Je suis d’accord ce n’est pas le côté « privé » qui nous a décidé mais bien l’école en elle même et les qualités qu’on lui a trouvé. Et pour le harcèlement je sais qu’il n’a pas place dans cet établissement qui implique énormément les parents (de façon assez autoritaire d’ailleurs XD) mais que rien n’est a 100% évitable. Mais normalement je serais entendue en cas de soucis et c’est bien ce qui m’importait le plus après les problèmes rencontrés avec ma mairie ou j’avais l’impression de pisser dans un violon…

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      1. Ahah je ne connaissais pas cette expression j’ai bien rit 😀
        De notre côté on n’avais pas vraiment de préférences (j’avais connu les deux avec leurs hauts et bas) même si étant un couple mixte je n’aimais pas trop le côté très fermé des cours de religion dans les écoles privées mais bon.. au final ce sera une école publique mais on devra changer au collège donc le choix se reposera à nouveau.

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        1. Je pense qu’au final tout est question de contexte aussi. Toutes les écoles privées ne se valent pas et on a déjà discuté avec mon mari sur le fait que si on habitait dans notre autre ville cible (on ne ciblait que 2/3 villes lors de nos recherches) on n’aurait pas fait le choix du privé. C’est vraiment une multitude de petits critères qui nous ont mené à cette conclusion. Et là on se dit partir pour 14 ans mais on ne sait pas de quoi la vie sera faite et si on se retrouve à déménager pour raisons professionnelles ou autre le choix du public ou privé se reposera tout pareil selon les mêmes critères.

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  4. Pur produit de l’école privée,
    j’ai également choisi de mettre mon petit garçon dans le privé et pas uniquement pour des raisons religieuses. Tout d’abord, il faut quand même le reconnaître la qualité de l’enseignement est bien meilleure que ce à quoi il aurait pu prétendre dans l’école du village avec triple niveaux par classe. Attention, je reconnais la qualité de l’enseignement public et des enseignants qui font un travail merveilleux mais comme dans tous les domines, Certains ne sont pas au niveau. De plus, je suis tranquille sur le fait de pas avoir à me poser de questions les jours de grève, car dans cette école il n’y en a pas. . Non négligeable également, elle est proche de mon lieu de travail (1km à pieds) et en plus, je ne paye pas les frais de périscolaire et quand je vois le tarif de certaines écoles publiques pour les garderies, au niveau tarif on est gagnant !

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    1. Je rigole pour le coup du tarif du périscolaire car dans une des villes proches de la mienne a partir de septembre certaines tranches de QF vont connaitre une augmentation de 400%. Elle faisait déjà parti des villes les plus chères (autour de la ou j’habite) au niveau du périscolaire et là effectivement on se demandait si ça ne devenait pas moins cher de mettre les enfants dans l’école privée que dans le public avec cette nouvelle augmentation XD.

      Sinon je n’ai pas vraiment de grief contre le public en fait. Je suis surtout triste de leur manque de moyens qui est délétère pour tous. On se retrouve avec des profs à bout, des classes surchargées… C’est dommage. Et je dois dire que l’arrêt de l’IUFM a aussi orienté ma vision du public… Je ne comprends pas qu’on ai abandonné la formation spécifique des professeurs des écoles au profit d’une passerelle BAC+5… Avoir un bac + 5 ne rend pas pédagogue…

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    2. Pur produit du public ici, et mes enfants iront dans le public également 🙂 Je viens d’un milieu rural, avec un village dans lequel on trouve l’école catholique privée, et l’école publique. Doubles niveaux. Eh bien c’est ce qui m’a permis, et à mon petit frère également, de prendre (beaucoup) d’avance… en CE1, quand on avait terminé nos exercices, on pouvait soit lire (bibliothèque au fond de la classe avec petits coussins et fauteuils), soit profiter de la leçon… du niveau supérieur ! La stimulation était au top, je n’imagine pas ce qu’aurait été ma scolarité dans une classe avec un seul niveau… et pourtant j’ai sauté une classe haha !

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      1. Comme je le dis dans mon article j’ai fait toute ma scolarité dans le public. De la maternelle à mon diplôme d’ingénieur.Je pense réellement que tout est question du contexte. Le contexte dans lequel nous évoluons fait que le choix du privé s’est imposé (et il s’est imposé pour tous les parents qui se sont impliqués dans la vie de l’école maternelle et se sont heurtés à des murs en essayant d’agir pour le bien de leurs enfants. Et les murs ne sont pas toujours ceux auxquelles on pense en premier parce que dans notre cas le problème n’est pas du tout l’équipe éducative). Un double niveau peut être une chance, ou non. Cela dépend de l’équipe éducative et de pleins d’autres paramètres. Un double niveau a 29/30 élèves c’est compliqué. Avec des enfants allophones encore plus. etc etc. Une situation n’est pas une autre et au final ce qui compte c’est qu’elle soit la plus adapté pour son enfant.

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  5. De notre côté, nous avons tous les deux fait toute notre scolarité ou presque dans le privé, mais nous ne roulions ni pour le privé ni pour le public, plutôt pour l’école dans laquelle les enfants seraient bien. Les aînées ont commencé leur scolarité dans le public, puis à la faveur d’un déménagement, elles se sont retrouvées dans une école de secteur dans laquelle ça se passait très mal et qui était vraiment loin de chez nous. Nous avons donc décidé de les passer dans le privé, tout en culpabilisant parce que dans l’absolu, j’aurais aimé que ça se passe bien dans le public. Toute forme de culpabilisation s’est envolée lorsque, la première semaine d’école, nous avons vu à la sortie le soir les maîtresses de l’école publique de secteur en question revenir chercher leurs enfants scolarisés dans le privé.
    Là, pour notre nouveau déménagement, nous avons fait le choix de l’école privée hors contrat, ayant de mauvais échos des écoles privées (qui ferment des classes tous les ans parce que les familles en retirent leurs enfants) et aucun écho de notre public de secteur. Je n’ai pas voulu retenter l’expérience du public de secteur qui se passe mal, on tente donc le hors contrat dont on a de très bons échos, en espérant que les enfants y soient bien.

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    1. C’est rigolo pour le coup des maitresses parce que j’ai la chance d’avoir de très bons rapports avec la directrice de l’école maternelle ou sont les enfants, et il se trouve que le sujet de mon choix de l’école privée a été abordée avec elle récemment. Et alors elle m’a déculpabilisé à fond en me disant que cela aurait aussi été son choix étant donné l’offre actuelle sur notre ville. Qu’elle comprenait parfaitement que j’ai pu basculer pour ce choix et que je ne devais pas me sentir coupable « d’abandonner » l’école publique. Ça m’a fait un bien fou. Je sais que les raisons qui nous ont poussé à faire ce choix sont bonnes et qu’il a été réfléchi mais j’avoue avoir eu « peur » de l’annoncer à ma mère et à l’équipe éducative des enfants. Et au final j’ai a chaque fois été soutenue!

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      1. On a eu le même discours de la part des enseignantes de l’école publique dans laquelle étaient les filles : au vu des difficultés rencontrées dans l’école de secteur, elles avaient elles aussi fait le choix de l’école privée.

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  6. Je suis fondamentalement contre les écoles privées. Je pense qu’elles ne devraient pas exister et que les subventions de l’état devraient être uniquement destinées au public. Ce qui permettrait quand même d’améliorer la situation !
    Si on rajoute à cela que je pense que l’état/l’instruction devrait être totalement séparé de la religion, tu comprends bien que je ne porte pas ces écoles dans mon cœur.
    (Je ne suis pas contre la religion ni son enseignement. Je pense juste que les paroisses pourraient s’en charger seules, hors des écoles.)

    Cependant, je suis aussi une maman et je veux le meilleur pour mes enfants.
    Si un jour la question se pose entre un établissement public où ils ne se sentiraient pas bien et un établissement privé où ils pourraient s’épanouir, je n’aurai aucun problème à les mettre dans le privé. Donc je comprends totalement ton choix.
    J’aurai peut être juste cherché plus longtemps une solution (déménagement, co-voiturages avec d’autres parents…).
    Je me souviens à mon entrée au lycée, le lycée public dont je dépendais n’avait pas bonne réputation. Le lycée d’à côté, public aussi, était bien mieux et proposaient les options que je souhaitais. Mes parents ont rencontré le proviseur, discuté des possibles démarches pour y aller et pour les six derniers mois de ma scolarité au collège, on a déménagé (sur papier) dans une ville dont dépendait ce lycée. C’était certes plus compliqué que de choisir le privé mais ca correspondait mieux aux valeurs de mes parents.

    Perso, j’ai adoré changer d’endroit entre le primaire, collège et lycée. C’était moins pratique mais ca me donnait l’impression de grandir et de devenir plus indépendante !

    2 petites remarques par rapport aux commentaires:
    – les profs du privé aussi ont le droit de faire grève ! (Ils le font moins, je suis d’accord mais ca arrive quand même.)
    – les profs sont souvent recrutés par le chef d’établissement, selon ses propres choix. Dans mon école d’ingé, un collège/lycée privé à essayer de recruter des élèves pour devenir profs suppléants de maths, physique, économies ou espagnols ! Autant dire que pour les 2 dernières matières on y connaissait pas grand chose !

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    1. En lisant ton commentaire je me suis dis que chacun avait vraiment ses propres curseurs de valeurs et que c’était rigolo.
      Je ne me vois pas du tout mentir sur mon lieux de domiciliation pour gruger la carte scolaire et préfère m’orienter dans le privée. Alors que chez toi c’est l’inverse!

      Sinon je ne suis pas revenue sur toutes les démarches qui nous ont amené à ce choix mais si ça peut te rassurer on avait essayé beaucoup de choses avant. Dont 6 mois de lutte avec la mairie pour la première inscription à l’école. Pour ce qui est du déménagement nous avons déménagé 3 mois après la rentrée en petite section de mon fils. Même si nous commençons à envisager un déménagement à l’heure actuel nous sommes loin d’être pressé et déménager pour changer d’école de secteur ou se rapprocher de l’école de secteur (ce qui ne l’aurait pas désenclaver donc quand même une solution peu intéressante) nous aurait obligé à déménager moins de 2 ans après notre précédent déménagement. Et j’avoue que nous n’en avions pas la force…

      Comme je le dis dans plusieurs commentaires c’est vraiment une question de critères qui se sont ajoutés. De timing, de ressenti…

      Pour revenir sur l’enseignement religieux il n’est pas obligatoire dans l’école loin de là. Et j’ai des connaissances qui y ont mis leurs enfants sans les inscrire au catéchisme et cela ne pose aucun soucis. C’est une activité proposée en plus (comme on a aussi des cours de dessins et de yoga qui sont dispensés à l’intérieur de l’école sur inscription avec coûts supplémentaires.)

      Et oui les écoles privés peuvent faire grève aussi et encore une fois je ne défends pas le privé. Mais là c’est clairement la meilleure solution qu’on pouvait trouver à l’heure actuelle et celle qui semble nous convenir parfaitement! A nous 😉 mais ce n’est probablement pas le choix de tous.

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      1. Je ne jugeais pas ton choix, loin de là. On fait toutes ce qu’on pense être le mieux pour nos famille !
        Et oui, on a tous des valeurs, des choix différents. C’est ce qui fait tout l’intérêt des discussions et de ce blog !

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  7. Je suis dans la même configuration que toi au sujet du choix du privé. Mon mari est comme toi un pur produit du public y compris son école d’ingénieur (peut être la même que la tienne ) et dans mon cas ce fut maternelle dans le privé qui c’est avéré être un mauvais choix dans mon cas puis ensuite public jusqu’au lycée et ensuite privé pour les études supérieures. Là où nous habitons en région lyonnaise, les collèges et lycées publics n’ont pas une bonne réputation. Nous avons fait le choix du privé car dans notre ville il n’y avait pas de périscolaire le matin d’assurer dans les écoles maternelles et primaires même si ça a changé sur ce point là et également en lien avec les nombreuses grèves de cantine qui est très récurrent malheureusement et vu que nous ne travaillons pas près de notre domicile, le choix à été rapide. Sans parler que les cours s’arrêtant à 15h30 pour le public contre 16h30 pour le privé, on a fait le calcul et il c’est avéré que le privé revenait moins cher en périscolaire que le public. La partie religieuse est un plus, surtout que l’établissement dans lequel est scolarisé mon fils a des élèves de toutes les religions alors que de base c’est une école catholique. De plus, le lycée est plutôt bien classé dans la région même si pour ce dernier point, c’est un plus mais nous serons contents qu’il aille dans un lycée public par la suite. Nous avons plusieurs amis ou collègues qui ont fait le choix du privé pour leurs enfants. Ça fait deux ans maintenant que mon fils est scolarisé dans cette école et pour le moment nous sommes assez contents de l’établissement. Cependant s’il n’y avait pas eu cette histoire d’horaires et de grèves de cantine quasi permanente, on aurait mis notre fils dans le public. Après je ne dénigre absolument pas le public mais je pense qu’actuellement le privé est mieux sur certains points. Par contre je pense que privé ou public, l’harcèlement scolaire est présent partout et c’est un fléau qu’il faut combattre.

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    1. Oui au final comme moi tu t’es basée sur pleins de paramètres pour prendre cette décision. Je pense que c’est vraiment personnel comme choix. J’ai souhaité présenter le miens parce que j’ai souvent des remarques quand j’annonce cette décision (comme l’un des commentaire au dessus ou j’ai eu l’impression qu’on me reprochait de ne pas avoir assez cherché de solutions XD alors que vraiment étant pro public j’en ai cherché mais quand on est face à des murs – et je sais de quoi je parle vu que je viens de raccrocher avec le rectorat à l’instant – ba au bout d’un moment on en a marre de perdre du temps…) mais on fait le choix que l’on pense le mieux pour nos enfants au moment ou on doit le faire. Et cela peut changer et aucune solution n’est meilleure qu’une autre!

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      1. C’est tout à fait ça. De toute façon quoi que l’on fasse, nos choix sont critiquer par autrui. Il y a des villes en France où il faut le dire certains établissements scolaires craignent du boudin et c’est normal que les parents fassent le choix du meilleur pour leurs enfants. C’est comme la Bretagne où beaucoup d’établissements scolaires sont privés. Moi aussi j’avais un peu peur des réflexions de ma belle famille qui prône le public en annonçant que notre fils allait entré en privé et finalement nos arguments ont bien été reçu. De surcroît je suis contente de constater que dans l’école de mon fils il y a une ouverture d’esprit avec la multitude de religion représenter dans l’école et ça c’est bien.

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  8. Ça me fait toujours halluciner ces histoires d’écoles de secteur ! En Belgique on a le droit d’inscrire ces enfants où on veut (on a souvent une priorité dans les écoles de sa commune mais on peut aller ailleurs si on veut). Bon ça fait qu’il faut se lever tôt pour inscrire ces enfants dans les écoles les plus demandées (on a inscrit notre grande à l’école à 9 mois !), mais au moins on peut choisir. Je suis 100% issue d’école publique aussi et je dois dire que ça me tient à coeur aussi mais je suis d’accord que se faciliter la vie l’emporte !

    Ici les écoles catholiques sont bien subventionnées aussi et sont théoriquement non payantes même si ils demandent plus que les écoles publiques pour les petits surplus. Il y en a une très bonne à côté de chez moi et à mon avis les enfants y iront en secondaire, mais il était super important pour moi qu’ils soient dans le public pour l’élémentaire principalement pour une meilleure mixité sociale et raciale. Les écoles catholiques restent assez blanches par ici, et je ne voulais pas que mes enfants se sentent comme des aliens XD (je force le trait on est bien d’accord).

    Ce qui me choque dans les commentaires, c’est toutes les plaintes sur les grèves des profs dans le public ! Franchement quand je vois ce qu’on leur demande, j’ai presque envie de faire grève avec eux. Comment pouvons nous autant désinvestir dans l’éducation de nos enfants ? J’imaginais bêtement qu’on aurait appris du confinement sur le fait que ce n’est pas si facile de s’occuper des enfants toute la journée, encore moins si on en a une bonne vingtaine sous le bras ! Bref, je m’éloigne du sujet initial…

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    1. Je suis assez mitigée sur la question de la grève dans les écoles. D’un coté, je comprends fondamentalement les enseignants qui en ont marre d’être sous-payés pour un travail exigeant et très peu valorisé, que l’on traite comme des pions et auxquels on demande beaucoup, et d’un autre, au cours de l’année scolaire 2019/2020, mes filles n’ont pas eu classe du mois de décembre + début janvier en raison d’un mouvement de grève. Mon mari était à la maison et a pu gérer, mais sans cela e ne sais pas comment on aurait pu faire, ni comment l’absence d’école aurait été rattrapée au bout du compte. Et je comprends donc l’argument de la quasi absence de grève en faveur du privé

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      1. Je comprends et je crois que j’aurais pas mal pester dans votre cas aussi !
        Mais voilà, le système a un problème et les enseignants ont du mal à se faire entendre même avec de longues périodes de grève… c’est ça le problème et une fuite vers le privé ne va pas le résoudre (disons qu’elle pourrait même l’aggraver). Mais c’est de la théorie hein, je sais bien qu’on ne réfléchit pas comme ça quand l’avenir de nos enfants est en balance. Je voulais juste replacer le curseur par rapport à tout ça 😉

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    2. Oui je connais les différences avec la Belgique et c’est vrai que parfois c’est incompréhensible. Ce qui est dommage c’est qu’on nous « vend » la sectorisation pour aider à la mixité sociale mais comme on reste complètement hermétiques aux problématiques des parents on se retrouve à devoir partir dans le privé parfois contre notre volonté (parce que ce n’était pas du tout notre choix de base).

      Pour ce qui est des grèves ce n’est pour ma part pas un des critères qui m’a décidé. Déjà parce que ça dépend des enseignants (ma mère ne la fait pratiquement jamais au point que quand elle la fait on tombe des nues dans la famille XD) et d’autre part parce que je peux comprendre le ras le bol de certains. Après pour nuancer : je soutiens les grèves mais pas de mettre les parents dans la merde. Et j’ai eu récemment la grève ou on a été prévenu le matin pour le jour même et ça j’ai trouvé ça dégueulasse.

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  9. De mon côté, pur produit du public, que ça soit en maternelle-primaire dans des écoles difficiles du Nord-Pas-de-Calais puis collège-lycée de centre ville dans le sud ouest. Du côté de ma mère, tout le monde est prof depuis 3 générations 😅 et moi même, après une grande école et un début de carrière dans le privé, j’ai décidé de devenir prof des écoles il y a 2 ans.
    Ce qui m’embête, c’est l’absence de réflexion sociétale. On met ses enfants dans le privé parce que le collège a mauvaise réputation… C’est sûr que si tous les parents CSP+ font ça, ça n’améliorera pas la situation.
    On oublie aussi que :
    1) prof dans le privé ou le public, ce sont les mêmes études, le même concours. Et il est beaucoup plus facile de l’avoir quand on s’oriente dans le privé. De plus, les chefs d’établissement recrutent aussi des profs sans diplôme.
    2) de nombreuses écoles privées virent les collégiens/lycéens qui ne sont pas au niveau… Facile comme ça d’avoir de bons résultats et des classes tranquilles. Dommage pour la reproduction sociale et l’égalité des chances.

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    1. Je mentirai si je disais ne pas m’attendre à des commentaires comme le tiens en écrivant mon article.
      Honnêtement j’ai l’impression que je n’ai peut être pas assez « chouiné » dans mon article et que j’aurai du mentionner la perte de temps phénoménale que j’ai subis à tenter de discuter avec une institution qui était complètement hermétique. Il y a aussi des raisons plus personnelles qui nous poussent à avoir choisi cet établissement pour mon fils que je ne détaillerais pas.

      Mais oui bien évidemment je me suis dis « ho non je n’aime pas les pauvres et la mixité vite allons mettre mon enfant avec d’autres enfants de CSP+ que je n’ai plus à supporter un brassage des populations ». Donc non, quand je relis mon article je lis que je me suis d’abord retrouvé face à des soucis avec la sectorisation décidé par ma mairie et une équipe sourde aux problématiques que l’on pouvait rencontrer en temps que parents (pardon mais enclaver une école qui est la plus grosse des 7 écoles de la ville au milieu des sens uniques juste à côté d’une énorme entreprise si c’est pas être demeuré et avoir peu de considération pour les problématiques que cela peut entrainer je ne vois pas ce que c’est…)

      Tu parles d’absence de réflexion sociétale et je ne vois pas en quoi tu te permets de m’accuser de n’avoir pas réfléchis à ça. Alors oui cela a été réfléchi puisque j’ai été élevé complétement la dedans (étant donné que mes parents ont carrément REFUSE de faire des dérogations alors que tous nos voisins en faisaient pour ne pas aller dans l’école de secteur mal réputée. Ma mère y a même travaillé plus de 10 ans après) et de plus je ne vois pas pourquoi cela devrait primer sur tout le reste. Ce qui prime c’est le bien de mes enfants et ce n’est pas la société qui s’en préoccupera à ma place.

      Et pour finir oui effectivement l’établissement que l’on a choisi : si le niveau de l’élève ne suit pas il est gentiment poussé dehors a partir de la cinquième. Et? Je n’ai pas mentionné d’égalités des chances dans mon article. J’ai expliqué pourquoi là maintenant mon fils allait faire sa rentrée dans le privée en septembre. Comme je le redis je ne cherche pas à défendre bec et ongles le privé ou descendre le public. Juste que là actuellement la meilleure solution pour nous est le privé. Et je trouve ça dommage de me prendre des commentaires très vindicatifs qui résument un article et des démarches réalisés sur les 3 dernières années par « Ce qui m’embête, c’est l’absence de réflexion sociétale. On met ses enfants dans le privé parce que le collège a mauvaise réputation… C’est sûr que si tous les parents CSP+ font ça, ça n’améliorera pas la situation. » Ouais… ba merci pour l’ouverture et la discussion.

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      1. Excuse moi si mon commentaire t’a blessée ou énervée, ce n’était pas du tout ma volonté. Ma réflexion s’adressait à toi mais plus largement à toutes les personnes qui choisissent le privé. Je comprends ce qui t’a poussé à mettre ton enfant dans le privé, ou en tout cas je l’entends. Et je me permets de te donner mon opinion, puisque c’est, je pense, le but de ce blog. Oui mon opinion est tranchée sur le privé mais ça ne m’a pas empêchée de lire ton article et de me demander ce que j’aurais fait dans ton cas 😉

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        1. Pour tout t’avouer en lisant ton commentaire je me suis demandé si tu avais lu l’article ou juste le titre et c’est ce qui m’a peinée. Oui tu as le droit d’avoir un avis différent mais tu es arrivée avec une phrase hyper péremptoire qui semble « à charge » contre des CSP+ déconnecté de la réalité de la société. Donc étant donné que je ne mentionne pas mon travail tu m’as catégorisé et supposé une absence de réflexion dans ma démarche. Pour moi ça ne permet par d’ouvrir à la discussion et à part m’être sentie critiquée je n’ai pas retenue grand chose de ton commentaire. Mais oui le but est de discuter et de confronter nos idées. Mais quand on n’attaque pas bille en tête le message passe souvent mieux.

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    2. Humm moui, si l’école ou le collège du coin est pourri, je ne vois pas pourquoi je me contraindrai « pour le brassage social » à y mettre mes enfants. Par ailleurs, de nombreux établissements privés accueillent des enfants qui ne sont pas issus de CSP+, mais bien de familles modestes, via des systèmes de bourses et de coopératives pour atténuer les frais (pas si élevés) de scolarité.
      Quand l’établissement public du coin part en déliquescence absolue, pourquoi infliger à nos enfants une ambiance de travail laxiste, des exigences au rabais ? Pour qu’ils se fassent conspuer parce qu’ils ont de bons résultats et envie de travailler ?
      J’ai fait toute ma scolarité dans le public, et je peux affirmer que majorer parmi des gens ayant un niveau scolaire médiocre n’est pas un exploit. Par contre, plus dure a été la chute arrivée en études supérieures

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      1. Je pense que des établissements publics en déliquescence totale avec des profs démissionnaires, c’est quand même une infime portion des établissements. Moi même j’enseigne en Seine-Saint-Denis et même si les conditions ne sont pas toujours faciles, les enseignants sont présents, donnent le meilleur d’eux mêmes pour la plupart et beaucoup d’élèves se battent pour s’en sortir.
        Pour la réflexion sociale, c’est une vraie façon de vivre au quotidien : est-ce qu’on vit pour soi et le bonheur unique de ses proches (et vraiment, je peux le comprendre) ou est-ce qu’à travers nos actions, on a envie d’améliorer les conditions de vie de notre communauté, ou de tendre vers une société plus juste ? Je trouve que c’est une vraie question à se poser pour toutes nos actions individuelles, et notamment pour ce qui touche à l’école.

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        1. J’ai été scolarisée de la maternelle au lycée dans le public en Seine Saint Denis, et clairement me coltiner des boulets qui mettaient le souk en classe (particulièrement au collège), me faire insulter parce que j’avais des bons résultats, devoir laisser copier les interros en classe par les cancres, merci bien.
          Ton enthousiasme est formidable, maintenant est ce que tu as des enfants scolarisés dans ces petites écoles de secteur si mignonnes de Clichy sous Bois ou de La Courneuve ?
          Je ne ferai pas subir à mes enfants ce que j’ai subi et je ne les laisserai pas subir des brimades parce qu’ils ont envie de s’en sortir. Ils sont scolarisés dans le public mais si je vois que ça dérape, ils iront dans le privé, et j’aurai bien moins de scrupules que Maé.

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    3. Entièrement d’accord… un de mes amis (enfin, conjoint d’une amie, ça change pas mal de choses !) n’a pas eu le CAPES. Il s’est débrouillé pour devenir prof dans le privé, prof d’anglais… je n’aimerais pas être une de ses élèves.
      Pour la reproduction sociale et l’égalité des chances, je suis entièrement d’accord ! Dans mon milieu bien rural, ce qui était marrant, c’est que tous les parents d’enfants « durs » (bien relous on va dire) les mettaient dans le privé pour qu’ils soient mieux tenus. On était beaucoup plus tranquilles au collège public juste à côté, sans les cours de catéchisme qui (à mon sens !) n’ont absolument rien à faire à l’école. La loi de 1905 est à mes yeux totalement incompatibles avec un enseignement privé. Sachant qu’en plus on paie déjà des impôts pour l’école laïque et publique… les personnes qui mettent leurs enfants dans le privé paient deux fois ? Ca m’a toujours semblé étrange.

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      1. Encore une fois tu pars de ta situation pour la généraliser. Visiblement tu avais beaucoup de chance la ou tu as grandi et si ma situation avait été un minimum semblable le choix du privé ne se serait pas imposé. Et oui on trouve des mauvais profs partout. Public OU privé. Typiquement le prof alcoolique qui frappe ses élèves et maltraite ses collègues qui n’est pas renvoyé mais juste changé d’école régulièrement quand il a atteint la saturation de tout le monde. Dans le public oui. Avec des enfants de moins de 10 ans. C’est comme ça, ça arrive et on prie juste pour que nos enfants ne tombent pas sur ce genre de profs.
        Toutes les écoles privées ne se valent pas, tout comme toutes les villes ne proposent pas une école publique mal gérée et laissée à l’abandon à une équipe incompétente et sourde aux demandes des parents.
        Et oui je paies deux fois. Mais ça s’appelle les impôts. Je paie constamment pour énormément de choses dont je ne bénéficie pas. Parce que j’ai la possibilité de le faire et que c’est la fonctionnement de notre société. Mais clairement l’école que je paie je l’ai choisi et je préfère mille fois payer deux fois pour l’avoir que rester dans le public à ma disposition actuellement.

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        1. Bien sûr qu’on trouve des mauvais profs partout, là n’est pas la question ^^ Mais la crèche de Noël, les cours de catéchisme (qui peuvent être en option, mais qui sont quand même là), je le redis, pour moi rien de tout cela n’est compatible avec le fait de vivre dans une République, une société laïques. La religion n’a rien à faire dans le public, elle ne devrait pas avoir sa place à l’école. Qu’on choisisse ou non une éducation à la religion pour ses enfants, c’est un droit évidemment, mais hors du temps scolaire. C’est là tout le problème du privé selon moi : mélanger deux choses incompatibles, et montrer à des enfants (parfois dès la maternelle !) que cela peut être normal. Comment aborder, en cours d’histoire, la naissance de la loi 1905, et les débats houleux qu’elle a engendrés ? Comment aborder les cours d’éducation sexuelle (qui peuvent être totalement nuls dans le public aussi bien sûr) si les profs ont eux aussi une « sensibilité religieuse » ? (pas sûre qu’on trouve beaucoup d’athées profs dans le privé)

          Bref, il y a beaucoup de questions qui méritent d’être posées et débattues, sans tomber dans l’écueil de l’expérience personnelle. Le bien-être de son enfant, c’est important, certes, mais encore plus important à mes yeux, il y a le fait de tous vivre en société, et dans une République laïque. Et ça c’est aussi une énorme question : qu’est-ce que je fais passer en premier ? Mes principes ou le bien-être d’une seule personne ? Comme tu le dis si bien, on ne peut pas y répondre à la place des autres. Mais on peut (se) poser la question et y réfléchir ensemble.

          Je ne sais pas si j’ai eu « de la chance », j’ai juste grandi à la campagne ^^ A défaut de chance, j’ai des parents avec des principes très forts, et une histoire de vie compliquée ! 😀 Ca joue beaucoup, je pense, dans les questionnements que je peux avoir à l’âge adulte.

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          1. Pour le coup des mauvais prof partout je te laisse aller relire ton commentaire au dessus ou visiblement tu considérais que les profs du privé sont ceux qui ont raté leurs concours de profs (je suis sure qu’ils apprécieront ta vision des choses d’ailleurs)

            Pour ce qui est de la religion entremêlée à l’enseignement. Je vais devoir de ce pas prévenir certains de mes proches qu’il faut qu’ils deviennent athée vu qu’ils enseignent dans le public. Ha mince et inversement j’ai une connaissance athée qui vient par choix de passer le concours pour pouvoir enseigner dans le privé plutôt que le public parce qu’elle avait envie d’avoir une classe fixe des sa première années et non après des années de galères de remplacement et bouche trous. On peut avoir une éducation religieuse et un peu plus d’ouverture d’esprit que ce que tu sembles imaginer. Regarde je suis catholique et pourtant je crois en la théorie de l’évolution de Darwin. Dingue ça.
            Donc juste pour information ce ne sont pas les profs de mon fils qui lui font les cours de religion, mais c’est une activité extrascolaire à côté (il a aussi le yoga par exemple, ou les cours d’anglais…)

            Tu te vantes d’avoir un questionnement et de vouloir croire en tes principes. Moi je ne vois qu’un jugement péremptoire et une incapacité à voir au delà de son expérience. Pour dire vrai je me suis même demandée si tu avais réellement lu l’article avant de commenter ou si tu avais lu juste le titre…

            Tu as des idées très arrêtées sur le privé (que tu mets dans un seul et unique sac en plus vu qu’il n’existe pas que le privé religieux mais passons) la qualité médiocre de l’enseignement qu’on y trouve avec des profs qui ont ratés les concours et vont là par dépit, ou qui sont incapables d’avoir une capacité de réflexion au delà de leurs éducation religieuse. On y trouve aussi les enfants à problème si je me rappelle bien. Ha et j’oubliais les parents demeurés qui payent deux fois alors que toi tu es la preuve que le public c’est mieux que le privé. Ok. Ba super effectivement j’envie ta façon de penser et ton ouverture…

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          2. Si je peux me permettre d’intervenir sur l’aspect « religion à l’école »… Etant belge, j’ai à ma disposition un paysage scolaire très différent de la France mais je voudrais quand même réagir sur la présence de ces cours à l’école. Nous sommes profondément athées, pourtant mon mari et moi avons fait toute notre scolarité dans des écoles confessionnelles catholiques (on ne parle pas de privé ou de public chez nous, juste de confessionnel et non-confessionnel, les deux types étant régis par l’état et par les mêmes requis éducationnels). Nos enfants suivent le même parcours.
            Je crois au contraire qu’il est crucial que l’école couvre les sujets liés aux religions et que cela fasse partie du programme éducationnel à part entière. Parce que cela fait partie de la culture de l’humanité, tout simplement, avec toutes les implications et conséquences que cela a eu sur notre histoire. Je ne parle pas de cours de catéchisme ici. Une partie des a priori sur les cours de religion vient souvent du fait qu’on les imagine comme étant des cours de prêche et de prosélytisme. Or, c’est totalement faux. Aucun enseignant n’essaye d’imposer une croyance durant ces cours. Aucun enseignant n’essaye de convaincre du bienfait de l’abstinence ni de diaboliser l’avortement ou la théorie de l’évolution. Tout simplement parce que ça va à l’encontre des programmes officiels, que ça soit en Belgique ou en France. Les cours de religion sont des cours pour apprendre à connaître une ou plusieurs religions, en partant d’un point de vue éducationnel, pour les étudier au même titre qu’on étudie les maths ou l’anglais.
            En Belgique, dans les écoles non-confessionnelles (ce que vous appelez « publiques » disons), les cours de religion et morale laïque existent bel et bien, précisément pour les raisons que j’ai citées plus haut. Les oblitérer totalement des programmes n’a pas beaucoup de sens d’un point de vue éducationnel.

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          3. J’ai visiblement un problème quand je poste mes commentaires avant de m’être connectée à mon compte WordPress, donc je recommence :

            Bonjour Kazh,
            La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l’ordre public. La laïcité implique la neutralité de l’Etat et impose l’égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction. (Source : gouvernement.fr)
            La laïcité, ce n’est pas nier les religions, les reléguer à la sphère privée, et encore moins prôner l’athéisme, c’est ne pas privilégier une religion sur une autre dans ce qui relève du domaine de l’Etat.
            Des écoles privées, il en en existe de toutes confessions, et même sans confession, même si en France, les écoles privées catholiques restent à ce jour les plus nombreuses. Parmi celles-ci, il y a évidement de tout, mais dans la plupart, le catéchisme n’est pas obligatoire et dans tous les cas, il n’est pas pris sur le « temps scolaire » (même si on peut en avoir l’impression, dans le primaire notamment, car souvent les écoles ajoutent un quart d’heure par jour pour avoir une heure par semaine pour le catéchisme). J’ai fait une partie de ma scolarité dans des établissement privés catholiques. J’ai toujours eu des enfants musulmans ou athées dans mes classes. Au collège, on nous proposait en option de « l’histoire religieuse », qui couvrait toutes les religions (évidement, on ne passait pas autant de temps sur les divinités égyptiennes ou celtes que sur les trois religions du livre, mais cela donnait une vue globale, on voyait comment les chrétiens avaient repris des fêtes plus anciennes, les points communs et les différences entre islam, judaïsme et christianisme, en quoi le bouddhisme est à la frontière entre religion et philosophie…).
            Et je ne vois pas le rapport entre l’enseignement de l’histoire et les fait d’être dans un établissement confessionnel. Les établissements privés sous contrat (donc ceux dont les enseignants sont payés par nos impôts), se doivent de respecter les programmes de l’éducation national.
            Et dernière chose, même si on se demande si c’est encore la conception de nos politiques, l’éducation relève en premier lieu des parents, qui peuvent en déléguer une partie à l’Etat en inscrivant leurs enfants dans des écoles publiques ou privées sous contrat.

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          4. Je suis tout à fait d’accord avec Kazh sur l’incompatibilité, pour moi, entre les écoles privées/écoles religieuses et la bonne marche de la République. Je pense qu’on ne devrait pas en avoir.

            Mais toujours est il qu’aujourd’hui elles existent, tous comme subsistent les écoles publiques « pourries » et qu’en tant que parents il y a plein de raisons qui peuvent nous pousser à choisir une école privée (la praticité, la qualité de l’enseignement, les autres élèves, les options proposées…).
            Oui, je voudrais toujours faire passer le bien commun de la société avant celui d’une personne. Mais si je suis prête à faire des sacrifices pour ça, personnellement, je ne sacrifierai pas l’éducation ou le bien être de mes enfants pour autant. Ils auront plus de possibilités d’aider la société par la suite que si ils sortent de l’éducation sans diplôme et dégoûtés de ce qu’ils ont vécu.

            Comme je l’ai dit au dessus, mes parents ont fait le choix de tricher sur notre adresse pour nous assurer un bon lycée (public), alors même que dans les faits ils étaient pour la carte scolaire et la mixité sociale. Mais bon, ils avaient beau avoir des principes, quand on a visité le lycée, vu qu’il n’y avait pas de gymnase, pas d’électricité dans les labos de sciences physiques, pas d’option latin ou grec ou théâtre et que les élèves nous ont recommandé d’aller aux toilettes au mac do d’en face car celles du lycée étaient trop crades… et bien ils n’ont pas hésité. Ils nous ont fait passer avant leur idéaux. (Et ils ont bien tenté d’alerter sur la situation du lycée mais rien n’a vraiment changé.)

            On n’est pas à la place de Mae, on ne peut pas savoir pour sûr comment on aurait résolu son problème à sa place.

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      2. Juste pour préciser les choses : il y a un concours pour devenir enseignant dans le privé : le CAFEP. Les épreuves sont semblables à celles du CAPES (même jour, même heure, même salle), lors de l’inscription on choisit quel concours on veut passer.

        Il y a donc des enseignants avec concours dans le privé et le public, tout comme il y a des enseignants contractuels dans le privé… et dans le public !! Certains le sont depuis des années d’ailleurs.

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  10. En fait, pour moi tu n’as même pas besoin de te justifier pour tes choix. Tu as opté pour la solution qui vous paraissait la meilleure pour vos enfants et vous selon vos problématiques. Et c’est totalement légitime, si choisir cette école vous facilite au quotidien et que tu es satisfaite de l’enseignement vous avez fait le meilleur choix pour vous. Je crois qu’il y a autant d’école privé et public différentes, que chaque école à sa singularité. On peut retrouver des tendances mais je trouve que c’est beaucoup au cas par cas et cela dépend des endroits. De notre côté, j’ai fait quasiment toute ma scolarité en privé, excepté le lycée. Mon mari le contraire, au public. Pour notre premier, on a hésité à le mettre dans le privé notamment pour des classes moins surchargées et une pédagogie orientée un peu Montessori. Mais finalement, on a opté pour l’école public de secteur car plus proche de notre domicile et gain de temps au niveau logistique. La deuxième raison a été la mixité, l’école privée avait l’air super mais très bcbg et pas de mixité. Nous sommes un couple mixte et c’était important que nos enfants côtoient des enfants de tous milieux. Après ce que j’avais bien aimé lors du primaire en privé, c’est la notion de partage, les valeurs transmises en parti par la religion, par exemple on envoyait souvent des colis aux enfants plus démunis, on faisait des actions ponctuelles. Après tout dépend de l’orientation de la direction, de l’enseignant. Il y a plein d’initiative de prise aussi dans le public, à travers plusieurs thématiques, cela peut être l’environnement, l’habitat, l’art… ce que j’apprécie aussi c’est la vie de quartier, d’avoir des copains pas loin que l’on peut retrouver après l’école, dans les parcs…

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    1. Oui tu as tout a fait raison. Je voulais essayer de faire passer que parfois c’était juste le choix qui s’imposait et qu’il ne fallait pas juger juste sur une impression. Je sais que certaines mamans ont changé de tête quand j’ai répondu à leur question sur l’école ou allait mon fils l’année prochaine et je voulais dire pourquoi nous on s’en été retrouvé là. Que oui on a cherché des solutions et que ce n’est pas par rejet de la mixité sociale ou d’un quelconque choix élitiste. C’est a l’heure actuelle le meilleur choix à nos yeux pour notre enfant et notre famille et c’est donc celui que l’on a pris. Et on l’assume!

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  11. Privé ou public, je crois que les avantages et inconvénients dépendent surtout de chaque établissement et de ce qui est le plus important pour chaque famille (méthode d’apprentissage, résultat aux examen, relations enfants-enseignants-parents, commodité d’accès, périscolaire…).
    Quand je lis que si tous les CSP+ mettent leurs enfants dans le privé, ça n’arrangera pas la situation du public, je me pose des questions. D’une part, pendant mes années de primaire et collège dans le privé, je pense avoir vu plus de mixité sociale que dans mon lycée public hyper élitiste. D’autre part, est-ce vraiment en envoyant absolument nos enfants dans le public qu’on changera les choses ? Je me suis demandé à un moment si retirer massivement nos enfants de l’enseignement « Education Nationale » (qu’il soit public ou privé) pourrait créer un déclic chez nos dirigeants, mais vu le projet de « loi confortant le respect des principes de la République », j’avoue que je me demande ce qu’on peut faire, à part enseigner à nos enfants autrement (en parallèle ou à la place de l’école) et espérer qu’ils seront assez nombreux à ne pas avoir été transformé en mouton pour faire changer les choses dans le futur.

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    1. Je pense fondamentalement que la mixité va au delà de l’école. J’ai vu des « mixités » dans le public ou les enfants ne se côtoyaient que par niveau de vie/famille similaires. Parce que même si on est tous au même collège on se rapproche de ceux qui vivent dans le même immeuble ou dans les maisons d’à côté. Donc si l’environnement familiale n’apprend pas à l’enfant a côtoyer la différence et à ne pas en avoir peur, on peut le mettre dans l’environnement qu’on veut il recréera une certaine ségrégation. J’ai vu le collège dans la ville élitiste ou on amène des enfants par bus de la ville moins riche d’a côte. Et j’ai vu ces enfants ne pas se mêler aux autres/être rejeté par les autres.
      Avant de vouloir donner toutes les responsabilités à l’école je pense qu’il faut en temps que parents se remettre en question. C’est à nous d’apprendre à notre enfant à accepter l’autre. A savoir que l’environnement parfois dans lequel il évolue n’est pas représentatif.

      Et effectivement je ne suis pas pour dire des phrases généralistes comme « le privé c’est mieux ». Déjà parce que je suis persuadée que ce n’est pas vrai. L’établissement que j’ai choisi est totalement en accord avec mon mode de fonctionnement mais je sais qu’il n’en est pas de même pour les autres. C’est cet établissement là qui a entrainé la décision que nous avons prise et non parce que c’est un établissement privé.

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  12. Ah, c’est intéressant !
    Ma maman est retraitée de l’enseignement, elle aussi n’a été instit que dans le public. C’était un vrai combat pour elle et elle a toujours eu une dent contre le privé (je pense que c’est un mélange entre l athéisme profond de ma famille, le côté élitiste, le manque de mixité sociale qui y était à l’époque etc). Mon mari a aussi fait école publique toute sa vie, parce que de toutes façons avec l’ASE il n’avait pas le choix (en primaire c’était même un des seuls à ALLER à l’école, ses camarades avaient enseignement dans le foyer).

    Bref, pour nous aussi, nos enfants iraient dans le public un point c’est tout… Et c’est le cas ! L’école est a 5min a pieds de la maison, tous les enfants sont « voisins », la Lueur avait une classe de 21 élèves qui s’est suivi jusqu’au CP (je crois qu’ils seront divisés a la rentrée). Mais le Lampion, ils seront 30 en PS, et il a été mis en école Montessori (privée donc) de ses 2 a 3 ans. Ma maman m’a demandé, quand on la inscrit « mais pourquoi faire?? » Après quelques explications, elle a été convaincue et nous a même avancé les frais d’inscription. Même si il se plaît parfaitement dans cette école et qu’on en est ravis, hors de question qu’il y reste pour la maternelle ! Retour au public (ou tout se passe bien pour sa soeur, et où les grèves se font principalement du côté des personnels de cantine…)

    A part ça : la question de la mixité a tous les niveaux se pose bcp chez moi aussi. Les classes sont très équilibrées en terme de couleurs et cultures ici, et ça me plaît bcp. Mais qu’en sera t il au collège? Les établissements du supérieur n’ont pas très bonne réputation, mais mes meilleures amies y ont passé une scolarité normale. La question se reposera peut être a ce moment là, j’y suis moins fermée en tous cas. On aura ptêtre déménagé d’ici la ! ^^’

    Je suis plutôt aussi du genre à soutenir les grèves. Comme la tienne, ma maman en faisait peu, et quand elle les faisait elle allait manifester et faisait de la pédagogie auprès des parents. L’école de mes enfants ne fait quasiment jamais grève. Quand ils font, on s’arrange… Mais c’est certain que j aurai sûrement un autre discours si j’avais 1semaine de grèves par mois ^^’

    Et re déménager? J’ai l’impression que vous venez juste de vous poser 🤣 les travaux sont encore en cours que vous pensez déjà a une nouvelle maison, tu m’impressionne bcp !!

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    1. Que veux tu on n’arrive pas à se poser plus de 3ans visiblement XD Non la réellement ça serait le dernier déménagement avant x années. Et il est clairement motivé par le fait de vouloir se rapprocher de l’école.
      On aurait surement plus attendu si on avait pas eu ces soucis de sectorisations mais plus on découvre notre municipalité et plus on se dit qu’on a fait le bon choix en souhaitant aller vers le privé à l’heure actuelle.
      Clairement j’adore ma ville mais l’équipe municipale en place (depui plus de 20 ans si je ne me trompe) est clairement à côté de la plaque pour beaucoup de choses et se repose sur une potentielle gloire passée. Aucune discussion n’est possible, ils n’ont jamais tort même quand on peut leur prouver avec mille façons différentes que si la faute vient bien d’eux.

      Du coup c’est le choix qui est le mieux pour nous a l’heure actuelle. Et non un choix elitiste ou pas refus de mixité et c’est ce que je voulais faire passer. Qu’il ne faut pas juger trop vite et que les décisions d’aller dans une école privée peuvent être multiples.

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