Je suis le parent préféré…

Je suis le parent préféré…

… et ça pose quelques petits problèmes.

Papa Grou et moi sommes les heureux parents de deux enfants : la loupinette, 4 ans et Tibou, 2 ans. 

Depuis toujours, la loupinette a montré une franche préférence pour moi. Bébé, elle se calmait plus facilement avec moi. Elle a ensuite traversé une phase où elle rejetait son père, qui a culminé lors de l’acquisition du langage. C’était un rejet franc, pas seulement une préférence. Il se traduisait par une volonté d’être dans mes bras : elle pleurait en me tendant les bras, jusqu’à l’injonction faite à son père de la laisser toute seule plutôt que d’être dans ses bras à lui.

Crédit photo : allenlee (Pixabay)

Ça nous a beaucoup questionné. Papa Grou parce qu’il se sentait rejeté par sa fille. Ça le touchait beaucoup et le rendait profondément malheureux. 

Moi, parce que je me suis demandée si j’avais créé cette situation par des maladresses ou un comportement inadapté. Voire même si Papa Grou faisait du mal à ma fille ! Oui, c’est horrible à imaginer, mais malgré toute la confiance que j’ai en mon mari (et le fait que je ne l’imaginais vraiment pas faire ça), la question m’a effleuré l’esprit.   

Vint ensuite Tibou. Ce petit bonhomme n’a montré aucune préférence tout petit. Il avait tendance à se calmer plus facilement avec moi, mais c’est tout. Et… à l’aube de ses deux ans, il a commencé lui aussi à montrer une préférence pour moi et à rejeter son père ! Peut-être est-ce un jeu, par imitation de sa sœur ? 

Ça me semblerait logique dans une situation où je serais bien plus présente que le papa, m’occupant quasi exclusivement d’eux, mais en fait non.

Nos enfants sont gardés par ma mère qui s’entend aussi bien avec mon mari que moi (même plus avec son gendre, je précise cela dans le cadre d’une analyse niveau psychologie de comptoir ;)). À compter de leurs 18 mois, ils sont allés à la crèche 3 jours par semaine. Je travaille autant que mon mari et je suis régulièrement absente le soir, votre plusieurs jours. Ils ne me voient pas souvent le matin. Tout comme mon mari.

Je savoure secrètement d’être le parent le plus sollicité. C’est vrai que ça fait plaisir d’être autant demandée, de se sentir si désirée, importante à leur yeux… Jusqu’à un certain point, quand je me retrouve avec deux enfants pleureurs sur les genoux parce qu’ils veulent leur maman pour eux tout seuls. Heureusement, ils ne sont que deux, j’ai assez de genoux.

Parfois, j’ai envie d’être seule, ou de ne pas m’occuper d’eux, mais ils ont choisi : ils veulent que ça soit moi. Et là, j’ai envie de les adresser à leur père. Si j’ose, c’est le drame.

Au quotidien, ça se passe bien, bon an, mal an, car ce rejet n’est pas systématique. Il est visible que nos enfants adorent leur père, mais il y a quand même quelques tensions.

Mon mari souffre de cette situation, il en parle facilement à nos amis. Des copines bien intentionnées m’ont dit un jour qu’il fallait que je valorise mon mari auprès de mes enfants, en le présentant comme un super héros. Ma sensibilité féministe et moi en sommes restées comme deux ronds de flan. 

Mon mari souhaite que je fasse quelque chose pour améliorer la situation, mais j’estime que c’est d’abord une question de relation entre lui et ses enfants. Je fais quand même attention à rester neutre, et à ne surtout pas s’immiscer entre lui et ses enfants quand il s’en charge, sur le mode « laisse-moi faire, je m’en occupe ». Il m’arrive de le faire quand je sens qu’il monte en pression, mais nous en reparlons ensuite, et je me rends bien compte que mon intervention est contreproductive.

On lui a souvent dit qu’il ne fallait pas s’inquiéter, que le moment « fifille à papa » finirait par retourner la tendance. Ça fait 4 ans qu’il attend. 

Crédit photo : Pixels (Pexels)

Cette situation nous laisse un peu démunis, et nous nous interrogeons sur la solution à y apporter. Si tu as connu une situation similaire, et que tu as des conseils à partager, je suis preneuse ! Sinon, nous laisserons faire le temps, qui finira certainement par régler le problème (j’espère !).

30 commentaires sur “Je suis le parent préféré…

    1. Elle parle des points positifs pour elle dans cette situation (et je suis d’accord que c’est chouette de se sentir adoré par ses enfants !) et des moments moins sympas. Et Melinda finit en nous demandant de l’aide.
      Il aurait fallu quoi pour que tu ne sois pas choquée ? Qu’elle se lamente pour tout l’article et qu’elle soit en dépression ? Je trouve au contraire plutôt sympa de reconnaître la situation, de se dire que ce n’est pas une catastrophe mais qu’on aimerait que ca change.

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  1. Ma 2nde fille a refusé les bras de son père de bébé à 3 ans. Contrairement à vous ça s expliquait car je m en occupais bien plus largement.
    Par contre à partir de 3 ans, étant plus grande mon mari s est rapprochée d elle (il est beaucoup plus à l aise quand nos enfants grandissent) et ça va beaucoup mieux. A 4 ans désormais elle peut se faire consoler par l un ou l autre.

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  2. Je ne sais pas si tu peux vraiment faire qqch pour changer cela. La question est : comment cela se passe avec lui quand tu n’es pas là ?! Ici j’avoues qu’avec notre p’ti loup ça passe mieux avec moi et avec notre louloute ça passe mieux avec papa donc chacun sa dose hihi ! Les cartes seront peut être bientôt rebattues avec l’absence plus fréquente du papa à venir … il parait qu’on a tous un enfant préféré … peut-être que c’est aussi normal qu’ils aient un parent préféré ?! Je comprends aussi que tu aimerais pouvoir passer le relai de temps en temps … bref désolée pas vraiment de bon conseil à te donner j’espère que d’autres mamans pourront te guider.

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    1. Quand il n’est pas là, ses enfants le réclament… Surtout Tibou. Et quand il est tout seul, ça se passe très bien. Donc au final, ce n’est pas un gros problème, c’est juste déstabilisant. Tu me raconteras ce que ça donne avec les absences du papa 😉

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  3. Ca a peut être rien à voir mais au cas où :
    L’odorat et le touché des petits est très développé. Est ce que vous utilisez tous les 2 les meme savon / dentifrice / deo… ? Est ce qu’il « pique » avec sa barbe ? Est ce que vous portez la même « matière » de tissus ? C’est difficile d’être dans les câlins et bras de qql quand on ne supporte pas l’odeur ou le touché.
    En espérant que vous trouviez vite la solution

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  4. Ma fille est passée par une phase similaire, où elle rejetait systématiquement son père dès que j’étais dans les parages et il en a beaucoup souffert. On en a beaucoup discuté, et on s’est rendu compte que c’était souvent lui qui grondait quand elle faisait des bêtises, étant moins patient que moi…
    J’ai donc réagi en montrant les limites beaucoup plus rapidement à ma fille, et mon mari a appris à lâcher un peu de lest…
    La situation s’est ensuite rééquilibrée d’elle même et les relations sont beaucoup plus apaisées.
    Ca n’a peut être rien à voir, mais si ça peut vous aider à débloquer la situation 🙂
    En tout cas, bon courage à vous !

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  5. Ici aussi on a vécu la même chose par phase de quelques mois, et pour les 2 parents successivement selon les enfants.

    Moi, ca me dérangeait beaucoup, quand mon fils refusait les bras de son père pour les miens. D’abord par rapport à lui qui est un super papa et aussi pour moi qui n’avait plus un moment de libre pour moi !
    On a résolu ca en mettant des limites strictes, si maman est occupée, soit tu attend, soit tu vas avec papa; en partant pour plusieurs jours pour que l’enfant et le parent délaissé se créent de beaux souvenirs à 2 et qu’on puisse capitaliser sur ca après et enfin en revoyant nos réactions à leur différents comportement (être sur qu’un parent ne soit pas plus cool ou rassurant que l’autre).
    Ca nous a bien aidé. (Et on a fait pareil quand le papa était préféré.)

    Ca pourra peut être marcher pour vous. Sinon, courage et patience.

    Si ca persiste ou s’aggrave, perso, j’irai voir un pédo psy pour lui en parler et voir ses idées.

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    1. Dans notre cas, je pense qu’il y a effectivement moyen d’améliorer les choses en rendant le cadre plus clair. On avait déjà mis le doigt sur le comportement de l’un ou l’autre qui pouvait parfois poser problème, mais en y réfléchissant, je crois qu’on ne s’est jamais posé la question de règles à respecter qu’on partagerait avec les enfants. Merci pour ta réponse.

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  6. C’est un peu pareil chez moi, et je me reconnais bien dans cette ambiguïté entre satisfaction (j’avoue que je prendrais très mal personnellement de ne pas avoir une place à part dans le cœur de mes enfants) et culpabilité, voire agacement quand il faudrait que j’ai 4 bras et 4 genoux pour contenter tout le monde. Je retrouve aussi, si ça peut te rassurer, la « mauvaise pensée » que peut-être il y a une explication sordide au fait qu’elles soient autant collées à moi et pas à lui (et c’est terrible mais on entend tellement d’histoires où la mère ne s’est rendu compte de rien, je pense que c’est sain aussi de ne pas avoir une confiance aveugle en l’autre et d’être ouverte à cette éventualité pour pouvoir protéger ses enfants).

    La différence majeure, je dirais, c’est que mon mari ne se plaint pas spécialement de la situation (même s’il en souffre sans doute aussi), et je pense qu’il a aussi une (petite) part de responsabilité dans la situation, dans la mesure où il rechigne souvent à faire des choses avec elles (jeux, activités, sorties…) et peste très souvent contre leur pénibilité. Même si comme chez vous, je ne suis pas beaucoup plus présente que lui temporellement parlant et qu’il est totalement ce qu’on appelle un père moderne (la nuit, c’est même lui qui se lève 9 fois sur 10 quand elles appellent car il trouve que ma mauvaise humeur nocturne envenime les choses et empêche tout le monde de se rendormir !).

    Si je peux quand même donner un message d’espoir : ma fille aînée commence à accepter plus facilement que son père me « remplace » quand par exemple sa petite sœur me monopolise, je dirais depuis un an environ… Elle a 7 ans et demi, tout vient à point à qui sait attendre :p Et tout récemment, la petite de 4 ans et demi s’est remise à accepter que son père lui fasse un câlin et un bisou avant de dormir, ce qu’elle refusait catégoriquement depuis de nombreux mois (c’était toujours « Juste Maman ! », lui ne pouvait pas la toucher)… J’ai aussi l’impression que lui va un peu plus facilement vers elles… il y a(vait) sans doute une part de cercle vicieux dans la situation…

    Quoi qu’il en soit, je suis pas sûre que quelque chose de très concret puisse être fait, à part attendre que ça aille mieux. Moi j’avais dit à mon mari d’essayer de faire plus de choses « amusantes » avec elles et de changer un peu de mentalité (plutôt que d’être toujours en mode « pff, les enfants quelle plaie », comme son père avant lui…), mais je n’ai pas l’impression que ce soit le problème chez vous ? Et puis il faut peut-être aussi que ton mari accepte que tu as cette place spéciale pour tes enfants, comme lui a sans doute aussi la sienne, mais qui ne montre peut-être pas encore son plein potentiel vu que vos enfants sont encore petits et recherchent encore beaucoup à être « maternés »… Il a sans doute plein de choses à partager avec eux et, quand ils auront un peu plus d’autonomie, ils iront plus spontanément vers lui… mais l’égalité de traitement parfaite en tout temps, je ne sais pas si c’est un objectif atteignable…

    (et j’ai encore pondu un roman, on ne se refait pas !)

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    1. Moi j’aime bien tes romans (et te lire en général). Merci de m’avoir raconté ce qui se passait chez vous (et de me rassurer sur un certain point 🤭). Du coup, lire les commentaires m’ont faite réfléchir (ainsi qu’un post de Claire hier sur la figure d’attachement principale). La situation ne me dérange pas trop, mais elle me déstabilise. Le rythme particulier des vacances ne nous aura pas mis dans cette situation depuis que j’ai écrit l’article. Il faudra que je me recale avec mon cher et tendre sur ses attentes. Et s’il y a lieu, sur ce qu’on peut faire tous les deux.

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  7. Ma fille est exactement pareille que tes enfants : elle a 3 ans et ça doit bien en faire 2 que papa se fait régulièrement repousser à coup de stridents ‘NOOOON !! MAMAN !!! ». Comme dans votre cas, elle ne me voit pourtant pas plus souvent que lui, et je dirais même qu’il est plus cool que moi (si l’un de nous interdit des choses, c’est plutôt moi)… C’est moi que ça dérange le plus en fait, lui ne le prend pas personnellement et si je ne suis pas là, tout se passe très bien. C’est juste que si on est les deux là, et qu’il faut l’aider à faire quelque chose, lui lire un livre ou jouer avec elle, le choix se portera quasi systématiquement sur moi. Du coup c’est presque toujours mon mari qui cuisine par exemple, et moi j’ai parfois l’impression de passer ma vie hors du travail à m’occuper d’elle sans rien pouvoir faire d’autre (ou si je le fais, c’est avec une petite fille hurlante accrochée à ma jambe) ! J’arrive parfois à la diriger vers son papa si je dois vraiment faire quelque chose moi-même et qu’elle ne peut pas y participer, si je la préviens bien à l’avance et que c’est pas trop long, mais c’est pas gagné à chaque fois, et parfois elle préfère même pleurer plutôt que faire ce qu’elle me demandait avec son papa 😦

    Du coup j’ai pas de conseil, mais la bonne nouvelle c’est qu’il paraît que j’étais exactement comme ça petite, et pourtant maintenant, et depuis au moins l’adolescence, j’adore mon père, donc ça ne présage de rien sur le long terme !

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    1. Des fois, on se demande ce qu’on a fait pour se retrouver dans des situations pareilles… Et après je me rappelle qu’ils ont une façon d’exprimer leurs émotions totalement débordante à leur âge… Et je suis persuadée que c’est une des origines du problème, et ça se règle avec le temps 😅 En tout cas, c’est rassurant ta conclusion (j’avais pas trop de doutes en même temps, la question c’est quand est ce que ça va se calmer ??)

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      1. Du coup moi je crois que j’ai bien dû préférer interagir avec ma mère jusqu’à l’adolescence (enfin passé 7-8 ans, ça devait moins se voir, on devient un peu plus poli à cet âge ‘: D), ce qui là par contre est finalement moins rassurant haha (bon c’est pas que j’aimais pas mon papa hein, juste que je me tournais plus vers ma maman en général – mais comme elle travaillait à la maison je la voyais plus souvent que lui, cela dit). Mais comme de toute façon si y a bien un truc qui n’apprend rien sur ses propres enfants,c’est l’expérience des autres, toute remarque de ce type est sans garantie 😀

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        1. Petit update : après des mois de « Nooon ! Mamaaaan ! », ça fait 3 jours que c’est moi qui me fais jeter régulièrement et qu’il n’y a plus que papa qui peut lever ou mettre la couche (je peux encore lire des livres, mais pour combien de temps haha), moralité : tout cela est changeant et pas forcément basé sur quelque chose de raisonnable xD

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  8. Bonjour,

    Pour ma part je suis assez consternée par l article qui consiste à réduire la sollicitation de l enfant au termes de « parent préféré ».

    En effet pour ma part j ai pas mal souffert d etre le parent dit « rejeté » par phase et pas mal lu à ce sujet et abordé ça avec ma psychologue. Il s agit seulement de phase de constructure identitaire de l enfant et qui sont souvent intermittente. Être solicitée au moment X ne garantit en rien qu au sens émotionnel leur préférence ailleurs vers toi et surtout que ça soit l idée qui en découle dans quelques temps…

    A cet âge on cherche ses préférences et à s affirmer. Ils font ce que tous les enfants font.

    Aussi je rejoins tes amies qui l ont sûrement mal exprimé mais pour ne pas entretenir cela il est primordial d etre solidaire de son conjoint (surtout pour que ça ne s installe pas définitivement et que les autres enfants ne soient pas dans le mimetisme). Ça passe par « obliger » les rituels avec l autre parent, le valoriser aussi au yeux de ses enfants(oui même sans le terme de super-héro il y a d autres façons) et accueillir et surtout entendre sa peine car à la lecture de l article on ne sens pas beaucoup de compassion.

    C est dommage et dommageable certainement…

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    1. Je pense en effet que tu as raison, le fait que l’enfant réclame un parent plus que l’autre ne veut pas dire qu’il aime un de ses parents plus que le deuxième ni que cette demande constante vers un parent subsistera dans le temps ou présage d’une bonne/mauvaise relation une fois l’enfant plus âgée.
      L’expression « parent préférée » est probablement malheureuse mais c’est effectivement elle qui vient le plus souvent en tête pour parler de cette phase plus ou moins longue et de ce problème.

      Nea moins j’ai aussi pris cet article comme un appel à l’aide pour changer la situation.
      Je suis d’accord avec tes pistes et on a appliqué pas mal de tes techniques. Je pense qu’échanger avec son conjoint, avec des amis dans la même situation ou avec un professionnel peut vraiment aider (le couple et la famille).

      Après je me suis aussi retrouvée (brièvement) dans la situation inverse et je sais que les premières fois où mon enfant c’est mis à réclamer « maman » à tout prix, mon conjoint a pris ca comme une bonne opportunité pour lui d’avoir plus de temps libre. Il avait son temps seul avec son bébé un après midi sur deux car il le récupérait tôt de la crèche et ils avaient donc leur temps de qualité et de complicité à deux mais le soir et le week end, il était bien content de me laisser avec notre enfant (qu’on ne voulait pas faire pleurer) et de geeker tranquille (ou préparer le repas). Il a fallu quelques semaines, que je me plaigne et surtout que la situation s’aggrave pour qu’il se sente vraiment triste de la situation et qu’on cherche ensemble des solutions.
      Le ressenti des parents « sollicités ou refusés » peut varier d’une famille à l’autre ou même dans le temps.

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  9. Dans la même situation ici, et je le prends très mal car ça me peine profondément pour mon mari. Du coup, je ne l’ai jamais accepté et dès le départ on s’est accordé sur un point : si je m’en occupe, tu me laisses gérer et vice-versa. Le rituel du coucher, un soir sur deux, tu ne veux pas papa ? Tu n’as rien. En agissant ainsi, on a réussi à renverser un peu la tendance, maintenant c’est par phases mais surtout mon mari partage quelques activités avec ma fille qui ne me branchent pas du tout, plus elle grandit (4 ans maintenant) plus nous en voyons l’effet puisque la complicité s’est installée au moins dans ces domaines. Par ex il joue aux bonshommes avec elle, je fais du coloriage avec elle.
    La seule chose qu’il reste est les moments de grosse fatigue ou de pas bien, là c’est maman. Pour le coup, nous ne faisons rien contre si je suis dispo car ces moments-là ne se prêtent pas à ce type d’apprentissage.
    Après, elle commence à ressentir l’empathie et ça, je pense que ça va nous aider. On a bien essayé de lui renvoyer l’ascenseur, genre Son père qui lui demande un câlin ou un bisou bonne nuit et elle lui répond « j’ai pas envie », je faisais pareil en lui faisant comprendre qu’elle avait fait de la peine à papa.
    Je ne pense pas qu’il y ait de recette miracle malheureusement, à part montrer que c’est douloureux pour le papa, et je n’aimerais vraiment pas être le parent rejeté.

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  10. Un rapide commentaire : on s est rendu compte que la barbe qui pique de mon mari les gênait pour les câlins. Ma fille(1 an) refusait de l embrasser. Un rasage plus tard, ça allait bcp mieux….

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  11. Chez nous il y a eu des phases « besoin plus de maman » puis « besoin plus de papa ». Mais nous avons essayé de mettre en place une alternance, notamment pour le rituel du soir, afin d’éviter tout drame en cas d’absence de l’un ou de l’autre, c’était important pour nous que notre loulou puisse avoir son rituel de dodo serein même lorsque l’un des parents est absent. Du coup il y a eu une phase difficile, mais nous avons essayé de lui expliquer que à la fois papa et maman aimaient passer ce moment privilégié avec lui (rituel histoire calin bib), que l’on voulait pouvoir le faire chacun notre tour, que si il y a quelquechose que papa ou maman ne fait pas, alors que l’autre parent le fait dans le rituel, on peut adapter… Et puis nous avons un semainier pour visualiser sa semaine où nous mettons qui fait le dodo quand, et nous le prévenons en amont de qui fait le rituel ou de qui est absent. Cela évite les « mauvaises surprises » où l’enfant s’est imaginé son rituel du dodo d’une manière alors qu’en fait cela ne se passera pas comme ça (ce qui le perturbe beaucoup, notre fils préfère savoir avant). Après dans la journée, il se tourne vers l’un ou vers l’autre cela dépend du moment, des circonstances, il n’y a pas vraiment de règle

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  12. Chez nous c’est mon mari le parent préféré et ça me va bien la plus part du temps. Sans doute parce que dans notre cas ils préfèrent certes Papa mais ils ne me rejettent pas non plus. Je sais aussi que c’est lié certainement au fait que je sois la garante des limites, là où mon mari ne voit pas de tort dans le fait d’exciter des enfants 2 min avant de les mettre au lit…
    Bref il y a toujours des petites raisons qui font que, et si ton mari est en souffrance il aura en effet besoin de ton soutien pour rééquilibrer la balance.

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    1. Tiens chez nous aussi c’est comme ça et je sais que c’est un peu ma faute du coup cela ne me gêne vraiment pas plus que ça (j’aime avoir ma tranquillité aussi 😊)
      Et puis moi j’ai toujours une relation hyper proche avec mon père et pourtant en grandissant ben je me sens plus proche de ma maman. Comme quoi ça changera sans doute avec le temps et les moments de la vie (je sais déjà que pour les jeux de sociétés si les filles aiment ça, ce n’est pas avec leur père qu’elles joueront 😜)

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  13. Chez nous, alternance des rituels depuis la fin du congé mat (un soir maman la douche, papa les livres et le lendemain on inverse).
    Il y a bien des moments où il essayait d’imposer son choix « ce soir c’est maman la douuuuche » mais c’était plus histoire de s’affirmer donc « non ça c’est pas toi qui décides, toi tu choisis les livres qu’on va lire ».

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