La Rencontre

La rencontre

La rencontre, le premier moment… Celui qu’on attend depuis si longtemps. Celui qu’on nous dit de ne pas imaginer car rien ne se passera comme on l’a prévu. Un peu comme un accouchement en quelque sorte.

Malgré ça, bien sûr que j’y ai pensé. Que je l’ai fantasmée. Je nous voyais, M. Chéridamour et moi main dans la main avec Schtroumpfette à nos côtés. Notre petit s’approchant de nous, intimidé et nous regardant avec curiosité et nous faisant bientôt le premier sourire au vu des cadeaux que nous lui apportons. Nous jouant avec lui et pourquoi pas, un premier câlin… Aujourd’hui, je ris de cette image. La réalité sera très loin de ces rêveries.

La date de la rencontre est fixée très tard : nous n’en recevons la confirmation que la veille en fin de matinée ! L’excitation monte pour Schtroumpfette, M. Chéridamour et moi. Nous parlons de nos craintes, nous essayons nos tenues du grand jour, nous partageons les interrogations que nous avons. Nous profitons de notre dernière soirée rien que tous les trois. Je prépare les cadeaux que nous allons apporter à notre fils : un doudou pour la douceur, une petite voiture à rétro-friction pour l’amuser, un livre sonore pour déjà l’habituer à notre passion pour la lecture, des ballons gonflables, un tube à bulles pour créer facilement un premier lien et des bonbons.

On se couche de bonne heure : le départ est prévu à 7h ! Après une nuit courte et peu reposante, nous nous préparons et retrouvons en bas de l’immeuble la correspondante de notre OAA (Organisme Agréé pour l’Adoption). Nous prenons un taxi. Sentir que la grande rencontre n’est plus si loin nous rend silencieux, nous restons tous perdus dans nos pensées. Nous arrivons à l’orphelinat dans le bruit et la chaleur. Il a beau n’être que 7h45, il fait déjà 29°c avec une moiteur étouffante, et dans la ville où habite notre fils le bruit omniprésent est épuisant.

On nous accueille en nous installant sur des fauteuils dans une véranda ouverte. Nous n’aurons malheureusement pas la possibilité de prendre des photos ou de visiter : avec le Covid, tout est verrouillé. Nous n’aurons qu’un aperçu de la cour : pavée, pas très grande au vu du nombre d’enfants qu’abrite l’orphelinat, au soleil avec quelques arbres, et des jolies balançoires et une structure de jeux avec un toboggan. Mais nous voyons aussi la saleté et un énorme rat qui traverse les lieux…

La directrice se présente. Nous n’avons le temps d’échanger qu’une phrase, et nous voyons notre petit qui arrive.

J’ai le cœur qui bat à toute allure. Je sens M. Chéridamour tout aussi ému à côté de moi, qui répète en boucle « qu’est-ce qu’il est beau, qu’est-ce qu’il est beau ». Je suis bien d’accord avec lui. Il est encore plus beau que sur toutes les photos que nous avons eues ! Il porte les vêtements que nous lui avons envoyés. Il est bien coiffé, avec une coupe de petit garçon modèle. Il est accompagné de 2 nounous. Ce sentiment de le voir pour la première fois est indescriptible, je ne trouve pas les mots pour le décrire : c’est à la fois si fort et complètement irréel.

Il s’approche et on sent tout de suite que ça ne va pas. Il est complètement paniqué, perdu, en larmes. On comprend aussitôt qu’il n’a absolument pas été préparé à son départ. La violence de la situation me révolte pour lui. Il ne nous connaît pas, ne nous reconnaît pas malgré l’album photo que nous lui avons fait parvenir. Et nous allons l’arracher à son cocon. Il est 8h00 du matin, on a dû le réveiller, le faire manger et lui dire qu’il partait. J’en ai le cœur brisé pour lui et oui, c’est un moment où j’ai regretté notre désir d’adopter. Je me sens tellement égoïste de lui faire vivre tout ça !

Une fois devant nous, les nounous cherchent à tout prix à ce qu’il nous approche ; mais lui refuse, ce qui nous semble complètement normal et nous faisons comprendre que nous désirons qu’il ne soit pas forcé. Nous sortons le doudou qu’il s’approprie aussitôt. Puis, comme un petit animal effrayé il recule dans les jambes de ses nounous. Bon, on tente le bonbon. Là encore, il s’approche, l’enfourne goulûment et recule aussi vite que possible.

Crédits photo : r_gis

Les nounous proposent de faire quelques pas avec lui. Elles essaient encore de le pousser vers nous, il refuse et sanglote. Un homme passe à ce moment-là, lui dit deux phrases sur un ton sévère (mais dans sa langue, nous avons l’impression que tous les gens parlent d’une manière sévère) et Pirlouit se laisse pousser dans les bras de M. Chéridamour. On nous dit de faire le tour de la cour avec lui. Pendant 25 minutes, nous allons donc tourner en rond, avec notre petit garçon qui pleure toutes les larmes de son corps. Il est inconsolable. Nous échangeons des regards désolés avec Schtroumpfette, nous nous sentons démunis.

Nos émotions nous semblent très secondaires, nous sommes tous les trois centrés sur Pirlouit, sur la tempête qu’il est en train de vivre, sur sa douleur, sa peur. Je ne ressens pas de joie, pas de bonheur à ce qu’on soit enfin réunis. Je ne ressens absolument rien, je ne me l’autorise pas et j’ai plutôt l’impression d’être vide.

On l’effraie en lui parlant une langue qu’il ne connaît pas. Par contre il accepte bien les petites caresses sur les bras (pas sur la tête), et je lui en fais pour essayer de le rassurer et de l’apaiser. Il s’agrippe désormais à son papa comme à une bouée de sauvetage. Car c’est bien ce qu’il se passe : il est en train de se noyer dans ses émotions. Nous passons régulièrement devant les nounous qui nous sourient et nous font comprendre par gestes que nous faisons très bien les choses. Je ne sais pas si c’est pour se rassurer elles ou nous, car il me semble que nous restons au même point…

Au bout de vingt minutes, M. Chéridamour est en nage. Normal vu la chaleur ! Il décide de s’asseoir sur un banc qu’il y a dans la cour. Trente secondes plus tard, il me dit « attends, c’est bizarre ». Il soulève un peu Pirlouit et… ben oui, notre fils, tout à sa terreur, s’est complètement oublié et lui a fait pipi dessus ! Heureusement, j’ai de quoi le changer (pas de quoi changer M Chéridamour qui va rester mouillé !) Une fois cela fait, il retourne dans les bras de son papa, de son plein gré cette fois mais toujours en pleurs.

Quand nous sortons des toilettes, nous voyons que des enfants bien plus grands que Pirlouit sont là et font une danse devant nous : sans doute pour dire au revoir. Une nounou donne à Pirlouit un jouet de bébé (le genre de jouet ultra bruyant et crispant !!) qu’il agrippe de toutes ses forces. Puis on nous dit que c’est l’heure de partir et nous montons dans un mini-bus. Il s’assoit à côté de moi : je vais devenir celle qu’il va réclamer pour le reste de la journée, et même les jours suivants.

Direction une instance officielle pour signer les papiers qui vont faire de lui notre fils aux yeux de la loi de son pays. Oui déjà. Cela ne dure que 10 minutes. Les nounous nous donnent un sac avec les affaires de notre petit garçon. Nous n’avons même pas eu le temps d’échanger deux mots, de poser la moindre question (j’avais une courte liste) et les voilà parties. Quant à nous, nous nous retrouvons dehors sous un soleil écrasant, avec notre petit qui ne pleure plus mais qui est comme une poupée de chiffons dans mes bras, et je le sens vidé, épuisé. Pour dire ce qui est, nous sommes nous aussi complètement sonnés. Nous rentrons à l’appartement. Nous regardons l’heure : tout cela a pris moins de 2h.

Encore aujourd’hui, j’ai du mal à digérer la violence et la rapidité de cette rencontre. À ce moment-là, je ne me sens pas du tout maman, je n’ai pas l’impression d’avoir mon fils avec nous. Et lui va sans doute mettre longtemps à surmonter ce qui a sans nul doute été un traumatisme.

Le soir venu, nous nous sommes retrouvés seuls tous les deux sur le balcon à regarder le lumière de la ville. Il découvrait le monde et est resté en contemplation très longtemps, calme et immobile sur mes genoux. Je lui ai alors beaucoup parlé. Je sais qu’il n’a rien compris, mais je lui ai dit que j’étais désolée de ce qu’il avait vécu, de ce qu’il aurait encore à traverser. Que ça n’allait pas être facile, qu’il aurait le droit de nous en vouloir. Qu’il avait la chance d’avoir un merveilleux papa et une grande sœur géniale, et que j’espérais que je serais une bonne maman, même si j’allais faire des erreurs. Que cela n’allait pas être facile pour lui et pour nous. Mais que désormais, son papa et moi serions là pour lui, toujours, qu’il pourrait compter sur nous, toujours.

25 commentaires sur “La Rencontre

  1. Je suis très émue par ce récit. Naïvement j’imaginais qu’il y aurait une période d’adaptation où vous pourriez peu à peu l’apprivoiser dans son environnement habituel… Cela a dû être dur pour lui, et du coup pour vous, mais je trouve sincèrement que vous avez géré du mieux possible dans ces conditions.

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  2. J’ai le cœur serré à la lecture de ton article. Vous avez dû être tellement bouleversés. Je pensais naïvement que les choses se faisaient sur plusieurs jours, progressivement… Quelle tristesse que les gens de l’orphelinat ne sachent pas prendre plus en considération les sentiments et émotions des enfants… J’espère que tout ceci s’apaise petit à petit. Je vous souhaite plein de belles choses, à tous les 4.

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  3. Oh, j’ai la larme à l’oeil, que ça a dû être dur une telle rencontre !
    Mais, avec les moyens du bord, vous avez géré au mieux, et j’espère que les jours et semaines suivants ont été plus doux.
    Est-ce que vous avez pu reparler de cette expérience avec l’OOA ?

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    1. Non, on n’en a pas trop parlé. Pour eux ce ne sont pas des conditions optimales mais c’est comme ça on ne peut rien changer. Et puis dans les jours suivants Pirlouit allait bien donc c’est plus important pour eux.

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  4. OMG mais décidément je ne comprends pas qu’on gère une adoption comme ça. Si ça peut t’aider, comme tu as dû prendre toutes tes émotions sur toi, je me permets d’être très très très en colère à ta place. Veux-tu que je donne un coup de poing sur un mur ou que, très infantilement, je frappe du pied ? ;( paraît que ça défoule. C’est tellement tout et n’importe quoi, d’un côté un agrément qui demande aux futurs parents une exemplarité sans faille, de l’autre, aucune considération pour l’enfant que j’en reste sans voix.
    Comment va schtroumphette ? Ça a dû être dur à encaisser pour elle, elle n’est pas près d’oublier la rencontre avec son petit frère… je suis tellement désolée pour vous, ça aurait dû être magique, au lieu de ça, ça a été tragique. Je vous souhaite que votre famille surmonte ce traumatisme et que vous soyez heureux, histoire de pouvoir tirer la langue un jour à toutes ces épreuves ❤

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    1. Si ça peut te rassurer, la colère est venue après, même si maintenant je n’en ai plus. Je sais que ça se fait toujours en une seule fois, mais la crise du Covid a bien aggravé les choses avec des procédures ultra rapides (nous avons discuté avec plusieurs autres familles, et c’est pareil partout).

      Schtroumpfette a été très attristée comme nous de cette situation. Elle a très bien réagi et a tout fait pour que son petit frère se sente bien.

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  5. Oh c’est si émouvant – cette fin.; j’en ai pleuré de bon matin..! c’est une bonne comparaison que parfois un accouchement aussi c’est fantasmé et en fait ça peut être dur voir traumatisant – et on ne se sent pas toujours maman directement! En tout cas quelle dure épreuve pour commencer votre vie à 4.. je dois dire que c’est ce type de situation que j’avais en tête cela dit – probablement car j’ai une image des orphelinats – même les « bons »- où les enfants restent des « numéros »… Cela dit je me demande bien ce que l’homme sévère a dû lui dire « si tu ne vas pas avec eux ils changerons d’avis et t’adopterons pas »??!.. sinon je me dis que malgré la dureté et la rapidité de ce changement, au vu de son âge pirlouit devait savoir ce que c’était d’être adopté – et de ne jamais revenir à l’orphelinat – vu qu’il a dû voir beaucoup d’autres enfants autour de lui à qui ça a dû « arriver », non? J’imagine que les enfants devaient en discuter ensuite ensemble..? En tout cas je vous envoie plein de courage avant d’arriver j’en suis sûre à votre bonheur familial rêvé !!

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    1. J’y ai pas mal réfléchi depuis. Je pense qu’il savait qu’il allait être adopté, mais on ne l’y a pas vraiment « préparé » (en regardant l’album photo par exemple). Il y a déjà eu des enfants adoptés dans son orphelinat, mais avec le Covid cela faisait plus d’un an et demi que ça n’avait pas été le cas (donc la dernière fois Pirlouit avait 3 ans, c’est bien loin pour s’en souvenir). De plus, on a vraiment dû lui dire le matin au réveil qu’il partait loin de ses copains. Et si ça se trouve l’homme sévère lui a simplement dit de se montrer courageux… On a beaucoup de questions sans réponses, et quand nous les avons formulées nous n’avons pas eu de retour malheureusement.

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  6. Votre rencontre a été éprouvante, mais vous l intégrerez dans un récit global qui la transformera petit à petit en récit épique et fondateur!
    Pour avoir dans ma famille et mon entourage plusieurs adoptions à l international et en France, globalement, ça se passe malheureusement toujours comme ça… je n ai pas de situation en tête où l enfant ait été préparé à partir.
    Qd on pense qu on nous soule en France avec des adaptations à rallonge en crèche… (je suis pour l adaptation, hein, mais bon, quand on doit poser 15 jours de congés pour le faire…. en 3 jours, ca irait !)
    Dans tous les cas, merci de nous faire ce récit vrai et émouvant. C est très important. La scène que tu decris du balcon final est pleine de promesse.

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    1. Je connais un enfant adopté dans le pays de notre fils qui avait été très bien préparé (il avait 6 mois de plus que notre petit seulement). Mais globalement j’ai l’impression que c’est l’exception, en tout cas nous avons parlé avec plusieurs parents sur place et ça a été le même constat pour tous : il n’y a eu aucune préparation.

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  7. Je vous adresse à tous les 4 toute mon empathie. Une fois encore Mme Espoir, tu m’as cueillie par tes mots choisis et délicats pour exprimer la violence de cette rencontre. Mais je sais , après avoir lu toutes tes chroniques et te suivre assidument, que ta sensibilité, celle de M. Cheridamour et de Melle Schtroumpfette, l’amour qui vous unit, permettront de créer petit à petit une bulle accueillante et rassurante pour ce petit bonhomme. Je crois en vous tellement plus qu’à des promesses électorales 😉

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  8. Ce récit est poignant et m’a mis la larme à l’oeil, alors je ne peux imaginer votre état à ce moment là. J’espère que depuis cette rencontre qui n’a pas été idéale, les choses s’arrangent doucement avec Pirlouit, je souhaite plein de bonheur à votre famille désormais réunie.

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    1. Heureusement, on était prévenus que la rencontre ne présage pas de la suite. Et en effet, ses pleurs se sont arrêtés très vite ensuite. Et après quelques turbulences, les choses vont mieux.

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  9. Je me suis dit ah enfin le post de Mme Espoir puis je t’ai lue, j’ai été choquée, j’ai pleuré…c’est vrai que cette rencontre a dû être très violente pour vous 4. C’est tellement dommage que ça ne soit pas mieux préparé mais vous n’êtes responsables de rien et j’imagine votre désarroi sur le moment.
    Quelle ambivalence pour vous, heureux de le rencontrer enfin et tellement tristes de lui faire vivre ce moment. Je crois que finalement tu étais déjà maman car ton récit est rempli d’amour maternel!

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  10. En voyant le titre de la chronique, j’étais impatiente et m’attendais à lire un récit aussi touchant qu’emouvant.

    J’ai été touchée mais pas comme je le supposais. Quelle violence à la fois pour Pirlouit, pour Strompfette,et pour vous. On sent en filigrane dans votre récit toute la colère sur vous dû taire à l’orphelinat.

    J’espère que vous avez pu tous les 4 dépassé ce premier contact abrupt. Une question me vient : êtes vous sûre que l’album a été montré à Pirlouit avant votre venue ?

    Je vous envoie toute mon empathie.

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    1. On sait qu’il l’a vu car on a une photo de lui avec l’album dans les mains mais je pense qu’il n’a pas été très regardé ça ril était comme neuf, et connaissant maintenant Pirlouit, ce n’est pas possible s’il l’a vraiment regardé 😅 On avait écrit une lettre aussi, mais on ne sait pas si elle a été lue.

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  11. Je suis très émue car nous nous préparons à vivre cette aventure sous peu… je ne sais pas où vous avez adopté (mais j’ai une petite idée! 😉) mais je vois bien que la préparation est essentielle, surtout en ce moment ou dans beaucoup de pays, le covid reste la première des préoccupations… les parents ne visitent plus les orphelinats, ont peu de temps pour échanger avec les nanny, donc si les enfants n’ont pas une idée de ce qui leur arrivent… c’est déjà assez bouleversant de base, donc sans ça!! Bref, en tout cas, c’est important comme témoignage, c’est précieux de projeter aussi cela, pour les enfants comme pour nous pour réussir à les accompagner au mieux à ce moment là (et de gérer nos propres émotions aussi !) merci beaucoup et plein de douceur pour la suite! ❤️

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  12. Bonjour, j’ai été extrêmement touchée par ton témoignage. D’une part parce que j’attendais la suite depuis longtemps, mais aussi parce que ça fait écho en moi, étant moi-même adoptée.
    Je n’ai pas connu ou du moins pas exprimé de la même manière cette violence de la rencontre et à la fois la séparation. J’ai été adopté bébé à moins de 6mois. Mais c’est vrai que ça me fais très mal de lire qu’une rencontre essentielle comme celle-ci puisse être traversée ainsi. Il y à tellement d’émotions pour les uns et les autres a tous les niveaux. Après ce n’est en rien de votre faute et je pense que personne ne s’attendait à être démuni dans ce moment là. Mais le contexte n’a pas agit en votre faveur.
    J’ai des amis qui eux aussi ont été adopté et il avait été recommandé a leur famille de partir assez rapidement de l’orphelinat… bon ce sont les recommandations d’il y a 25 ou 30 ans… et surtout je pense qu’il faut savoir adapter en fonction de l’âge de l’enfant qu’on adopté.
    En tout cas ce qui m’émeut par dessus tout dans chaque texte de témoignage, chaque ligne que tu écris c’est la justesse et la minutie de tes mots. Tout est toujours si bien décrit. Que ce soit un acte ou un ressenti. Je suis admirative des parents incroyables que vous êtes pour lui et je sais que même si la rencontre n’a pas été celle espérée, vous avez ce qu’il faut pour dépasser cela. Des moments de doutes, des aller retour il y aura, probablement toute la vie, mais vous êtes amené à vivre de magnifiques moments par la suite. Désormais Pirlouit n’est plus seul, il a des épaules solides et des oreilles attentives et des genoux sur lesquels s’assoier, des bras dans lesquels se blottir. Vous êtes une famille en or. Vous avez une telle intelligence. Vraiment je n’ai pas de mot suffisant. Je vous trouve géniaux et je suis heureuse pour vous et votre p’tit bonhomme. Merci du fond du cœur de partager avec nous ces cheminements précieux.

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    1. Merci beaucoup pour tes mots. Je ne suis pas sûre qu’on est des parents en or. On a découvert avec Pirlouit qu’au contraire on avait beaucoup de difficultés à être de bons parents et ce n’est pas facile à accepter…

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