Et si j’étais une femme orchestre ?

Et si j’étais une femme orchestre ?

Comme je te l’ai raconté dans mon article sur la place de la musique dans ma vie, je suis née dans une famille de musiciens. Quand j’étais petite, ma maman était professeur de piano à domicile il était facile pour moi d’accéder à cet instrument.

J’ai donc commencé le véritable apprentissage de la musique vers 4 ans avec ma maman. 

À 6 ans, mes parents m’ont inscrite au conservatoire au solfège et chez une professeur particulier de piano réputée. Et oui, c’est compliqué d’être le professeur particulier de son enfant  !

En parallèle, j’ai commencé un instrument à vent. Je t’avoue que les raisons du choix et l’âge exact sont des souvenirs trop flous pour que je les raconte. J’ai donc commencé la flûte traversière aux alentours de 7 ans.

Je pense que le  choix s’est fait naturellement : instrument à la mode, surtout pratiqué par des filles….

A 9 ans, après un certain nombre de conflits autour de mon travail personnel du piano, mes parents m’ont fait arrêter les cours de piano. L’adulte que je suis comprend aujourd’hui leur pression. Cela devait être un sacré investissement financier et honnêtement je ne travaillais pas comme j’aurais dû.

J’ai donc continué le solfège au conservatoire et la flûte traversière dans l’association où mes parents travaillaient .

J’ai donc grandi avec la flûte, petit à petit j’ai intégré les différents orchestres de l’association. Et là c’est le drame !

Je m’ennuyais à la flûte. Je trouvais mes collègues de pupitre « niannian » (pas toutes hein ) Et puis on se tenait mal et on ne bougeait pas. Bref je voulais un autre instrument.

J’ai décrété vouloir faire du saxophone, dans ma tête c’était alto. Mon grand-pere m’a mis un saxophone ténor dans les mains : ben oui j’étais grande et on en manquait à l’orchestre junior 🤔

Sauf que le saxophone ténor ce n’était pas mon choix. Je n’ai pas accroché plus que ça. Je trouvais ça lourd (quand tu connaîtras mon dernier choix d’instruments tu vas bien rire !).

J’ai arrêté le saxophone ténor assez vite et je suis revenue à la flûte tout en reprenant le piano toute seule sans pression en jouant du Goldman !

En 1999, LA RENCONTRE

Il y a donc 25 ans. Après avoir encore râlé devant l’attitude des flûtistes, j’ai dit à mes parents que je voulais faire de la trompette.

Ma mère excédée de mes changements d’instruments m’a répondu d’essayer le tuba de mon père.

Et là ce fut le coup de foudre pour cet instrument. Mes parents étaient au fond du jardin quand j’ai discrètement pris le tuba et que j’ai soufflé dedans. Ma mère m’a raconté que dès la première note elle a compris que c’était mon instrument.

Nous étions au mois de mai, un mois et demi plus tard je répétais un solo de quelques mesures avec l’orchestre et en septembre suivant j’attaquais mon cursus de tuba au conservatoire.

Et aujourd’hui je joue de quoi ? Et bien je joue des trois. Chacun de mes instruments m’apporte quelque chose de différent et cela crée un équilibre.

Le piano : c’est l’instrument dans lequel je me réfugie pour exprimer mes émotions. C’est celui le plus accessible au quotidien. Il est déjà monté et il est facile de prendre 5 minutes pour en jouer.

La flûte : c’est l’instrument le moins facile pour moi. Je n’ai pas une énorme technique flutistique cela me demande donc du travail pour travailler les traits un peu difficiles. Mais je prends du plaisir à travailler mon son, à travailler ma technique. Et puis dans l’orchestre où je joue de la flûte les flûtistes sont loin d’être « niannian » comme dans ma jeunesse.

Le tuba : ben c’est mon instrument !!!! J’aime ce son rond. J’aime être la base de l’orchestre. J’aime être au fond de l’orchestre à rigoler parce que ce n’est pas une légende les cuivres ce sont les rigolos de l’orchestre. Dans les passages lents des morceaux, j’aime rechercher le son le plus rond et le plus enveloppant possible.

Tu le comprends donc maintenant mes instruments sont complémentaires et je les aime tous les 3 😁