Mes conseils manga : de la légèreté avant tout
Cet article est paru sur l’ancien site Sous notre toit le 23 novembre 2018. Comme d’autres chroniqueuses, j’ai décidé de ne pas laisser perdre ces écrits et de les publier à nouveau sur Bribes de Vies.
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J’ai commencé à lire des mangas quand j’avais 20 ans. Forcément aujourd’hui, 18 ans plus tard (petit update : 23 ans plus tard !!!), mes goûts et mes centres d’intérêt ont changé. C’est plus difficile pour moi de vraiment accrocher à des histoires de lycéennes qui découvrent l’amour (même si je relis toujours avec énormément de plaisir certains des mangas que j’ai découvert lors de cette période).
Après une période creuse, j’ai finalement réussi à retrouver des titres qui m’ont plu voire passionnée. Dans des styles assez variés on peut trouver son bonheur en dehors des shojos et shonen.
Aujourd’hui, je préfère les titres qui s’attachent à montrer la vie quotidienne, des instants amusants. Et heureusement il y a de quoi trouver mon bonheur. Voici une petite sélection spéciale « bonne humeur » !

Yotsuba & ! de Kiyohiko Azuma (chez Kurokawa)
Yotsuba Koiwai est une petite fille énergique de 5 ans qui emménage avec son papa dans un nouveau quartier. Très vite, elle s’incruste dans la vie de ses voisins les Hayase et de leurs 3 filles un peu plus âgées qu’elle. Assez ingénue, Yotsuba a beaucoup de choses à découvrir sur la vie et tout ce qui l’entoure.
J’ai un faible pour les histoires trop choupinettes où on a envie de couvrir le personnage principal de bisous tant il est attendrissant. Avec Yotsuba je suis gâtée. Sa bonne humeur, ses réactions souvent imprévisibles et sa bouille toute mignonne avec ses couettes me font complètement craquer. Et pas que moi d’ailleurs, ses voisines aiment beaucoup ses lubies également. Les personnages qui gravitent autour d’elle (son papa, l’ami de celui-ci…) sont assez atypiques sans être trop loufoques. L’atmosphère générale qui se dégage des histoires, très marquée par la vie japonaise, me plait également énormément. C’est frais, c’est drôle sans être niais et ça met de bonne humeur. Une vraie bouffée de plaisir !
Chi, une vie de chat de Konami Kanata (chez Glénat)
Distraite pendant quelques secondes, Chi, une petite chatte, perd sa maman. Elle est heureusement recueillie par la famille Yamada. Les parents et le petit garçon, Yohei, tombent sous le charme de cette petite boule de poils qui a tout un monde à découvrir… et un caractère déjà bien trempé.
Je fonds complètement devant Chi. Oui, je sais que c’est un manga plutôt à destination des jeunes enfants. Mais rien à faire, j’ai tout lu sans aucun déplaisir les 12 premiers tomes que possède ma médiathèque tant c’est mignon. Ses mimiques, ses réactions, ses découvertes… tout est drôle. C’est très agréable à lire. Les commerciaux ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : les goodies et produits divers à l’effigie de la petite chatte fleurissent un peu partout.
Barakamon de Satsuki Yoshino (chez Ki-oon)
Handa Seishu est un jeune homme qui ne vit que pour la calligraphie. Il est arrogant et réagit très violemment au verdict d’un célèbre critique. Il s’exile donc sur une petite île dans l’optique de travailler au calme à son art. Mais le calme ne dure jamais bien longtemps dans le village campagnard où il s’installe et sa maison devient le lieu de rendez-vous de tous les chenapans du coin.
Rien de bien fou avec ce titre. Les aventures quotidiennes de maître Handa et des enfants qui gravitent autour de lui sont très agréables à lire. C’est assez drôle de voir ce citadin pur jus être confronté à cette vie simple de la campagne, aux traditions et rituels qu’il ne connaît pas. Il y a bien sûr l’opposition ville/campagne mais le titre ne s’arrête heureusement pas là et on suit l’évolution du calligraphe, ce qui permet au titre de ne pas tourner en rond. La petite Naru a un côté Yotsuba je trouve, en beaucoup moins naïve cependant. C’est simple comme lecture mais j’adore.
Une sacrée mamie de Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa (chez Delcourt)
Akihiro est un petit garçon turbulent qui vit avec son grand frère et sa maman qui les élève seule. Pas facile pour une veuve dans les années 50 d’y arriver et elle finit par envoyer Akihiro chez sa grand-mère à la campagne. La séparation est difficile mais il va s’adapter à cette nouvelle existence rude et pauvre.
Malgré le résumé ci-dessus n’aies crainte, ce manga n’est absolument pas triste. Au contraire, on ressort de cette lecture revigoré et plein d’optimisme. Oui, la vie de Akihiro avec sa grand-mère est ô combien difficile. Il ne mange pas tous les jours à sa faim, porte des vêtements rapiécés et sa grand-mère travaille pour un salaire de misère. Malgré tout, c’est la joie qui transpire tout au long des pages, entre les bêtises de Akihiro et le bon sens de la grand-mère qui apprend à son petit-fils des valeurs essentielles. Et malgré cette pauvreté, on sent surtout leur générosité. Certains pourront trouver qu’il y a trop de bons sentiments mais pour ma part j’ai vraiment apprécié. Petite mention pour le dessin qui est assez réaliste et vraiment bien travaillé.
Petit update : je relis très régulièrement cette série qui est l’une des meilleures que j’ai lues. J’ai découvert beaucoup d’autres titres de cet auteur, et s’ils sont moins prenants qu’Une Sacrée mamie, ils restent très sympathiques à lire.

Merci pour ce joli billet plein de bonne humeur !
J’ai lu moi aussi la plupart de ces mangas, et j’adooooore « Une sacrée mamie », l’un des meilleurs mangas que j’ai jamais lus, pour moi c’est un peu un mélange de Totoro (pour la vie dans le Japon rural des années 1950) et du petit Nicolas (pour les aventures rocambolesques d’un petit écolier), et tu me donnes envie de le relire d’ailleurs ! Je l’avais peut-être bien lu sur tes conseils lors de la première édition de ce billet en 2018 d’ailleurs, je ne sais plus, mais si oui merci pour cette découverte ! xD
(et merci aussi à ma médiathèque parce qu’il paraît que ce manga n’est plus édité, snif)
Le seul que je ne connais pas dans ta liste c’est Barakamon, je note sur ma liste de mangas à lire ! 🙂
Et moment grognon du jour : la maîtresse de ma fille aînée, en CM2, dit à ses élèves qu’il ne faut pas lire de mangas parce que « c’est trop violent ». O_ô La maîtresse en question a une trentaine d’années hein elle n’a pas 80 ans. Je suis choquée qu’on puisse avoir encore de tels a priori de nos jours !
(je précise pour éviter tout débat stérile que je suis d’accord sur le fait que des enfants de 10 ans doivent lire d’autres choses (en plus) que des mangas ; mais c’est le fait de généraliser tous les mangas à « truc violent » qui m’insupporte complètement) (pour compenser et terminer sur une note plus joyeuse, l’autre maîtresse de CM2 a fait faire à ses élèves une dictée sur le thème de Totoro, j’adore !!)
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Une sacrée mamie est encore édité, mais ça a changé d’éditeur et maintenant ce sont des tomes doubles.
Je suis toujours agacée quand des personnes font l’amalgame « manga = violence ». Ça va tellement au-delà de ça…
Et chapeau à la maîtresse de CM2 pour sa créativité !
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Merci beaucoup pour cette sélection, c’est exactement ce qu’il me faut.
J’ai lu et beaucoup apprécié Yotsuba &!, et j’avais adoré partager ca avec ma fille qui avait 9 ans et ne lisait pas beaucoup. Est-ce que tu conseillerais d’autres de ces titres pour des enfants, et si oui, à partir de quel age en gros ? si tu ne sais pas, pas de problème, je vais demander à google 🙂
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Pour des enfants des 9 ans, il y a pas mal de mangas qui peuvent plaire :
Il en existe bien d’autres mais que je ne connais pas (Pan pan panda, Minuscule, beaucoup de mangas sur les chats et les chiens).
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je vais chercher ca, super merci beaucoup!
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Je ne suis pas une grande amatrice de manga car je n’ai pas baigné dedans. Pendant mes études, une copine m’a fait découvrir Nana, que j’ai beaucoup aimé (mais effectivement, à 35 ans, je ne le lirai plus comme à 20 ans!).
Mais nous avons découvert Chi, j’avais le tome 1. Ma fille l’a lu quand elle commençait à lire. Elle était en larmes à la fin du tome 1 en voyant que Chi n’avait pas retrouvé sa maman (tu sens la peur de l’abandon de ma fille ?). Nous avons emprunté tous les suivants à la médiathèque, j’ai beaucoup aimé l’histoire et j’ai été émue à plusieurs reprises ! D’ailleurs, j’ai même peints Chi et son copain Minou sur le mur de ma fille ^^
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J’adore Nana, mais quelle déception qu’il n’y ait pas de fin !!
Chi est en effet toute mignonne, c’est idéal pour une déco de chambre !
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