Parentalité positive

Parentalité positive

P’tite Lu vient de fêter ses trois ans et j’entre dans mon 9ème mois de grossesse pour notre 2e enfant, l’occasion de faire un témoignage sur mon/notre style de parentalité avec un bébé.

Avec mon mari nous avons tous les deux eu la chance d’avoir une enfance heureuse, avec des parents aimants. C’est ce que nous souhaitons pour nos enfants. Pour autant, de nouvelles découvertes sur le développement des bébés et enfants ont fait évoluer nos pratiques éducatives pour s’adapter aux méthodes recommandées actuelles, et à nous bien sûr.

J’adore lire des ouvrages sur la parentalité dont je m’inspire pour l’éducation de notre P’tite Lu, dans un cadre bienveillant. Je fais donc le point sur toutes les pratiques éducatives qui m’ont parue les plus adaptées pour notre famille.

Crédit photo : Daria Obymaha

Allaitement 

Nos études scientifiques nous ayant à tous deux appris l’importance de la transmission des anticorps dans le lait maternel, je me devais d’essayer ! Au départ j’avais dans l’idée de faire à peu près exclusif jusqu’à la diversification (vers 4-6 mois), puis de diminuer pour arrêter vers ses un an. Mais ça n’a jamais été le bon moment pour la sevrer : reprise du boulot, entrée en crèche, Noël… ce fut toujours plus simple pour moi de continuer. Car si je ne voyais dans l’allaitement au départ qu’un apport nourricier, le côté réconfortant et protecteur m’est rapidement apparu primordial pour P’tite Lu.

Finalement j’ai induit le sevrage de P’tite Lu à ses 2 ans et demi, au cours de ma seconde grossesse, et avant son entrée à l’école.  Je ne me mets donc pas de calendrier pour bébé2, on verra bien ! Tout en gardant ce modèle de P’tite Lu en tête. Je recommande l’ouvrage : Manuel très illustré d’allaitement de Caroline Guillot avec plein de bons conseils et agréable à lire. Et le site internet de La Leche League France.

Diversification

Comme je reprenais le travail pour ses 6 mois, je tenais à ce que P’tite Lu soit bien diversifiée avant. Nous avons débuté à 4 mois et demi pour lui laisser du temps, voire recommencer 15 jours après si on voyait qu’elle n’était pas prête. Finalement elle a apprécié tout de suite ! Au point que je ne suive qu’une progression très lente jusqu’à ses 6 mois. Nous avons eu la chance qu’elle ne fasse jamais de confusion tétine/allaitement et qu’elle accepte le biberon (introduit à un mois) correctement.

Nous avons pratiqué aussi la DME (Diversification Menée par l’Enfant où on lui propose des morceaux adaptés qu’il peut manger tout seul). Je trouve ça super pour pouvoir faire des repas où on mange en même temps.

Je recommande l’ouvrage d’Aurélie Mantault (la Maison Hachette) Tout savoir sur la DME qui propose plein de recettes pour petits, très bonnes pour petits et grands (galettes, quiches, gâteaux…) et explique bien la diversification.

Pour bébé2 je ne reprends le travail que pour ses 9 mois, je serai donc moins pressée de commencer la diversification, je pense voir vers 5 mois en fonction de son intérêt pour la nourriture !

Langue des signes 

J’ai présenté notre utilisation dans cet article et je trouve que cela nous a particulièrement aidés pour le développement de la communication avec P’tite Lu qui a reproduit une quarantaine de signes.

P’tite Lu s’est mise à parler quasiment d’un coup : à 20 mois elle ne prononçait qu’une dizaine de mots et une dizaine d’onomatopées et à 22 mois elle faisait des phrases !

Pour bébé2, oui nous recommencerons les signes vers ses 6 mois. Et j’ai hâte de voir la réaction de P’tite Lu, est-ce qu’elle va re-signer pour bébé ?

Je recommande l’ouvrage Bébé s’exprime par signe d’Anaïs Galon (Collaborateur), Christine Nougarolles (Auteur), Laurent Stefano (Illustrateur), Mango édition. Avec 150 signes illustrés et toute une première partie qui explique le développement progressif du langage.

Le sommeil 

Nous avons pratiqué le lit co-dodo avec P’tite Lu jusqu’à ses 4-5 mois puis elle a dormi dans un lit à barreaux dans sa chambre. Par contre P’tite Lu n’a fait ses nuits qu’à 11 mois… la période entre les deux a été assez difficile. Au point que de nombreuses nuits nous avons dormi en alternance dans sa chambre sur le BZ… À partir de 2 ans elle a eu un grand lit tipi au sol. Son sommeil s’est amélioré même si elle fait encore souvent un réveil nocturne.

Pour bébé2, parfois une lueur de naïveté nous laisse espérer : chaque enfant est différent, peut-être qu’il dormira ! Parfois l’expérience parle : de toute façon à 4-5 mois je le laisserai pleurer (en restant à côté, main sur le ventre) pour lui apprendre l’endormissement autonome, il faut profiter de ce moment où il ne sait pas encore se lever, et s’endort d’un coup dans le sommeil profond ! Parfois en  désespoir de cause : sinon on pourrait trouver une place dans notre chambre pour le lit à barreaux pendant la première année ? La vérité dans quelques mois…

Communication positive

Mes lectures sur l’éducation positive m’ont apportée plusieurs astuces pour expliquer et fixer les limites :

  • Expliquer, expliquer, expliquer (ce qu’on fait, que l’on revient, où l’on va…) et cela dès la naissance (voire avant ?) !
  • Les bébés ne comprennent pas les négations et dans tous les cas, pour tout le monde il est plus simple d’appliquer une consigne positive (« marche doucement » au lieu de « ne cours pas » ; « l’eau qui est dans ton verre, c’est pour boire, l’eau doit rester dans ton verre » au lieu de « ne renverse pas ton verre»).
  • Un ouvrage précisait que les tout petits ne peuvent se contrôler et qu’il fallait que nous arrêtions nous même la « bêtise » pour induire le comportement voulu : déplacement du bébé vers autre chose, suppression de l’objet mal utilisé et proposition d’un nouveau.
  • Laisser un maximum de choix quand c’est possible (pour le dessert, pour l’ordre d’agir).
  • Le décompte pour prévenir de la fin d’une activité, d’une transition (ou de notre patience).
  • Privilégier les conséquences aux punitions (si tu salis, il faut nettoyer / si tu veux sortir, il faut t’habiller / si tu cherches à abimer ton jeu, je vais l’enlever pour le mettre en sécurité et nous jouerons à autre chose).
  • Rester constant dans les limites imposées ou si un assouplissement est nécessaire de bien le justifier (c’est parce que tu es malade, tu es très fatigué, c’est les vacances…) de manière à ce que cela ne devienne pas une nouvelle habitude.

Je recommande: La communication positive parents-enfants de Sophie Néel (Auteur), Viken Kazandjian (Préfacier). La première partie de l’ouvrage résume bien les outils, j’ai été moins convaincue par la deuxième.

Les laisser se défouler

Pour avoir des moments calmes et attentifs, les enfants ont besoin par ailleurs de beaucoup de moments où ils peuvent sortir se défouler, avec le plus de liberté possible : sorties au parc, balade dans la nature, draisienne puis maintenant vélo, jeux de ballon, piscine avec les bébés-nageur…

Toutes les activités sportives sont bonnes !

Apprentissages ludiques

Je souhaite lui fournir tous les outils pour qu’elle se développe du mieux qu’elle puisse, tout en suivant son rythme, ses envies et de manière ludique : des livres diversifiés (vive la médiathèque ! avec des représentations réelles et concrètes du monde), cuisiner avec nous, participer aux tâches ménagères, apprendre les lettres de son prénom, les sons…

Je recommande l’ouvrage de Céline Alvarez, Les Lois naturelles de l’enfant qui explique bien les principes d’apprentissage des enfants.

Il faut un village pour éduquer un enfant

Nous sommes passés tous les deux, avec mon conjoint, à 80% à nos travails pour avoir chacun une journée avec elle. Cela a beaucoup apporté à mon mari d’avoir cette journée en exclusivité avec elle après les quelques mois où je l’ai gardée. Elle a donc été à la crèche 3 jours par semaine. Si les 1-2 premiers mois ont été difficiles pour les moments de séparation, elle a ensuite pris beaucoup de plaisir à y aller et a pu profiter d’un ensemble d’activités (éveil musical, baby gym, activités artistiques) que nous n’aurions pu lui apporter. Et la possibilité d’être avec des bébés de son âge.

J’apprécie aussi que P’tite Lu aient d’autres modèles et relations que nous, avec ses grands-parents, ses oncles et tantes, cousins/cousines, marraine… chacun lui apporte un autre modèle de relation, lui montre d’autres manières d’être et de faire.

Et maintenant nous cherchons à développer ses relations avec ses amis de crèche ou école en allant au parc ou en s’invitant mutuellement avec les autres parents.

Pour conclure

Voilà pour mon ainée je voulais (et je continue) lui fournir tous les outils pour qu’elle se développe du mieux qu’elle puisse, tout en suivant son rythme, et de manière ludique. Je suis satisfaite de la maman que je suis devenue avec P’tite Lu. Je souhaite continuer avec bébé2 sur ce chemin-là en espérant favoriser une relation bienveillante entre eux.

Et vous qu’est-ce qui vous paraît le plus important en termes de parentalité ?

Un commentaire sur “Parentalité positive

  1. Je trouve ca génial que tu sois suffisament en accord avec ta parentalité pour vouloir la répéter avec ton deuxième enfant. Même si tu feras probablement les choses un peu différemment cette fois ci, pour t’adapter à ton enfant qui sera différent et pour toi qui sera une maman un peu différente (c’est ton deuxième et cette fois tu auras 2 enfants à élever en même temps).

    Je ne dis pas ca pour critiquer ou pour t’effrayer. C’est juste que tu n’es plus exactement la même ni dans la même situation que pour ton ainé. Et c’est aussi que P’tite Lu va aussi participer à l’éducation de bébé2 ! (Et c’est tellement chou !)

    Personnellement, j’ai aussi voulu répéter beaucoup de choses entre bébé 1 et bébé 2. Mais comme d’habitude nos envies se sont confrontées à la personnalité de bébé 2, pas de portage (il déteste), pas de bébé dans notre chambre (il y dort mal mais il dort bien avec son frère), diversification dès 4 mois car il était pressé… Mais on a continué à essayé d’expliquer à fond, la communication positive, de le laisser se défouler et de laisser nos enfants à garder à leurs grands parents aussi souvent que possible.

    Ce qui nous a posé pas mal de problème, c’est la gestion des siestes. Dès ses 5 mois, notre deuxième a arrêté de faire ses siestes en poussette au parc car il voulait trop regarder ce que faisait son frère ou les autres enfants. Donc on avait le choix entre rentrer de la crèche faire faire la sieste à la maison et avoir un aîné qui ne pouvait pas trop se défouler ou avoir un grand épanoui et un petit extremement fatigué. Dur dur.

    Il y a aussi des choses que je voulais changer entre ma première parentalité et la deuxième. Par exemple, l’apprentissage du sommeil. Pour notre premier on a trouvé le truc seulement à ses 10 mois et on s’était dit qu’on ferait ca plutôt pour notre deuxième. Et au final à cause de la fatigue liée aux deux enfants et à des problèmes de santé, nous n’avons jamais eu le courage et l’énergie pour le faire.

    Je te souhaite une belle nouvelle aventure dans la parentalité de 2 enfants.

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