Quand le lampion trouve sa passion – Partie 2
Et donc, à la rentrée, me voici à arpenter le forum des assos pour inscrire cet enfant très décidé. Le stand avait installé une petite cage sur le gazon et proposait aux enfants de s’essayer au hockey avec une crosse et une balle. Mon fils y est resté plus d’une heure. On s’est retrouvés à la patinoire le samedi suivant pour une découverte de « l’école de glace » on a droit à trois cours d’essai.

J’avais donc équipé le Lampion d’un pantalon de sport, un t-shirt et un sweat, on nous a donné plein de morceaux d’équipements, on nous a prêté des patins à sa taille, et on l’a lancé sur la glace. Il n’avait jamais patiné de sa vie. On lui a donné une « luge » pour avoir un élément qui le stabilise, et glissez jeunesse !
Sur la glace, une vingtaine de gamins s’égayaient joyeusement et plus ou moins poussivement. Le mien est tombé une fois, puis deux, puis trois, et se relevait toujours pour repartir de plus belle. La quatrième fois, le coach qui passait à côté lui a dit « Relève toi pour voir ?« . Et pendant qu’il se relevait, il a dégagé la luge « Voilà ! Tu tiens debout ! Go !« . Dix minutes après il se retrouvait de l’autre côté de la patinoire, avec 5 autres enfants assez à l’aise pour commencer un vrai « cours » de hockey (sans crosse).
À la fin de l’heure, on nous propose de mettre les affaires dans un sac qu’il retrouvera s’il revient le samedi suivant. Et lui « C’est bon maman, tu donnes le chèque, on s’inscrit, on revient tous les samedis et ceux d’encore après, et après, et encore encore après, et à la fin je serais coach de hockey aussi !« . Bon, il semblerait qu’on ait un plan de carrière…
Une progression fulgurante
Voilà donc mon petit deuxième tous les samedis sur la glace. Adieu le sweat et le jogging, il part avec un petit ensemble technique très léger, mais l’équipement est tel qu’il ressort systématiquement de glace en sueur et rouge des efforts fournis. Sa progression me gonfle de fierté. Personne ne pourrait dire qu’il a débuté le patin en septembre dernier. Il n’est pas encore super rapide, mais il tombe peu, il n’a pas peur, il progresse à une vitesse impressionnante. Il a vite eu le droit de s’entraîner avec une crosse, il s’est fait un petit groupe de camarades. Ils sont une dizaine le samedi à s’entraîner, pendant qu’à peu près autant d’enfants à côté essayent de devenir à l’aise sur la glace.

Et puis un jour on nous appelle pour proposer au Lampion de participer à un évènement unique, « Les Petites Crosses ». On ne connait pas, mais on nous explique et puis on finit par relier tous les fils, et voilà de quoi il s’agit : lors du 1er week-end des vacances de février (de notre zone) a lieu la finale de la coupe de France de Hockey sur glace à l’Accor Arena Bercy. A cette occasion, un tournoi U9 (donc pour des enfants de 7 à 9 ans) est organisé regroupant des clubs de toute la France. Pendant deux jours, les enfants vont se rencontrer sur la grande patinoire, jouer des matchs amicaux, partager un moment d’équipe intense… Qui se conclura par un tour d’honneur de la grande patinoire pendant que le public de la finale s’installe (près de 14000 personnes quand même), puis ils assisteront au match dans un espace qui leur est réservé. Durant tout ce temps, l’équipe sera encadrée par deux coachs, les parents n’auront pas accès aux enfants. On les récupère à la fin du match qui oppose cette année les Ducs d’Angers aux Brûleurs de loups de Grenoble.
Le Lampion est surexcité, sur motivé, extrêmement fier qu’on soit allé le chercher pour compléter l’équipe U9, c’est le seul de son groupe qui se soit vu proposer cette chance. Pour préparer ce grand jour, il doit venir aux entraînements U9 qui ont lieu les lundis et jeudis soirs. Le voilà donc à faire deux voire trois entraînements par semaine, et chaque soir je le récupère avec les yeux qui brillent (et les joues rouges, hein, il dégouline !). Je le coache aussi dans les vestiaires : je ne pourrais pas l’équiper lors de l’événement, il faut qu’il sache faire seul et ranger ses affaires, demander de l’aide quand il n’arrive pas a faire quelque chose etc. C’est compliqué pour lui ça, mais on avance bien !
Le dernier cours avant les vacances de Noël, un mini match est proposé durant l’entraînement du samedi matin. J’entends les coachs crier « Allez Lampion !« . Je le vois remonter la glace comme une flèche en poussant le palet et mettre sa première cage, lancer sa crosse en l’air d’allégresse. Tout le monde le félicite, son « équipe » gagné 3-0. Je n’avais jamais vu le côté compétitif de mon fils, il est survolté. On leur remet aussi leurs maillots à leurs noms, aux couleurs du club. La fierté ! Au retour des vacances de Noël, il sort de l’entraînement U9 en me disant « T’as vu comme ils patinent bien en arrière ? J’aimerai savoir faire ça moi aussi !« . Et deux cours plus tard, il savait patiner à reculons. La volonté de cet enfant…

Bref, à l’heure où je t’écris, Les Petites Crosses sont passées, et c’était vraiment une superbe opportunité. Le coach a félicité le Lampion qui, bien qu’étant le plus petit de l’équipe, était aussi le plus organisé. Il s’équipait seul, laçait ses patins (le coach resserrait derrière) et rangeait tout bien ses affaires. Les ducs d’Angers ont gagné le titre, et le Lampion a mis 3 jours à redescendre de son nuage. Mais une chose est sûre, la p’tite lumière dans ses yeux quand il monte sur la glace, elle n’a pas fini de briller !


C’est vraiment super mignon ! C’est génial un enfant qui découvre un sport qui le passionne et pour lequel il se débrouille super bien. (Et il a de la chance d’avoir des parents qui l’accompagnent si bien dans cette aventure !)
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On a de la chance d’avoir ce qu’il fait a proximité surtout, parce que si la patinoire s’était trouvé à 30min de route, c’était mort ! Pour le reste, tant qu’il s’amuse (et il est dans un club vraiment bon esprit) et que ça n’impacte pas le reste de sa vie de façon négative, aucune raison de mettre le hola 🤭
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