Celle qui aimait la couture
C’est l’été sur Bribes de Vies ! Alors pendant que les chroniqueuses prennent une petite pause bien méritée, nous te proposons de (re)découvrir des articles publiés sur nos anciens blogs.
Bonne lecture, bonnes vacances et à très vite !
Article initialement publié sur Sous Notre Toit le 4 avril 2019 et modifié pour sa nouvelle publication
************
Depuis maintenant plusieurs années, j’ai décidé de me lancer un défi un peu fou, celui d’apprendre à coudre et de me constituer une garde robe « home made ». Et même si je suis encore loin de mon idéal, j’ai déjà rempli une bonne partie de mon objectif initial. Aujourd’hui, je vais te raconter tout ce que la couture a fait pour moi.
Développer sa créativité
Pour quelqu’un comme moi, qui a un travail de bureau (qui me convient parfaitement au demeurant) après plusieurs année à bosser en laboratoire, il me manque parfois ce côté manuel que j’appréciais beaucoup avant. La couture me permet vraiment de pallier ce besoin. Choisir un tissu, l’associer au patron qui lui correspond le mieux, imaginer le rendu final. Ce sont autant d’étapes qui font partie intégrante du processus de couture et du plaisir de créer. Je pourrais passer des heures à regarder des tableaux d’inspiration sur Pinterest ou des créations sur Instagram.
Acquérir de nouvelles compétences
Toutes les couturières débutantes ou confirmées te le diront, en couture tu progresses vraiment rapidement. Je suis quelqu’un de particulièrement curieux et plus que tout, j’aime apprendre de nouvelles choses. Tu peux me croire je suis encore loin d’avoir fait le tour de toutes les techniques, même si mon niveau est bien meilleur qu’il y a plusieurs années. Alors bien sûr, je me trompe encore parfois dans le choix du patron qui n’est pas adapté à ma morphologie, ou dans le choix du tissu. Pour autant, comme dans beaucoup d’activités le savoir-faire s’acquiert en pratiquant, en se trompant et en recommençant. Ce n’est jamais agréable, surtout quand on vient de passer des heures sur un projet, mais cela fait parti du processus d’apprentissage.

Crédit photo (creative commons) : jackmac34
L’estime de soi
J’ai un gros problème, je souffre de ce qu’on appelle communément le “syndrome de l’imposteur”. Et dans le contexte personnel aussi bien que professionnel, cela peut s’avérer particulièrement handicapant. Je suis d’une exigence folle envers moi même, et je peux virer totalement hystérique quand je n’arrive pas à faire quelque chose.
La couture m’aide vraiment à avoir un peu plus de bienveillance envers moi même. En outre, il est extrêmement valorisant de porter quelque chose que l’on a fait soi même. Il n’est pas rare que je reçoive des compliments, des manifestations de fierté ou d’admiration. Et tu peux me croire pour quelqu’un qui manque de confiance en elle, cela me fait toujours chaud au cœur.
L’acceptation de son corps
Comme de nombreuses personnes, je suis quelqu’un d’assez complexé en temps normal. Je trouve ma poitrine trop petite, mes fesses trop grosses et mon ventre post-grossesse, plutôt disgracieux. Or, il y a une chose que tu découvres assez rapidement lorsque tu te lances dans la réalisation de vêtements à partir de patrons. Comme dans le commerce, il y en a pour tous les goûts et toutes les tailles. Mais le gros avantage de la couture réside dans cette diversité puisque rien ne t’empêche de couper une taille 40 en haut et un 46 en bas.
Si je suis tout à fait honnête, la première fois que j’ai choisi ma taille pour un patron, j’ai pris un peu peur. Le tableau des mesures m’indiquait un joli 46 (assez éloigné de mon 42 post-grossesse qui ne me plaisait déjà pas trop), afin de faire passer mes fesses rebondies sans risquer un incident malheureux.
Mais maintenant, avec la pratique, je ne vois plus les tailles en tant que telles. Je vois seulement un moyen d’adapter un patron à ma morphologie et d’avoir ainsi, un vêtement qui me met vraiment en valeur, tout en étant confortable. Au final, il s’agit bien du but premier d’un vêtement, non ?
Une prise de conscience écologique
A force de côtoyer la blogosphère couturesque, j’ai aussi pris conscience de la pollution générée par l’industrie textile. Aujourd’hui, j’essaye de consommer de manière raisonnable en privilégiant les matières naturelles plutôt que les synthétiques. J’essaye de n’acheter qu’en ayant en tête un projet bien défini, afin de me procurer uniquement la quantité de tissu dont j’ai besoin. J’essaye dans la mesure du possible de recycler mes chutes (coucou les petits furoshiki de Noël) et de trouver des alternatives à la poubelle. Et je revends quand vraiment je pense que finalement ce tissu ou patron ne me conviendra pas.
Je dois quand même te dire que lorsque tu auras chopé le virus, il se peut que tu développes une vraie addiction. Je t’aurais prévenu, une fois que tu auras commencé, tu ne pourras plus t’arrêter.
Si l’envie t’en dit, tu peux venir suivre mes aventures couturesques sur Instagram sous le pseudo sewandflowers.

Hello!
Je couds également ma garde-robe, j’ai enfin des vêtements ajustés et n’ai plus à choisir entre trop lâche en haut ou trop serré en bas. Quel bonheur ! Je suis allée voir ton compte instagram, nous avons des goûts en commun : j’ai également réalisé le maillot de bain Normandy et la robe Plantain. Je vais suivre ton compte pour voir tes prochaines réalisations 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai toujours énormément de compliments quand je porte un vêtement cousu main. Souvent on me dit le tissu est magnifique et cela te va vraiment bien. Et oui pas de secret quand tu peux ajuster tes vêtements cela te va nettement mieux.
Merci de ton commentaire.
J’aimeJ’aime
Bonjour, à l’école il y a toujours des cours créatifs je trouve cela important pour que l’enfant puisse s’exprimer et il fait ce qu’il ressent au fond de lui même, un projet créatif vient de nous et pas de quelque chose de théorique que tout le monde va apprendre et assimiler
lorsque l’on est adulte on oublie ce côté créatif, et je trouve cela dommage, l’art est une thérapie, la couture en fait partie, on s’épanouit dans l’art cela nous donne du bonheur, le beau c’est important dans la vie
c’est vrai que le manque d’estime de soi amène au syndrome de l’imposteur, beaucoup de personnes en souffre mais il y a une solution à tout, il faut apprendre à s’aimer soi même, c’est un long travail de tous les jours, si on ne s’aime pas on ne peut pas vivre « normalement »
bonne continuation
J’aimeAimé par 1 personne