Préparer son accouchement
Bribe de Témoignage : Dans un précédent article, Nathilou avait partagé avec toi ses réflexions sur le désir d’un second enfant. Aujourd’hui, elle te présente la manière dont elle s’est préparée à son 1er accouchement
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Lorsque je suis tombée enceinte et qu’il a fallu choisir une maternité, j’avais peu d’éléments pour choisir en pleine conscience. J’avais vu un court-métrage il y a longtemps sur internet et sa conclusion : « si le sexe était aussi médicalisé que l’accouchement, ce serait beaucoup moins marrant » avait fait écho en moi (à regarder sur https://youtu.be/72oyhUHgvhs). Bien que je ne voyais pas comment il pourrait en être autrement, la salle d’accouchement médicalisée ne me faisait pas rêver.
Faire les premiers choix
Une très bonne amie (mais éloignée géographiquement) a accouché de ces deux filles sans péridurale et était particulièrement satisfaite de son deuxième accouchement dans une salle nature de sa maternité aux couleurs douces et avec un gros matelas. Un an auparavant j’avais entendu une discussion entre deux femmes à mon Amap qui parlait du choix de la maternité « oui à H. il y a la salle nature mais alors il faut accoucher sans péridurale merci bien… »
Voilà d’un côté j’avais envie d’un cocon pour mon accouchement, d’un endroit confortable avec peu de monde, tranquille et de l’autre côté, accoucher sans péridurale me paraissait complètement aberrant.
La salle nature correspondait à mon attente d’espace cocon tout en étant dans l’environnement sécuritaire de l’hôpital. De plus à H. il s’agissait d’une petite maternité, ce qui me faisait moins l’impression « d’usine ».
J’ai partagé ces réflexions avec mon mari qui me laissait évidemment libre de choisir et je nous ai inscrits pour un échange d’informations sur le programme Alternative.
Ce premier échange nous avait déçus car la sage-femme avait juste étudié notre « candidature » sans nous « vendre » son programme alternatif. N’ayant pas de soucis de santé particulier, nous pouvions intégrer Alternative. Nous nous sommes dit qu’il valait mieux être préparé comme si j’accouchais sans péridurale, pour avoir le maximum d’astuces pour gérer la douleur et peut-être profiter de la salle nature. Il serait toujours temps de sortir du programme ultérieurement, même au dernier moment le jour J, pour bénéficier alors d’une prise en charge standard dans la maternité.
Je vous partage donc des éléments qui aident pour mieux vivre son accouchement, qu’il soit physiologique ou avec péridurale.
Pendant la grossesse
- hydrater sa peau : ventre, sein et cuisses, dès le 1er mois pour faciliter son étirement
- pratiquer une activité sportive douce qui nous plaise (seule ou en groupe, à notre rythme) : yoga, pilates, marche ou natation par exemple
- porter une ceinture physiomat de grossesse pour la posture debout
- pratiquer une activité de détente : acupuncture, sophrologie, méditation, chant prénatal par exemple
- marcher dans l’eau + jet d’eau froide pour éviter la sensation de jambes lourdes
- un coussin type d’allaitement pour dormir pendant la grossesse
- prendre rendez-vous chez un ostéopathe pour préparer l’ouverture du bassin au futur passage de bébé (un mois avant l’accouchement)
- faire des massages de son périnée à l’huile d’amande douce (dès 6 semaines avant le terme) pour l’étirer et l’assouplir pour le jour J
- manger équilibré et dormir pour être en forme le jour J.

Connaître le rôle des hormones
Pendant l’accouchement, notre corps produit de l’ocytocine, une hormone qui signifie d’ailleurs en grec « accouchement rapide », c’est l’hormone de l’amour, de l’affection et qui est produite également pendant les rapports amoureux. Elle déclenche, entre autres, les contractions utérines et assure, après la naissance de l’enfant la « lactation ». Pour en bénéficier il faut se sentir bien, être dans sa bulle. Lumière tamisée, musique douce, coussin, chéri à proximité, voilà vous êtes prête !
Pendant l’accouchement
- le chant « ooohmmm » sur les contractions : si je ne devais conserver qu’une astuce ce serait celle-ci ! Un son grave et équilibré permet d’exprimer ses sensations, les vibrations facilitent le relâchement musculaire et la respiration. Il faut prendre une grande inspiration par le nez, calme, profonde, (thoracique et ventrale, on prend tout l’air qu’on peut). Puis on vocalise un « oooooooohmmmm » grave le plus long qu’on peut. En exprimant ce « ohm » notre respiration s’allonge et deux respirations (deux ohm) suffisent pour faire passer une contraction. Le temps semble alors suspendu.
Le + : le papa peut nous accompagner en vocalisant également, sa voix plus grave nous sert alors d’appui, ce qui aide également notre production d’ocytocine ! (La boucle est bouclée !).
Le ++ : les vibrations permettent une connexion avec bébé !
C’est bien de s’entraîner un peu avant l’accouchement pour que cela nous vienne naturellement. Si cela vous intéresse, je vous conseille le livre « Naître enchanté » de Patrice Van Eersel et Magali Dieux ;
- massage avec les points Bonapace, notamment au niveau du sacrum ;
- l’homéopathie est une option intéressante ;
- le rôle clé du partenaire : je l’ai déjà cité plusieurs fois mais son rôle est capital, c’est notre phare dans la tempête, il doit trouver sa place, nous appuyer, tout en nous laissant tranquille dans notre bulle ;
- prendre un bain, notamment au début des contractions pour vérifier qu’il s’agit du vrai travail ;
- pouvoir bouger ;
- un gros ballon pour faire des mouvements de rotation assise dessus ou se bercer avec la tête et bras dessus tel un coussin ;
- choisir une position adaptée à soi : à 4 pattes, penchée vers l’avant sur une table ou un ballon, ou encore sur le côté mais surtout pas sur le dos !!!
Voilà la fin de cet article est un peu une liste mémo donc chaque conseil est succinct mais peut donner envie de se renseigner. Et je vous raconterai dans un futur article comment j’ai vécu mon accouchement et ce que j’en retiens 🙂

L’ostéopathie pour préparer le bassin, ou l’homéopathie pour préparer l’accouchement, sont deux méthodes sans aucune validation scientifique. L’ostéopathie soulage principalement le porte monnaie. Attention à la pensée magique.
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L’ostéopathie peut être super efficace quand on a mal au dos ou que le bébé appuie trop sur la vessie. Un peu comme une séance de kiné.
Tu n’aimes pas ca, ca peut se comprendre mais ne juge pas les méthodes des autres à partir du moment où elles ne mettent personne en danger.
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Je suis médecin et justement, cela met des gens en danger (soit par des manipulations inappropriées, soit par un retard des soins).
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Je savais pour l’homéopathie que j’ai indiqué en option. On m’avais prescrit des granules à prendre tous les quarts d’heure pendant les contractions et indépendamment de l’efficacité ou non, ça m’a aidé dans la gestion du temps et dans le rôle d’action de mon partenaire.
Je n’avais par contre jamais rien entendu contre l’ostéopathie. J’ai fait la préparation du bassin et ça m’a bien soulagé.
Je tiens à signaler que les deux m’avait été conseillé par le personnel de mon hôpital.
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Pendant la grossesse, j’ai fait de l’aqua gym pour femme enceinte, c’était chouette et les 10 dernières minutes ou on flottait caler par des bouées dans l’eau dans le noir, c’était le paradis !
J’ai aussi eu plusieurs rendez vous chez l’ostéo pour soulager mes douleurs dans le dos/bassin (encore pire quand on est enceinte du deuxième).
Je pense aussi que c’est super important de comprendre comment fonctionne notre corps pendant l’accouchement pour se sentr prête.
Le chant et moi ca fait 3 ! Donc c’était inenvisageable !
Par contre, la sage femme nous avait conseillé de finir nos inspirations/expiration en faisant « pfff » (comme si on crachait) pour être sur de relacher au maximum tout le corps et surtout les levres et les joues.
Le bain, j’ai adoré et pas qu’au début de l’accouchement.
Pour ce qui est des positions, je dirai qu’il faut surtout tester et voir ce qui nous convient et à quel moment. On en changera probablement plusieurs fois pendant l’accouchement.
(Et au passage pour un de mes 2 accouchements, là où je me suis sentie bien et efficace dans la gestion des contractions puis de la poussée c’est sur le dos !)
Je pense que l’équipe et leur disponibilité est vraiment essentielle lors de l’accouchement !
Personnellement je recommanderai aussi de rester ouvert sur le sujet du type d’accouchement et de la péridurale. On ne sait pas ce qui se passera, comment on le vivra…
Au final, j’ai tout eu. Premier accouchement où la dilatation n’a commencé qu’à la pose de la péri et ou les poussées ont été hyper faciles et efficaces. Deuxième accouchement, commencé avec la péri et fini sans vu que je n’avais plus assez de contractions. La poussée fut plus dur mais bien entouré c’est quand même resté un bon moment pour nous 3.
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L’aquagym ça doit être chouette aussi, je n’ai pas eu l’occasion de tester, peut-être pour une prochaine grossesse.
Pour le chant c’est pareil pour moi 🤣 mais les oomh ce n’est pas du vrai chant, c’est sortir un son. J’étais sceptique (comme souvent dirait mon mari) lorsque la sage femme nous a fait essayé et ça aide bien, c’est vraiment ce qui m’a le plus aidé. Mais en effet le pff est une variante intéressante. Chacune trouve ses astuces !
Par contre tu m’étonnes pour le dos car j’avais vraiment l’impression que c’était la seule position où la gravité ne pouvait vraiment pas aider ! Comme quoi tout est possible !
Pour la péridurale je pense aussi qu’on ne peut pas savoir d’avance comment notre accouchement va se passer, comment notre corps va réagir. Il faut rester ouvert sur les possibilités. J’ai choisi le programme alternative pour avoir la chambre nature et finalement elle était déjà prise le jour J 😋et pourtant ça c’est bien passé et peut-être même que c’était mieux ainsi.
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Je pense en effet que la gravité de n’a pas aidé sur le dos. Mais je n’ai pas eu besoin de la gravité pour faire sortir le bébé. Mon corps fonctionnait très bien sur ce coup.
Un truc que l’on peut conseiller dans l’optique de parer à toute éventualité, c’est de se faire poser le cathéter de la péri sans se faire injecter le produit.
Avantage principal : en cas de césarienne en urgence, comme le cathéter est déjà là, ca permet d’avoir une rachianésthésie et non une anésthésie générale. Et en avantage secondaire. ca permet (normalement) de ne pas attendre quand on veut avoir la péri car la SF peut l’injecter elle (je suppose que ca dépend des maternités).
Inconvénient : dans certaines maternités, il n’est plus possible de prendre des bains quand on a le cathéter & pour poser le cathéter on sort de sa « bulle » et ca peut être difficile d’y retourner.
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