Les premières rentrées
Il y a toujours des premières fois. Et cette année, les chroniqueuses te parlent des premières rentrées de leurs enfants… Que ce soit la première ou la quatrième rentrée, chaque étape est importante et apporte son lot d’enthousiasme et d’angoisse pour les enfants comme pour les parents.

Credit Photo : creative commons Wilfried Pohnke de Pixabay
Une rentrée très attendue chez Maman Bulle : la petite section de Numerobis !
Cela faisait un an que son grand frère était à l’école. La séparation a été difficile pour lui qui, à la crèche, n’avait connu que la vie avec son grand frère, son modèle, son héros. Alors cette rentrée en petite section, il l’attendait de pieds fermes. D’ailleurs, les derniers mois (depuis janvier… ça fait long), il pleurait énormément au moment de l’arrivée à la crèche. Je savais qu’après, il passait de merveilleuses journées, mais c’était quand même éprouvant pour tout le monde. Nous avons préparé tranquillement cette rentrée, et le matin du jour J, tout s’est passé sans larmes et sans drame. Il faut dire qu’il avait l’habitude de voir la maîtresse l’an dernier, il avait même pris l’apéritif avec elle lors de la soirée « classe ouverte » à laquelle nous avions été invité pour voir les travaux de l’Elu. La maîtresse avait d’ailleurs été bluffée par ses compétences. Ayant repris le travail, j’avais missionné le papa de le récupérer le midi, histoire qu’il ne mange pas à la cantine dès le premier jour. Le drame s’est passé au retour l’après-midi : il a hurlé tout ce qu’il pouvait. Pour que la maîtresse m’en parle, la connaissant, c’est que ça a été intense et impressionnant. Le lendemain matin, il s’est mis en mode boudi-boudin dès le réveil et m’annonce « ze veux pas aller à l’école, c’est nul l’école ». Gloups. Heureusement, il y est allé avec le sourire, et même en courant. Et depuis, c’est une affaire qui roule. Ma seule « petite crainte », c’est qu’il n’arrive pas à se faire ses propres copains. Il semble passer tout son temps en récréation avec son frère (et les copains de ce dernier) et j’ai peur qu’il s’exclue lui-même de sa classe, même si la maîtresse m’a rassurée en me disant qu’il était très bavard et racontait sa vie aux copains en classe. Ah, et cerise sur le gâteau : il adore la cantine et la garderie au point de ne pas vouloir rentrer le soir quand on vient le chercher ! On a bien fait de culpabiliser de devoir les inscrire au périscolaire tiens !
Mme Espoir et la rentrée « finger in the nose » de Pirlouit
Comment te dire à quel point cette rentrée en CP, qui marque l’arrivée à l’école des « grands » et une étape angoissante pour bien des enfants, n’a pas du tout été ressentie ainsi chez nous ?
Pirlouit avait visité son école en juin avec le reste de sa classe. Il connaissait les lieux, savait qu’il allait retrouver ses copains et copines. Nous n’en avons que peu parlé cet été : un peu lors du choix du cartable, un peu pour l’encourager à ne plus avoir d’accidents pipi le jour, un peu parce qu’il voulait déjà apprendre à lire… Mais il n’a manifesté aucune inquiétude.
le jour J, nous arrivons à l’école. Le seul qu’on entend parler fort ? Pirlouit. Le seul qui fait le zouave ? Pirlouit ! Le seul qui fait rire tous les autres parents ? Pirlouit ! Bref, à l’aise le monsieur ! Et comme la rentrée en GS, dès que la maîtresse est là, il part sans se retourner pour entrer dans la classe… mais nous avons au moins eu droit au bisou et au câlin avant cette fois-ci !
Prunelle et Cocoa à l’école !
Ça y est, c’est le grand jour : Prunelle et Cocoa rentrent à l’école ! Moi, j’ai beaucoup de mal à intégrer l’information, mais eux sont prêts. C’est vrai qu’à côté des bébés de la crèche il y a une sacrée différence. Mais pour moi ils sont encore tellement petits ! D’ailleurs, ils fêteront leurs 3 ans une semaine après la rentrée. Je pense aussi que comme leur langage n’est pas aussi développé que l’était celui de Crapouillou, et surtout celui de P’tit Matelot, j’ai du mal à les visualiser si grands.
Ceci dit, aucun stress. Ni pour moi, ni pour eux ! Et ça, c’est la grande force de la gémellité : je sais que quoi qu’il arrive, l’un ou l’autre ne se retrouvera pas tout seul perdu au milieu d’une foule d’enfants à pleurer d’angoisse. Ils partent à l’école avec leur meilleur repère et leur meilleur allié, et ça, ça enlève un sacré poids pour mon cœur de maman !
Preuve en est : le jour de la rentrée, toutes les petites sections attendaient de rentrer dans la classe en restant dans les bras de leurs parents. Pendant ce temps, Cocoa et Prunelle étaient les seuls enfants à explorer les jeux de la salle de motricité (qui sert de sas pour entrer dans leur classe). Un petit instant de timidité en arrivant devant la maitresse et avant de rentrer dans la classe, et c’est tout. De toute la semaine, ils se sont un peu accrochés à moi avant de rentrer, mais il suffit que l’un finisse par y aller pour que l’autre suive plus facilement.
Le seul bémol concerne Prunelle : elle n’est pas tout à fait continente pour la sieste, et de peur de faire pipi dans sa culotte en dormant, elle s’empêche de s’endormir. Je vous laisse imaginer son état de fatigue à la fin de la semaine !
Une nouvelle étape de leur vie a commencé pour mes petits choux d’amour !
Albertine et les rentrées difficiles de Petit Viking.
Petit Viking a eu deux rentrées compliquées : sans surprise, celle de petite section (2019) et celle de CP (2022).
Le jour de la rentrée en Petite Section, on l’a laissé le matin tout pleurouillant et on l’a récupéré le soir dans le même temps. Il a fallu quelques semaines pour qu’il intègre le nouveau rythme école / cantine / garderie et ensuite ça roulait ! Les matins en revanche restaient un peu compliqués. La séparation avec son papa était encore récente et, quand c’était au tour de ce dernier de venir le chercher le soir, il avait tendance à ne pas me quitter le matin. Je prenais toujours le temps qu’il fallait pour le rassurer, quitte à rentrer en dernier dans la classe. J’avais aussi expérimenté la méthode du petit cœur sur le poignet qui marchait plutôt bien !
Trois ans plus tard, à la fin de la Grande Section, Petit Viking est le roi du monde. Il a ses copains, connait toute l’école et a les instit et les animateurs dans sa poche. Il a noué deux amitiés extraordinaires avec Super Copine et Super Copain. : le trio gagnant comme j’aime à les appeler ! En dernière année de maternelle, les deux classes de grande section sont parties une semaine en classe de découverte à la mer et, sans surprise, les trois étaient toujours collés ! Une amitié qui perdure toujours aujourd’hui et qui ne cesse de m’étonner.
Sauf que voilà, pour l’inscription en CP c’est le drame. Pour une école maternelle, il y a trois écoles élémentaires différentes selon la carte scolaire. Et, pas de bol, Super Copine est fléchée dans une école, Super Copain dans une autre, et Petit Viking dans une troisième… Bref, c’est la loose ! On sait que Super Copine ne fera que son CP dans le Nord avant de déménager été 2023 vers une autre région. On tente donc de faire une dérogation pour que Petit Viking soit dans la même classe que Super Copain mais celle-ci est refusée. Après de nombreux échanges avec son Papa, mais aussi avec lui, nous changeons complètement de stratégie et inscrivons Petit Viking dans le village de son papa. Rien à voir avec les grandes écoles de la métropole lilloise, on est sur une petite école avec des classes multi-niveaux et une ambiance ultra familiale.
Si le choix ne se fait pas facilement, il se fait en tout cas « en conscience » et avec beaucoup de dialogue. Cela arrange son papa que Petit Viking soit dans l’école à côté de chez lui mais il ne « tire » pas pour cette option et on étudie toutes les possibilités. On fait des listes de pour et de contre, et des tableaux excel. Dans la petite école, le périscolaire nous coûtera deux fois plus cher ! Quant aux centres aérés des vacances, le tarif est multiplié par trois. Mais mon ex-conjoint est ok pour prendre la différence à sa charge. Pour les trajets cela m’oblige de mon côté à y aller en voiture mais c’est sur la route de mon travail donc finalement ça ne fait que très peu de détours…
Nous voilà donc le premier jour de la rentrée et nous accompagnons Petit Viking qui n’est pas des plus enthousiasmes. La maîtresse l’accueille immédiatement par son prénom et avec un grand sourire. On le récupère plutôt content parce qu’à la cantine il y avait des lasagnes… Mais pour le reste c’est plus compliqué et il va mettre plusieurs mois à s’adapter !
Le changement d’environnement scolaire est compliqué : “dans la classe il y a beaucoup moins de jeu et on doit rester tout le temps assis et faire tout le temps du travail”. La maternelle et ses nombreux ateliers libres lui manquent. Et surtout, surtout, la séparation avec Super Copain et Super Copine est terrible (pour eux aussi d’ailleurs !). Bien sûr on les voit très régulièrement pour les activités du mercredi et les week-end mais ce n’est plus pareil et cela le freine à développer de nouvelles amitiés. Il se languit de son école maternelle, pleure à chaque fois que l’on passe devant et demande régulièrement à retourner voir ses anciennes maîtresses ainsi que les animateurs.
Heureusement la maîtresse de CP est vraiment au top, elle est très attentive et incite les autres enfants à jouer avec lui. Mais à la récré, il envoie bouler tout le monde et préfère “rester tout seul sur son banc”. Oups ! Cela joue sur ses apprentissages également puisqu’il fait un blocage et déclare qu’il ne veut plus apprendre à lire. Oups bis !
Mais on ne lâche rien : on rassure, on console, on explique que les nouvelles amitiés ne remplacent pas les anciennes et qu’il y a assez de place dans le cœur pour tous les copains.
Le temps fait tout doucement son œuvre, la maîtresse et les nouveaux copains aussi. Et petit à petit, avec des hauts et des bas, Petit Viking prend confiance, s’ouvre… et apprend à lire évidemment ! La fin de l’année arrive, les CP partent en classe de découverte et montent sur scène pour le spectacle de fin d’année. Et mon grand sensible finit l’année bien dans sa classe et dans ses baskets ! La rentrée de CE1 ? Easy Peasy !
Libérée, délivrée, pour Petit Loup c’est la rentrée !
Pour Lys, cette rentrée c’est un peu une libération : fini le dépôt tôt de Petit Loup à la crèche et les hurlements en partant de la maison du Petit Chat (je devrais dire le grand chat maintenant) parce que lui va à l’école et son frère pas encore. Je peux enfin gagner 15 à 20 minutes pour moi le matin. Mais l’organisation a dû être revue.
Réveil 15 minutes plus tôt pour le Grand Chat et 15 minutes plus tard pour le Petit Loup. Mais ils sont tous deux debout en même temps ce qui nous facilite la tâche en tant que parents ! Le petit est fier de faire comme le grand et le grand est content d’avoir son frère avec lui pour : le petit déjeuner, jouer 5 minutes puis râler parce qu’il faut aller à l’école, marcher jusqu’à l’école avec papa Yéti. Et moi dans tout ça ? Je fais un premier réveil des deux, un second, je remplis leur bol, un bisou et ciao ! Libérée, délivrée !! Jusqu’au boulot où j’en récupère 20 et adolescents en plus… Pas sûre de gagner au change.
Ce changement de rythme réussi bien au Petit Loup qui, malgré une petite semaine de séparation difficile le matin, s’est très bien habitué. Il ne pleure plus le matin, a retrouvé quelques copains de la crèche, et est chouchouté à la cantine et au périscolaire. Il faut dire que son frère y était déjà très bien, et que les animatrices connaissaient déjà le petit pour toutes les fois où il est venu avec moi ou Papa Yeti pour chercher le Grand Chat. Il s’y plaît tellement que depuis quelques jours, Petit Loup pleure à nouveau… Quand il faut quitter le périscolaire pour rentrer à la maison.
C’était donc une rentrée bien plus facile que prévue, malgré le fait qu’il soit encore tout petit ! Il semble minuscule à côté des grandes sections (la petite section est divisée en deux groupes, l’un avec les moyens et l’autre avec les grands), mais deux enfants à l’école cela nous facilite bien le quotidien. En plus, Petit Loup est fier de faire comme le Grand Chat et à l’inverse, le grand est heureux de n’être plus le seul à l’école ! Comme sur des roulettes cette rentrée !
Et toi ? Il y a eu des rentrées plus difficiles que d’autres pour tes enfants ?

Sympa ces petites anecdotes de rentrée scolaire. Ici, ça été un peu compliqué pour la première rentrée en Petite Section de Maternelle car c’était une première puis la seconde en Moyenne Section vu qu’on sortait de plusieurs mois de confinement mais sinon après ça été comme des roulettes y compris la rentrée au CP l’an dernier. Cette année, ce qui était un peu stressant c’était le fait que mon fils ne connaissait pas son institutrice vu qu’elle est toute nouvelle mais sinon le reste aucun problème et le fait de retrouvé certains camarades était plutôt rassurant.
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