Plaisir Potager
L’équipe de Bribes de Vies accueille de nouvelles chroniqueuses ! Voilà devant tes yeux ébahis Maelisa qui te propose sa première chronique. Fais lui bon accueil !
Ah mon potager !
A chaque printemps, lorsque les jours rallongent, j’assiste, émerveillée, à la renaissance de la nature et de mon âme de jardinière !
Après un hiver durant lequel je revois mes plans du potager, l’organisation des parcelles, moult livres étalés devant moi, une chaîne Youtube dans le thème en fond, les listes de légumes souhaités, un mug de café à la main, le bonheur de mettre les mains dans la terre se fait sentir !
Non pas que j’aie une expérience familiale du potager : aucune transmission de mes parents ou grand-parents. Je suis issue d’une famille de citadins, arrivés à la campagne en 2000. Mes grand-parents étaient des citadins et probablement leurs parents avant eux ! Mes parents ont bien essayé de faire pousser quelques haricots verts, tomates… Mais n’ont pas poursuivi.
Quand Monsieur Pic et moi-même avons habité ensemble, nous avons souhaité récolter nos légumes. Monsieur Pic, lui, a toujours vu le super potager de ses parents. Et ses grand-parents étaient agriculteurs. De mon côté, j’adorais repartir, émerveillée, avec la cagette remplie de légumes par mes beaux-parents à chaque passage chez eux !
D’un petit carré potager lors de notre premier appartement rez de jardin, nous sommes vite passés à un potager en pleine terre, arrivés dans le Limousin. Potager de plus en plus grand, fait à deux.
Puis, la construction de la maison occupant Monsieur Pic, les grossesses et jeunes enfants ne me permettant plus d’y travailler autant, notre potager a été abandonné quelques temps. Mais nous profitions de celui de mes beaux-parents, suffisamment grand pour tous !
J’ai retrouvé ma flamme, plus forte certainement qu’au départ, durant le confinement. Nous avons profité de ce temps en famille pour construire les premiers carrés potagers sur notre terrain, où nous habitions depuis un an. De fil en aiguille, nous sommes passés d’un carré potager à côté des jeux d’enfants à une parcelle plus grande, de l’autre côté de la maison.
Monsieur Pic me donne parfois un coup de main, mais ce potager, c’est MON potager. Je me documente, je réfléchis à son aménagement, je choisis les plantations, je me charge des semis, plantations, de l’arrosage, du désherbage, du tuteurage, etcétérage ^^


J’ai ce besoin viscéral de passer du temps à l’extérieur.
Mon métier se passe en intérieur, je travaille dans mon cabinet ou dans une structure et je ne bouge pas beaucoup. Alors en fin de journée, je suis heureuse de profiter de l’extérieur, de bouger, d’être au grand air, à la lumière naturelle. C’est un travail gratifiant, car l’on voit les plantations pousser, fleurir, les fruits et légumes arriver. Le bonheur ultime est la récolte avant d’offrir ou de cuisiner.
Je fais toujours un petit tour dans le potager, soit en rentrant du travail, soit quand les enfants sont au lit (heureusement que les jours rallongent !).
Cet hiver, j’ai modifié les plans de mon jardin ; d’une parcelle rectangulaire à même le sol, j’ai choisi de faire des buttes pour travailler plus en hauteur, et mieux circuler sans compacter la terre. Je me suis inspirée d’une disposition en mandala, pour avoir aussi un aspect esthétique. Même si je n’ai qu’un quartier de mandala ! Alors j’ai passé quelques heures armée de ma pelle et chaussée de mes bottes, pour retirer la terre des futures allées et faire gonfler les buttes voisines.
C’est n’est pas un très grand potager, mais il me plaît. J’aime sa disposition. Cette année, j’ai même choisi d’y ajouter une petite mare, pour favoriser un petit écosystème (en espérant que cela fasse venir les prédateurs de limaces et rats taupiers). Après avoir creusé le sol, nous avons tapissé de sable avant d’installer une bâche adaptée. Les pluies de mai l’ont vite remplie ! Quelques plantes aquatiques y sont placées dans des pots. Différents insectes et oiseaux s’en approchent déjà ; j’ai hâte d’y voir des grenouilles, libellules, salamandres…



Qui dit potager, dit aussi légumes !
Cette année, mes plantations seront essentiellement des tomates à gogo, de variétés différentes (Rose de Berne, Cornue des Andes, Ananas, Monfavet, Noire de Crimée, Corazon, et plusieurs variétés de tomates cerise), des courgettes (jaunes, vertes, de Nice…), des concombres, du maïs, de la salade, des courges (Butternut, Potimarron, Pâtisson, spaghetti), patates douces, betteraves, blettes… Et des fleurs au milieu de tout ça, pour les pollinisateurs : capucines, bourraches, tournesols.
Les petits pois, radis, carottes sont tentés chaque année, mais ne donnent pas tellement de résultat.
Pour terminer, j’ajouterai que le potager, c’est aussi un bonheur partagé avec mes enfants. Cette année, Capucine (9 ans) et Colin (5 ans ½) ont leur propre petite parcelle où ils ont choisi de planter tomates cerises, maïs, capucine, bourrache. Pour leur récolte personnelle !
Chaque année, ils aiment venir récolter les légumes, piquer des tomates cerise et les savourer sur place. Mais la récolte suprême est, je crois, celle des pommes de terre, qui est une véritable chasse au trésor !

Les fruits et légumes du potager son tellement meilleurs ! Je me souviens du goût des tomates de ma mamie…
Par contre, je n’ai pas et je ne veux pas de potager. J’ai du aider mes parents ado à ramasser les fruits et légumes et à l’arroser et ca m’a « dégoûté ». J’ai d’ailleurs développé une aversion pour les cerises et les groseilles !
Alors bravo de réussir à faire aimer le jardinage à tes enfants.
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Merci pour ton commentaire ! J’ai quelques mauvais souvenirs adolescente de la cueillette des haricots verts… C’est pourquoi je n’en fait jamais ou si peu !!
Et les grands-parents agriculteurs de mon mari ont eu deux fils. L’aîné, mon beau-père, a toujours eu son potager, c’était une évidence pour lui, tandis que son jeune frère n’a jamais voulu en entendre parler ! C’est aussi une bonne illustration des aversions qu’on peut y développer !
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Je suis comme toi, j’adore le jardinage. J’adore voir les graines germer, j’adore semer, planter, voir pousser et manger les produits du jardin. Cette année je me concentre sur tomates courgettes concombres après avoir testé beaucoup de choses. Enfin j’ai vraiment peu de surface surtout par rapport à toi !
juste une question, le fait d’avoir surélevé les planches en sol sableux ne favorise pas l’assèchement de la terre ? Peut-être que c’est trop tôt pour répondre avec toute l’humidité de l’hiver et du printemps ?
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Merci pour ton message ! Je pense que si, la terre risque de s’assécher plus rapidement. Le sol est plus argileux que sableux chez moi, mais il s’assèche vite l’été. Je n’ai pas encore assez de recul. Sur les photos, on peut voir que j’ai commencé à pailler avec des copeaux de bois, en général je rajoute du paillage progressivement pour conserver l’humidité des pluies ou des arrosages. Les tontes du jardin y passent facilement 🙂
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