Vacances à vélo, épisode 2 : le Loir à vélo (Suite !)
Dans mon dernier article, je t’ai laissé(e) à Saint Firmin des Prés, dans une aire de bivouac peu documentée mais qu’on a beaucoup appreciée.
Etape 3 : Saint-Firmin des Prés –> Trôo
On se réveille dans notre petit coin derrière l’église. Biberon sous la tente, et puis on avait anticipé, on fait chauffer le réchaud… Au menu oeufs à la coque pour tout le monde, toujours dehors, au bord du Loir. On commence à être rodés: on plie la tente, on roule tout le matériel, on range, petit pipi sur le pot avant de partir et zou, on roule !
Premier arrêt : Vendôme. On arrive pas par le pire côté, vue sur un tas de monuments, petite pause boulangerie et courses pour midi. Et pipi dans le pot sur la place principale.

On vise Villiers sur Loir pour midi. Et pour cause, il y a un lac.
On y passera 3 bonnes heures à faire trempette et manger. Monsieur Sans Chaussettes en profite pour nager un bon coup, ça délasse, ça fait du bien (même s’il y a beaucoup de monde).
On repart, dans la remorque y’a plus de son ni d’image, alors on avance. Ce soir, on dort à Trôo. Et autant la route est belle, on arrive dans la zone des troglodytes et des villes en tuffeau, autant il y en a un peu trôo, plus d’essence dans le moteur, vent de face, on finit par arriver. On dort dans un semi-troglodyte (TOUT EN HAUT du village, avez-vous déjà pédalé en montée avec 45kg à tracter ?!), et on passe une chouette soirée à expliquer à la Poupette ce que c’est. Elle concluera que c’est des « maisons-montagne ».






Etape 4 : Trôo –> Marçon
C’est parti pour le jour 4 ! Les téléphones sont rechargés, les jambes aussi (ou à peu près). Il fait très beau, tout le monde est de bonne humeur, les doudous font des bêtises et après une 15aine de km je me retourne et je vois une petite main attraper la boîte de Chamonix, l’ouvrir, en attraper un et le faire disparaître illico presto. On s’arrête à midi (hum, 13h) et on constate qu’une grosse partie de la boîte y est passée, phénomène inexpliqué d’évaporation des Chamonix !
(la Poupette n’est pas un bec sucré. Enfin plus précisément, il est très rare qu’elle mange des gâteaux, parce que bonbons / chocolats / glaces ça passe tout seul. Donc, ça nous a plutôt amusés !).
Bref, repas de midi dans un espèce de routier / auberge, et on roule. Direction Marçon, et son camping au bord du lac !
Tout se passe nickel (à part le stock de Chamonix qui fond à vue d’oeil), la routine est bien huilée : réveil, biberon, pipi pot, petit déj, colère de la peur (c’est l’heure du caca et ça c’est pas encore bien rodé), rangement, pipi pot, roule roule roule, repas de midi, couche culotte, sieste dans la remorque / roule roule roule, arrivée.




Sauf que là, en repartant de la Chartre sur le Loir, on doit monter sur le coteau. Quand je dis monter, c’est un MUR qui se dresse face à moi. J’appuie fort sur la pédale et… CLAC. Chaîne cassée. All stop comme on dit dans mon métier. Ça, on n’a pas de quoi réparer. On a bien un multi-outil avec un vieux dérive-chaîne qu’un Autrichien un peu Mc-Gyver avait utilisé sur mon vélo quand j’avais 20 ans et que je vivais en Norvège, mais bon, là tout de suite ça ne va pas nous aider.
Alors, on choisit l’appel à Google Maps. Il y a un loueur à 20km. On appelle, il fait des dépannages (note : c’est souvent le cas. En cas de grosse galère à vélo, toujours tenter les loueurs alentour. Evidemment, ça peut être un peu plus facile si c’est pas en plein weekend du 15 août). Le monsieur est adorable mais n’a pas la bonne chaîne en stock. Qu’à cela ne tienne, 45 minutes plus tard il est là, il fait une réparation de fortune, me fait promettre de ne pas forcer et on repart après avoir fini les derniers Chamonix. Je monte donc le MUR à pieds et on roule roule roule de nouveau.
On arrive au camping, je monte la tente pendant que la Poupette et son papa jouent dans l’eau (y’a un lac !), et puis on finit à la buvette à manger des frites (et des glaces). Soleil couchant sur le lac, vraiment, l’été c’est quand même hyper chouette. Et qu’est-ce que ça fait du bien d’être dehors.


Etape 5 : Marçon –> Le Lude
On le savait, on avait regardé la météo, on y a vaguement cru, mais ça y’est, on y est, c’est la journée de pluie. Mais pas un petit crachin, non, la vraie grosse pluie. Et c’est bien la toute première fois que ça nous arrive, on a quand même pas mal roulé pendant pas mal d’années, mais on avait toujours réussi à rester au soleil.
On plie la tente sous la pluie. On va manger un petit déj sous la pluie (et vive les buvettes de camping). On se met en route, tout est trempé, la remorque met sa capote et zou. Et puis bon, dans la matinée ça se calme tout doucement. Plein d’ambition, on se dit qu’on va pic-niquer. Et puis vu ce qu’on va traverser, on va se faire du bouillon de poulet aux petites pâtes (oui, on a ça dans la remorque, en version lyophilisée). Et une salade pour faire bonne mesure.



On arrive donc à Vaas, au sec. On se cale dans une espèce de parc en bord de Loir, on allume le réchaud, ça recommence à pleuvoir. La soupe est chaude, l’averse s’intensifie. La Poupette mange dans sa remorque, nous on est trempés (mais la soupe passe toute seule). On finit par aller se réfugier dans un abri de fortune. Et ça tombe, ça tombe, ça tombe.
On sort le duvet de la Poupette (elle est ravie), elle se cale dedans, et sieste pendant qu’on traçe (à 13km/h – on tracte toujours une remorque !) à travers la pluie pour arriver au Lude. La fin, c’est des lignes droites interminables, on est trempés, gelés, mais la bonne nouvelle c’est que ce soir, on dort dans un campétoile. C’est-à-dire : abrités. Dans un camping ou le label « accueil vélo » ne rigole pas du tout, on a accès à un marabout-cuisine, une grande tente toute équipée : électricité, cuisinière, micro-ondes, tables, chaises, casseroles, frigo, tout y est. On se paiera le luxe de pâtes carbonara (« des pâtes avec des lardons maman, avec de la sauce à l’oeuf ») avant d’aller se coucher.


Les jours se suivent, et ne se ressemblent pas. Certains sont rudes et fatigants. D’autres très médidatifs. La pluie, c’est relou, mais je ne sais pas, ça donne du goût à l’aventure. En vrai, ça a été. Et puis on était équipés pour. Et c’est marrant, ça nous a permis de rencontrer d’autres cyclistes. En arrivant à ce camping, on a croisé une famille qui faisait un peu la même chose, avec 3 petites filles dont une encore tout bébé. Et un cycliste solitaire un peu perché, aussi. Tous unis par les fringues trempées !
Il reste deux étapes à ce voyage, mais je les garde pour la prochaine fois (spoiler : il s’est arrêté de pleuvoir).
Note : tu trouveras tous les renseignements sur la vallée du Loir à vélo ici : https://www.francevelotourisme.com/itineraire/la-vallee-du-loir-a-velo

Merci beaucoup de partager ca avec nous, ca fait rêver et donne des idées 🙂
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Ce voyage avait l’air vraiment chouette ! Ca donne envie !
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