Le petit dernier ?
Pour le premier, l’envie est venue très tôt. Un peu trop même, mais ça a laissé du temps au projet pour mûrir. Il a évolué avec les années, a été soumis à discussion, jusqu’à atteindre une certitude : c’est bon, je me lance. Malgré l’excitation, il y avait aussi une part de peur : est-ce que je vais le regretter ? Est-ce que je vais avoir mal ?
À ces deux questions, la réponse est non. Je ne regrette absolument pas, il fait partie de moi, de mon histoire. Et je n’ai pas vraiment eu mal, beaucoup moins que ce qu’on m’avait prédit en tout cas. L’envie du deuxième était déjà là, mais plutôt en latence. C’est très fréquent d’ailleurs, une fois qu’on a fait le premier, beaucoup de gens continuent avec le deuxième, le troisième, d’autres ne s’arrêtent vraiment jamais. Là encore, j’ai laissé le projet mûrir un peu, je voulais être sûre. Beaucoup même, il est resté en maturation 10 ans… Puis encore une fois, je me suis lancée. Je savais dans quoi je partais, pour la douleur je n’avais plus de crainte. Mais l’appréhension était toujours là : est ce qu’il va être réussi ?
Le deuxième s’est révélé parfait, mais il m’a laissé sur ma faim. J’avais envie de plus. J’ai un peu un truc avec les chiffres, et deux ça ne me plaisait pas. Je trouvais que trois sonnait plus juste. Alors, j’ai assez vite entamé les démarches pour un nouveau. Ça n’était pas un coup de tête, j’y avais réfléchi et lui avais donné du sens. Tout était calé, mais au dernier moment, ça ne s’est pas fait. Manque de professionnalisme, mauvais timing, planètes non alignées… J’aurais dû être déçue mais j’étais presque soulagée, je ne le sentais finalement plus vraiment. Je me suis rendue compte que je m’étais peut-être un peu précipitée. Alors est-ce que je le ferai un jour ce troisième ? Honnêtement, je ne sais plus. Parfois mon coeur dit oui et ma tête dit non, ou l’inverse…

Tu l’auras probablement deviné, mais je ne te parle pas d’enfants. Non, chez moi, le petit dernier est un tatouage ! Chacun a été réfléchi, a une signification particulière et une symbolique très personnelle. Un pour mon père, un pour mon fils. J’ai besoin de leur donner du sens, par peur de regretter un dessin que je trouvais juste joli sur le moment. Mon tableau Pinterest est plein de nouvelles idées, mais je n’ai pas encore sauté le pas du tatouage purement esthétique. Ni des grosses pièces, même si je les apprécie sur les autres.
Je ne saurais pas vraiment t’expliquer comment est venue l’envie au début, à part que je trouve ça beau et que j’aime le côté un peu rebelle que ça peut connoter. En vrai, il te suffit d’aller sur une plage l’été pour te rendre compte que la plupart des gens sont tatoués. Pour l’anti-conformisme, on repassera… Ce que j’aime surtout, c’est quand il y a une signification derrière le dessin. J’aime les histoires que ça raconte et les émotions qui vont avec. Je me rappelle cet exemple qui m’avait marquée : une femme qui racontait que chez sa grand-mère, le rituel du thé était très important. Elle avait un service dépareillé et chaque membre de la famille s’était vu assigner une tasse aux motifs uniques. Cette femme s’était fait tatouer un bracelet reprenant les motifs de la tasse que sa grand-mère lui avait attribué. J’avais trouvé le symbole très fort et en même temps subtil et délicat. Finalement, je crois que c’est la part de mystère qui me plaît. Je me retrouve à essayer de deviner la signification derrière les tatouages des gens que je croise. Qu’ils aient un sens personnel ou non, chaque dessin a été choisi pour une raison qui, si elle est dévoilée, ouvre une porte sur l’intimité et les pensées. Je trouve qu’il y a là une certaine beauté, qui va au delà du motif en lui-même.
Et toi, tu apprécies ou as des tatouages ? Tu aimes la symbolique qu’ils peuvent avoir ?

Je trouve que ta dernière phrase résume parfaitement la raison pour laquelle j’aime et j’ai des tatouages : parce que c’est un peu un « secret visible », on a accès à la forme (et encore, pas tout le temps, les tatouages cachés c’est chouette aussi) mais pas forcément au fond !
J’en suis à sept pour ma part, ils ont tous un sens, je ne suis pas non plus passée au tatouage purement esthétique (mais il parait que ça finit souvent par arriver après le Xème…), et mon mari rigole parce qu’à chaque fois je lui dis que c’est le dernier 😀
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Merci pour ton message Mathilde. Wouah, sept ! Je suis petite joueuse avec mes deux 😛 Mais c’est rigolo, je ne pensais pas en avoir d’autres quand j’ai fait le premier.
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Je n’ai pas de tatouage et à 40 ans, je ne pense pas que j’en aurai un jour.
Je n’aime pas l’idée de quelque chose de définitif. J’aime l’idée d’honorer les personnes ou les souvenirs, mais je pense que j’aimerai que la forme change au cours du temps. Je refais souvet la déco de mon salon (y compris les cadres photos).
J’ai aussi vu plusieurs tatouages qui ont changé de forme à cause de changement de corporel du propriétaire et je n’ai pas toujours trouvé ca beau.
Mais j’aime beaucoup l’idée que chacun puisse faire ce qu’il veut avec son corps et je suis contente de voir que les tatouages sont de moins en moins un problème pour trouver un travail. (Même si un cousin qui s’est fait tatouer sa petite amie nue sur le bras s’est logiquement vu demander de venir travailler en manche longue!)
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Merci Laura ! Ne jamais dire jamais, ma collègue a fait son premier à 40 ans passés 🙂
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Je n’exclue rien !
Mais je crois que je suis bien consciente du pouvoir addictif des tatouages. C’est une autre raison pour ne pas commencer (un peu comme la cigarette !). J’ai plusieurs amis qui en ont une dizaine ou plus (sans les regretter!). a
Ma force d’esprit est généralement assez faible (comme en témoigne mon addiction au nutella) donc je préfère ne pas commencer, comme ca pas besoin de lutter pour s’arrêter.
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