Aller au marché

Aller au marché

Cet article est paru sur l’ancien site Sous notre toit le 27 octobre 2019. Comme d’autres chroniqueuses, j’ai décidé de ne pas laisser perdre ces écrits et de les publier à nouveau sur Bribes de Vies.

—–

Je n’ai jamais eu l’habitude d’aller au marché étant petite. Pour moi, c’est quelque chose d’exotique, de lointain…. et avouons-le, d’un peu vieillot avec ces caddies à roulettes. Mes parents n’y allaient pas car nous vivions dans un endroit où il n’y en avait pas. Je n’en voyais que durant les vacances d’été car ils nous y traînaient alors. Que je détestais ça !

On fait le marché pour acheter de bons produits. Il faut donc aimer cuisiner. Et ça a clairement mis très longtemps à être ma tasse de thé. La nourriture et moi ça fait deux. Durant mes études, j’étais abonnée non pas aux pâtes mais aux œufs. J’adore ça : brouillés, à la poêle, en omelette, cocotte à la crème, durs… Acheter des légumes, du poisson ou de la viande ne servait pas à grand chose.

Pourquoi aller au marché ?

Puis je me suis installée avec celui qui est désormais mon époux. Lui aime cuisiner et apprécie les bons produits. Il m’a convertie et j’aime maintenant beaucoup préparer de bons plats pour nous et nos invités. Et il apprécie d’aller au marché, c’est quelque chose qui se fait dans sa famille. J’ai peu à peu pris l’habitude d’en profiter avec lui.

Crédits photo : Anthony-X

C’est pour nous le moyen de commencer le week-end du bon pied. Nous avons de la chance, dans notre ville il se tient le samedi matin. Idéal pour faire le plein et préparer de bons plats durant le week-end. On a davantage le temps qu’en semaine, on se fait ainsi davantage plaisir. En plus c’est un marché couvert, même en hiver c’est agréable. J’avoue que je suis contente qu’il n’ait pas lieu le dimanche : on peut ainsi profiter de ce jour pour faire la grasse matinée !

C’est l’occasion d’acheter des produits qu’on ne prend pas au supermarché. Les fruits, les légumes et surtout la viande. Le boucher du marché est excellent (enfin… ses produits, pas lui !). Nous avons cessé d’acheter la viande ailleurs et nous préférons congeler ce que nous lui prenons. D’autant plus que si c’est un peu plus cher chez lui, ça a aussi un autre goût. Nous mangeons moins de viande mais de meilleure qualité. À force de nous servir chez lui, nous sommes devenus comme bien d’autres des clients réguliers. C’est une personnalité ce boucher, il fait l’animation !

Quant aux fruits et légumes, ils se conservent bien mieux que ceux achetés en grande surface. Et là encore, on sent qu’ils sont meilleurs. Enfin la plupart du temps (on en parle du melon bio soit disant excellent acheté à prix d’or et qui était immangeable ?). Le plus étonnant c’est que nous avons beau y aller depuis plusieurs années, nous découvrons régulièrement quelque chose de nouveau, souvent par le bouche à oreille. Ainsi, nous avons appris qu’il y avait un italien spécialisé dans les lasagnes, pâtes et raviolis faits maison. Il était installé depuis 7 ans et nous n’y avions jamais fait attention ! Depuis nous lui prenons souvent quelque chose tant nous aimons ses produits (les raviolis végétariens aux épinards sont très appréciés même par Schtroumpfette !). Et que dire de la personne qui vend des gousses de vanille bio ? Ou de ce commerçant proposant des épices qui transportent dans un autre pays ?

Un lieu vivant

C’est aussi une petite promenade sympathique en matinée. On voit des choses, on sent des choses, on rencontre des gens, on discute avec des inconnus. Ça bouge, ça vit ! Il y a un vrai mélange, entre les papys qui discutent en patois, les jeunes parents qui galèrent avec la poussette, les engagés qui tractent en période électorale, les micros-trottoirs… Quand on y va avec un enfant, il y a toujours un commerçant qui va lui offrir un petit bout de saucisson, une fraise ou autre.

Les inconvénients ? Oui, il y en a ! Difficile de trouver une place pour se garer. C’est horripilant de se garer très loin ou de tourner des heures pour espérer de trouver une place. Mais désormais notre chez nous nous permet d’y aller à pied. Parfois il y a tant de monde qu’on s’écrase dans les allées et ce n’est vraiment pas agréable. Et il ne faut pas y rester trop longtemps car on a vite fait le tour, notre marché étant plutôt petit.

Malgré ça, nous y allons régulièrement. Pirlouit est toujours enthousiaste pour y aller : ce n’est pas surprenant car les commerçants le connaissent désormais bien : il grappille une tranche de jambon de Bayonne chez le boucher, un morceau de comté chez le fromager et le traiteur thaïlandais lui offre toujours un nem ! Pour un gourmand comme lui, c’est le paradis !

Laisser un commentaire