L’équilibre d’une vie à cinq

L’équilibre d’une vie à cinq

Je n’ai jamais aimé les chiffres impairs, et pourtant, je dois reconnaître que depuis que ma famille est composée de cinq personnes, elle n’a jamais été autant équilibrée… Même si ce n’est pas tous les jours simples, que nous, les adultes, sommes en infériorité numérique… finalement, ce troisième enfant tant attendu a permis de trouver un équilibre qui me correspond complétement.

équilibre vie à cinq

Crédit photo : photo personnelle par Debohra Saba, la boîte à souvenirs.

1+1=5

A la maison, on n’aime pas trop les mathématiques (enfin, surtout moi en fait), et c’est donc pour cela qu’on peut affirmer que chez nous, 1+1=5. C’est notre équation parfaite, notre équilibre. J’ai toujours rêvé d’avoir 3 enfants (à la base, j’en voulais même quatre...) et aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité. Pour ma part, je n’arrive pas très bien à définir quel a été le passage le plus difficile entre l’arrivée du 1er, du deuxième ou du troisième enfant. Chaque naissance a été une étape pour notre famille et a apporté son lot de bonheur et de chamboulement. J’ai trouvé l’arrivée de l’Elu assez douce, car on était tous les trois, dans notre cocon, entourés par beaucoup de monde. L’Elu était facile, malgré un rythme de tétées effréné, des dodos chronométrés et parfois des pleurs inconsolables. On était deux pour un, c’était prenant mais avec du recul tellement simple et tranquille. Et puis, Numerobis est arrivé. J’ai vécu une bonne partie de ma grossesse en confinement, isolée de nos proches. A sa naissance, en plein été, et avec toujours la menace de ce virus du moment, il y a eu moins de monde. On s’est ajouté des défis, en vendant notre maison une semaine avant mon accouchement, en aménageant dans notre nouvelle maison avec un enfant de 22 mois et un de 4 mois, et forcément, on était désormais 2 pour 2, ce qui signifiait que notre temps libre devenait aussi rare que l’oxygène sur Mars. On s’est organisé, se répartissant les enfants. Notre premier n’était encore finalement qu’un bébé, même s’il était très dégourdi et en avance pour son âge sur beaucoup d’aspects. Numerobis quant à lui, était pressé de grandir. Il est né, et paf, le lendemain il gambadait déjà, grimpait dans les escaliers et dévorait seul son repas. Et c’est finalement cette période là que j’ai trouvé la plus difficile, la plus déséquilibrée… Celle où l’Elu grandissait mais n’avait pas encore 2 ans et où son petit frère était encore un bout de chou qui cherchait à gagner en autonomie…

L’arrivée du p’tit dernier…

Pour Numerobis, nous avions attendu qu’il ait 9 mois pour démarrer les essais. Pour bébé panda roux, nous avions décidé d’attendre plutôt les douze mois de Numerobis. Sauf que mon retour de couche a été tardif et je commençais même à désespérer que les mois passent et donc que l’écart d’âge se creuse avec les enfants. Finalement, je suis tombée enceinte quand Numerobis avait 14 mois et ça m’a rassurée de me dire qu’ils auraient donc moins de deux ans d’écart entre les deux derniers. Je dois quand même avouer que je flippais un peu d’avoir un troisième. Pour moi, ça représentait l’inconnu. Et puis, je trouvais difficile de m’occuper seule des deux garçons, quand mon mari était au travail par exemple. Les couchers étaient pire que de la torture pour moi, je n’arrivais absolument pas à endormir mes deux garçons les soirs où Papa-refait était à ses entraînements de volley. Autant te dire que je flippais donc bien à l’idée de rajouter un nouveau-né 100% dépendant au milieu de ce duo déjà bien dynamique. Et finalement, l’arrivée de notre troisième enfant s’est faite dans la douceur. Je n’ai pas trouvé cela difficile. Au contraire, je dirai même que j’ai senti en moi un équilibre. Je me sentais plus forte avec les trois, qu’avec deux au final. Mon premier était âgé de 3 ans et 5 mois, il s’est enfin mis à faire des nuits complètes et à s’endormir plus sereinement à l’arrivée de son petit frère. Mon petit dernier était d’une facilité déconcertante. L’effet troisième ? Quoi qu’il en soit, il était hyper simple à gérer, arrivait même parfois à s’endormir seul. Une partie de plaisir.

Les trois petits grandissent

A l’aube de la première bougie de mon petit dernier, qu’en est-il de cet équilibre familial ? Je le trouve toujours plutôt présent, bien que l’épuisement parental soit aussi bien là. Trois enfants en 3,5 ans, c’est assez sportif, il faut l’avouer. Et en grandissant (lui aussi très vite), notre troisième nous demande également une autre énergie. Les places sont encore en mouvement. Notre aîné veut que tout le monde comprenne bien qu’il est LE grand frère, ou devrai-je dire le grand-grand frère. Le fait que Numerobis soit lui aussi devenu un grand frère semble parfois perturber mon grand garçon qui s’affirme donc de plus en plus dans son rôle de G-R-A-N-D ! Numerobis a donc la double casquette, et c’est peut-être là qu’il y a encore un peu de déséquilibre pour lui : c’est compliqué d’être le grand et le petit à la fois. Au final, encore une fois, celui pour qui tout roule, c’est notre petit prince numéro 3, qui vit sa petite vie pépère. Quant à nous, parents, adultes en infériorité numérique… Il y a des hauts et des bas mais pour ma part, je ressens toujours cet équilibre. Certes, il est parfois fragile, souvent quand je suis fatiguée, car il faut être partout, et quand je me retrouve seule avec les trois, il y a forcément des moments où je me demande pourquoi je ne me suis pas arrêtée à un seul enfant. Mais la plupart du temps, je craque devant mon petit trio (gagnant) de mecs. Ils arrivent même à jouer de temps en temps les trois ensemble, ou du moins en même temps, et ça c’est chouette.

Quand on débarque à cinq

Finalement, au sein de notre cocon familial, la vie à 5 est assez équilibrée. On a nos repères et nos ressources. Mais à l’extérieur ? Au début, j’ai ressenti un véritable changement avec le passage à 3 enfants. Les invitations ne se faisaient plus que dans un sens, et quand bien même nous étions invités, je tremblais d’avance en imaginant le débarquement chez nos amis/notre famille, avec les trois garçons. Finalement, les choses se sont toujours plutôt bien passées et plus les enfants grandissent, moins je ressens le nombre « 3 ». C’est fluide. Bien sûr, chez mes parents par exemple, ça fait tout de suite beaucoup… Beaucoup de lits à préparer, de vaisselle à laver, de jouets à ranger… mais surtout beaucoup de bonheur. Car à vrai dire, ce à quoi ce chiffre 3 me fait penser, c’est au bonheur. Moi qui n’ai jamais aimé les chiffres impairs, aujourd’hui, j’aime ce chiffre 3 et je le chéris. Il est devenu mon nouvel équilibre. Et quand je sens que ça tangue un peu trop fort d’un côté, je sais désormais appeler à la rescousse… Ami.e.s, famille, professionnels… pour venir redresser la barre, nous donner un coup de main et éviter que le bateau ne coule ! « Et si l’averse, nous touche toi et moi, on l’a traverse à deux… à cinq ! »

Et toi, il est où ton équilibre familial ?

2 commentaires sur “L’équilibre d’une vie à cinq

  1. Trop chouette de lire ton article alors que j’attends mon 3e enfant, avec beaucoup de joie mais parfois aussi un peu d’appréhension du grand chamboulement à venir ! De mon côté, j’ai adoré le passage à 3 enfants quand j’étais petite (je suis l’aînée), et le fait d’être, nous les enfants, en supériorité numérique. On verra ce que ça donne version adultes 😀

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  2. 3 est mon chiffre équilibré aussi. Avec mes sœurs, on forme un trip super et j espère que mes enfants vivront aussi cela! On est 5 depuis 4 mois, on ns avait dit que ce serait compliqué … et c est finalement plutôt simple ❤ a voir qd je reprendrai le boulot en septembre ! :-s

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