Celle qui reprenait le vélo
L’année dernière, à l’issue de nos vacances, j’ai commencé à réfléchir à l’idée de prendre le vélo pour aller travailler. La raison principale à cette réflexion était initialement pratique puisque j’allais déménager et donc modifier la routine bien huilée de mon trajet domicile-travail.
J’ai donc exhumé mon vélo qui dormait à la cave pour tenter ce trajet et évaluer la faisabilité. J’étais pleine de bonne volonté, après tout le vélo est un moyen de transport que j’ai bien expérimenté lors de mon adolescence et le début de ma vie d’adulte. Ma condition physique, mon âge et la croyance erronée qu’à Paris tout est plat (oui pas uniquement Montmartre) m’ont poussé à envisager une solution de type assistance électrique.
Oui, mais comment s’y retrouver au milieu de toutes les offres qui existent ?
L’achat d’un vélo électrique
En première approche, je suis allée me renseigner auprès du géant français spécialisé dans les articles de sports. Puis je me suis rendue dans des magasins plus spécialisés autour de chez moi et pour finir j’ai demandé des avis autour de moi. Et cela tombait plutôt bien car j’ai obtenu énormément d’informations qui m’ont aidée à faire mon choix.
Je te livre donc toutes celles qui m’ont permis de faire un choix que je pense éclairé.
J’ai en premier lieu découvert qu’il y avait plusieurs types de vélos à assistance électrique (VAE pour les intimes). Le moteur peut être soit dans la roue, soit dans le pédalier. Quand il est sur la roue, le vélo se conduit un peu comme une mobylette que tu pédales ou non, tant que tu as de l’énergie dans ta batterie, tu avances. Avec le moteur dans le pédalier, tu dois pédaler pour avancer et l’assistance est proportionnelle à ton effort. Evidemment, cela rajoute au prix, mais je voulais garder la sensation de faire du vélo.
La batterie peut être positionnée sur le cadre, derrière la selle ou au niveau du porte bagage. Elle a différentes autonomies bien évidemment en fonction de l’utilisation que tu souhaites en avoir. L’important est vraiment que tu puisses facilement la retirer car tu vas le faire de nombreuses fois.
Tu peux avoir des freins à plaquettes ou à disques. On m’a clairement déconseillé les freins à plaquettes avec un VAE car ils s’usent très rapidement. Les freins à disques sont bien plus adaptés mais aussi plus chers et nécessitent un petit temps d’adaptation (même si pour ma part aucun souci ayant eu une mobylette plus jeune, j’ai retrouvé facilement les sensations).
Enfin dernier critère technique, dérailleur or not dérailleur ? On m’a proposé d’avoir un système de vitesse dans le moyeu. Avec ce système, tu ne peux pas dérailler et j’avoue que cela me rassurait. Cela m’est déjà arrivé par le passé et heureusement que j’avais mon papa sous la main (ce qui n’est plus vraiment le cas actuellement). Cette option coûte effectivement plus chère, mais elle permet également le passage des vitesses à l’arrêt, ce qui est quand même bien pratique en ville (soit mon usage quasi exclusif).
Pour la petite histoire, le jour où j’ai récupéré mon vélo tout neuf, j’ai cassé la chaîne ! Le vendeur n’en revenait pas d’autant de poisse. Et moi non plus d’ailleurs !
Pour mon cas, j’ai rajouté dans mes critères, un vélo adapté à mon gabarit qui de par sa taille n’est absolument pas standard (#teampetite)
Et pour des raisons financières (le possible arrêt de la subvention à l’achat de notre ville et les augmentations de prix en raison de pénuries), je voulais que celui-ci soit rapidement disponible même si mon déménagement n’était pas encore effectif et cela limitait pas mal les choix.
Achat ou pas ?
Au vu de l’investissement financier que cela représentait, j’ai bien pris le temps de peser le pour et le contre (même si je me suis décidée plutôt rapidement) et j’ai finalement opté pour un modèle haut de gamme et toutes options, qui était disponible tout de suite dans le magasin, dans ma taille (XS) et dans une couleur qui me plaisait. Il s’agit de celui-ci. Le magasin m’a permis de le tester pour voir si je me sentais à l’aise et j’ai tout de suite trouvé que c’était beaucoup plus confortable que mon ancien vélo.

Crédit photo : photo personnelle
Ce qui m’a finalement donné le plus matière à réfléchir, c’était l’usage que je souhaitais en faire. Je n’avais pas envie que ce soit une lubie du même genre que l’abonnement à la salle de sport où tu vas pendant un mois et puis de moins en moins par la suite. Est-ce que c’était vraiment un moyen de transport qui allait me convenir ? Est-ce que l’investissement financier n’était pas trop important ? Est-ce que je n’allais pas laisser tomber dès que je serais fatiguée, qu’il pleuvrait ou ferait froid ?
Les inconvénients
Je ne te cache pas que quand il pleut ou qu’il fait froid comme cet hiver, il faut un peu plus de motivation pour prendre son vélo. J’ai donc investi dans une bonne paire de gants et dans une cape de pluie. J’ai des shorts pour pouvoir continuer à m’habiller comme je le souhaite sans être gênée (j’ai mis des robes et des collants tout l’hiver).
L’autre aspect négatif c’est le manque d’infrastructures adaptées ou du moins bien pensées (et oui, même à Paris). Pour pallier cela, j’essaye de toujours trouver des trajets adaptés en termes de pistes et où la circulation routière n’est pas trop dense. Malheureusement, ce n’est pas toujours simple (et mon sens de l’orientation déplorable ne m’aide pas beaucoup) et faire du vélo en ville me demande une concentration très importante. Le respect du code de la route est particulièrement approximatif que ce soit par les voitures (mais au final c’est presque le plus simple à gérer), les autres personnes à vélo ou en trottinette et les piétons et cela demande une attention de tous les instants.
L’autre inconvénient que je n’avais pas forcément anticipé, c’est le stockage de mon vélo. Il n’est pas toujours facile de trouver un endroit où te garer sans craindre le vol. Pour ma part, j’ai deux antivols et j’enlève toujours ma batterie.
Les bénéfices
J’utilise mon vélo 3 à 4 fois par semaine en majorité pour des trajets de 25 minutes à l’aller et au retour (essentiellement pour le travail). Et sans m’en rendre vraiment compte, je fais de l’exercice et je passe beaucoup plus de temps en extérieur. Coïncidence ou pas, je constate que j’ai été beaucoup moins malade cet hiver.
Le principal avantage que je retire du vélo, c’est que je ne prends quasi plus les transports en commun. J’y gagne donc énormément en termes de confort et de temps sur mon nouveau trajet. J’ai une plus grande liberté qu’avant et je me rends compte qu’il est beaucoup plus pratique pour moi de me déplacer à vélo. Je me demande encore pourquoi je n’ai pas franchi le pas plus tôt.
Mon bilan
Tu l’auras compris à la lecture de cet article, je suis vraiment ravie de cet achat. J’adore vraiment mon vélo et je l’utilise au quotidien sans me poser de questions. Contrairement à mes craintes, même en cas d’intempéries, je n’ai jamais renoncé à l’utiliser dans mon trajet quotidien tellement les bénéfices ont surpassé les inconvénients.
Mon seul regret, c’est de ne pas pouvoir l’emmener avec moi en vacances, j’aurais trouvé cela tellement agréable et pratique avec les enfants.

Cet article tombe à pic. Je suis en pleine réflexion pour m’équiper d’un vélo électrique, donc merci pour les explications 😉 mon principal souci est le risque de vol, ça me freine un peu pour faire un gros investissement…
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Alors dans les faits, dès que je n’ai pas vue sur mon vélo, je mets mes deux antivols (l’un est intégré au vélo) et surtout j’enlève la batterie.
Je ne le laisserai jamais garé dans la rue toute une nuit.
Un vélo électrique c’est quand même très lourd donc faut vraiment avoir le temps pour pouvoir le voler et sans la batterie ça perd vraiment beaucoup de sa valeur (d’autant que maintenant les vélos sont marqués à l’achat).
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Un article dans lequel je me retrouve tout à fait ! Mon vélo acheté l’année dernière a les mêmes caractéristiques que le tien et déjà 2500 km au compteur. Ce que je trouve compliqué c’est les travaux (prolongement du tram, du RER…) qui rendent mon trajet assez aléatoire. Je n’ai plus jamais envie de reprendre les transports en commun même si la question se pose car je suis enceinte…
Petite question : as-tu pris une assurance vol ? Moi non mais j’hésite, il y a tellement de vols à Paris…
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Tiens je n’avais pas pensé à l’assurance. A creuser !
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Je me suis renseignée déjà pour savoir si j’étais couverte en cas de vol dans mon immeuble (c’est à priori le cas).
Mais non, je n’ai pas regardé pour une assurance vol, mais je vais me renseigner 🙂
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Et où le ranges-tu? C est ce qui me freine, j ai pas envie de l’avoir dans le salon….😬 et si je le mets à la cave, je suis certaine d avoir la flemme de le remonter…
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J’ai la chance d’avoir un local à vélos dans mon immeuble.
Il est encombré de pleins de vélos de gens qui les ont au choix oublié, laissé en partant…
Donc ce n’est pas toujours simple de sortir ton vélo, mais c’est mieux que rien car en effet, je l’utiliserai beaucoup moins s’il était à la cave. Après je pourrais aussi le mettre au parking. Mais bon, j’enlève quand même toujours ma batterie et je mets mes antivols.
Et au boulot, j’ai également un local fermé avec badge d’accès et des points fixes (et encore une fois j’enlève batterie et je mets deux antivols).
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Nous avons acheté un vélo VAE pour nous deux, mon mari et moi.
Mon mari le prend 2 jours par semaine et moi 1 jour par semaine. J’aimerais l’utiliser beaucoup plus souvent mais mes lieux de travail sont trop éloignés… et puis c’est une sacrée organisation pour déposer les enfants le matin / les rechercher le soir puisqu’il est interdit de mettre un siège enfant sur mon vélo dont la batterie est à l’arrière – pareil pour une cariole.
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On avait envisagé mon mari et moi de prendre un vélo pour deux, mais bon on une différence de gabarit un peu rédhibitoire.
Pourquoi est-il interdit de mettre un siège quand la batterie est à l’arrière ?
Mon mari en a un pour les enfants et son vélo est le même modèle que le mien.
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Hello ! Je ne peux pas ne pas commenter 😇 (j’ai même passé 10 minutes à retrouver mon mot de passe que j’avais perdu depuis de nombreux mois ah ah !)
Petite « correction » : les VAE avec moteur dans la roue sont bien des vélos et pas des mobylettes, il faut quand même pédaler pour que le moteur se déclanche. C’est juste qu’il va détecter un « tour de pédale » pour se mettre en marche et qu’effectivement l’assistance est moins fluide qu’avec un moteur dans le pédalier.
Pour tes trajets je te conseille l’application GéoVélo, bien plus fiable et complète pour les cyclistes que Google maps par exemple. En plus il me semble qu’à Paris ils bossent avec GéoVélo pour leurs plans justement.
Pour répondre à un commentaire, non il n’est pas interdit de mettre un siège enfant sur le porte bagage si la batterie est à l’arrière. C’est juste que tout le poids se retrouve à l’arrière du vélo et qu’on risque d’être plus facilement déséquilibré. Mais de nombreuses personnes le font. Idem avec la carriole. Et sinon il existe des sièges enfants à l’avant : l’enfant est placé entre le guidon et l’adulte, c’est très sécurisant et ça a aussi l’avantage de ne pas déséquilibrer le vélo.
Et une petite astuce pour l’hiver quand il fait froid : tu peux porter un bonnet sur la tête (ou une protection fine à mettre sous le casque) : plus de 90% de la chaleur corporelle s’échappe par la tête, en couvrant ta tête tu auras bien moins froid aux mains et aux pieds !
Bonne route à vélo !
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Oui je disais un peu comme une mobylette car pour en démarrer le moteur, il faut également un bon coup de pédale ou plusieurs 🙂
Je connais Géovélo, mais si elle est plus fiable et complète, je trouve les itinéraires moins pratique (dans Paris en tous les cas) et surtout je trouve le GPS bien moins facile à suivre que Maps (peut être une question d’habitude). Du coup au bout de quelques essais plutôt infructueux j’ai laissé tomber.
Je savais pour les sièges à l’avant, mais n’étant pas très grande, cela me parait moins bien niveau visibilité et du coup pas du tout sécurisant pour moi.
Je retiens l’idée du bonnet. Même si pour le coup comme je le disais à ma mère au final même quand il fait froid après 500 m en vélo, j’ai clairement chaud moi 🙂
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Ah oui, et aussi, tu fais bien d’attacher ton vélo dans le local vélo de ton immeuble : la majorité des vols de vélos ont lieu dans ces endroits là ! Parce que justement beaucoup de gens ne les attachent pas, et que c’est à l’abris des regards donc le voleur peut agir tranquillement. Il existe des tests de résistance et de fiabilité des antivols sur le site Bicycode, si tu veux être sûre sur ce point là.
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On m’a dis ça en effet et pour le coup, la seule personne que je connais à s’être fait volé son vélo (classique) c’était justement dans notre garage.
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