NOS souvenirs de rentrée
Alors que les petits loups (re)prennent le chemin de l’école, les chroniqueuses te livrent leurs souvenirs de rentrée les plus mémorables : les rentrées d’enfance, les rentrées d’adultes, les rentrées décalées et même les non rentrées .

Credit photo : creative commons Stefan Schweihofer de Pixabay
Le meilleur souvenir de rentrée de Madame Violine – ou plutôt la rentrée qu’elle n’oubliera jamais
J’en ai vécu des rentrées…En tant qu’enfant, en tant que professeure des écoles puis professeure en lycée professionnel, en tant que maman d’élève (avec un petit qui pleurera pendant 3 semaines !!!). Bref ! Mais celle que je vais vous conter ce jour, c’est ma première rentrée en tant que cheffe d’établissement adjoint.
Lorsqu’on devient chef d’établissement, on est tout de suite projeté dans le grand bain. Quand on m’a appelée le 25 août pour faire fonction dès le 26, il a fallu que je me mette rapidement dans la peau d’une cheffe ! Les quelques jours avant la pré-rentrée des professeurs se passent et sont bien denses et riches (la charge mentale est déjà bien là : découvrir les nouveaux outils, comprendre le fonctionnement des différents services, recevoir déjà des familles etc…).
Et le grand jour arrive, non pas celui de la rentrée, mais celui de la pré-rentrée. Car devant moi, il ne s’agissait plus de petites têtes brunes/blondes/rousses, innocentes, ayant la soif d’apprendre….non….Rien que des adultes alignés devant moi, les professeurs, les personnels, les assistants d’éducation. Et là, la grosse poussée de stress que j’ai rarement eue ! Car tous les regards étaient posés sur moi (j’étais « la » nouvelle) et je savais que ces premières minutes étaient « décisives » : il me fallait me présenter fermement mais pas trop, présenter ma façon de travailler fermement mais pas trop et glisser que je restais disponible, le plus souvent possible mais pas jour et nuit….
A chaque rentrée depuis, (même si je suis encore dans le même établissement) j’ai toujours ce flash des regards tous posés sur moi et de ce stress indomptable ! Mais je me dis aussi que je suis une personne, un humain et que j’ai le droit de ne pas toujours assurer….
Les rentrées d’enfance d’Albertine
J’ai toujours adoré la rentrée, depuis toute petite je crois. Après deux longs mois de vacances que je trouvais interminables, je trépignais d’impatience de retrouver mes copains, la cour de récréation et les salles de classe.
Les courses de fournitures étaient pour moi un Noël en avance et je vouais une passion aux pochettes de feutres et de crayons de couleurs rangées dans l’ordre de l’arc-en-ciel que je contemplais pendant des heures. Je me souviens de la veille de la rentrée, mes vêtements, souvent neufs, choisis avec soin, pliés sur la chaise de mon bureau. J’avais toujours du mal à m’endormir tellement l’excitation était forte.
Primaire, collège, lycée, études puis vie adulte : les rentrées sont passées, ont pris des formes différentes. Il y a eu des mois de septembre sans rentrée : l’année où nous sommes partis en voyage au Japon ou l’année où Petit Viking est né.
Aujourd’hui c’est toujours une période que j’adore, le mois de septembre reste mon mois préféré de l’année, mon mois porte bonheur. Je m’achète toujours un nouveau cahier, un stylo à paillettes ou une pochette de feutres pour me mettre dans le mood.
Et cette année j’ai une pensée toute particulière pour ma Maman, institutrice, qui fera sa dernière rentrée avant son départ à la retraite en juin prochain. ❤
La rentrée loupée/mais pas tant que ça (question de point de vue) de Mélinda
Cette année-là s’était particulièrement mal passée sur le plan professionnel. Contexte aggravé par le COVID, des enfants tout petits et un papa souvent absent. Bref, c’était dur, et je n’avais pas du tout envie de retourner travailler. Le samedi précédant la reprise, je passe deux heures à nettoyer ma boîte mail, afin de redémarrer plus facilement le lundi qui suit. Je ressors de là encore plus déprimée, en sachant d’avance quels problèmes je vais avoir à gérer.
Et le soir même… Sur la route du frigo, en allant chercher du rosé, mon gros orteil fait la rencontre du rebord de la porte fenêtre. Orteil cassé, 3 semaines d’arrêt/télétravail. Oups ! Ouf un peu de répit !
La rentrée qui a changé la vie de Chaperon Rouge
Ma maman étant institutrice, moi ce que je préfère de la rentrée, c’est les jours qui précèdent : on l’aidait à préparer sa classe, on réceptionnait les fournitures de l’école et on cochait les listes, c’était merveilleux ces bidons de peinture et de colle, ces kilos de feutres et ces hectares de papiers de toutes sortes et sous toutes formes.
Les jours de rentrée donc, c’était aussi la rentrée de ma maman. J’étais donc déposée tôt à l’école, j’étais l’une des premières en classe. Ma première rentrée à Ville-Ville, j’avais 4 ans. J’étais occupée à dessiner dans un coin, le dos à la porte. J’ai entendu d’un coup pleurer dans le couloir, mais vraiment très très fort, des gros sanglots et des cris. Je suis allée voir, curieuse de ce qui pouvait générer un tel chahut.
Il y avait une petite fille, de ma taille, blonde, avec une frange et des grosses lunettes, qui s’accrochait à sa mère comme si sa vie en dépendait, et la maman en question qui pleurait elle aussi en essayant de lui faire lâcher prise, sous les encouragements de la maîtresse. J’ai traversé le couloir, attrapé la main de la petite fille, et je l’ai attirée dans la salle de classe, dos à la porte, lui montrer les feuilles et les feutres. On a dessiné ensemble, elle avec ses gros sanglots et moi probablement avec un blabla ininterrompu.
Voilà comment j’ai rencontré ma meilleure amie, que je n’ai jamais quitté en plus de 30 ans depuis. Elle a pleuré à chaque rentrée, et au départ de notre classe de neige, mais j’étais toujours à ses côtés contre vents et marées…
… et maintenant, elle est directrice d’école !
La jolie rencontre de rentrée de Maman Bulle
Une rentrée a marqué particulièrement ma vie d’enfant, il s’agit de celle de CE2. Cela faisait deux ans que j’étais dans cette école, et j’avais une super copine, ma meilleure amie, que je ne quittais pas depuis mon arrivée en CP, en cours d’année, dans cette école. C’est donc naturellement que je me suis mise dans le rang à côté de ma meilleure amie au moment de la sonnerie pour entrer dans ma nouvelle classe : un CE2-CM1 avec une maîtresse que j’admirais depuis 2 ans ! Mais quelle ne fut pas ma surprise – et ma colère sur le coup – quand cette maîtresse m’a fait changer de partenaire et m’a collé dans les bras, une élève en pleurs, que je ne connaissais absolument pas ! Trop respectueuse des règles de l’école, je n’ai rien dit, mais je bouillonnais au fond de moi. J’ai à peine regardé cette fille, et une fois en classe, je me suis précipitée, à nouveau, vers ma meilleure amie pour m’installer auprès d’elle. Ma joie fut de courte durée. Le directeur est entré dans la classe au bout de quelques minutes pour nous informer qu’il venait d’avoir une autorisation d’ouverture de classe, au vu du grand nombre d’élèves en CE2 cette année. Les enseignants allaient donc refaire les classes. Pas de soucis, j’aborde mon plus beau sourire, prête à tout pour rester dans cette classe avec cette maîtresse que j’attendais tant… Mais très vite, ce dernier a disparu de mon visage quand j’ai compris qu’ils venaient d’appeler ma meilleure amie, pour rejoindre la nouvelle classe avec la nouvelle enseignante ! Mon monde s’écroulait. Le ciel me tombait sur la tête. Cette fois, c’est moi qui avait envie de pleurer, comme cette fille qu’on avait mis avec moi au début de la matinée. D’ailleurs, cette fille était toujours parmi les 6 CE2 qui sont restés avec moi, dans la classe CE2-CM1. Nous étions même les deux seules filles. Mince. J’ai essayé d’être froide et de garder mes distances au départ, me précipitant à la récrée vers ma meilleure amie… Mais finalement, cette fille… elle était plutôt cool. On s’est mise côte à côte et on est devenues les meilleures amies du monde, on est devenues inséparables, on est tombées amoureuses des mêmes garçons, on a fait les 400 coups ensemble et notre amitié a duré jusqu’à notre majorité, malgré un éloignement géographique suite à mon déménagement. J’ai vécu mes plus belles années et mes meilleures vacances grâce à elle. Nos parents sont devenus amis. Je la considérais comme ma sœur. D’ailleurs, aujourd’hui encore, elle me manque. Plus de quinze ans ont passé. J’ai des nouvelles de loin, par ma mère. Je trouve ça dommage et en même temps je n’ose pas refaire un pas vers elle. Je garde donc précieusement en mémoire ces jolis souvenirs.
Et toi ? Tu aimes la rentrée ? Ou c’est la corvée ? Tu as des souvenirs particuliers de cette période ?

Trop chou cet article ❤
J'ai pas beaucoup de souvenirs de rentrée pour ma part, sinon que j'ai plusieurs années été dans la team "je pleure" ! Ma fille a commencé l'école cette année, et ça m'a fait quand même bizarre, elle elle ne pleure pas du tout contrairement à moi (là où je vis la rentrée était il y a 2 semaines), mais elle a la même maîtresse et la même salle de classe que moi à son âge, j'ai donc une curieuse sensation de déjà-vu 😅
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C’est marrant ça, et pas courant !
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Trop fort ! Je sais que ça a fait très bizarre à ma maman la première fois qu’elle a eu dans sa classe les enfants des élèves qu’elle avait déjà eu ! Le coup de vieux 😉
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J’adore la rentrée. Déjà ça me rappelle de bons souvenirs d’enfance et encore aujourd’hui. J’adore acheter des fournitures scolaires pour mon fils et préparer ses affaires. Bref, j’adore. Bonne rentrée à tous
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Ces anecdotes sont touchantes ! ❤️
Petite pensée pour Mme Violine : j’ai pris un nouveau poste cette année et je me retrouve beaucoup dans le « strict mais pas trop, disponible mais pas trop » et le stress de devenir responsable !
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Au bout de 3 ans sur le même poste, on peut se détendre 🙂
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