Le sommeil, mes fils et moi – la suite
Il y a un peu plus d’un an, en juin 2022, quelques semaines avant la naissance de mon troisième enfant, je te parlais du sommeil de mes garçons, de nos difficultés et de l’aide que nous avions eu pour tenter de retrouver de la sérénité au niveau du sommeil. Aujourd’hui, avec trois petits au compteur, je te refais un point sommeil et te raconte comment on s’en sort.

Credit photo : Image par MANOEL M. PEREIRA VALIDO FILHO MVALIDO de Pixabay
La lune de miel du sommeil
La naissance Petit Panda Roux dans notre famille a apporté quelque chose d’assez miraculeux : nous avons enfin tous plutôt bien dormi ! C’est assez fou, moi qui redoutait justement l’arrivée d’un nouveau-né dans cet équilibre déjà plus que fragile. Et pourtant, c’est le jour de la naissance de son petit frère que notre aîné s’est mis à véritablement s’endormir seul et sans bazar, suivi par Numerobis qui, même s’il demandait un peu plus d’attention, était relativement calme au moment du coucher. Quant à bébé Panda Roux, il nous a littéralement scotché car non seulement il a très vite fait de grosses nuits pour un nourrisson, mais il arrivait aussi à s’endormir en autonomie, du jamais vu pour nous en 3 ans 1/2 de parentalité ! Une vraie lune de miel. On a donc bien savouré car on savait que tout pouvait basculer du jour au lendemain.
Les nouvelles difficultés
Cette lune de miel a donc duré environ 4 mois, jusqu’à avant Noël. A nouveau, les couchers sont redevenus chaotiques, source de cris, d’énervements, de stress, de fatigue et de larmes. Pour eux, comme pour moi. Au début, ça ne concernait quasiment que les endormissements où j’étais seule avec les trois. Ils profitaient ainsi que je sois occupée avec le bébé pour se déchaîner et faire les 400 coups ensemble. J’avais beau essayer de remettre en place les conseils des professionnels qui nous avaient accompagnés, il n’y avait aucun effet et la situation s’est d’ailleurs dégradée. Car ensuite, ce fut le cirque, même avec la présence de papa, bien que l’excitation était plus difficile à faire grimper, c’était à chaque fois une lutte sans nom pour qu’ils restent dans leurs lits une fois le rituel terminé (2 histoires dans la chambre parentale avec papa). Au début, on se disait que c’était lié à l’excitation de Noël qui approchait… Puis celle des vacances (nous avions la famille à la maison)… Mais ça n’a fait que perdurer. Clairement, les couchers sont redevenus cauchemars et sources d’angoisse. Alors qu’on arrivait avant à avoir nos soirées à partir de 21h, là, on s’estimait chanceux quand ils dormaient à 22h… Cette période a été très difficile. Aujourd’hui, elle n’est pas totalement terminée mais on a réussi à mettre en place quelques stratégies pour limiter la casse…
Nos stratégies mises en place…
Tout d’abord, je me suis énormément documentée et formée concernant le sommeil de l’enfant de 0 à 6 ans. J’en avais besoin pour mieux vivre la situation. Ensuite, l’un des premiers constats que l’on a pu faire, c’est que dès que les garçons (les deux grands) loupaient la sieste, le coucher du soir était 10 fois plus simple. La solution pouvait donc être de ne plus faire la sieste. Seulement là, gros échec. A la crèche, il faut un certificat du médecin pour mettre cela en place, pareil pour réveiller l’enfant au bout d’un certain temps de sieste. Idem à l’école. Et à chaque fois, la maîtresse me disait que l’Elu faisait parti des premiers à s’endormir et des derniers à se lever, preuve qu’il en avait besoin. Oui, il en avait besoin car … endormi à 22h voire 23h… Le serpent qui se mord la queue quoi ! Mais en effet, on remarque aussi à la maison que du coup, c’est difficile aussi pour eux de tenir sans sieste. Ils deviennent vite fatigués et fatiguants ! Dilemme (qu’on n’a toujours pas résolu d’ailleurs). Par contre, ce qu’on a mis en place pour nous simplifier un peu la vie. Dès que l’un de nous est absent pour le coucher, on fait en sorte qu’avant de partir, les trois enfants soient prêts à aller au lit, à savoir en pyjama et avec une couche propre pour ceux qui en portent ! Si possible, on fait le brossage de dents aussi. J’ai aussi mis en place le coucher du petit dernier un peu plus tôt que les deux grands, histoire d’avoir ensuite l’attention à ne porter que sur eux. Et quand ce n’est pas possible, j’arrive maintenant à négocier qu’ils jouent plus ou moins calmement dans leurs chambres, ensemble, pendant que j’endors leur petit frère (avant, on avait d’autres rituels mais ça ne fonctionnait plus car bébé grandit et s’excite aussi en présence de ses frères). Et une fois libre du petit dernier, j’essaye au maximum de consacrer un petit temps personnel à chacun, en fonction de ses besoins du jour. Cela ne réduit pas forcément la durée de l’endormissement, mais en tout cas, il y a plus de calme et de sérénité. Nous avons aussi remarqué que Numerobis lutte totalement contre le sommeil et met, de toute façon, quelle que soit son heure de coucher, 1H30 avant de sombrer dans le sommeil. Actuellement, nous tentons un petit traitement à base de plantes, à voir si cela fonctionne sur le long terme.
Et le petit dernier dans tout ça ?
Le sommeil de notre dernier enfant nous a dès le départ surpris, dans le bon sens. Je dois dire que dans l’ensemble, il est assez facile, même si tout n’a pas été aussi idyllique que j’aurais pu le penser. Car ça reste un bébé, qui a connu lui aussi des régressions classiques dans son sommeil, et qui aujourd’hui, à la maison comme à la crèche, a besoin d’une présence physique pour s’endormir (le sein avec moi, les câlins avec papa, les bercements à la crèche). Par contre, son passage dans sa chambre s’est fait naturellement et progressivement. Il n’y avait aucun plan. Cela s’est fait, point. J’ai même fait des choses avec lui que je disais ne pas vouloir faire avec les grands, comme lui faire démarrer sa nuit dans sa chambre et le récupérer en cododo à partir de 1h du matin, puis 4h… en fonction des réveils. Je suis donc impatiente de voir comment se passera la suite avec lui.
On avance pas à pas
Ce que tout cela nous a appris, c’est que chaque progrès, chaque avancée, en matière de sommeil, est une victoire. On se contente donc de cela, on les encourage et les félicite quand ça se passe bien. On valorise énormément les couchers relativement calmes. J’essaye de ne plus mettre d’enjeu et de pression à ce moment là de la journée, même si je sais que ça se joue beaucoup dans l’inconscient. D’ailleurs, nous allons bientôt tenter le sevrage nocturne de bébé Panda Roux puis petit à petit l’endormissement autonome, et sous mes airs tranquilles, en mode « je sais ce qu’il faut faire », je flippe de revivre cela. Car il faut l’avouer : quand on vit avec son ou ses enfant.s, des difficultés liées au sommeil, c’est un véritable traumatisme et le corps réagit exactement comme pour un SPT (stress post-traumatique). Je me réjouis donc de chaque nuit sans réveil, de chaque coucher qui dure moins de 30 minutes, et je prends les difficultés quand elles viennent. On teste pleins de choses, on n’a rien à perdre après tout ! On réitère quand ça fonctionne et on change de stratégie quand ça ne fonctionne pas/plus.
Je rêve quand même très fort du jour où, après le fameux « les dents-pipi-une histoire-au lit », je puisse fermer les trois portes de leur chambre et profiter pleinement de ma soirée en toute insouciance !
Et toi, ça se passe comment le sommeil chez toi ?
P.S : J’ai écris cet article avant l’été. Un miracle est apparu, j’ose à peine en parler. Mais depuis début août, ou plus précisément depuis que Numerobis a eu 3 ans, nos deux aînés restent dans leur chambre et dans leur lit le soir, et on peut redescendre au salon, vaquer à nos occupations, avant qu’ils ne soient endormis ! Toujours se rappeler que « tout passe et tout arrive » !

Effectivement tout passe. C’est ma phrase préférée même si quand on a la tête dans le guidon c’est compliqué parfois de prendre du recul.
Le sommeil est une acquisition qui reste immature jusqu’à 6 ans. Je trouve qu’une fois qu’on accepte ça ça va mieux. Personnellement, j’ai beaucoup mieux vécu les réveils nocturnes quand j’ai arrêté de chercher à comprendre où modifier cela.
Ici l’endormissement est très rapide depuis qu’il n’y a plus de sieste. Pour notre numéro 2, notre présence est requise mais en 5min chrono c’est fait, on a nos soirées après 6 ans sans ça fait bizarres MAIS numéro 2 nous rejoint toutes les nuits et se réveille beaucoup. Tout passe et à 18 ans, ça m’étonnerait qu’il nous rejoigne
J’aimeJ’aime
Je suis tellement rassurée de lire qu’il vous rejoint ! Notre fille qui a maintenant 4 ans a commencé les problèmes de sommeil il y a 1 an et demi : 1h pour s’endormir et 5 réveils par nuit. Peu à peu on a fini par lâcher l’affaire jusqu’à la laisser nous rejoindre toutes les nuits à 22h, et quand on est hors de chez nous elle passe carrément toute la nuit dans notre lit… Du coup j’attends un peu avec impatience l’adolescence 😅
J’aimeJ’aime