Congé et adoption : la reprise du travail

Congé et adoption : la reprise du travail

Il s’est passé quasiment 1 an entre mon départ du travail pour aller chercher Pirlouit et ma reprise. Le congé a été une période un peu ambivalente que j’ai commencé à réellement apprécier une fois notre rythme de croisière trouvé, et la reprise du travail a été un peu dans le même état d’esprit.

Le stress d’une reprise sous le signe du changement

Je te l’ai déjà dit dans un ancien article, je travaille à ¾ d’heure de route de mon domicile. Non seulement cela fait beaucoup de déplacements, mais plus problématique les 2 lieux ne sont pas situés dans la même académie. Les vacances scolaires (celles d’hiver et de Pâques) ne sont pas non plus en même temps, et 1 année sur 3 sont même complètement décalées.

Crédits photo : Yan Krukau

Il était donc évident que mon congé parental serait l’occasion de chercher activement un poste plus proche de mon domicile. Je regardais quotidiennement Place de l’emploi public qui référence toutes les offres ouvertes aux fonctionnaires. Sur ma ville et les proches environs, il n’y a quasiment rien qui semble me correspondre.

3 jours avant la reprise de M. Chéridamour, une opportunité de présente. Finalement, elle n’aboutira pas. J’ai réalisé que ce projet de changement de poste allait sans doute impacter ma reprise.

6 semaines avant ma reprise, une nouvelle annonce attire mon attention. Là encore, cela ne donne rien. Mais j’ai été fortement ébranlée.

Et la reprise dans tout ça ?

J’ai donc repris mon travail en ayant en tête ces opportunités manquées. J’ai été un peu entre deux eaux les 3 premiers jours puisque j’imaginais que j’allais potentiellement partir. Cela n’a pas été simple car je suis revenue sur un poste que je maîtrise parfaitement mais qui n’était pas un de ceux que j’avais envisagés. Je me suis rendue compte à ce moment-là à quel point je m’étais projetée et j’avais investi sans m’en rendre compte ces potentiels nouveaux boulots.

A côté de ça, on ne pouvait rêver meilleure reprise. Un nouveau chef au top. Une collègue/copine avec qui j’avais gardé un contact quasi quotidien et qui m’avait tenue au courant de tous les potins (importants les potins pour se sentir intégrée !) Deux nouvelles collègues avec qui le courant passe bien. Une équipe ravie de me revoir.

Crédits photo : Yan Krukau

Cependant, cela n’a pas été simple. J’étais désespérée de constater à quel point mon poste avait été négligé, le travail pas fait comme il le fallait (pas simplement comme j’aurais voulu qu’il soit fait, mais pas fait correctement). Et TOUS les jours je devais rattraper des erreurs et gérer des problèmes survenus pendant ma longue absence.

Mes marques sont revenues instantanément. Le plus difficile finalement a été cette impression persistante que j’avais changé, et ce décalage que je ressentais vis à vis des autres qui me semblaient exactement les mêmes qu’avant, comme si le temps s’était figé et que j’avais cheminé seule. C’était très déstabilisant comme sentiment. Ça ne remettait pas en cause mes relations avec eux, je les appréciais toujours autant mais j’ai senti qu’il était temps pour moi de tourner la page de cette période professionnelle de ma vie, si importante et si longue.

Pirlouit lui s’est immédiatement adapté à notre nouveau rythme : maman qui le dépose le matin, papa qui va le chercher le soir. J’ai un peu culpabilisé de le déposer à la garderie très tôt le matin, il est souvent le 1er. Mais lui est ravi d’y aller, et on ne compte plus les fois où il râle car on ne l’y met pas (le vendredi soir par exemple).

Et la suite ?

Je savoure mon équilibre qui se crée : un travail apaisé grâce à un bon chef et une bonne ambiance de travail, un Pirlouit épanoui. Je travaille à temps partiel et mes mercredis lui sont entièrement consacrés. J’apprécie d’avoir une journée de trajet en moins, et de profiter de mon adorable petit garçon qui a encore énormément besoin de sa maman et de son papa. Cependant, c’est dur car ma charge de travail est toujours de 100% et j’ai l’impression d’être sous l’eau les 4 jours que je passe au travail. Mais une fois à la maison, je coupe complètement avec ce que je fais en journée et j’arrive à être totalement disponible pour mon fils.

Mais je continue mes recherches d’emploi car je sens que les déplacements commencent réellement à me peser. J’ai besoin d’être proche physiquement de M. Chéridamour et de mon petit garçon. Mais ça c’est une autre histoire que je te raconterai une autre fois !

Un commentaire sur “Congé et adoption : la reprise du travail

  1. Ta description du retour au travail est très juste !! J’ai ressenti quelque chose de similaire, ayant eu une reprise très facile de mon point de vue, mais avec une étrange sensation vis à vis des autres, que tu retrouves « comme avant » ou presque, alors que tu es toi totalement différent. C’est déconcertant mais dans mon cas, travaillant dans une entreprise assez grosse avec du turnover, ça a été atténué assez vite en me rendant compte de tous les départs, changements d’équipe, etc.

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