Nos petits rituels

Nos petits rituels

Ce que j’adore avec le temps, c’est de construire avec Pirlouit des habitudes. Et plus encore que des habitudes (le départ à l’école à 7h30, lui rappeler systématiquement de se brosser les dents et de faire pipi avant d’aller au lit…), j’aime ces petits rituels rien qu’à nous qui se sont mis en place au fil des semaines et des mois.

Ce qui est drôle avec ceux-ci, c’est qu’ils n’ont pas été anticipés, préparés, réfléchis. Ils se sont créés « comme ça », sans vraiment y penser, et parce que la première fois nous a plu, ils se sont répétés jour après jour. Ils permettent de tisser une relation plus étroite, de donner un cadre à Pirlouit et surtout de créer une bulle de douceur et de joie.

Le matin et le soir

Les jours où Pirlouit n’a pas école mais où M. Chéridamour n’est pas avec nous (ou qu’il est déjà debout bien avant moi), il y a ce long moment où Pirlouit et moi restons tranquillement dans ma chambre. On se fait de gros câlins, je lis et lui prend un livre pour regarder les images, il joue au docteur (et me soigne à coups de perceuse !) ou me prépare un repas avec sa dinette. Comme j’ai tendance à vouloir rester au lit, il invente toutes sortes d’astuces pour que je me lève (la plus simple reste la plus efficace : il enlève la couette !) Et finalement ça finit en bataille. Et les matins où papa reste avec nous, le jeu est inversé : il faut qu’on l’empêche de se lever ! Ce que nous n’arrivons jamais à faire, car comme dit Pirlouit « maman t’es tout chamallow ! »

J’adore en rentrant du travail trouver Pirlouit qui se « cache ». En gros qui se met sous le plaid en pensant qu’on ne le voit pas. Parfois même au milieu du salon (le plaid rend invisible qui sait ?) Il faut alors que je fasse semblant de m’inquiéter de ne pas le voir. Que je cherche un peu. Ou que je m’assoie légèrement sur lui pour me relever de suite en paraissant surprise de le trouver là. Il sort alors de sous son plaid en riant très fort et me saute dans les bras.

Avant et après la douche

Quand je suis en forme et que Pirlouit n’est pas excité ou énervé, on joue à la bagarre pour savoir qui va être le premier dans la salle de bain. On chahute, on crie un peu, on rit. J’ai de plus en plus de mal à le contenir, il a beau être petit, il est très costaud ! En plus il s’agrippe à mes jambes pour m’empêcher de marcher et impossible de m’en dépêtrer ! Et j’aime tellement quand il rigole ensuite en me disant « on rigole bien hein ! » Ou encore « on est bêtes nous » avec un sourire jusqu’aux oreilles. C’est clairement l’un des moments qu’il adore.

J’aime quand après la douche, je l’enveloppe dans une grande serviette. Bien serré, je le prends sur mes genoux et on fait un énorme câlin. Il parle encore et encore, me demande une chanson, me pose des questions, veut « faire le bébé » (que je le porte et le berce). C’est souvent le moment où il me pose de grande questions sur son histoire (« pourquoi j’étais pas dans ton ventre mais dans ton cœur ? » « Pourquoi tu voulais un petit garçon ? »…)

Le dessert

Ce petit moment que j’adore aussi, c’est celui qui a lieu à chaque repas. Une fois notre plat terminé, Pirlouit attend impatiemment que j’ai fini mon dessert car après il a le droit de s’installer tranquillement sur mes genoux pour terminer le sien. Et souvent il mange très lentement pour que je termine avant lui : il  bondit alors sur moi pour savourer tranquillement son yaourt tout en babillant et racontant plein de choses (oui, il est très bavard). Je le couvre de bisous, et j’adore le regarder qui profite de l’instant, et je savoure sa petite moue tellement craquante.

Hier soir justement, il m’apporte sa clémentine pour que j’en enlève la peau et il me demande comme chaque soir « je peux manger sur toi ? » Et il n’attend pas la réponse, s’installe sur mes genoux en ajoutant « tu veux toujours parce que tu adores ça ». Et mon dieu qu’il a raison !

Le coucher

Après la lecture du soir qui est un moment partagé et très doux, il y a le câlin d’avant le dodo. Et puis, je souhaite toujours à Pirlouit de faire de beaux rêves. Un soir, je lui ai demandé de quoi il allait rêver. Forcément il ne savait pas. Alors je lui ai « offert » un rêve : « tu vas être à la fête foraine avec tes copains et tu vas faire du manège ! » Depuis, il y a toujours ce moment où je donne un beau rêve à Pirlouit et où lui m’en offre un également.

Le lendemain, il est toujours incapable de me dire de quoi il a rêvé ! Et il rit beaucoup de ce dont moi j’ai rêvé et qui est si éloigné de ce qu’il pensait. Il faut dire que rêver que je me bats avec un Pokémon, il n’y a que lui pour imaginer ça !

Je chéris tous ces merveilleux moments. Je n’ai pas envie qu’ils s’arrêtent, même si j’ai bien conscience que certains vont vite passer. Heureusement, je sais que nous nous créerons d’autres petits rituels rien qu’à nous !