Dans mon téléphone
J’ai changé de téléphone récemment, l’occasion de faire un peu de tri…
Dans mon téléphone il y a des photos. Beaucoup. Plein. Trop.
5289 très précisément.
Des photos que j’ai soigneusement transférées sur mon disque dur et triées. Mais que je garde quand même sur mon téléphone au cas où.
Des photos en double, en triple.
Celle que je prends toujours quand je vais courir : même endroit, même cadrage, par tous les temps.
Les selfies avec 15 poses différentes ce soir où, avant de sortir, je me trouvais jolie.
Des photos de paysages. De Petit Viking. Du chat. Des plats que je mange. Des cocktails que je bois.
Il y a les selfies ascenseur et mes genoux en vacances.
Il y a toutes les choses que Petit Viking me demande de prendre en photo : une tomate en forme de cœur, un joli caillou, sa brosse à dents ou le reste de son repas.
Il y a les rentrées de Petit Viking. Ses derniers jours d’école aussi. Depuis la petite section.
Des photos de mon appartement. Des travaux. Des avant / après de pièces parfaitement rangées.
Des photos de sapin de Noël et des soirées ciné dans le canapé.
Les photos pour insta, celle de la vraie vie. Celles que je recadre, celles que je passe en noir et blanc. Celles des vacances et celles du quotidien.
Celles que j’efface après les avoir envoyées et celles qui finiront dans un cadre dans notre entrée.
Il y a des captures d’écrans aussi, que j’oublie quasiment instantanément. Des idées de livres, de sorties, de fringues, de produits de beauté, de jeux, de recettes.
Dans mon téléphone il y a des applications, que j’utilise plus ou moins régulièrement.
Ma carte de fidélité Picard et mon suivi des séances de running.
L’application pour prendre les billets de train et celle qui devait m’aider à faire mes menus de la semaine et que je n’ai utilisé qu’une fois.
Celle pour faire les comptes et celle pour trouver les randos. Celle pour prendre rendez-vous chez le coiffeur.
Il y a Insta et Pinterest. Il n’y a plus celles de rencontres.
Il y a mon calendrier et ses 50 agendas. Celui du boulot. Le mien perso. Celui pour la garde alternée.
Il y a des contacts. Beaucoup.
Ceux que j’appelle deux fois par semaine et ceux à qui je n’ai pas parlé depuis des années.
Ceux dont je suis toujours ravie de recevoir des messages, même si ça fait des mois. Ceux qui sont loin et qui me manquent. Ceux que je devrais effacer mais que je garde.
Il y a des prénoms de garçons avec Tinder comme nom de famille (une grande famille visiblement…).
Il y a ma cousine à qui j’envoie très exactement deux messages par an : pour son anniversaire et pour la nouvelle année.
Cet amoureux de lycée qui a sûrement changé 8 fois de numéro depuis.
Celui qui m’envoie un “bonne année” chaque année et dont je n’ai aucune idée de l’identité.
Il y a beaucoup d’Alex. Il y a ce contact avec trois numéros différents pour qui je ne sais jamais lequel appeler. Il y a les “Maman de…” et les “Copain de…”.
Il y a le numéro du pédiatre. Celui de la librairie, celui de l’école, de la garderie et celui de l’entraîneur de foot.
Dans mon téléphone il y a des notes. Plein.
Il y a des listes de courses à n’en plus finir. Des listes de repas. Des idées de recettes.
Il y a des listes d’organisations. Des idées d’activités. Pour les week-end en solo, à deux, avec les copines, avec mes parents.
Il y a plein de listes d’envies : de livres à lire, de séries à regarder, de podcast à écouter, de resto à tester.
Il y a des listes d’idées cadeaux, pour moi, pour Petit Viking, pour mes proches. Noël. 7 ans Petit Viking. Fête des Mères. Anniversaire Papa. Re-noël.
Il y a des bouts d’articles de blog, des débuts, des bribes d’idées. Certains que je vais terminer et d’autres qui resteront coincés à tout jamais entre la liste des courses et le mail pour la maîtresse.
Il y a les résumés d’articles pour les réseaux sociaux que je prépare à l’avance. Il y a des mails pour le boulot. Il y a des comptes, des listes de dépenses, des suivi de budget.
Il y a des codes. Des codes d’entrée. De portail. Des codes wi-fi. Des codes de carte bleue. Et puis ceux dont j’ai complètement oublié l’utilité.
Il y a une liste avec des références Ikéa : meuble, prix et allée. Il y a des mesures de cadre, des références d’ampoules, des tailles de vis.
Il y a une liste de vêtements à préparer pour la classe de découverte.
Il y a des morceaux de vie, des choses que j’avais besoin d’extérioriser.
Il y a des messages d’excuses. Des messages d’amour. Des messages tristes. Des messages énervés. Ceux que j’ai envoyés et ceux que j’avais juste besoin de poser noir sur blanc.
Il y a des to do list très hétéroclites : lancer une machine ; repeindre la cuisine ; passer à la pharmacie ; raboter la porte d’entrée ; trouver un nouveau boulot et acheter des sacs poubelles 50L avec des poignées.
Il y a mes “jolis moments”, que je note quand j’ai un coup de déprime. Il y a les to-do list inversées où je note tout ce que j’ai fait et dont je suis fière.
Il y a les rendez-vous médicaux à prendre et la liste de choses à faire avant mes 40 ans (un bébé, un tatouage et un vol en montgolfière). Il y a la liste des points à évoquer avec le père de mon fils lors de notre prochain déjeuner.
Il y a des bonnes résolutions. Des objectifs. Des projets. Il y a des envies de voyages, d’escapade, de week-end. Et ce truc dont il faut absolument que je parle avec mon psy.
Il y a des adresses mails. Des adresses tout court. Des numéros de téléphones et des RIB.
Il y a une liste de prénoms de bébé.
Il y a les phrases de Petit Viking : celles qui m’ont fait sourire et celles qui m’ont émue.
Il y a des choses que je note pour ne pas les oublier.
Et celles que je note pour m’en souvenir.


Coucou !
Pour moi, c’est pareil… dans mes ordinateurs (toujours au pluriel 🙂 ).
Je trouve parfois émouvant de retrouver la Sophie d’il y a 20 ans et parfois ça me déprime de voir l(e peu d)’ avancement de mes projets personnels (ceux qui me tiennent toujours à coeur !).
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C’est exactement la même chose pour moi, les listes en moins parce que je les écris sur des carnets 😀
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