Mon combat contre l’obésité

Mon combat contre l’obésité

Crédits photo : Pexels

Chez moi, du côté de maman, toutes les femmes sont ou ont été en surpoids. Une histoire de métabolisme il paraît.

Moi j’ai passé mon enfance et une partie de mon adolescence sans aucun problème de poids. Et puis petit à petit j’ai commencé à grossir.

La faute à quoi ? Aux émotions avec la mort subite de mon grand-père maternel pour laquelle j’ai porté beaucoup de culpabilité ? Ou la faute aux hormones avec la puberté ? Malgré des années de travail sur cela je ne le sais toujours pas alors j’aime croire que c’est un peu les 2.

A l’âge de 20 ans j’ai fait mon premier régime. Miracle j’ai perdu les kilos que j’avais en trop mais tu connais l’effet yoyo ? J’en ai repris le double !

Alors je les entends tous les « y a qu’à, faut qu’on » qui n’ont jamais eu de probleme de poids :

« Arrête de grignoter » = je ne grignote pas.

« Mange moins sucré » = je n’aime pas les desserts…

« Mange équilibré  » = mes repas ne sont pas parfaits mais c’est pas mal.

Et j’en aurais plein encore des conseils…

Mon problème à moi c’est que j’aime manger et que par des emplois du temps compliqués j’ai délaissé le sport. J’ai donc pris du poids insidieusement par ma gourmandise (associée à mes hormones bien sûr).

Puis je suis tombée enceinte et là ça a été la cata ! Alors oui je vais vous faire rêver en vous disant que j’ai perdu 25kg lors de ma première grossesse et 18 lors de la deuxième mais le prix à payer par la suite a été très lourd.

Dans l’année qui a suivi ma première grossesse j’ai repris 30kg. Par la suite j’ai eu une maladie de la thyroïde avec une ablation de cette dernière et ça fait 8 ans que l’on n’arrive pas à me stabiliser et que je passe le plus clair de mon temps en hypothyroïdie qui facilite la prise de poids.

Avant mon mariage, j’ai intégré un réseau médical de prise en charge de l’obésité qui propose un parcours pré-opératoire et un parcours non opératoire.  J’ai choisi le deuxième, je n’étais pas prête à la chirurgie. Au programme de cette prise en charge : groupe de paroles, séances avec psychologue, séance de sport adapté, séances avec la diététicienne etc. Quelque chose d’assez chronophage. Et en 18 mois de parcours moins de 10kg de perdu… et puis je suis retombée enceinte…

Même typologie que pour ma première grossesse avec moins de kilos perdus mais par contre j’en ai repris 40 derrière.

Pendant mon parcours, j’avais dit à mon mari voyant que malgré mes efforts je ne  perdais pas assez de poids que je me ferais opérer avant mes 40 ans… Tu me vois venir ?

Ce n’est pas un choix facile mais j’ai pris la décision de passer par la chirurgie bariatrique. Je les entends encore les « y a qu’à, faut qu’on » : c’est la facilité de passer par la chirurgie pour perdre du poids.

Mais non ! C’est un changement de vie radical et pas facile à mettre en place. Il y a un long parcours pré-opératoire (6 mois minimum) ce n’est pas pour rien. C’est un suivi à vie et des risques de carences.

6 mois de parcours pré-opératoire avec des bilans sanguins à gogo, un suivi avec diététicienne pour réapprendre à écouter son sentiment de satiété, apprendre à ne pas boire en mangeant, à manger très lentement. C’est une rééducation. Tout cela est accompagné d’un suivi psychologique et d’une réadaptation à l’effort avec un kiné. Le tout est validé par un psychiatre et une commission pluridisciplinaire qui discute de ton cas avant de valider ton opération.

Le choix du type de chirurgie se fait en accord avec le chirurgien. Pour moi ce sera un bypass.

Je sais que après mon combat ne sera pas terminé. L’obésité est une maladie incurable. L’opération n’est qu’un coup de pouce. Le suivi sera lourd la première année puis ce sera une fois par an mais tout cela fera l’objet de prochains articles.

A l’heure où tu liras cet article, je serai déjà opérée. Mais promis je viendrai te raconter ici.

8 commentaires sur “Mon combat contre l’obésité

  1. Merci beaucoup pour ton partage et bravo à toi d’avoir fait ce choix courageux qui n’est pas anodin sur ton mode de vie après. J’ai toujours connu ma maman en situation d’obésité et je l’ai vu pendant des années essayer des régimes, y mettre toute sa volonté, perdre du poids… Et tout reprendre après. Le bypass a vraiment changé la donne pour elle. Je me bats aujourd’hui contre tous les discours grossophobes qui nous rabâchent que le poids est une question d’habitude alimentaire, de sport et de volonté… alors que la réalité est tellement différente. Courage à toi pour le post chirurgie et hâte de lire la suite de ton parcours !

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    1. L’obésité est une réelle maladie. C’est un combat contre soi-meme.
      Quel courage a eu ta maman ? La mienne aussi est passée par le bypass.
      Les discours grossophobe une vraie plaie…. mais on en parle aussi de tous ces magasins qui ont fermé leur rayon grande taille sous prétexte qu’ils ont rajouté 1 ou 2 tailles « ordinaires » ….

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  2. Merci pour ce témoignage très intéressant, hâte de lire la suite !

    (et question de curiosité : pourquoi la diététicienne dit qu’il ne faut pas boire en mangeant ? c’est la première fois que j’entends ça)

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    1. Après le bypass il faut choisir (surtout au début) entre boire et manger sinon la boisson prend trop de place et déjà qu’on a des carences on s’alimente encore moins… mais je viendrai vous raconter ça très vite…..

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  3. Bonjour, merci pour ton témoignage, c’est très courageux d’en parler. Comme toi dans ma famille du côté paternel quasi tout le monde est en surpoids ou obèse. Pas facile de tirer son épingle du jeux dans ces circonstances. Pour ma part j’ai pris 20 kg d’un coup d’un seul à l’adolescence, sans rien changer à mes habitudes alimentaires. Puis je suis restée très longtemps assez stable, en léger surpoids. Et il y a 7 ans, diabète gestationnel, perte de ma petite sœur, dépression et j’ai pris 25 kg d’un coup, sans rien pouvoir y faire. Depuis un an, je vais mieux, j’ai arrêté mon traitement anti-dépresseur et je suis suivie par un centre RNPC, j’ai perdu 19kg, je suis en phase de stabilisation, je croise les doigts pour ne jamais reprendre ces kilos. Ce sera le combat d’une vie.

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  4. Dans ma famille, on est plutôt très fins. Je suis de loin la plus grosse avec mon 44. Et je dois souvent répéter que le 36-38 n’est pas la norme chez tout le monde et que faire un 44 ne veux pas dire être en mauvaise santé. J’arrive à faire du sport et à bouger comme je le souhaite et le médecin m’a confirmé que j’allais bien donc je ne compte rien changer à mon poids.

    Bravo à toi, d’avoir tenté différentes choses pour perdre du poids. On voit que ta décision de chirurgie est bien réfléchie et j’espère que l’opération et les mois suivant ne seront pas trop durs/contraigants. Je te souhaite de retrouver un poids qui te conviennent et qui t’aide à te sentir bien.

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