Vacances à vélo, épisode 2 : le Loir à vélo

Vacances à vélo, épisode 2 : le Loir à vélo

J’en ai parlé dans les premiers épisodes : chez nous, on aime le vélo et l’itinérance. Depuis la Seine à vélo (ici et ici) il s’est passé 2 étés : l’an passé, avec un petit nourisson, et cette année, ou rien ne s’est passé comme on l’avait imaginé.

On avait commencé à rêver à des vacances à vélo à 4. Au menu : remorques, nuits sans sommeil, montagnes de couches, et deux lardons dehors toute la journée à se marrer et nous faire tourner en bourriques.

Mais la vie c’est pas toujours ce qu’on choisit. Un des trucs qu’on s’est dit très vite après le décès de Nino, c’est qu’on voulait garder ce qui fait notre famille, les petites aventures et les grands souvenirs. Et on a fait plusieurs projets. L’un de ces projets, c’était de repartir à vélo. À 3, avec la remorque, des nuits complètes et très peu de couches (mais un pot – j’y reviendrais !). Et puis on va prendre la tente aussi, on est sûrs que la Poupette va adorer (spoiler: en effet !).

On a du coup ouvert la carte (que tu peux trouver en ligne ici). Les critères :

  • Accessible en transports depuis la maison
  • Peu de dénivelé
  • Dans les 8 jours, soit autour de 300km
  • Pas trop de monde
  • Si possible une région qu’on connaît pas ou mal

Je rêvais de l’Avenue Verte (Paris-Londres) mais la logistique était compliquée. Monsieur Sans Chaussettes avait un œil sur la Veloscénie (Paris – Mont Saint Michel) mais je trouvais que c’était un peu long et j’avais peur du monde. Et puis on est tombés sur La Vallée du Loir à vélo, et plus on cherchait d’infos plus on se disait que ouais, c’est là qu’on irait.

On a alors regardé le découpage en étape. Réservé quelques logements (un mix de campings et chambres d’hôtes) et surtout acheté les billets de trains retour – fallait prendre le TGV.

Note sur les trains : tu peux prendre ton vélo dans le Transilien sans souci. Dans le TER aussi, même si dans certaines régions ils demandent de réserver. Pour les Intercités et les TGV en revanche, soit faut démonter soit faut réserver et payer – pas grand chose : 10€. MAIS la réservation se fait pour autant de vélos que de voyageurs (en l’occurrence : 3). On n’a que 2 vélos, mais au pire pourquoi pas. Sauf que non, il n’y a que 2 places vélo par TGV. Impossible donc de réserver ces foutus billets. Heureusement un gentil monsieur SNCF a trouvé la solution (acheter les 2 billets adultes à part et enfant tout seul – on était du coup séparés d’une rangée et on s’est organisés pour que l’enfant soit avec un parent). Je précise quand même que cette solution te prive d’une potentielle réduction si tu as une carte avantage et un enfant du bon âge (ça rime) mais c’était pas notre cas donc bref, une épreuve dans l’épreuve.

On est donc partis. Avec 2 vélos, un de 2nde main et l’autre neuf pour cause de décrépitude avancée de son prédécesseur. Une remorque (Thule Chariot Cab – 2 places et un énorme coffre, on ne peut que recommander), un bambin, une tente, 3 tapis de sols, 3 sacs de couchage, un réchaud, une gamelle, un biberon, du lait, deux doudous, un pot (et du PQ), quelques couches pour les dodos, des fringues, de la lessive, du produit vaisselle, etc ! Au total, probablement pas loin de 60kg de trucs à tracter (remorque et enfant inclus).

Tout y est. Photo personnelle.

Au programme, 40km par étape, un peu plus sur la dernière.

Etape 0 (prologue !) : Maison –> Illiers-Combray, via la source du Loir

Le 1er jour, il s’agit d’atteindre le point de départ : Illiers-Combray. Un Transilien et 2 TER plus tard, on y est, ça a juste demandé un peu de patience et d’habileté dans les correspondances. C’est que le TER initialement prévu avait des voitures corail et si tu vois à quoi elles ressemblent tu dois te dire « hmm galère de monter plein d’équipement là dedans ». En effet, la remorque ne rentrait pas (il aurait fallu anticiper et la plier), on a donc dû attendre le train suivant, une heure plus tard (parfait timing pour un goûter).

A l’arrivée à Illiers-Combray, on roule quand même quelques km pour aller voir la source du Loir.

La fameuse. Photo personnelle.

Et puis zou, on file au camping. Qui a la riche idée de servir des pizzas. La Poupette a kiffé le concept, on a couché un lardon surexcité mais tout s’est vraiment très bien passé.

Etape 1 : Illiers-Combray –> Chateaudun

Le lendemain, biberon dans la tente et petit déj dehors, on plie tout, et c’est l’heure de la première « vraie » étape. Évidemment on prend une averse dès le matin, ce qui nous permet de tester la capote de la remorque (nickel). Et on roule, direction Chateaudun, avec repas de midi à Bonneval. On avance à un train de sénateur avec le chargement mais on s’en fout, on est là pour profiter et se vider la tête.

En repartant de Bonneval, on suit les panneaux, tiens, cool, ça descend ! Oh ! Le Loir ! Oh ! Un gué ?! C’est une première, on a pris des ponts à vélo, des bacs, des trains, mais un gué, c’était inédit !

On continue et on tombe sur un croisement : à gauche Bonneval (d’où on vient), et à droite Bonneval (d’où on vient). Bien. Appel à Google Maps et on comprend qu’on a pris une variante sans faire exprès, on retrouve la route principale et ça roule jusqu’à Chateaudun, où on est attendus dans une chambre d’hôtes très jolie avec un super petit déj (oui, c’est 100% la raison principale à pourquoi on utilise des chambres d’hôtes !).

Etape 2 : Chateaudun –> Saint Firmin des Prés

On démarre par un petit peu de tricotage dans Chateaudun, y’a des travaux, faut qu’on descende et avec le poids de la remorque je fais très attention à ma vitesse. Et puis ça roule, tranquillement, il fait très beau. On vise Cloyes les Trois rivières pour le repas, où on mangera au pied de l’église (et on est pas les premiers, on y trouve une petite cuillère !).

C’est plutôt une très belle journée, on roule, la Poupette s’endort pour sa sieste et c’est parti pour 2h de calme. On s’arrête dans un cimetière pour commettre un méfait remplir nos bidons d’eau et apparemment c’est très grave.

Note : on a jamais eu de galère pour trouver de l’eau à vélo. Sauf une seule fois, il y a des années, dans les Alpes, dans un snack assez isolé avec une bannière « Bienvenue au Tour de France » (qui passait le lendemain) qui nous a refusé de l’eau.

Bref. On arrive donc à Saint Firmin des Prés. C’est le gros pari de ce voyage, le plan avec le plus de potentiel foireux. En cherchant les hébergements j’ai vu que ce village comptait une « aire de bivouac ». Et j’ai rien trouvé dessus sinon un post Facebook vieux de plusieurs années.

On y arrive donc. Derrière l’église, bien indiqué, en bord de Loir, il y’a une zone plate, tondue, avec des tables, des bancs, des poubelles et des toilettes avec eau et PQ. Grand luxe. Au menu, pâtes au pesto cuites sur réchaud, et on passera donc la nuit au pied d’une église du XIème siècle et ça non plus, ça nous était jamais arrivé.

J’aime bien tracter la remorque. C’est lourd, mais ça donne une inertie au vélo super agréable. Comme si rien ne pouvait nous arrêter, c’est un rythme très régulier. J’aime bien tourner la tête et voir des doudous voler dans tous les sens dans la remorque. J’aime bien voir le paysage qui défile, lentement mais surement. J’aime bien cuisiner dehors, regarder la rivière passer. C’est méditatif et ça me fait beaucoup de bien.

Je m’arrête ici pour aujourd’hui, la suite au prochain épisode…

Note : tu trouveras tous les renseignements sur la vallée du Loir à vélo ici : https://www.francevelotourisme.com/itineraire/la-vallee-du-loir-a-velo

6 commentaires sur “Vacances à vélo, épisode 2 : le Loir à vélo

  1. J’adore lire tes aventures à vélo… ça donne des envies de vacances itinérantes ! Du coup, simple matelas au sol et sac de couchage chacun ?

    Nous faisons du camping en tente parfois, mais nous nous sommes habitués à un certain confort ^^ (lits de camps/matelas auto-gonflants notamment !)

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