Tour du monde en famille – 6 mois

Tour du monde en famille – 6 mois

Je t’ai laissé(e) à trois mois de voyage et voici déjà trois mois supplémentaires passés ! (En vrai, je suis déjà rentrée en France, mais j’ai pris du retard dans le récit de mes aventures…)

Pour cette seconde partie du voyage, nous étions en contrée anglo-saxonne, j’ai nommé l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Si les panneaux sont facilement compréhensibles, il a été parfois compliqué de comprendre l’accent australien pour nous, pauvres petites choses françaises. L’accent néo-zélandais nous a paru moins prononcé, il a été plus simple de les comprendre, mais comme ce pays est vraiment peu peuplé, nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions de discuter avec les Kiwis !

Comme je l’évoquais la dernière fois, la vie de pacha est terminée. En Australie, nous avions loué un van, que nous avions réservé des mois à l’avance. Il était assez grand, mais nous sommes 5, donc les filles devaient se partager la couchette du haut prévue pour 2 adultes. Et notre aînée était assise à l’avant pendant que nous roulions car il était prévu une 3ème ceinture à l’avant, et non pas à l’arrière. C’était amusant de l’avoir à côté de nous !

Toutes les photos sont personnelles (Australie Lake entrance)

Il a fallu apprivoiser la conduite à gauche, et j’avoue que j’ai conduit une unique fois. Tout allait bien pendant l’heure et demi sans changement de direction, et puis au moment de prendre une seconde intersection, mes réflexes de conduite française m’ont fait prendre la route à contresens ! Je me suis vite rangée ailleurs et la voiture qui arrivait en face a été sympa, mais ça m’a vaccinée, je n’ai plus eu envie de conduire du tout ! Nous n’avions pas prévu de faire beaucoup de route par jour, afin de ne pas lasser les enfants, donc ça n’a pas été gênant pour Jean-Louis que je ne veuille plus prendre le volant – et puis au moins comme ça, on évitait les frictions.

En Australie, c’était l’automne. Il faisait donc nuit vers 18 heures et cela n’a fait que raccourcir pendant le séjour. Nous mangions toujours en extérieur le midi, sur les innombrables aires de pique-nique ou aires de jeux. Le soir, c’était plus souvent dans le van car il faisait nuit. Les filles travaillaient de temps à autre quand on avait un peu de temps hors balades et visites. Mais il faut admettre qu’elles ont beaucoup moins travaillé qu’en Asie.

La liberté d’aller partout était très chouette, et surtout la météo était idéale pour nous : pas chaud ! Quel bonheur de se promener sans être en nage ! Et la décontraction à toute épreuve des Australiens est vraiment agréable !

Australie Newcastle

On a toutefois eu une déconvenue quand on a eu une amende pour mauvais stationnement – il fallait se garer dos au trottoir, nous n’avions pas compris le panneau. Les Australiens de passage trouvaient que c’était exagéré, c’était sympa de compatir avec nous !

Nous dormions la plupart du temps sur des spots gratuits trouvés via l’application « campermates », qui nous a bien été utile ! On a trouvé qu’il y avait beaucoup plus de restrictions que lors de notre précédent voyage 13 ans plus tôt. Donc, forcément, parfois il y a peu d’endroits gratuits. Ceux-ci se retrouvent pris d’assaut, même en automne, qui n’est pas la saison haute australienne. Cependant, globalement, nous étions assez tranquilles. Nous allions dans des campings payants pour prendre des douches, faire notre lessive et avoir un peu de wifi (pour télécharger de nouveaux films pour nos soirées cinémas dans le van, car nous avions la 4G sur nos téléphones tout le temps). Le fait qu’il ne fasse pas chaud était parfait car nous ne pouvions pas prendre une douche tous les jours, il y avait des jours où on faisait des toilettes de chat avec l’eau de la cuisine et des lingettes bébés ! Ça amusait les filles, et ça n’empêchait pas la plus jeune de râler quand il fallait prendre sa douche !

Nouvelle-Zélande Moeraki Boulders

En Nouvelle-Zélande, nous avons moins cherché de douches car nous avions un camping-car, plus gros, avec la douche et les toilettes intégrées. Pour les toilettes c’était vraiment parfait car c’était le point noir en Australie. Notre aînée n’aime pas du tout aller dans les toilettes publiques (alors même qu’elles sont nickels en Australie, vraiment aucun souci à les utiliser et il y en a partout). Alors, elle préférait largement avoir son intimité dans le camping-car. C’est quelque chose à prendre en considération. Nous sommes allés peut-être 2 ou 3 fois en camping payant en Nouvelle-Zélande. Nous allions sur tous les spots gratuits autorisés – souvent uniquement accessibles aux véhicules qui ont la certification « self contained » (il faut que le véhicule puisse être autonome 3 jours, et avoir des toilettes notamment). Heureusement que nous avions nos propres WC car nous avons trouvé que les toilettes étaient moins bien entretenues qu’en Australie, et souvent des toilettes sèches avec l’odeur peu agréable qui va avec. Notre aînée ne voulait jamais y aller !

En Nouvelle-Zélande, nous avons définitivement abandonné notre rôle de professeur, elles ont encore moins travaillé, mais la cadette a tout de même bouclé son programme de l’année, et les deux autres avaient quasiment fini lorsque nous avons quitté la Nouvelle-Zélande. En réalité, nous leur apprenions toujours autant de choses dans le quotidien, entre les phénomènes naturels, l’histoire, la géographie, le calcul mental… L’aînée dévorait Harry Potter et écrivait chaque jour dans son journal le bilan de la journée, qu’elle me donnait à corriger. Elle a beaucoup progressé en orthographe, grammaire et conjugaison en commençant à utiliser d’elle-même le passé simple (à force de lire Harry Potter…).

Nouvelle-Zelande autour du Mont Cook

En Nouvelle-Zélande, c’était le début de l’hiver, donc il faisait plus froid qu’en Australie, nous nous étions équipés au Decathlon de Sydney pour arriver couverts. Heureusement, car il faisait bien froid à notre arrivée à Christchurch ! La nuit tombait encore plus tôt qu’en Australie et le midi, il ne faisait pas assez chaud pour manger en extérieur donc nous étions bien contents d’avoir un camping-car spacieux avec des grandes fenêtres nous permettant de profiter du paysage tout en étant au chaud. Les filles avaient plus d’espace pour dormir, elles partageaient les grands lits superposés et avaient de la place pour installer toutes leurs affaires partout. C’était vraiment une maison roulante, parfaitement adaptée à la taille de notre famille. Les parents avaient plus d’intimité car nous dormions dans la capucine, mais pas non plus aussi intime que si on était à la maison. Ce manque d’intimité a fini par peser à Jean-Louis mais on a pu trouver des solutions pour y remédier. Il faut aussi penser à son couple pendant l’aventure familiale ! Sur ce point, Jean-Louis était content de reprendre un mode de voyage hôtel/appartement pour la suite. Et j’avoue que même si j’adore mes filles, et que dans la majeure partie du voyage c’était un bonheur d’être avec elles, il y a des moments où on a juste envie d’être tranquille et ce n’est pas toujours possible en camping-car surtout quand il fait froid dehors ! Aucun regret et je ne garde que le positif du voyage, mais ce sont des aspects qui sont rarement abordés, mais qui arrivent à tout le monde, je pense.

Dernier point, nous avons croisé des familles françaises en voyage plutôt lors de notre séjour en auberge de jeunesse à Sydney. Pendant le trip, nous avons croisé surtout des locaux, ou alors des couples français ou personnes voyageant seules (souvent des filles d’ailleurs !) très sympas à chaque fois. Toutefois, les filles n’ont pas pu rencontrer d’autres enfants. Cela ne leur a pas manqué, d’après elles, car elles sont trois et ne s’ennuient jamais, surtout quand elles peuvent jouer dehors comme dans ces pays là. Ce n’était pas la saison de vacances des Français donc, c’est normal et cela nous a permis d’être en totale immersion !

Les vacances d’été françaises sont arrivées, et nous le ressentirons au Japon !

6 commentaires sur “Tour du monde en famille – 6 mois

  1. Ca fait toujours autant rêver ! Vous aviez choisi un van en australie pour une raison de cout et parce que vous saviez que vous trouveriez facilement des toilettes ou il y avait une autre raison ?

    C’est amusant ton article là ressemble à un compte rendu global de votre voyage alors que le précédent était plus centré sur des petits moments de vies/des jolis souvenirs.

    Après ces 6 premiers mois de voyage (ou même sur tout ton voyage), avez vous des pays ou régions préférées ?

    Avez vous fait évoluer le voyage en fonction de vos premières expériences (vitesse, destination, activité…) ?

    Et si j’ai bien lu ca fait 6 mois sans maladie ni gros soucis ?

    J’ai hâte de lire la suite.

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  2. Tu as tellement raison sur la tonalité de l’article… Je l’ai écrit alors qu’il ne nous restait plus beaucoup de temps de voyage 😭
    On avait choisi le van en Australie parce que c’était ce qu’il y avait de moins cher… On aurait pris un camping car sinon mais c’était beaucoup plus cher …
    Je n’ai pas de pays préféré, j’ai aimé chaque endroit où nous sommes allés… l’Asie est plus dépaysante que l’Australie ou la Nouvelle-Zélande mais j’ai beaucoup aimé l’histoire de ces deux derniers, pleine de paradoxes…

    On a très vite déterminé qu’on ne voulait pas aller trop vite pendant le voyage donc on a surtout appris à prendre notre temps, à faire des choix et renoncer à des endroits pour mieux profiter de l’instant. Les activités ont toujours été choisies en fonction de ce qui pourrait intéresser les filles, mais qui nous plaît aussi à nous. Typiquement je suis pas à l’aise dans un musée d’art moderne donc on n’en a pas fait, par contre tout ce qui était histoire du pays on adore tous les deux donc on les a plus facilement emmenées dans ce type de musée. Et de temps en temps des attractions parce que ce sont des enfants tout de même !
    Il n’y a pas eu de gros soucis pendant le voyage mais j’ai été malade une fois, j’en parlerai dans un autre article !
    Merci pour ton commentaire et ravie de faire voyager un peu même en étant rentrée !

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  3. Et comment vous avez fait pour établir le planning de ce tour du monde. Je suppose que vous n’aviez pas de planning à la journée.

    Est ce que vous décidiez tous les matins en fonction de l’humeur ou que plannifiez un mois à l’avance chaque journée ?

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    1. Nous n’avions pas de planning à la journée sauf les jours où il fallait faire un long trajet pour changer de ville par exemple. En général on décidait la veille pour le lendemain ou quelques jours avant et on ajustait en fonction de l’humeur ou de l’état de fatigue des troupes!

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  4. merci pour ces articles qui me font rêver. Je viens de quitter mon emploi-depuis-8ans dans des circonstances pas super glups mais qui se sont traduites par un petit chèque. Je rêve de transformer ça en gros voyage familial le temps que le petit ait quitté les couches et avant que la très grande trouve ça craignos de bouger en famille . Mon périple idéal serait également une diagonale Asie/ Australie Merci de montrer que tout cela est possible 🙂

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    1. Merci pour le commentaire ! Eh oui c’est possible avec un peu d’organisation et un peu d’argent aussi il faut bien l’avouer ! Quand les conditions sont réunies c’est juste top et des souvenirs gravés. La semaine dernière on m’a dit que j’avais des étoiles dans les yeux quand je parlais de ce voyage 😊

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