Une famille sans chaussettes en Malaisie – 2
Dans le dernier article, je t’ai laissé à Ipoh, où on reprenait un peu notre souffle avant de repartir vers de nouvelles aventures.
En faisant l’itinéraire, on avait envie d’explorer quelques coins qu’on connaissait mal. L’un d’entre eux: Gopeng. A priori c’est plus rural, avec des plantations de thé. Et il y avait un « glamping », on s’est dit feu, on tente (huhu). Pension complète, ça ne peut pas mal se passer.
On y a été en taxi, et à l’arrivée on n’a pas été déçus: tentes grands luxes avec lits doubles et … climatisées à 16°C. Je déconne même pas, un frigo sous toile cirée.

Mais si c’était un peu un monde parallèle pour les adultes, c’était top pour la Poupette : tente, être dehors, trampolines, toboggans, et surtout buffet à volonté. Elle commençait à remonter la pente de sa laryngite et l’appétit était là, et on a découvert que les bambins aiment manger une cuillère de chaque plat au menu (oui, même si il y en a 19 et que la moitié sont pimentés – on a quand même un peu filtré !) C’était une chouette parenthèse qui a fait du bien à tout le monde – même si du coup on n’a pas du tout visité les alentours.
La suite, c’était mon PPF (Plan Potentiellement Foireux) du voyage. On allait à Penang (Georgetown pour être précise). En train + ferry.
En faisant mes recherches, j’étais tombée sur ce flyer : une opération promotionnelle, train « historique » allant de Kuala Lumpur à Taiping un peu plus lentement (et un peu plus cher) que la normale.



Image: flyer tout en Malais – source: https://www.railwaytoseemalaysia.com/
De Taiping à Butterworth (d’où part le ferry) il y a une connection en TER local (train pas cher sans reservation). Mais on n’arrivait pas à prendre les billets. On s’est donc pointés en gare 10 minutes avant le train, et en fait, c’était facile, billets, passer devant tout le monde comme des fleurs (c’était le weekend de Deepavali – une fête hindoue assez suivie, il y avait du monde partout – d’ailleurs les trains normaux étaient pleins) et embarquement dans … Une rame diesel des années 90.
Jusque là, tout allait bien. Sauf que … Il était midi tapantes, y’en avait pour bien 2h, si toi aussi t’as un bambin tu vois très bien la faille : quand est-ce qu’on mange ?! Et bien, facile, y’a un restaurant dans le train ! Enfin, plutôt un café, qui fait des roti canai (sorte de petit pain feuilleté, parfois connu sous le nom de pratha ou paratha) et des currys de poulet. Parfait.



Photos: la fameuse rame historique, les roti canai et le TER local … Photo personnelles.
Bref, nous arrivons à Penang, sans encombre. On avait décidé de sortir un peu du centre ville qu’on a déjà exploré pour voir un peu d’autres parties de l’île. Grand hôtel, piscine, tobogans : on a fait les choses bien. Sache qu’un troizanetdemi, quand ça passe la journée dans la piscine, ça mange beaucoup et ça dort très bien 🤣. On a quand même pris une journée pour aller à Penang Hill, la colline la plus haute (je crois) de l’île, accessible en funiculaire. En haut, y’a quelques boutiques, un food court (où on a mangé), et quelques bâtiments datant de l’époque coloniale quand les British allaient se rafraichir en altitude. Mais surtout, il y a une jungle magnifique et une vue imprenable sur toute l’île. Ce jour là, le planning apparemment c’était : pluie, pluie diluvienne, pluie, déluge, pluie. Mais on a quand même réussi à se balader et à profiter relativement au sec – malgré les 100% d’humidité ambiante.


Photos: l’arrivée du funiculaire (vu d’en haut) et une partie du canopy walk, une série de passerelle au milieu des arbres, à plusieurs metres de haut. Spectaculaire. Photos personnelles.
Et puis … Et puis voici arrivée l’heure de la dernière étape : Langkawi. C’est une île, on peut faire la traversée depuis Penang ou depuis le continent en bateau, mais on a eu peur que la combinaison saison des pluies + enfant de trois ans (et demi) ne fonctionne pas bien. On a donc pris… l’avion. Vol très court, mais plus pratique dans notre cas.
A Langkawi, on a logé dans des petites maisons en bois traditionnelles. De vraies maisons anciennes qu’ils ont démonté et remonté sur place, pour en faire un petit ensemble. Dedans, quelques lézards, des moustiquaires et pas mal d’aérations ! On en a profité pour initier la Poupette à la plage (elle voulait attendre que les vagues soient finies avant d’y aller ! On a expliqué qu’elles n’étaient pas si hautes …), on est montés sur le pic de l’île en téléphérique, et puis on a passé un peu de temps dans la mangrove, c’est toujours si paisible comme environnement.






Photos: maison en bois traditionnelle, le « village » en bas du téléphérique, la vue d’en haut, et la mangrove, de jour et au coucher de soleil (on a dîné là, sur une jetée, au milieu de la mangrove, du poisson frais et tout un tas de trucs). Et la plage, bien sur. Photos personnelles.
La fin du voyage approche, la Poupette est le centre d’attention absolu (voyager avec une blondinette en Malaisie c’est comme se ballader avec Brad Pitt), elle sait dire « bye bye », elle aime moyen qu’on lui parle en anglais mais je crois qu’elle a bien profité du voyage.
Un saut de puce et nous voilà de retour à Kuala Lumpur. On fait quelques dernières ballades, on en profite pour monter à Menara KL, la tour de télévision de la ville qui est construite au milieu d’un parc naturel urbain. Derniers repas locaux, derniers splash dans la piscine de KLCC, une journée à Sunway Lagoon (parc aquatique un brin rétro de Kuala Lumpur), et voilà qu’il est temps de rentrer. On finira le voyage dans un restaurant de dim sums qui font des raviolis vapeur au chocolat en dessert : franc succès (c’est une chaîne, qui n’existe pas en France mais qui sont à Londres, par exemple : Din Tai Fung).





Photos: Kuala Lumpur et LES tours Petronas. La vue depuis Menara-KL (fun fact: la plus haute tour était en construction quand on habitait là-bas ! D’ailleurs, tu la retrouveras tout au début du premier article sur ce voyage 😉). Et bien sur, la bouffe ! Photos personnelles.
Le retour s’est fait facilement, tout le monde était HS et a dormi. A la toute fin, Monsieur Sans Chaussettes a joué au Uno virtuel de l’avion avec la Poupette et bref, depuis c’est leur rituel (mais en vrai avec de vraies cartes) avant le coucher.
C’était vraiment un chouette voyage. Un peu étrange pour nous de revoir tous ces lieux connus, ces paysages, ces ambiances, mais vraiment très chouette de faire découvrir ça à notre Poupette, qui a été étonnament adaptable malgré tout l’inconnu (la langue, l’avion, les toilettes différentes, la température, la bouffe, rien n’est comme à la maison !). Et en plus… On avait oublié son biberon ! Ce voyage a donc marqué la transition vers la tasse, depuis on n’a plus de biberons à la maison ! (enfin si, mais dans un placard, bien rangés). On a dû s’adapter dans le choix de restaurants, pour qu’elle ait toujours une option sans piment (pro tip: le chicken rice / poulet au riz et les brochettes de satay ça passe crème. Toutes les formes d’Ananas aussi. Et le maïs. Bref, ça se fait).
La dernière chose que j’ajouterais, c’est le matériel. Autant on partait en terrain connu et on à l’habitude de voyager léger, autant on a quand même embarqué deux trucs qui ont tout changé pendant le voyage:
- un pot/adaptateur de toilettes pliable. Notre Poupette est assez vite angoissée des toilettes – ça nous a valu quelques colères d’ailleurs, quand l’angoisse était trop forte et qu’elle ne voulait plus y aller. La référence : Potette. Ce truc nous sert encore à 100% pour des sorties, même dans la famille etc, vraiment un achat utile.
- Un siège auto pliable. Ça c’était important pour nous, les parents, mais finalement pour elle aussi, elle aime être calée et c’était parfait. S’installe en 1 minute, leger, transportable, facile. La référence : Maxi Cosi Nomad Plus.


Photos: le pot (et sa couverture silicone) et le siège auto. Photos du web.
Enfin, sache qu’en Malaisie, même les serviettes hygiéniques sont jolies (cette photo est prise dans la salle de bain de notre tout dernier logement à Kuala Lumpur, et oui, il y a un arbre).


ah mais ce rêve vendu de bon matin!! quand est-ce qu’on part quoi (2027..), qlso maintenant j’ai faim 🙂 ! je suis vraiment hyper impressionnée de l’adaptatibilité de votre petite (<3 pour attendre la fin des vagues !) lool aussi pour le « train historique » des années 90′ ^^ quelle belle aventure tout ça !! je plussois la solution « potette », un indispensable chez nous aussi pour les voyages et toutes les petites sorties du quotidien (il a créché en dessous de notre poussette pendant bien longtemps!)
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C’est le « petit pot rose » 😀 ! C’était vraiment un beau voyage, on s’est dit qu’on y retournerait, peut-être dans quelques années …
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