Disney Cruise Line : ma bulle de répit
Aujourd’hui, je souhaite commencer avec toi une série d’articles sur le voyage. Et pour ce faire, je vais commencer par te parler de ma destination de voyage préférée: une Disney Cruise Line (DCL).
Alors normalement là tu as soit roulé/levé les yeux au ciel, soupiré, ou même fait une incantation pour l’ignoble femme égoïste que je suis qui ne pense pas à l’écologie une seconde. Si tu veux bien me donner une chance, dans les lignes qui suivent, je vais essayer de t’expliquer mon point de vue et pourquoi j’ai fait de la croisière mon compromis idéal pour voyager et prendre des vacances.

Au-delà des clichés
“Les croisières, c’est des HLM flottants.“ “Tu penses à l’empreinte carbone ?“ “C’est pour les retraités, non ? “ “Mais tu ‘as jamais vu Titanic ? Tu n’as pas peur ?“
A chaque fois que je dis que j’adore partir en croisière avec Disney, j’ai droit à ces commentaires mi-surpris, mi-jugeants. Je comprends. Et pour être tout à fait honnête moi aussi avant de vivre ma toute première croisière Disney, j’avais ces idées-là en tête. Et puis un jour, j’ai embarqué, et tout a changé.
Soyons honnêtes: aucun mode de voyage n’est neutre écologiquement. La croisière, souvent pointée du doigt, paie le prix d’une image tenace: celle de gigantesques paquebots qui déversent des milliers de touristes dans des ports déjà bien saturés.
Mais toutes les compagnies ne se valent pas, et cela vaut aussi pour les croisières. Disney Cruise Line notamment se démarque sur plusieurs points:
- leur flotte constituée actuellement de 7 navires est à taille humaine. Contrairement à d’autres mastodontes flottants, les navires Disney sont de capacité plus modeste avec un maximum de 4000 passagers, ce qui permet une meilleure gestion des flux, une expérience plus qualitative, et surtout une empreinte locale réduite lors des escales.
- Leur démarche écologique est discrète, progressive, mais bien souvent plus avancée qu’on ne le pense. Les anciens navires sont en train de passer progressivement vers des carburants plus propres et les nouveaux naviguent au gaz naturel liquéfié qui émet bien moins de dioxyde de soufre et de particules fines que le fioul lourd. Ils ont un des systèmes de traitement des eaux usées parmi les plus performants du secteur et font leur maximum pour utiliser des équipements les plus écoénergétiques possibles.
Pourquoi je navigue qu’avec Disney
Dans le monde des croisiéristes, DCL n’est pas très connu. En Europe je dirais même qu’ils sont complètement inconnus. De ce fait, on pourrait croire qu’ils sont dans une niche pour une population luxueuse (surtout quand on regarde leur prix de plus près. Ahem). J’avoue que si je n’avais pas été une fan de Disney à la base, je ne suis pas certaine que j’en aurais connu l’existence il y a 10 ans lors de notre premier passage aux Etats-Unis. Et pourtant, quand on y regarde de plus près, Il y a un choix assez vaste pour satisfaire tout le monde, que ce soit pour la durée ou l’itinéraire.
Pour moi les DCL sont bien plus qu’un simple voyage. Ce sont de vraies bulles de répit qui nous font du bien à tous. Quand on vit un quotidien intense, fait de rendez-vous médicaux, de troubles du neurodéveloppement, de fatigue chronique et d’organisation millimétrée, partir en vacances est un stress supplémentaire.
Dès qu’on monte à bord d’une DCL, ce stress s’évapore. Tout est pensé pour que l’on puisse se détendre sans culpabiliser. Il y a une vraie sensation de relâchement physique et mental. On est ensemble, et on profite. Il n’y a aucune injonction à participer à quoi que ce soit (exception faite de l’exercice d’évacuation d’urgence). Tout est proposé, jamais imposé. On peut passer la journée à la piscine, assister à un spectacle, jouer à un jeu de société en famille, ou simplement lézarder au soleil en mangeant une glace gratuite. Il y a toujours quelque chose à faire — ou à ne pas faire.
Mais ce qui fait le plus de Disney, c’est l’art de penser chaque détail à hauteur d’enfant — mais aussi à hauteur de parents épuisés. Les clubs enfants sont encadrés par du personnel doux, formé, bienveillant, avec des espaces thématiques incroyables. Les enfants y sont heureux, libres d’aller et venir (en fonction de leur âge), sans pression, quand ils le veulent entre 8h et 22h. Une attention particulière est portée aux enfants porteurs de handicaps. Ils peuvent nous contacter à tout moment si l’enfant souhaite ses parents, ce qui fait que lorsqu’on les laisse, on est totalement serein. Le personnel est à l’écoute, patient, attentif. Je ne compte plus les petites attentions offertes à mes enfants sans rien demander. Par exemple, nous avions spécifié à la réservation que nos enfants étaient français, ils ont pris le soin de leur attribuer spécifiquement des personnes parlant français. Les regards sont bienveillants, les interactions simples et humaines. C’est un vrai espace safe, et ça fait du bien.

Ce qui me touche le plus, c’est que même après plusieurs croisières, la magie opère toujours. J’ai toujours cette chair de poule en apercevant le bateau à quai, ce sourire béat quand on entre dans le lobby principal sous les applaudissements du personnel. Les décors sont soignés jusque dans les moindres détails, les musiques sont douces et chaleureuses, les cabines spacieuses. Les spectacles sont d’un niveau incroyable digne de Broadway, et la qualité de la nourriture n’est pas en reste. Les rencontres avec les personnages apportent une touche de rêve, même à ceux qui ne sont pas forcément fans de Disney.
Chaque repas est une fête, et l’équipe qui nous sert nous est attribuée pour toute la durée de la croisière, ce qui fait qu’un lien particulier se crée. A un moment ils nous connaissent tellement bien qu’ils savent directement quoi nous servir à manger (et c’est très pratique quand on a des enfants difficiles !). Chaque soirée est une surprise. On rit, on s’émerveille, on se laisse porter. On retrouve l’enfant en soi, celui qui a besoin de beauté, d’évasion et de douceur.
Ce que j’aime aussi dans la croisière, c’est cette formule unique d’exploration douce : on visite plusieurs lieux sans avoir à faire et défaire ses valises, à gérer les transports, à planifier les itinéraires. Je sais que c’est souvent décrié comme façon de découvrir de nouvelles villes. Mais quand on ne peut pas se permettre le luxe de partir plusieurs jours ou semaines, pouvoir découvrir un nouveau lieu chaque jour est un bon compromis. Chaque matin, on se réveille dans un nouvel endroit, parfois même sans avoir entendu le bateau bouger. Je n’ai jamais ressenti ce côté « usine à touristes » tant décrié. On descend ou non. On explore ou non. On reste sur le pont, on part en excursion ou on retourne dormir. Tout est fluide, et cette liberté fait un bien fou.
Tout au long de la croisière, je n’ai pas besoin de “tenir la maison” en vacances. Je peux lâcher. Je peux me reposer. Et surtout, je peux vivre des moments précieux en famille, sans épuisement ni charge mentale. Je me laisse porter, je suis déconnectée de la réalité, dans une bulle revigorante.
Une forme de luxe, oui. Mais pas celui qu’on croit.
Je ne vis pas dans un conte de fées. Comme beaucoup de familles, nous devons faire des choix. Des arbitrages. Et oui, partir en croisière Disney représente un budget important. C’est un investissement, que nous ne faisons pas à la légère. Ce n’est pas quelque chose que nous faisons chaque mois, ni chaque année.
Et oui, c’est un produit calibré. Disney ne fait rien au hasard. Mais est-ce que le bonheur est moins valable s’il est bien emballé ? Est-ce qu’il faut forcément souffrir pour mériter de se reposer ? Je ne crois pas. Il faut oser dire : on a le droit au bonheur. Même un peu. Même ponctuellement. Même si notre quotidien est lourd. Surtout si notre quotidien est lourd.
Ce n’est pas le faste qui m’attire. Pas les restaurants à thème, ni les personnages, ni les piscines. Ce que je viens chercher, c’est quelque chose d’infiniment plus rare :
- Un espace où je peux lâcher prise sans que tout s’effondre.
- Un lieu où mes enfants sont compris sans devoir tout expliquer.
- Un temps suspendu où l’on peut juste… vivre. Ensemble. Sans courir.
Alors oui, je sais que ce n’est pas écologique à 100 %. Que tout le monde ne peut pas s’offrir ça. Que c’est un privilège. Mais je crois aussi que les familles qui portent beaucoup devraient pouvoir s’autoriser des bulles de lumière. Sans honte. Sans se justifier. Parce que c’est ça aussi, la santé mentale. L’équilibre. La survie parfois.
Si j’ai choisi de commencer ma série d’articles par cette destination, ce n’est pas par hasard. C’est parce que pour moi, le voyage ne devrait pas être une performance. C’est un besoin humain. Un appel au dépaysement, à la respiration, à la reconnexion à soi et aux autres. Et parfois, il prend des formes inattendues, moins conventionnelles, mais tout aussi précieuses.
Alors si un jour tu croises un gros bateau aux couleurs de Mickey, n’y vois pas qu’un symbole de tourisme de masse. Vois-y, peut-être, une petite famille qui respire à nouveau.


Merci beaucoup d’avoir partagé votre experience avec nous et d’avoir si bien expliqué ce que ca vous apporte ! Et je suis convaincue que comme vous le dites, c’est très important pour chaque famille de trouver une façon de souffler un peu et de passer de bon moments ensembles.
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J’adore les croisières. J’en rêve depuis que je suis petite et j’ai eu la chance d’en avoir une en cadeau à 20 ans. J’ai adoré et depuis j’ai eu la chance d’en faire 3 autres.
J’adore le côté « liberté » : pas d’horaires à respecter, pas de porte monnaie à transporter, pas de réseau téléphonique, pas d’internet ni de (mauvaises) nouvelles. J’adore comme toi le plaisir de ne pas avoir besoin de faire quoi que ce soit qu’on n’a pas envie de faire (pas de courses, de lessive, ni de repas à préparer).
J’aime aussi le fait qu’on mange bien et qu’il y a beaucoup d’activités possibles si on le souhaite et des spectacles de qualité.
Je n’ai jamais testé les Disney cruise line mais celles que j’ai testé ressemblaient fort aux tiennes. Il y avait aussi un sens du détail, du personnel francophone pour ceux qui parlent francais, des tables attitrées avec le même personnel, des clubs enfants très chouettes qui joint les parents si besoin… (Je ne pourrais pas parler pour les enfants en situation de handicap.)
Par contre, un bateau de croisière avec 4000 passagers, ca fait partie des gros bateaux de croisière.
Je rêve de ma future croisière, il ne me manque que le budget !
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