Humour et stand-up : mes spectacles coups de cœur du moment

Humour et stand-up : mes spectacles coups de cœur du moment

Allez, aujourd’hui je fais une pause dans mes articles maternité et vie de famille pour te parler d’un sujet complètement différent : les humoristes ! Parce qu’entre deux lessives et trois couches, rien ne vaut un bon fou rire pour relâcher la pression.

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Pourquoi j’aime ça ?

Avant de rencontrer BAE, je ne regardais jamais de one-(wo)man-show. Quand on me disait “spectacle comique”, j’avais en tête l’image un peu poussiéreuse des humoristes d’il y a quelques années : blagues lourdes, vannes salaces et humour sexiste à souhait. Bref, pas vraiment mon truc.

Mais cette vision a totalement changé. D’abord grâce à mon amoureux, qui écoute souvent des podcasts d’humoristes et m’a peu à peu fait partager sa passion. Ensemble, on est allés voir plusieurs spectacles de stand-up (notamment au Sébastopol à Lille) et, depuis, on en regarde très régulièrement à la maison. 

Ce que j’apprécie chez les humoristes que j’ai découverts récemment, c’est à quel point leur art dépasse la simple succession de blagues. Derrière l’humour et la légèreté, il y a souvent un véritable engagement, des réflexions sur la société actuelle et, chez les humoristes masculin, une volonté de déconstruction consciente et louable. 

Et puis, littéraire dans l’âme, j’admire profondément la qualité d’écriture que demande ce genre d’exercice. Les bons humoristes sont avant tout d’excellents auteurs : chaque mot est pesé, chaque silence compte, chaque rythme est travaillé. Les blagues les plus simples en apparence sont souvent celles qui ont demandé le plus de réécriture et de précision.

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Mes coups de cœur du moment

Parmi mes chouchous, il y a Vérino. Papa de trois garçons, il s’inspire énormément de sa vie de famille et de son quotidien pour écrire ses textes — et croyez-moi, quand il parle de ses enfants, c’est hilarant. Son humour est à la fois fin, intelligent et d’une grande spontanéité. J’ai adoré son spectacle Focus, et j’ai hâte de découvrir Rodéo, actuellement en tournée.

Autre gros coup de cœur : Thomas Wiesel, humoriste suisse à l’écriture ciselée et à l’ironie redoutable. Il manie l’autodérision comme personne et aborde des sujets politiques avec un équilibre parfait entre sérieux et absurdité. Il ne donne jamais de leçons, mais pousse à réfléchir tout en faisant rire. Tu peux d’ailleurs trouver gratuitement en ligne son spectacle Ça va, ainsi que Rétrospective 2024 + Thomas Wiesel travaille.

Côté femmes, j’ai un faible assumé pour Fanny Ruwet, humoriste belge à l’humour noir et au ton désabusé. Son spectacle L’Anniversaire à Jean est une pépite, mélange de douceur et de cynisme. Au-delà de la scène, elle est aussi l’autrice du roman Les poissons ont toujours froid et créatrice du podcast Les Gens qui doutent, dans lequel elle reçoit des artistes aux parcours variés.

Je pourrais en citer plein d’autres : Élodie Arnould, dont le spectacle Fécondée m’a accompagnée pendant ma grossesse (autant dire que certaines blagues prenaient un relief particulier !) ; Morgane Cadignan, qui allie justesse et mordant ; ou encore Baptiste Lecaplain et Guillermo Guiz, que j’ai eu la chance de voir sur scène et qui m’ont littéralement fait pleurer de rire.

Et puis il y a tous ceux que je ne connais encore qu’à travers les réseaux sociaux mais que je rêve d’aller applaudir en vrai : Diane Segard, dont les vidéos me font mourir de rire, ou Manon Bril, historienne de formation, qui vient de lancer son premier spectacle mêlant humour, savoir et esprit critique.

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Au-delà du stand-up

L’univers du stand-up ne se limite pas à la scène. J’avais adoré la série Drôle sur Netflix, qui nous plongeait dans les coulisses du métier et montrait avec réalisme la galère et la passion derrière les paillettes. 

Et impossible de terminer cet article sans citer Bref. La série culte de Kyan Khojandi et Bruno Muschio a marqué toute une génération, et sa deuxième saison, sortie récemment,  illustre parfaitement tout ce que j’aime dans l’humour d’aujourd’hui.

Derrière les vannes et le rythme effréné, Bref parle surtout de reconstruction, de vulnérabilité et d’introspection. On y retrouve cette idée que l’humour peut être un outil de compréhension de soi, presque une forme de thérapie collective. Kyan Khojandi y explore sa propre histoire avec une distance bienveillante et beaucoup de lucidité.

C’est exactement ce que j’aime retrouver dans le stand-up moderne : une parole sincère, parfois maladroite, souvent émouvante, mais toujours traversée par une volonté de se libérer des clichés et de raconter le monde autrement. Derrière chaque blague, il y a un peu de psychologie, un peu de déconstruction, et énormément d’humanité !