Mes chagrins d’amour #1

Mes chagrins d’amour #1

Après mon article sur les applications de rencontre, je continue sur le sujet de ma vie sentimentale passionnante 😉 et je viens aujourd’hui te parler chagrins d’amour.

Le retour des chagrins d’amour. 

J’ai retrouvé, avec mon célibat, tous les émois de mes amours adolescentes… en beaucoup mieux.

J’ai (re)découvert la passion et les ébats torrides. Les vêtements abandonnés dans le couloir. Les papillons dans le ventre à la vue d’un nom sur mon téléphone. Les nuits blanches à faire l’amour, à boire du vin et à refaire le monde. La sensation que le temps s’étire langoureusement…

Et puis, parce que ça fait aussi partie de la vie, et que, disons le, je suis un sacré coeur d’artichaut, j’ai redécouvert aussi les chagrins d’amour, des petites déceptions au cœur brisé. 

Je viens te parler aujourd’hui de ces expériences et de toutes les choses qui m’ont aidé à les traverser. 

Avant toute chose je précise que dans toutes les situations que je vais évoquer dans cet article il s’agissait de rupture « à l’amiable » et que les relations n’étaient pas toxiques. 

Alors bien sûr, tous les mecs avec qui j’ai relationné étaient loin d’avoir réglé leurs traumas et plus d’un aurait eu grand besoin d’une bonne thérapie… mais en dehors de ça c’était quand même des relations relativement saines où le dialogue a toujours été possible pendant et après la rupture. 

Toutes mes ruptures n’ont pas été synonymes de chagrin d’amour. Il y a eu des séparations sans colère, sans tristesse, où mes sentiments avaient déjà évolués ou ne s’étaient pas transformés. Il y en a eu de très douces aussi, où la relation a fait place à une amitié très forte. Et il y en a eu d’autres, deux en particulier, où là j’ai un peu morflé. 

Des ruptures qui m’ont laissé avec le cœur lourd, les soirées à pleurer, les regrets, les textos mille fois écrits et jamais envoyé et les envies de coup de fil à 3h du matin. Ceux que j’ai noyés dans la glace à la pistache, dans les mojitos en terrasse et dans les nouveaux profils Tinder. Ceux qui auront mis ma confiance un peu à plat et où j’ai frôlé, parfois, le manque de respect à moi même. Ces ex que j’ai gardé en tête un peu longtemps, que j’ai eu du mal à oublier et que j’espère ne jamais recroiser dans la rue ! 

Alors comment j’ai survécu à mes chagrins d’amour ?  

En étant vieille ! 

Les chagrins d’amour résonnent différemment à 30 ans qu’à 20. Si la douleur est la même, la gestion est forcément différente. 

D’abord, on sait qu’on va survivre. Je me souviens de mon premier chagrin d’amour à 18 ans où j’ai eu l’impression que mon monde entier s’écroulait. J’ai passé au moins 15 jours sous ma couette sans sortir ni voir personne. 

A 30 ans passés je ne peux plus trop me le permettre. J’ai un boulot qui m’attend et un petit garçon à aller chercher à l’école. Et c’est tant mieux ! Les relations amoureuses sont désormais un pan de ma vie et plus ma vie toute entière. Lorsque cette partie s’effondre, le reste est suffisamment solide pour (me) tenir debout. 

Et puis forcément je ne suis plus la même non plus. Je me connais mieux. Mon regard sur les choses a changé.

Je ne vois plus forcément la fin d’une relation amoureuse comme un échec. J’aime être célibataire. Ce n’est pas parce qu’une relation se termine que c’est forcément quelque chose de triste. Ça l’est souvent sur le moment, quelles que soient les circonstances. Mais ça peut être aussi très beau, très doux. J’ai des amants dont je garde encore aujourd’hui un souvenir ému et plein d’amour de ce que nous avons partagé.

Je suis moins naïve (même si la passion nous fait parfois faire de drôle de choses), plus confiante et, dieu merci, je me respecte beaucoup plus. Je repère plus vite les « red flags » et je me laisse moins maltraiter (enfin j’essaie !). 

Je connais mieux mes besoins, ce que j’attends d’une relation. Je repère plus rapidement les choses qui ne me conviennent pas et je ne me dis plus que je vais faire avec ou que l’autre va changer. 

Et laissant du temps au temps…

Tu vas me dire que là je fais vraiment dans le cliché et tu as raison ! Mais tout de même, savoir ça, ça m’aide ! 

Je trouve que les fins de relation amoureuses s’apparentent beaucoup à un travail de deuil. On passe par des phases différentes (et pas forcément successives car nous sommes plus complexes que ça). Et surtout : ça n’est pas une progression linéaire. On ne va pas “un petit peu mieux” chaque jour. Parfois on va de mieux en mieux pendant une semaine et paf, retour de bâton pile dans les dents, et on est au bout de notre vie un week-end entier. 

Et je sais que, pour moi, savoir et accepter cela a été vraiment important. Pour ne pas me dire que je ressasse, que je tourne en rond, que je n’arrive pas à passer à autre chose. Pour ne pas me dire non plus que quand même depuis le temps je devrais aller mieux… Non c’est comme ça, ça prend du temps, c’est reloo, mais c’est ok.

Idem pour la présence des proches. Au moment de la rupture mes proches sont aux petits soins comme tout.e.s ami.e.s qui se respectent. Et puis au bout de quelques semaines, quelques mois, alors que je suis toujours là à trimballer mon gros chagrin, tout le monde était retourné vivre sa vie (et heureusement pour eux !).

Encore une fois le fait de le savoir m’a aidé à accepter. Ce n’est pas tant que ça saoulait mes amies que je leur en parle, c’est juste qu’elles ne prenaient plus forcément la peine de me poser la question. Elles étaient, sans malveillance aucune, passé à autre chose.

Image par StockSnap de Pixabay

En allant chez le.a psy (à défaut de pouvoir y envoyer mes ex...)

Se faire accompagner par un psy fonctionne très bien pour moi et je le fais régulièrement. Après un suivi régulier pendant plusieurs années j’ai maintenant un réflexe « à la carte » dans des moments de vie un peu difficiles et donc notamment après une rupture. 

Les ruptures, comme tous les deuils, en plus de la dose de douleur “immédiate” qu’elles apportent, peuvent aussi te renvoyer à plein de choses plus profondes et/ou non résolues. Typiquement, pour moi, c’était souvent ma crainte de ne pas être aimée si je ne répondais pas parfaitement aux besoins de l’autre. (Merci le patriarcat.)

Et au-delà d’un éventuel “travail” sur soi (je n’aime pas trop ce mot…) après la fin d’une relation, j’ai trouvé ça chouette d’avoir un espace (physique et temporel) pour poser ma douleur.

J’arrivais chez le psy et pendant une heure hop je posais là ma rupture avec toute ma tristesse, ma colère, ma frustration, mon chagrin et je m’occupais d’elle. On la regardait, on la décortiquait, on l’analysait. Et au bout d’une heure je repartais, parfois un peu plus légère, parfois pas, mais souvent un peu plus solide et j’arrivais à laisser mon chagrin un peu de côté jusqu’à la prochaine séance. 

Le bémol avec cette solution c’est le coût très important, émotionnellement mais aussi financièrement, et on ne peut pas toujours se le permettre. Et puis on est d’accord que ça reste un réflexe plutôt féminin cette “introspection – post rupture”. Est-ce qu’on aurait moins besoin d’aller chez le psy après une rupture si les hommes y allaient plus avant ? J’en suis persuadée 😉

Image par JackieLou DL de Pixabay

Et toi ? Tu as connu des chagrins d’amour ? C’était il y a longtemps ? Plus récemment ? 

Est ce que le fait d’être plus âgé.e t’a aidé ? Est ce que tu as ressenti le besoin d’être accompagné.e par un psy ? Est ce que tu as mis du temps à tourner la page ? 

N’hésite pas à venir me raconter, je serai ravie d’échanger avec toi sur le sujet !

Un commentaire sur “Mes chagrins d’amour #1

  1. Merci pour l’article très instructif.

    Je fais des rares qui n’ont jamais vécu de chagrin d’amour et j’espère bien n’en jamais connaître.
    Mais je pense que cette chance m’a moins préparée aux grandes déceptions amoureuses / familiales et même aux deuils.

    Je me rends bien compte que j’ai tendance à mettre de côté tout ce qui pourrait mal et à essayer de l’oublier. Ce n’est pas très sain.

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