Je n’ai rien fait avec ma fille comme on m’avait dit de faire

Je n’ai rien fait avec ma fille comme on m’avait dit de faire

Bonjour chère Lectrice, je suis tellement heureuse de te retrouver sur ce nouveau blog. Bien qu’étant une jeune chroniqueuse sur DMT (et un peu moins sur SNT), tu te rappelleras peut-être de moi, j’ai changé de pseudo mais voilà quelques indices : un Mari Didou, un beau-fils Petit Dhomme et une princesse Petite Dame.

Aujourd’hui, en tant que premier article, j’aimerais discuter avec toi d’un sujet qui m’a frappé ce matin littéralement (… enfin « littéralement ce matin » pas « littéralement frappé »… quand même) : je n’ai rien fait avec ma fille comme on m’a dit de faire.

Alors je mets déjà un bémol, ce n’est pas totalement vrai puisqu’on m’a (littéralement… encore) dit tout et son contraire, que ce soit ma famille, mes amis ou mes lectures diverses et variées…

Crédit photo : Polina Zimmerman

Allez, petit florilège de ce que j’ai fait qui me paraissait être le mieux pour ma fille et pour moi mais qui ne l’était pas pour bien d’autres conseillers.

J’ai fait l’inverse de ce que me disaient mes proches

Concernant mes proches, je dirais que l’allaitement, le sommeil, les bras et la tenue du biberon sont les 4 domaines principaux sur lesquels je n’en ai fait qu’à ma tête.

Alors déjà l’allaitement. Pour te resituer le contexte, je n’ai pas été allaitée et ma mère non plus (pas sûre que ma grand-mère maternelle l’ait été d’ailleurs). C’était indépendant de la volonté de mes ascendantes mais quand même. La seule personne de ma famille qui a allaité depuis quelques générations, c’est ma tante qui est médecin mais elle a allaité jusqu’à la reprise du travail, soit, environ, 3 mois.

Et moi dans tout ça ? Et bien je voulais allaiter. C’était une grande volonté de ma part. J’ai eu un allaitement très compliqué (des crevasses jusqu’à 4 mois) mais j’avais la volonté ferme d’allaiter et sans restriction de temps. Alors face à mes difficultés pour allaiter puis le passage des 3 mois puis le passage des 6 mois, les commentaires ont plu de manière croissante. Arrivée au passage des 8 mois, n’en parlons même pas. D’abord, « tu sais, le lait en poudre c’est très bien aussi » puis « bon maintenant, tu peux arrêter, à notre époque, on disait que le lait en poudre était mieux que le lait maternel, alors la mode… » puis enfin « bon maintenant, elle est grande tu peux arrêter » ou encore « l’allaitement, c’est plus pour toi que pour elle maintenant ».

Je me contentais d’un « humhum » et je passais mon chemin. L’allaitement s’est arrêté tout seul pour de multiples raisons, ça a été un crève-cœur mais ce n’était pas parce que j’ai écouté les bons conseils de mes proches.

Le sommeil ensuite… Oh vaste débat ! Bébé en lit de cododo jusqu’à 5 mois et demi, jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’elle dormait mieux dans sa chambre que collée à moi.

Mes proches au début « ah oui, bonne idée le lit de cododo, pour les nuits ce sera mieux » puis rapidement « tu n’allaites pas la nuit, plus besoin de lit de cododo » et encore « il faut que vous retrouviez un espace à vous avec ton mari, tu devrais mettre ta fille dans sa chambre ».

Et ça, ce n’est que pour la partie nuit… Parce que la journée, ma fille n’a pas fait de sieste pendant 5 mois (aucune sieste la journée ! C’était super dur !) Les seules siestes qu’elle faisait, c’était avec moi… Les recommandations contre la mort subite du nourrisson disent de ne pas dormir directement avec son bébé, j’en étais pleinement consciente mais c’était ça ou je me jetais par la fenêtre à cause de la fatigue.

Et mes proches dans tout ça ? « Ne dors pas avec ta fille », « tu lui donnes des mauvaises habitudes », « tu es trop collée à elle ».

Maintenant, elle dort très bien dans son lit pour chaque dodo (pourvu que ça dure !!) Je l’ai écoutée elle et elle va très bien.

Enfin, pour finir sur le sommeil, quand ma fille pleurait d’une certaine manière, j’accourais pour la réconforter. Là pareil : « Laisse-la pleurer, elle va s’endormir toute seule » et gare à moi si j’y allais, ma fille aurait de gros problèmes. Maintenant, encore une fois, elle dort très bien (#RetoucheDuBois).

Passons à la question épineuse des bras … C’est plus large en vrai. Il parait que je la prends trop dans mes bras, que je la colle trop, etc… Je vais aller droit au but, ma fille joue seule dans son parc extrêmement souvent et ce, pendant de looongs moments (elle peut jouer facilement 1h dans son parc pendant que je travaille).

Pour finir, la tenue du biberon. Ma fille veut toujours que je lui donne le biberon. Quand elle le prend, c’est qu’elle a fini de manger et qu’elle veut jouer avec. Je suis apparemment une horrible mère qui ne permet pas à sa fille d’être autonome. Je le répète, ma fille joue seule dans son parc pendant de longs moments. Elle s’occupe et joue toute seule, je pense qu’elle est assez autonome et de toute façon, si elle a envie de ce moment câlin au moment du biberon, ce n’est pas moi qui vais lui enlever.

J’ai fait l’inverse de ce que me disait internet

Ah internet… Tu m’as tant appris mais il m’arrive parfois d’être en totale contradiction avec toi.

Revenons sur le sommeil, tu as peut-être remarqué que je disais que je ne laissais pas pleurer ma fille quand elle pleurait d’une certaine manière. Oui parce qu’il y a 1000 autres manières où je la laisse effectivement pleurer et ce… depuis toujours. Quand ma fille chouine parce qu’elle vient d’être mise au lit, quand elle pleure par « à-coups », et bien je la laisse pleurer et… elle s’endort toute seule comme ça.

Quand elle se réveille la nuit, selon le type de pleurs, pareil, je la laisse pleurer et elle se rendort. Parfois, en plein milieu de la nuit, elle pleure parce qu’elle veut se lever, qu’elle veut jouer. Je vais la voir par acquis de conscience, je vois qu’elle se marre, crois bien que je la laisse dans son lit et que par magie, elle se rendort 10 minutes après (#ReretoucheDuBois pour que ça continue).

Chères publicités Google, chères youtubeuses, chères instragrammeuses, vous qui tentez de me vendre une grosse pelote de laine pour le lit de ma fille, des tours de lit et j’en passe, sachez que dans le lit de ma fille, il y a seulement… ma fille ! Outre que je ne trouve pas que les gros machins type « pelote de laine » soient jolis, les recommandations médicales disent qu’il ne doit rien y avoir dans le lit d’un bébé donc il n’y a rien dans le lit de mon bébé (bon, il y a son doudou mais jusqu’à ses 1 an au moins, la nuit, j’allais mettre son doudou au pied du lit « au cas où »).

Sujet non pas moins polémique (comprendre : beaucoup plus ahah)… Ce qu’on appelle les violences éducatives ordinaires. Maman Renarde avait fait un très bel article à ce sujet et je la rejoins beaucoup même si les exemples sont différents. Je ne comprends pas cette notion de ne pas devoir poser de limites, ne pas dire non, etc.

J’ai horreur du chantage du style « Ne pas fais ça, sinon je rends ton nouveau jeu au magasin ». Par contre, oui, je punis mon aîné (ma fille est trop petite pour l’instant mais ça sera pareil… sauf si elle ne fait jamais de bêtise… hum je divague). « Ne fais pas ça, sinon tu iras au coin réfléchir à ce que tu viens de faire » et parfois, j’y vais plus franco et je punis de choses plus importantes. J’ai lu des articles ou des commentaires qui disaient qu’il ne fallait pas faire ça parce que nous, en tant qu’adulte, on n’aimerait pas qu’on nous dise ce genre de phrases. En effet, je n’aimerais pas qu’on me mette au coin pour réfléchir… Cependant, la menace d’aller en prison, d’avoir une amende, je considère que c’est exactement la même chose. En tant qu’adulte, nous devons respecter des règles et si on ne le fait pas, nous sommes punis. Je fais juste pareil avec les enfants. De plus, je ne pense pas qu’avoir été punie quand j’étais enfant a été une chose affreuse qui m’a traumatisée.

De même, le « non », ce gros mot… Ma fille l’a toujours entendu. Petite, quand elle voulait se retourner sur sa table à langer, je lui disais non tout en la maintenant droite, idem quand elle se dirige vers un endroit dangereux, je lui dis non avant de lui proposer autre chose.

Maintenant j’essaye de changer le « non » en prévision du terrible two (merci copines chroniqueuses du conseil !) mais le fond est le même, il y a des interdits et, passé le terrible two, il y aura des non, point (coucou Petit Dhomme qui se dit que mettre ses billes dans le parc de sa sœur est une bonne idée…)

J’espère ne pas t’avoir frustrée, vexée. Ce sont mes réflexions, ma manière de faire, adaptée à mes enfants et moi. Ceci étant, j’aime les partages alors n’hésite pas à me donner ton avis !

7 commentaires sur “Je n’ai rien fait avec ma fille comme on m’avait dit de faire

  1. +1 avec toi, en fait je trouve tous ces « bons » conseils parfaitement insultants pour les enfants puisqu’a prôner une éducation standard comme à l’école, on nie tout simplement l’individu et donc sa personnalité.
    Je trouve en revanche intéressant de regarder le fond de ces conseils, puisqu’ils sont censés répondre à quelque chose. Par ex, si on crie sur un enfant et s’il se tétanise, il se met en mode panique, hormones du stress = aucun raisonnement possible = aucun intérêt (pour moi). Donc j’ai adapté par rapport à ce fond, je continue l’exemple, quand c’est moi qui crie, ma fille s’en fout presque, quand c’est mon mari, la réaction est clairement différente. Je lui ai donc dit d’essayer un octave plus bas 😉 et ça marche mieux, le dialogue s’instaure (en désaccord bien sûr) mais au moins elle comprend la punition.
    Chaque enfant est différent, respectons cela. Quant au chantage, j’étais vraiment contre. Ba elle a 3 ans, sans ça, on serait fichu…. je me console en me disant que ça lui apprend que chaque action a ses conséquences.

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    1. C’est marrant, j’ai eu une discussion récemment à propos du chantage avec un ami qui a un enfant du même âge que la mienne et la tienne, c’est à dire 3 ans… Et on s’avouait sans aucun complexe que le chantage fonctionnait pas mal 😊

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  2. Je trouve que tu as totalement raison de faire ce que tu veux faire et d’ignorer les conseils non souhaités. Il faut se faire confiance, on sait ce qu’il y a de mieux pour notre enfant.
    Et je te suis totalement sur les interdictions possibles et les limites à poser aux enfants.
    2 petites choses cependant :
    – tu n’en parles jamais mais je suppose que le papa a eu son mot à dire sur tous les choix. Je suis de celles qui pensent que même la durée de l’allaitement doit être discuté. (Le papa ne peut pas forcer à allaiter mais à le droit d’argumenter pour la durée qui lui convient.)
    – les punitions décriées sont surtout celles qui n’ont aucun rapport avec la bêtise. Genre tu griffes ton frère en te levant le matin, pas de dessert au diner. Pas les réparations ou conséquences directes des actions.
    Et l argument de dire que si tu n’as pas souffert des punitions petites, tu peux punir les enfants est mauvais (beaucoup d’enfants battus n’ont pas conscience qu’ils sont traumatisés et que c’est mal).

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  3. D’abord : tu as bien fait ! Et bravo à toi. J’ai trouvé qu’il était difficile de se détacher de l’avis des autres, surtout de l’avis ultra dominant « ton enfant ne devra pas être trop dépendant de toi ». Maintenant ça va, et encore, il m’arrive encore de me laisser influencer sans être persuadée. Ma fille de 3 ans me demande encore de lui donner à manger, et exceptionnellement elle aime que je lui donne son biberon. Aucun scrupule. Même si la pédiatre a dit : 3 ans, tu n’as plus besoin de biberon. Téter, c’est pour les bébés. Bon… Tant que ça reste le plus simple le matin, on continuera comme ça !

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  4. J’adore lire vos articles chaque jour, ça fait toujours étrangement écho à mon quotidien !
    Je rejoins le commentaire de Virg, le truc que j’ai compris en devenant maman c’est qu’un enfant, dès sa naissance, est un individu à part entière, aussi appliquer des recettes testées avec un autre bébé ne fonctionnera pas forcément aussi bien avec lui… Nous mamans (et papas) sommes ceux qui les connaissent le mieux et personne d’autre ne peut juger de la meilleure manière de faire.
    Concernant les pleurs ma fille aussi pleurait pour s’endormir, ça me faisait un peu culpabiliser mais elle était incapable de s’endormir si j’étais près d’elle. Mon fils c’est tout l’inverse, il ne pleure jamais sans « bonne » raison (faim/fatigue/couche pleine…) mais a besoin d’être bercé pour s’endormir.
    Question chantage je suis rassurée de voir qu’on y a tous plus ou moins recours… Pas toujours simple de parlementer avec un enfant de 2/3/4 ans.

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  5. C’est bizarre les commentaires sur la tenue du biberon… Ceux là je ne les ai jamais entendu et je ne vois pas l’intérêt. Ici à plus de 18 mois, mon bébé boit son biberon et c’est moi qui le tien ! Il sait faire mais il a clairement la flemme… et alors ?!
    Ca doit ressembler aux adeptes de la DME extrême qui te disent que tu gaves ton bébé en le nourrissant à la cuillère et le force à rester petit.

    Et je suis pire que toi car maintenant qu’il a plus d’un an, je ne le distrait même plus devant une interdiction. Je lui apprends à gérer sa frustration. J’ai vu trop d’enfants hurler pour des minis-contrariétés ou ne rien écouter. (On en parle du petit ange qui a ouvert le four allumé en grimant seul debout sur une chaise ?! Et de ses parents qui se sont excusés de devoir déplacer la chaise sans descendre le gamin…)

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  6. J’ai 3 filles de 2 ans d’écart chacune. Elles sont toutes différentes, elles n’ont pas réagi de la même façon à notre mode d’éducation, et nous-mêmes avons grandi en tant que parents entre l’aînée et la dernière. En tout cas, pour la dernière, les remarques, conseils ou réflexions des gens ne nous font ni chaud, ni froid. Le principal, c’est qu’elles soient bien dans leur peau et qu’elles arrivent à vivre en société sans trop de difficultés…

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