Ces réflexions qui blessent
Cette année 2020 est très particulière et elle a amené certains changements en moi, dans ma manière de percevoir le monde qui m’entoure. J’ai pris de la distance avec mon quotidien, mon métier, les gens que je côtoie d’habitude. J’ai surtout pris conscience d’une chose en particulier : je ne supporte plus les injonctions et les jugements qui nous influencent sans qu’on s’en rende compte, et qui nous font nous sentir comme un extraterrestre quand on ne suit pas ce qui est jugé normal.
C’est pourquoi j’avais envie d’écrire cet article, pour mettre en lumière ces réflexions et jugements qui m’ont beaucoup gâché la vie (et me la gâchent encore, ce serait trop simple de s’en débarrasser comme ça !) Pourquoi ? Parce que je suis sûre de ne pas être la seule à en souffrir, et malgré tout j’ai aussi envie de dédramatiser les choses. Bien sûr, ma liste sera (largement) non exhaustive, il s’agit des choses qui ont pu m’affecter le plus, mais je compte sur toi pour la compléter dans les commentaires !

Les jugements sur le physique
- Le poids : Maman m’a répété toute mon adolescence « rentre ton ventre », alors que d’autres ont voulu me pousser à manger pour « me remplumer » (oui j’étais maigre à gros ventre). J’ai l’impression que selon l’opinion générale, quand tu es mince voire maigre, c’est que tu ne manges rien et ne sais pas profiter de la vie. Quand tu es gros, c’est que tu ne fais pas d’effort. Je suis contente d’avoir réussi à perdre les quelques kilos que je jugeais en trop, mais finalement je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le réel objectif que j’avais : est-ce que c’était pour moi ou pour les autres que je voulais perdre ce poids ? Et si je prenais 20 kg, est-ce que je serais différente et est-ce que j’aurais moins de valeur ?
- La manière de s’habiller : Tu sais maintenant que m’habiller est une de mes grandes passions dans la vie. Je dirais même que c’est une des rares choses que je suis sûre de faire pour moi. Pourtant, j’ai encore souvent des réflexions sur ma manière de m’habiller un peu trop « élaborée » surtout que ça ne colle pas trop avec l’image qu’on peut avoir de mon métier. Une de mes proches amies qui était d’abord une collègue il y a plus de dix ans m’a dit il y a quelques mois qu’elle n’avait pas une très bonne opinion de moi au début, qu’elle m’avait jugée un peu superficielle par rapport à mes habits, mon vernis, mon maquillage… Ça m’a beaucoup surpris et un peu blessée aussi finalement car je suis certaine que d’autres pensent la même chose tout bas. Finalement, en 2020, on en est encore malheureusement à rentrer les femmes dans des catégories qui s’excluent entre elles : si tu es bien habillée et que tu prends soin de toi, cela exclut que tu puisses être intelligente. Mais si tu es mal habillée, tu es négligée. Si tu t’habilles bon marché, tu crains. Si tu t’habilles cher, tu es prétentieuse. Je passe sur le trop court/trop mémère/trop sexy/trop jeune, bref, ça ne va jamais. En tout cas, et c’est un autre sujet, la seule « contrainte » que je m’impose par rapport aux autres c’est justement de ne pas porter des tenues trop aguicheuses car je ne supporte pas le regard insistant des hommes quand c’est le cas. Et pour changer ça, il y a du boulot…
- Les cheveux : trop longs, ça fait vieille fille. Trop courts, ça fait garçon. Trop blonde, ça fait vulgaire. Pas besoin de développer ce point, je pense que tu m’as comprise… Pour ma part, j’ai coupé mes cheveux (très) longs après avoir eu des « conseils », en pensant que j’avais peut-être passé l’âge… Je m’en mords les doigts depuis deux ans car ils étaient très beaux et je n’arrive pas à les faire repousser aussi bien… Et finalement, je me rends compte de plus en plus que la beauté d’une coupe ou d’une coiffure n’est pas vraiment lié à l’âge de la personne mais à tout un tas d’autres paramètres (et que finalement, on est la seule personne à vivre avec cette tête-là).
- La pilosité : A l’âge que j’ai, l’injonction depuis mon adolescence est que les poils sont le mal absolu et qu’on doit absolument tous les éradiquer (pas de bol, j’en ai beaucoup). Depuis quelques années, j’entends l’avis inverse, qu’il faut s’en fiche complètement et rester « au naturel ». Je ne me retrouve dans aucune de ces deux injonctions et j’ai le sentiment d’être jugée des deux côtés. Au fond de moi, j’aimerais réussir à sortir dans la rue pas épilée ! Mais je trouve ça moche, j’ai l’impression que tout le monde va le remarquer et comme je n’aime pas trop passer pour une bête de foire (c’est ce que je ressens quand on me regarde de manière trop insistante), je continue à les enlever quand je mets une jupe ou un débardeur… Un jour, je changerai peut-être d’avis, et je prône en tout cas le « faites comme vous voulez ! »
Les jugements sur les choix de vie
- Le couple : si tu es trentenaire (parfois même plus jeune), célibataire, tu as certainement dû entendre une fois (ou plein, en vrai) le « et alors, c’est quand ton tour ? » assorti du « tu es jolie, pourtant ! » Ceci, de la part de ton entourage, ou bien de la part de parfaits inconnus, tous avec une petite moue déçue te faisant bien comprendre que 1) c’est une tare, 2) tu es dans l’attente de cette magie d’être en couple pour enfin démarrer ta vie. La fille célibataire qui va finir seule avec ses chats est souvent dévalorisée, alors que bizarrement, cet état chez les hommes n’est absolument pas honteux (au mieux on se dit qu’il profite de la vie, au pire qu’il rencontrera quelqu’un quand il sera prêt). Au contraire, si tu te mets en couple jeune, on te dit « mais pourquoi s’enfermer si vite ? tu as bien le temps ! il faut avoir d’autres expériences ! ». Pour ma part, j’ai été célibataire longtemps et j’ai eu toutes les remarques citées, et en couple je ressens aussi l’éloignement de certains amis célibataires alors que de mon côté je n’ai pas l’impression d’avoir changé.
- Les enfants : c’est un sujet bien délicat, qu’on en veuille ou qu’on en veuille pas, et même quand on en a d’ailleurs. Quand tu es sûre de ne pas en vouloir, on te dit que tu vas changer d’avis ou on te regarde comme une extraterrestre. Quand tu n’en as pas encore, à cause d’un problème médical ou plus simplement parce que ce n’est pas encore le moment, tu auras toujours un indélicat qui te posera la question ou te fera une réflexion (souvent, ce n’est même pas quelqu’un de proche !) Quand tu en as jeune, on te dit que tu gâches ta vie… Et quand tu en as un, on te dit « alors le deuxième ? le troisième ? », quand tu en as plusieurs « c’est beaucoup trois enfants, c’est pour les allocs ? » Je te fais grâce des réflexions sur l’éducation qui n’est jamais comme il faut… Mon sentiment une fois encore, c’est que la pression qui est mise sur les épaules des femmes à ce sujet est vraiment très importante, comme si le fait d’être femme et maman était indissociable. Bizarrement (ou pas), j’ai l’impression que de manière générale les hommes se posent moins la question de ce qu’un enfant va changer dans leur vie. Sans doute parce que, selon l’opinion générale, ça change moins de choses pour eux…
- La carrière : A l’école, on nous répète qu’il faut bien travailler pour trouver un bon travail. Mais c’est quoi un bon travail ? C’est un emploi bien payé ? En CDI ou fonctionnaire ? Ou bien un travail qui nous intéresse ? Quand on peut avoir les deux, c’est encore mieux. Mais s’il faut choisir, qu’est-ce qui est le plus important ? Il y a encore beaucoup de regards méprisants sur ce qu’on appelle les « petits boulots », comme si la personne n’était pas capable de faire autre chose. Pourtant, on est bien content que quelqu’un accomplisse les tâches jugées ingrates, et ces derniers mois nous ont bien montré l’importance de ces métiers si souvent dévalorisés. Et finalement, je trouve que c’est un gros problème de société de réduire une personne à son métier, comme si c’était ce qui nous définissait entièrement. Plus spécifiquement pour les femmes, j’ai des amies qui travaillent énormément, et qui reçoivent des réflexions (encore une fois de la part de gens pas très proches…) sur le fait qu’elles ont moins de temps pour leur famille (et je ne parle pas des réflexions si elles gagnent plus que leur conjoint…) J’ai une autre amie qui ne travaille pas (j’ai plutôt envie de dire qu’elle n’a pas d’emploi salarié…) car son mari gagne bien sa vie et qu’elle préfère s’occuper de ses filles pour le moment ; elle a souvent des commentaires peu délicats aussi. Je rêve d’un monde où on pourrait avoir vraiment le choix de ce qu’on veut faire, travailler beaucoup si on est passionné ou prendre le temps si on en a envie…
- Autres : en vrac ! C’est finalement la même chose dans tous les domaines. Quel que soit le choix (ou l’absence de choix d’ailleurs), il y a toujours quelqu’un pour avoir une remarque à faire ! C’est le cas quand on achète un bien immobilier (« tu aurais pu faire un crédit moins long » ; « moi je n’aurais pas acheté ça », « tu ne vas pas être trop loin du travail ? »), une voiture (trop vieille ou trop belle…), quand tu pars en vacances, quand tu suis un régime particulier, quand tu as un animal de compagnie… Je pense que cet article pourrait faire des pages et des pages !
Pourtant, je suis persuadée que la plupart de ces réflexions ne traduisent aucune méchanceté, plutôt une certaine curiosité, parfois mal placée. J’ai conscience aussi d’être personnellement très susceptible et donc souvent affectée par ces jugements. Et finalement, il m’est probablement déjà arrivé de vexer aussi quelqu’un avec ce genre de question, ou au contraire par l’absence de commentaire qui a pu être perçu comme un manque d’intérêt !
Et toi, as-tu déjà souffert de ce genre de remarque ? Quelles sont les réflexions qui t’ont le plus affectée ou exaspéré ? Viens nous en parler !
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Qu’est ce que je me retrouve dans toutes ces réflexions. Pour ma part je pense les avoir toutes eu. Et oui elles gâchent la vie et font ce que nous devenons malgré nous pour entrer dans le moule. Ces remarques m’ont blessé, m’ont fait m’angoisser, m’ont rendu la vie dur…
J’ai pris mes distances maintenant, mais c’est toujours dur à avaler.
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Je pense qu’on a tous des degrés de susceptibilité différents, mais quand on prend les choses à cœur c’est un travail permanent de réussir à s’affranchir du regard des autres.
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Je suis assez d’accord avec ta conclusion personnellement. Je prends une bonne partie de ces réflexions comme des questions plus ou moins indiscrètes sur ma vie. D’ailleurs c’est probablement pour cela que tu en as écrit une bonne partie avec un point d’interrogation. Car si on évitait tous ces sujets de conversation, à part la pluie et le beau temps il ne nous resterait pas grand chose à se dire.
Je pense d’ailleurs que je juge beaucoup les gens (ce qui m’a l’air assez classique). J’ai le compliment facile (beau pull, belle coupe de cheveux, copain sympa, boulot compliqué…). Ce que je pense de « mal/moins bien », j’essaie de ne le dire que si la personne a vraiment l’air d’être intéressée ou si c’est une personne proche dont je voudrais les mêmes genres de réflexions.
Tout est dans la manière de le dire. Certains manquent de délicatesse et de gentillesse ou d’à propos.
Perso, je ne pense pas avoir entendu beaucoup de ses répliques désagréables. C’est peut être parce que je suis assez imperméable à cela (ce qui m’a souvent l’air d’être le cas des hommes) ou parce que quand la réflexion me dérange, je suis assez cash pour remettre les gens à leur place, donc ils en font moins souvent.
Par contre, je ne vois pas trop ce qui t’a gêné dans le fait que ta copine ait eu une première impression mitigée de ta personne. On a tous des premières impressions, basée sur le physique, les vêtements, la propreté apparenta ou les premiers mots d’un discours. Le tout c’est de savoir que ce sont juste des impressions et d’évoluer quand on découvre les gens.
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Tu as tout à fait raison : on peut être blessé à la fois par le contenu de la remarque mais aussi par la façon dont la remarque est dite.
Pour mon amie, j’ai été gênée pas par rapport à elle mais plutôt parce que je me suis dit que d’autres personnes devaient avoir la même première impression vis à vis de moi et ne pas forcément chercher plus loin pour me connaître mieux. Je ne pensais pas dégager cela ; mais il faut dire aussi que notre rencontre remonte à de nombreuses années et que je ne dégage peut-être plus la même image maintenant.
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Je te rejoins à 100%, et je crois que c’est en partie pour ça que j’aime être autant seule et que j’évite autant que possible toutes les pauses cafés / cancan (quand j’étais à mon bureau). Parce que oui, finalement ces jugements occupent une bonne partie des conversations et ça me soûle profondément.
Quand ça vient d’inconnus, après tout, ils ne me connaissent pas, ils ont une fausse image de moi… qu’importe, je laisse couler.
Mais c’est bien plus blessant quand ces jugements viennent de proches, mais dans ce cas je ne me gène pas pour remettre les gens à leur place.
Même les compliments sur le physique / les vêtements m’énervent, après tout si je me coupe les cheveux c’est pour moi, pas pour toi, donc je m’en fiche royalement si tu trouves ça joli ou moche, je ne t’ai pas demandé ton avis donc garde le pour toi merci 🙂
J’ai compris depuis peu que la vrai liberté c’était justement d’arriver à passer outre toutes ces barrières sociales et le jugement de l’autre pour être épanouie avec soi même, ça prend du temps, mais quel bonheur de ne plus sentir le poids des contraintes sociales dans sa vie !
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C’est drôle, moi non plus je ne prends pas toujours bien les commentaires positifs sur mon apparence. Ça dépend aussi de qui ça vient et comment c’est dit (je me souviens d’un ancien collègue qui m’avait littéralement poursuivi dans un couloir jusqu’à une pièce où j’étais seule pour me dire que j’avais une jolie robe, j’avais trouvé ça hyper gênant).
Pour moi le chemin est encore long pour réussir à m’affranchir de toutes ces remarques 🙂
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Merci pour cet article qui me parle. Je me retrouve dans certaines critiques notamment le fait d’avoir pris mon temps pour avoir mon fils à plus de 30 ans, sur mes choix professionnels, l’éducation que je donne à mon fils… et d’ailleurs j’ai remarqué que ça venait principalement de deux personnes que je côtoie et que je croyait des copines mais dont je prend mes distances car ça me gave d’être critiqué par des personnes qui ne sont pas fichu de balayer devant leur porte. De toute manière nous sommes dans une société qui critique beaucoup. Le mieux et tu l’explique dans ton article qu’il vaut mieux le prendre par dessus la jambe.
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Je suis contente que tu arrives à te détacher de toutes ces remarques, c’est d’autant plus difficile quand ça vient de gens qu’on pense être des amis proches.
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Ça dépend de qui vient la réflexion mais je me dit désormais au diable les rageux.
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Comme Laure je suis surtout d’accord avec ta conclusion.
C’est vrai que dans notre société on a tendance à trop se mêler de tout, à vouloir avoir un avis sur tout et à le partager. Même quand ça blesse.
Mais je ne sais pas si la solution consiste vraiment à arrêter toutes ces remarques : comme tu l’as toi même dit, plusieurs de ces remarques ne visaient pas à te blesser, c’était juste une manière comme une autre d’engager la conversation, de dire que tu n’es pas invisible et as de l’importance pour eux. Il s’agit même parfois de compliments, bien que maladroits !
Si le monde idéal c’est l’indifférence c’est triste aussi.
Sans doute que je dis ça parce que je reçois peu de remarques, ou qu’elles ne me blessent pas trop.
Je viens d’une famille hypersensible ou la moindre remarque peut entraîner une crise de larmes (de ma mère surtout), du coup j’essaye de travailler ma propre susceptibilité parce que je vois comme ça peut être pénible pour l’entourage : d’ailleurs les repas de famille se passent souvent dans le silence le plus complet, entre la peur de blesser et l’indifférence, et franchement c’est pas heureux non plus !
C’est un juste milieu difficile à trouver !
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Comme Laure je suis surtout d’accord avec ta conclusion.
C’est vrai que dans notre société on a tendance à trop se mêler de tout, à vouloir avoir un avis sur tout et à le partager. Même quand ça blesse.
Mais je ne sais pas si la solution consiste vraiment à arrêter toutes ces remarques : comme tu l’as toi même dit, plusieurs de ces remarques ne visaient pas à te blesser, c’était juste une manière comme une autre d’engager la conversation, de dire que tu n’es pas invisible et as de l’importance pour eux. Il s’agit même parfois de compliments, bien que maladroits !
Si le monde idéal c’est l’indifférence c’est triste aussi.
Sans doute que je dis ça parce que je reçois peu de remarques, ou qu’elles ne me blessent pas trop parce que je n’y accorde pas d’importance.
Je viens d’une famille hypersensible ou la moindre remarque peut entraîner une crise de larmes (de ma mère surtout), du coup j’essaye de travailler ma propre susceptibilité parce que je vois comme ça peut être pénible pour l’entourage : d’ailleurs les repas de famille se passent souvent dans le silence le plus complet, entre la peur de blesser et l’indifférence, et franchement c’est pas heureux non plus !
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Je te rejoins sur le fait que l’extrême inverse n’est pas bon non plus ! Ça ne doit pas être facile de vivre dans un cercle familial où on ne peut rien dire, c’est un peu mon cas aussi avec certains membres de ma famille (à qui je ne dis plus rien non plus, ni bon ni mauvais).
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Je crois que c’est le propre de la nature humaine de toujours juger autrui. Et comme tu les dis, souvent sans mauvaise pensée en fait. Mais quoi qu’on fasse, il y aura toujours quelqu’un pour quoi ça n’ira pas.
J’apprends à me détacher petit à petit du regard des autres mais c’est un travail de longue haleine.
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Tout à fait, je pense même que c’est un travail de toute une vie quand on a une nature à prendre tout à cœur.
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Difficile de trouver des sujets de discussion si toutes les remarques sont prises comme un jugement. Ça peut aussi être une marque d’intérêt sincère. Il faut peut être se demander ce que signifie cette hypersensibilité? (Ce n’est pas un jugement 😏)
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Merci pour ton commentaire (et je ne le prends pas du tout comme un jugement ;)). Je pense qu’effectivement on est bien plus libre quand on se moque de ces jugements. Mais je voudrais quand même souligner la différence entre aborder un sujet dans la conversation et poser une question indiscrète ou asséner une remarque plus ou moins négative. Je prends l’exemple d’une personne qui n’a pas d’enfant pour x raison, penses-tu qu’elle va préférer qu’on lui dise « de toute façon tu changeras d’avis » ou « quand est-ce que vous vous y mettez ? », ou qu’on lui dise « je ne sais pas si c’est un choix, mais je respecte ta situation et nous pouvons en parler si tu le souhaites ». Ce que je veux dire, c’est que souvent ce n’est pas le sujet de discussion le problème mais la façon de l’aborder.
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Eh bien dis donc ! Mon cas est peut être pas représentatif de la majorité aussi je m’exprime car ça peut être intéressant : je suis assez jeune (26 ans) et j’ai construit ma vie et mon cercle social autour de mon boulot (dans un petit magasin de producteurs bio) et de mes loisirs (la danse et la musique trad), donc avec des personnes qui ont des valeurs proches des miennes, et je ne ressens plus du tout cela aujourd’hui.
Quand j’étais au lycée ou en études oui… Mais à présent plus du tout. Je ne m’épile pas et j’ai même pas mal de duvet sur le visage, je suis bi, en couple plutôt libre, j’ai un régime assez pénible, je ne paie pas de loyer (bonjour le privilège) donc il y aurait de quoi…
Je pense donc que l’entourage joue énormément (aujourd’hui la personne par laquelle je me sens le plus jugée, c’est ma mère qui a 60 ans même si je l’adore !) et à quel point on assume (c’est profondément acquis pour moi qu’on peut pas critiquer quelqu’un sur son physique, alors je trimballe le mien sans me laisser limiter par lui pour profiter de la vie ! Ca se voit sans doute et ça coupe court aux éventuelles remarques !)
Enfin je rejoins d’autres commentaires qui disaient que les remarques même positives mais non souhaitées ne sont pas de bonnes idées… Si on arrête de valoriser une perte de poids par exemple, ça donne par conséquent moins d’importance à une prise de poids ! On peut juste se dire que c’est pas le plus important dans la vie !! Et mettre l’accent sur les choses accomplies, les qualités humaines…
Et oui bien sûr pour ne rien arranger ce sont les femmes qui en souffrent le plus !! Ca m’énerve !
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Merci Marianne pour ton commentaire et pour ton partage d’expériences. Je suis contente de lire que tu arrives à t’affranchir de toutes ces remarques et je suis tout à fait d’accord avec ton dernier paragraphe 😉
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Merci pour cet article. Essayez d’imaginer les commentaires que déclenche ma situation: mariée, sans enfant ( choix volontaire) et ayant acheté une vieille maison à retaper.
Au sujet des enfants, quand on me pose la question, je réponds franchement que c’est un choix. Et là la personne passe en une fraction de seconde d’une attitude compatissante ( la pauvre, elle doit avoir un problème) à une attitude plus hostile ( je passe pour un monstre).
Et en ce qui concerne la maison, je ne vois plus depuis 2 ans une amie qui trouvait que les travaux n’avançaient pas assez vite et qui m’abreuvait de conseils ( que je ne sollicitais pas).
Et j’ai fait comprendre à mes parents que je ne supportais plus leurs réflexions sur le même sujet.
Cela fait un bien fou de s’affranchir de toutes ces remarques peu constructives.
Bon courage à vous 🙂
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Je suis vraiment désolée, j’avais raté ce commentaire.
C’est vrai que la situation « mariée sans enfant » suscite encore plus de commentaires que le célibat, tellement c’est ancré dans la société que les enfants sont la suite inéluctable du couple.
Et pour tes travaux, je te comprends, j’ai moi aussi subi ce type de réflexion par des gens qui n’avancaient pas plus vite leur propre maison.
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