Petit organon sur le jardinage

petit organon sur le jardinage

Initialement je voulais intituler cet article « Le jardin de ma voisine envoie du pâté et le mien ressemble à un vieux pâté en croûte ». Il me semble donc un peu ironique de te donner des conseils en jardinage. Mais, comme je suis vraiment mauvaise et que j’ai réussi à faire pousser des choses dans mon jardin l’été dernier, mon expérience te sera peut-être utile.

Je ne tente plus d’avoir des plantes en intérieur car j’ai réussi à tuer un nombre incalculable de plantes grasses, cactus etc… Parfois, on tente de m’offrir des orchidées qui finissent irrémédiablement chez ma maman qui les retapent et les gardent (oui, je suis pour le bonheur des plantes et visiblement ce n’est pas chez moi). Ma belle-mère est également devenue l’heureuse propriétaire d’un bonsaï qui depuis qu’il a élu domicile chez elle se porte comme un charme ! Pour ne rien arranger, Sangoku est aussi doué que moi.

Il y a 1 an et demi, nous avons emménagé dans une petite maison avec un jardinet et en voyant le magnifique havre de paix de notre voisine, nous avons eu l’envie de nous lancer. Avec l’objectif aussi d’amuser un peu Sangohan. Le premier été, c’était une catastrophe, nous étions encore en plein dans les cartons et rien n’a pris sauf nos fraisiers. Nous avons donc réellement commencé durant le printemps 2020 et le confinement nous a aidé à prendre soin de nos cultures.

Crédit photo : photo personnelle

Voilà, maintenant tu as une idée de l’étendue de nos talents alors, on peut entrer dans le vif du sujet.

Les plantations qui résistent bien

Les fraisiers, ce sont nos plantes « phares », celles qui survivent à l’hiver, au manque d’entretien et que nous avons même pu multiplier !! En plus, fraise sur le fraisier, nous avons réussi à avoir des fruits et à les déguster. Pour nous, c’est une véritable victoire. Nous avons mis nos plants en terre durant l’été 2019. Pour tout te dire, la première année, nous nous en sommes très peu occupés, je les ai à peine protégés de l’hiver. Mais, comme ils ont bien tenu, je les ai ensuite bichonné : j’ai ajouté du terreau au printemps et j’ai bien enlevé les mauvaises herbes autour. Sangoku, qui est ingénieux, a eu l’idée de mettre un filet sur nos plants pour les protéger des oiseaux qui avaient très envie de picorer nos fruits. À la fin de l’été, j’ai dédoublé les pieds. Cette opération est très simple : il suffit de déterrer tes pieds de fraisiers et tu verras qu’un seul pied comporte en fait plusieurs pieds, il faut donc les séparer, replanter et arroser. Et, hop, nous sommes passés de 4 fraisiers à 10. Au milieu de l’automne, j’ai protégé mes fraisiers avec des copeaux de bois. À l’heure où je t’écris, ils se portent très bien, nous avons même des fleurs (miam, miam).

Crédit photo : photo personnelle

Quand nous sommes arrivés dans notre logement actuel, il y avait un rosier dans notre jardin. Chez les Dragon Ball, il y a un gros débat au sujet de cet arbuste : j’adore ça mais mon cher et tendre trouve que c’est dangereux (les épines, tout ça, tout ça). Il a donc décidé de ne pas l’entretenir avec pour objectif de l’enlever dès que possible. J’étais très enceinte et je n’avais aucune motivation pour m’occuper du rosier donc je l’ai laissé gérer. Le rosier s’est avéré plus résistant que prévu et l’été suivant, il était toujours sur pieds (ou sur racines), j’ai donc décidé de prendre les choses en main et il a donné de jolies fleurs. Forte de cette expérience, j’ai acheté un deuxième rosier, que j’ai planté de mes douces mains, mais qui n’a pas tardé à déclarer la maladie des rosiers. Heureusement, mon super papa est venu le sauver. Il l’a entièrement taillé et il a repris des forces. En résumé, suivant les précieux conseils de mon paternel : deux fois par an, tu protèges ton rosier grâce à un produit qui évite qu’il tombe malade, tu lui fais une petite coupe en septembre et tu l’arroses régulièrement et il devrait bien se porter.

Les haricots (mange-tout dans notre cas) et les radis ont été une vraie réussite. Pour les haricots, il suffit de mettre 3 ou 4 graines dans un trou et de faire une ligne. Avec une ligne de 5 ou 6 trous, tu obtiendras déjà une jolie récolte. Les plants deviennent rapidement hauts. Sangoku a eu l’idée de tendre des ficelles le long de la ligne pour éviter de tutorer chaque plant. Et petit bonus, avant de faire des légumes, ça fait de très jolies fleurs. Pour les radis, il suffit de semer à la volée sur une ligne, d’arroser et de patienter. Quand les pousses commencent à sortir, ça vaut le coup d’enlever quelques pousses trop rapprochées les unes des autres pour permettre aux radis de bien grossir. Chez nous, les radis ne remportent pas un grand succès car Sangohan n’aime pas cela mais moi j’adore alors j’en plante quand même !

Crédit photo : photo personnelle

J’adore siroter des mojitos (avec modération hein !) et la classe absolue c’est de pouvoir dire que la menthe vient de mon jardin ! Et je dis banco pour la menthe ! Cette plante pousse comme du chiendent ! Elle est en pot dans notre jardin, nous oublions souvent de l’arroser mais elle repart toujours et on a même des pousses autour du pot qui ont démarrées toutes seules.

Crédit photo : photo personnelle

Les échecs plus ou moins cuisants

Les tomates-cerises sont de tous nos apéros et Sangohan pourrait finir les barquettes en un repas. J’ai donc eu l’idée lumineuse d’acheter des plants pour avoir nos propres tomates-cerises. Nous avons essayé deux ans de suite et chaque fois nous échouons. Nous avons quelques fruits et les plants se meurent très vite. Bref, je ne comprends pas et je vais me pencher un peu plus sur la question.

Les courgettes ont été un semi-échec. Les plants ont bien poussé et nous avons eu de jolies fleurs. Mais, les fleurs étaient des « mâles » et n’ont donc jamais donné de courgettes. Je regrette d’avoir espéré m’être trompée car je n’ai pas récolté les fleurs, or j’aurais pu en faire des tartes de fleurs de courgettes (ou des beignets, mais je ne maîtrise pas la recette).

Notre voisine a non seulement la main verte, mais en plus, elle est adorable. Elle nous a donc gentiment donné des oignons. Nous avons suivi ses conseils c’est à dire : planter peu profondément, bien arroser et récolter. Sur le papier, ça paraît hyper simple, mais dans la réalité c’est plus compliqué parce que tu ne vois pas comment évoluent les oignons, résultat, ils n’ont pas grossi mais ont moisi.

Le matériel de base (selon moi)

Avoir une paire de gant peut te sembler accessoire mais tu verras que c’est en fait nécessaire. Cela te permettra de protéger tes douces menottes des méchantes ampoules qui viendraient squatter tes mains suite à la manipulations des outils de jardinage. Si tu n’es pas convaincue, les gants te permettent également d’éviter l’incrustation de terre dans tes ongles ;-). Enfin, argument non négligeable, selon moi, avec mes gants j’ai moins peur de toucher les petites bestioles qui vivent dans la terre et que je dois forcément côtoyer en jardinant.

Tu peux tenter de planter directement dans ton jardin mais si, comme moi, tu es novice et que ta terre ressemble plus à de la glaise qu’à du terreau, je te conseille d’avoir un carré potager. Cela te permet de mettre la terre que tu veux et de protéger tes plantations des éventuels envahisseurs (fourmis, limaces etc…). Et pour éviter d’avoir des mauvaises herbes, j’ajoute des copeaux de pin sur mon terreau. Cela permet également de protéger tes plantations pendant l’hiver.

Pour arroser, tu as plusieurs solutions : avoir un gros arrosoir (c’est lourd et si tu as un grand jardin c’est vite épuisant), arroser au tuyau ou avoir un arrosage automatique. J’ai choisi l’option n°2. Cependant, j’ai longtemps baladé mon arrosoir archi rempli entre le robinet de la cuisine et mes plantations. J’habite en logement de fonction et nous n’avions pas trouvé la solution pour avoir un tuyau jusqu’à ce qu’un voisin (oui mes voisins sont sympas) me présente un objet génial : un adaptateur à mettre sur mon robinet qui permet de relier un tuyau. Je te montre l’outil en photo.

Crédit photo : photo personnelle

Et sinon, j’ai aussi une brouette, un râteau, une pelle et des produits biologiques pour éviter que mon jardin soit envahi par les petites bêtes et pour prévenir la maladie des rosiers.

Voilà je t’ai tout raconté sur mon (notre, en fait) expérience du jardinage. Chaque année, nous essayons de nous améliorer et peut-être qu’un jour ma voisine se dira que mon jardin envoie du pâté (oui, oui l’espoir fait vivre). Et toi, tu as des petites astuces de jardinage à partager ?

6 commentaires sur “Petit organon sur le jardinage

  1. Astuces, la première juste pour toi et pour info : selon comment tu les aimes, avec les radis, tout est dans l’arrosage : plus tu arroses, moins ils sont forts.
    La deuxième pour les fraises : si tu en veux plus sans devoir sacrifier tout le jardin, tu peux bricoler un genre d’escalier à fraisiers avec des palettes ou autre.
    En esthétisme, pour avoir des fleurs en été, tu peux semer des tournesols dans ton carré potager, pas les grands, ils ne tiennent pas debout en solitaire.
    Autre idée facile, le framboisier et le mûrier, increvables (il existe des variétés sans épine). On me dit dans l’oreillette que tu peux planter de l’ail (simplicissime aussi) aux pieds du framboisier pour éviter le vers du framboisier.
    Pour le rosier, il ne faut jamais arroser les feuilles, surtout par forte chaleur, toujours aux pieds. Selon que ton rosier est retombant ou non (1 ou 2 floraisons, printemps seulement ou printemps et été) tu peux le tailler en janvier/février aussi en pleine gelée, au moins tu es sûre que rien ne va se mettre dans la « blessure » de la coupe. Après, si tu as des chênes alentour, tu ne pourras pas y faire grand chose puisqu’ils vivent en symbiose avec le midiou qui gâche un peu les feuilles du rosier.
    Je suis étonnée pour les tomates cerise, j’en faisais pousser dans des balconnières, toujours une réussite. Peut-être un problème de période de plantation ? Quand tu n’es pas sûre de la météo (coucou la p’tite gelée de fin mai qui gâche tout) tu peux recouvrir pour protéger.

    Bonne chance avec ton potager 🙂

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    1. Merci pour tes supers conseils. Les tournesols, on a justement tenté cette année !! On ne comprend pas pour les tomates-cerises, j’ai tenté de semer des tomates, on verra ce que ça donne.

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  2. Ici les radis ont été un flop total. Mais nous n’avons pas de la bonne terre, mais plutôt un mélange sable/terre.

    Par contre je plussoie pour la menthe : c’est du chiendent et ça pousse tout seul !! Attention par contre, cela fait des racines vraiment longues donc en pot ou en jardinière il faut faire attention avec quoi on la met.

    Un truc qui pousse tout seul : le romarin !! En plus c’est génial pour parfumer le barbecue ou les pommes de terre au four !

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  3. Pour les tomates-cerises, tu devrais essayer de semer des graines au lieu d’acheter des plants, ça pousse très facilement et c’est assez prolifique ! 😉

    Pour les courgettes j’ai eu exactement le même problème que toi l’année dernière, du coup je n’en ai pas fait cette année…

    Je confirme concernant la menthe : c’est très invasif comme plante et aucun entretien n’est nécessaire !

    Par contre concernant les oignons : ils n’aiment pas l’eau, il ne faut donc pas les arroser sauf en cas de canicule /sécheresse… Normal qu’ils aient pourri ! 😉

    Je veux semer des haricots cette année mais j’aimerais pour cela que la pluie s’arrête plusieurs jours d’affilée… Screugneugneu !

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