Quand le désir du deuxième enfant se fait sentir
J’ai toujours rêvé d’être maman d’une grande fratrie : trois ou quatre enfants. J’ai eu la chance de rencontrer le papa idéal pour cela : nous avons la même envie. Mais nous ne voulons pas seulement une famille nombreuse, nous souhaitons également que nos enfants soient d’âges rapprochés. Notre façon de voir les choses : c’est du sport durant la toute petite enfance, mais au moins, une fois qu’on a passé le stade couches sales et nuits hachées, on passe à autre chose !

Le plan de base
Tu te doutes bien qu’après avoir passé plus de quatre longues années à essayer de concevoir l’Elu, nous étions un peu angoissés à l’idée de ne pas voir notre rêve se concrétiser. Et comme j’ai un besoin de planifier sur du long terme, d’organiser, de prévoir des plans B (C-D ou E), d’anticiper… J’avais déjà tout prévu en concertation avec Papa-refait. Le plan de base était donc d’avoir des enfants rapprochés mais de ne commencer les essais qu’à partir des 9 mois de l’Elu. Ainsi, ils auraient minimum 18 mois d’écart, ce qui était pour nous l’écart idéal. Ayant encore un embryon congelé, nous nous étions fixés 6 mois d’essais infructueux avant de repousser la porte de la PMA. J’ai eu mon retour de couche autour des 7 mois de l’Elu, et c’est juste après ses 9 mois que j’ai pris rendez-vous chez ma sage-femme pour la consultation pré-conceptionnelle. Lors de ce rendez-vous, elle m’a prescrit une analyse de sang, quelques vitamines conseillées avant de démarrer une grossesse, et nous avons surtout beaucoup échangé sur ce désir de grossesse. Elle m’a rappelé que, dans le cadre de mon problème d’infertilité, il arrivait souvent qu’une grossesse, un accouchement et un allaitement favorisent ensuite une deuxième grossesse. Elle a toutefois nuancé ses propos en me disant que ça pourrait aussi prendre du temps et qu’en effet, il était aussi possible que l’on repasse par la case PMA. Quand nous nous sommes quittées, j’étais persuadée que cette grossesse mettrait beaucoup de temps à arriver.
Surveiller les cycles
C’est donc sans grande conviction que je me suis mise à observer mes cycles. J’ai même téléchargé une application, dont j’ai aujourd’hui perdu le nom, pour essayer de repérer une pseudo ovulation possible. Mais j’étais assez défaitiste, j’avais à nouveau des cycles à rallonge. Et puis, autre paramètre à prendre en compte : je culpabilisais de ce désir de grossesse, alors que mon bébé tant attendu avait seulement 10 mois. J’avais le sentiment de l’abandonner et de lui préférer un autre enfant, pas encore né mais déjà très voire trop présent dans mon esprit. J’angoissais également à l’idée de devoir subir à nouveau un protocole pour un transfert d’embryon. Et pourtant, grâce à l’utilisation de cette application, je me suis rendue compte qu’un certain rythme se mettait en place, et au bout de deux cycles, j’ai pu déterminer exactement le jour de mon ovulation.
Parfait timing
Et ce jour tombait parfaitement bien, pile après le retour de formation de mon mari, qui était absent depuis une semaine. J’ai donc commencé à me laisser le droit de croire que cette fois, les choses seraient plus faciles, moins angoissantes et donc source de tensions. Je me suis donc laissée aller, même si forcément, je guettais fébrilement la fameuse date pour faire mon test de grossesse. J’étais dans un état entre l’excitation extrême (genre tu apprends à ton gosse de 5 ans qu’il va vivre à Disney Land) et en même temps très terre-à-terre en me disant que ça ne marcherait certainement pas aussi vite et que je devais me préparer à l’idée de repartir sur un nouveau cycle, et certainement plusieurs. Cependant, incorrigible, je n’ai pas résisté à l’envie pressante de faire un petit pipi sur un test de grossesse ! Je crois que j’étais alors à J12 ou 13 post-ovulation.

C’est reparti pour un tour !
Le test a été positif tout de suite, mais très pâle. Toutefois, je ne me suis pas affolée car je savais que j’avais fait le test un ou deux jours trop tôt. J’ai préféré ne rien dire à mon mari, et j’ai refais un test le lendemain, cette fois, beaucoup plus foncé ! J’étais tout simplement euphorique. Et pourtant, j’ai attendu encore le surlendemain avant de faire ma prise de sang pour un dosage hormonal. Je voulais avoir quelque chose de plus concret qu’un test de grossesse à offrir au futur papa. Une fois les résultats reçus, et le début de grossesse confirmé, j’ai préparé l’annonce que je voulais originale ! J’ai donc affiché le résultat de la prise de sang en écrivant au rouge à lèvres le taux de Bêta HCG, sur le miroir de la salle de bain. Et puis, dans le verre à dent, j’ai déposé le test de grossesse. Et j’ai attendu. J’ai attendu toute la soirée. Mon mari n’est pas allé à la salle de bain. Pourtant, je lui ai tendu pleins de perches. Je n’en pouvais plus d’attendre. Mais il s’était déjà lavé les dents au moment de coucher l’Elu pendant qu’il se brossait aussi les dents. Il ne prend sa douche que le matin. Il fallait donc que je ruse pour le faire aller dans la salle de bain. Une fois au lit, j’ai donc prétexté avoir soif et j’ai fait appel à sa gentillesse et son dévouement pour qu’il aille me remplir ma bouteille d’eau. En effet, il l’a fait et il est revenu de la salle de bain sans aucune émotion. Moi, je n’en pouvais plus d’attendre. J’étais au bout de ma vie quand j’ai réalisé qu’il n’avait tout simplement rien vu. En effet, il n’avait pas allumé la lumière de la salle de bain, probablement pas levé la tête vers le miroir… Je ne savais plus quoi faire. Alors, j’ai craqué en lui demandant s’il n’avait rien vu de bizarre dans la salle de bain. J’ai du le forcer à se relever pour qu’il aille voir ce dont il était question ! C’est qu’en plus, il ronchonnait le bougre ! Mais quand il est revenu avec le sourire jusqu’aux oreilles et le même « non, c’est vrai ? » que plusieurs mois plus tôt avec l’annonce de ma première grossesse, il ne râlait plus. Il était juste aux anges, comme moi.
Maintenant que Numérobis était devenu une réalité, que le petit deuxième était plus qu’un désir de couple mais bien en route, nous nous sommes projetés vers le futur. La grossesse, l’accouchement, la vie à quatre, la vie avec deux enfants de 18 mois d’écart. Comme un air de déjà vu, mais avec un bébé de 10 mois en couche-culotte en plus !
Et toi, à quel moment as-tu eu envie d’avoir un autre enfant ?
C’est beau ! Être passé par là PMA une première fois et voir le deuxième arriver rapidement, je ne peux qu’imaginer votre joie !!
Je voulais aussi des enfants (2, 4) rapprochés. Mais contrairement à vous je n’ai pas trouvé un compagnon de vie ok avec ça.
Le premier il a fallu insister pour le concevoir, même s’il le voulait aussi.
Le deuxième…. C’est presque dur d’en parler. Il avait dit oui, mais c’était un non. Je suis passée par une phase de petite dépression à l’aube de mes 35 ans, parce que cet enfant je le voulais du fond de les entrailles, parce que M. me l’avait fait espéré puis me le refusait et pour d’autres choses…
Finalement il a accepté que j’arrête la pilule, j’ai laissé passer un cycle et deux mois plus tard j’étais enceinte !! Un immense bonheur, mais du coup je n’osais pas l’annoncer 😅
Notre fille est là depuis mai et je suis la plus heureuse des mamans avec mes deux enfants. Vraiment. Je me sens comblée et je sais que j’aurais eu un vide toute ma vie sans elle.
Et le papa est tout gaga évidemment 😉
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L’annonce « ratée » ma tellement fait rire ! Monsieur Loup a vécu la même chose que toi avec sa demande en mariage ^^’
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Oh trop drôle l’annonce, on sent la frustration extrême! ^^ Félicitations! Nous aussi nous avions dans l’idée que 18 mois étaient l’écart « idéal » mais au final quand mon fils aîné a eu 9 mois je ne sentais pas mon corps prèt à relancer les essais.. au final 21 mois d’écart, pas si mal ^^
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Quel émouvant témoignage !
Et drôle aussi. 😛
Pour ma part, je n’ai pas connu le parcours de la PMA. Chez moi, ça serait même presque le contraire, avec une facilité déconcertante à tomber enceinte. Pour vous dire, pour ma première grossesse à l’âge de 30 ans, après des années à prendre la pilule (depuis mon adolescence en fait car on essayait ainsi de calmer les terrifiantes douleurs que je ressentait à chaque cycle et de les réguler aussi), il a suffit que j’arrête de pendre la pilule durant 1 mois, pour que je sois enceinte le mois suivant. Concrètement, j’ai arrêté de prendre la pilule le 1er janvier et j’annonçais ma grossesse à Zhom le 14 février suivant en glissant le test de grossesse dans une belle carte de St Valentin.
Pour ma deuxième grosse, c’est lorsque mon premier a eu franchi le cap de la première année que nous avons envisagé d’agrandir la famille. Puisque nous étions tous deux déjà trentenaires nous avons décidé que j’arrêterais la pilule lorsque mon premier aurait franchit le cap des 20 mois. Né tout début du mois de Novembre, ça nous faisait une échéance qui tombait au mois de juillet. Seulement il me restait une plaquette de pilule à prendre. Il était donc prévu que j’arrête la pilule vers la fin du mois d’aout. Le truc, c’est que je voulais une fille. Le choix du roi, un garçon, un fille.
Je ne suis pas particulièrement superstitieuse, mais je suis curieuse. J’ai consulté un calendrier chinois et selon ce calendrier si je ne tombais pas enceinte avant la fin du mois d’aout, j’étais censé donner naissance à un autre petit garçon. Je sais que c’est totalement improuvable. Mais cette échéance trottait dans ma tête. Est-ce ce qui explique ce qui s’est produit ensuite. Évidemment, c’est difficile à dire.
Le fait est néanmoins que à la fin du mois de juillet, j’ai oublié durant une petite semaine de prendre ma pilule. Zhom s’en est rendu compte et c’est lui qui m’a demandé de reprendre le rythme. J’ai donc terminé ma dernière plaquette… Un petit mois plus tard, au milieu du mois de septembre. Je me lève avec la nausée. Et je me dis : ben voilà, rebelote, il n’a pas fallut longtemps, cette fois encore. Le lendemain, je fais un test de grossesse qui s’avère positif. Je prend rendez vous chez le Gynéco, on fait une prise de sang. Les résultats tombent vite… je suis bien enceinte depuis environ … 10 ou 12 semaines. Les rapides en calcul auront déjà tiré la conclusion qui s’impose ; pour les autres je précise que du coup, ça veut dire que j’étais déjà enceinte au début du mois de juillet, avant mon oubli de pilule. Le Gynéco a même dit : « c’est rare, mais il est possible qu’inconsciemment vous ayez eu déjà consciente d’être enceinte et que vous ayez « oublié » de prendre votre pilule parce que vous saviez, inconsciemment, que ça ne servait déjà plus à rien ».
D’ailleurs, ma deuxième est née au début du mois d’avril, soit bien 39 semaines après le début du mois de juillet. 😉
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