9 mois de frustrations

9 mois de frustrations

Peut-être fais-tu partie de ces femmes pour qui la grossesse est un long fleuve tranquille, qui sont en mode Glow pendant 9 mois et adoooooorent être enceintes. Très sincèrement, je te le souhaite !

Pour ma part, je fais partie de cette joyeuse catégorie de femmes qui détestent être enceintes. Littéralement. Viscéralement. Et si je pensais avoir fait le tour des raisons qui me font détester ces périodes de ma vie pour ma première grossesse, et bien il n’en est rien. Surprise ! A chaque grossesse je découvre de nouvelles raisons de me plaindre, et surtout, d’avoir hâte que le temps passe. Parce qu’après tout, la seule chose qui m’intéresse et me pousse à tomber enceinte, c’est l’amour qui en résultera, et rien de plus.

Allez, viens, je t’amène faire un petit tour d’horizon de mes frustrations de grossesse !

Et si tu n’as pas (encore) eu le plaisir de gouter aux joies de la grossesse, je suis désolée par avance, et j’espère que tu prendras cet article avec le sourire et ne remettra pas en cause tous tes projets de maternité 😉

Au secours, j’ai faim !

Si on omet le fait que je passe toujours les trois premiers mois de mes grossesses à avoir des nausées et des vomissements 24h/24 (coucou l’hyperémèse gravidique !), les deux autres trimestres ne sont jamais une partie de plaisir sur le volet alimentaire.

Il faut savoir que je suis du genre à manger cru. Mais genre TOUT cru : les crudités sont mes meilleurs copines, pour moi la cuisson de la viande est une hérésie (bien bleu le steack, merci !), et je suis une adepte des sushis, de la charcuterie, des œufs à la coque et des fromages qui puent (donc invariablement au lait cru).

Autant te dire qu’avec les risques de listériose, de salmonellose et (pour ma part) de toxoplasmose, tout ceci m’est purement et simplement INTERDIT. Et passer 9 mois à manger du poulet bien cuit, de l’emmental et des légumes archi nettoyés et pelés, c’est pas la joie, mais alors pas du tout !

D’autant plus que je ne me vois pas empêcher ma petite tribu de se gaver de ce qui leur fait plaisir, donc je vis dans une maison où flotte la douce odeur du saucisson de campagne, et il n’est pas rare que je bave littéralement devant un morceau de bavette au fond de mon frigo. Supplice !

Rajoutons à cela le fait que pour cette troisième grossesse, j’ai très envie de vin blanc (oui, étrange, d’autant que je ne suis pas une bonne consommatrice en temps normal), et là on a la cerise sur le gâteau ! Gâteau bien évidemment sans mousse aux œufs crus, et avec pas trop de sucre s’il vous plait, faudrait pas prendre 30 kilos !

gros chien fatigué

Crédit photo : mathey

Rester active… ou pas !

Deuxième lot de frustrations intenses, on va parler énergie et capacité physique.

Je ne suis absolument pas sportive de base, mais je suis une hyperactive. J’ai besoin de faire plein de choses, tout le temps. Je ne sais pas me poser. La preuve en est qu’au moment où je t’écris cet article, je suis à 8 mois et demi de grossesse, et que je ne peux pas m’empêcher d’aller tous les jours mettre le nez sur le chantier de notre maison en rénovation (et au passage faire quelques menus travaux).

Oui, mais alors menus menus les travaux, et cela depuis le début. Déjà le premier trimestre est bien connu pour être une orgie de fatigue, et je n’échappe évidemment pas à la règle. Je passerais bien trois mois à hiberner.

Mais ensuite, me voilà victime d’insomnies, de douleurs dorsales, de douleurs ligamentaires, jusqu’au saint Graal du troisième trimestre où apparaissent les difficultés à simplement se mouvoir. Ah, mon ventre ne passe plus entre le mur et cet échaffaudage. Ah non attend, si je m’assois par terre pour faire ça, il me faudra 10 minutes pour me relever. Chériiiiiii, tu peux m’aider à mettre mes chaussures ?

Non mais sérieux ?!

L’état de grossesse devient pour moi une torture, simplement car il m’empêcher d’accomplir des choses que je ferais les doigts dans le nez en temps normal. Et quand on a une maison entière à retaper, avoir un bébé dans le bidon, c’était peut être pas la meilleure idée.

Et sinon, ça se passe comment au lit ?

Re-situons nous dans le contexte quelques minutes : j’ai rencontré mon conjoint il y a à peine plus de 18 mois. Sur ces 18 mois, entre la grossesse de mon étoile et celle-ci, j’ai donc été enceinte 13 mois. Deux grossesses qui, contrairement à ma première, n’ont pas entamées notre libido de jeune couple… Tu vois où je veux en venir ?

Encore une fois, remercions les nausées, la fatigue, les douleurs ligamentaires, les saignements du col, et ce ventre énorme en plein milieu ! Et si le second trimestre a permis une reprise assez sympa de nos activités, autant dire que dernièrement, vu la taille de mon ventre, la frustration est à son comble, pour l’un comme pour l’autre.

Et je vous vois arriver avec vos positions adaptées pour la femme enceinte, tout ça tout ça. Mais dans les faits, on aimerait bien pouvoir faire ce qu’on a envie, tout simplement. Et ces contractions qui se déclenchent quand on a un orgasme, on est parle ?

Non franchement, la sexualité pendant une grossesse est un point très complexe, voir même sensible. On en parle très peu (sujet tabou bonjour !) mais le couple peut rapidement pâtir de cet état. Et on ne peut même pas se rassurer en se disant qu’on reprendra une activité classique à la fin, car l’accouchement passera par là et risque d’entrainer de nouveaux problèmes… Bref, à elle seule, la sexualité pendant la grossesse mériterait une série d’article, mais vous avez déjà une bonne idée d’où je veux en venir.

Miroir, miroir, dis moi qui est la plus belle !

Hum…. Pas moi !

Encore une fois, à la loterie de la grossesse, je n’ai pas pioché les bons numéros. Exit pour moi les cheveux soyeux, la peau douce, le joli bidon bien rond et les ongles auto-manucurants. Bienvenus perte intensive des cheveux, boutons d’acnés, poches sous les yeux et gras migrant sur les hanches.

La joli robe collée au corps qui fait ressortir ton ventre de grossesse ? Non, non, très peu pour moi, on dirait juste que ça fait trois semaines que je suis au régime raclette ! C’est très simple, l’image que me renvoie le miroir pendant neuf mois m’est vite insupportable. Pour moi qui pourtant n’ai que peu de complexes le reste du temps, la grossesse me semble être un affrontement permanent avec mon apparence.

Et il est extrêmement frustrant de se sentir aussi mal dans sa peau quand on sait que ce sont les seuls mois où on devient le centre d’attention de son entourage (oui, après, soyons honnête, ce sera bébé qui intéressera tout le monde).

Mais vous savez quoi, chères lectrices ? Il parait que la grossesse se termine, et qu’ensuite ça va mieux.

Alors évidemment je ne perdrais pas mes kilos en trop tout de suite, d’autant plus si je me jette sur un bon camembert au lait cru et que je dévalise le resto de sushis du coin. Je ne retrouverai pas non plus mon énergie avant un moment (Oh Dieu du sommeil, accorde moi un bébé qui fasse ses nuits vite, je t’en supplie !), et ma sexualité sera peut être compromise quelques semaines, voir mois.

Mais au final, est-ce grave ?

Non, car tout cela a une date de fin. Et le plus important reste bien évidemment qu’au terme de ces neuf mois compliqués, j’aurai dans mes bras un joli bébé et beaucoup d’amour à donner. Alors ça vaut bien quelques « petites » frustrations, non ?

4 commentaires sur “9 mois de frustrations

  1. Je fais aussi partie de celles qui n’aiment pas du tout être enceinte ! La première grossesse était déjà loin d’être hyper agréable mais la deuxième m’a définitivement fait détesté cet état.
    Tous les symptômes pénibles de la première grossesse sont apparus dès le deuxième mois ! Vivent les reflux, remontées acides, les contractions dès que je me lève, les insomnies et cauchemars, les envies de pipi 3 fois par nuit, les problèmes digestifs, les douleurs ligamentaires + dorsales assise ou debout… Les nausées sont heureusement parties après le premier trimestre mais c’est bien le seul truc qui se soit amélioré avec le temps.
    Et merci à toutes celles qui nous vendent du rêve pour le deuxième trimestre, je n’ai jamais retrouvé mon énergie ou ma forme ! La fatigue est restée malgré l’aide de ma famille et de mon mari.

    Dans les symptômes non prévus, il y a l’hyperpilosité qui n’étaient pas prévue ! L’épilation du menton et de la moustache (toutes les semaines les 4 premiers mois et plus rarement ensuite); les sourcils et les cheveux en bataille tout le temps…

    Le pire dans tout ca je trouve, c’est les personnes qui essaient d’être gentille en me disant que je suis « resplendissante », « épanouie dans ma grossesse »… alors que je me sens au fond du trou.

    Et en plus contrairement à la première grossesse, je sais ce qu’est le post-partum et donc que les maux ne s’arrêteront pas avec l’accouchement.

    La seule chose qui me fait positiver ce sont les petits/gros coups de bébés qui me plaisent beaucoup (même si s’est douloureux en fin de grossesse).

    Courage à toutes celles qui n’apprécient pas leur grossesse !

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  2. Avec entre 7 et 8 mois de vomissements et de nausées non-stop (+ fatigue extreme, insomnies, et douleurs comme toi) je suis bien d’accord !! Je trouve aussi que cette période est extrêmmement stressante : contractions de braxston-hicks, petites pertes de sang, bébé qui bouge moins, stress sur une ou l’autre chose qu’on mange (est-ce que le brin de persil sur mon assiète bien cuite au resto risque de me donner la toxo? est-ce que le couteau qui a coupé cette tranche d’emmental sur le plateau des invités a coupé une tranche au lait cru avant?) sans parler du CMV, pour lequel je n’étais pas immunisé personnellement (est-ce que ma fille qui vient de me tousser à la figure vient de me le refiler?).. bref contente que ce soit derrière moi ahah 🙂

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  3. Pareil chez moi, je n’apprécie pas particulièrement d’être enceinte.
    Le stress des 3 premiers mois (j’ai un risque de fausse couche du à un déficit hormonal), l’intense fatigue au quotidien pendant toute la grossesse, les douleurs ligamentaires… Je fais des gros bébés de +4kg et la fin de grossesse est souvent épuisante pour mon corps. Du coté sexualité du couple, j’ai énormément de mal à me sentir femme étant enceinte. Le fait de sentir bébé entre mon mari et moi lors de nos unions me bloque beaucoup. Du coup c’est chaud de garder une sexualité épanouissante, pendant et après grossesse (merci l’allaitement et la libido à zéro).
    M’enfin, c’est pour la bonne cause hein. On les z’aime nos chérubins !
    N’empêche qu’avec mon mari on rêve d’un troisième, mais franchement la grossesse me fait peur (sachant que j’ai deux enfants en bas age à gérer aussi).
    Parfois je dis à mon mari, « ok pour le 3ème mais c’est toi qui le fabrique ! » XD

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  4. De mon côté les frustrations alimentaires sont plutôt limitées car je ne mange déjà pas habituellement les produits interdits (alcool, viande et poissons crus…). Il y a juste le fromage et les légumes bien lavés mais honnêtement je ne me prends pas trop la tête. Par contre, alors qu’habituellement je n’en mange jamais enceinte j’ai super envie de saucisson, chips… bref on repassera pour les repas sains 🤣
    Je suis plus flippée pour les microbes que mon aînée pourrait ramener à la maison.
    Côté libido, je dirais que chez nous c’est zéro pointé pendant au moins un an entre le premier trimestre épuisant/barbouillé, les contractions précoces puis les suites de couche : rien de bien glamour ! Vive les câlins chastes !

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