La grossesse de Numérobis : entre douceur et douleurs

la grossesse de numérobis : entre douceur et douleurs

Après avoir appris ma nouvelle grossesse, j’ai aussitôt prévenu ma sage-femme afin de démarrer le suivi le plus tôt possible, et m’inscrire à la maison de naissance afin d’assurer ma place. Elle m’a alors fourni les premières ordonnances pour les tests sanguins, l’échographie de datation et quelques vitamines. L’aventure venait vraiment de commencer !

Credit Photo : photo personnelle par Debohra Saba Photographie

Un premier trimestre stressant

Pour cette grossesse, j’ai eu beaucoup moins de maux liés au premier trimestre. J’ai eu des nausées mais quasiment aucun vomissement, contrairement à la grossesse de l’Elu où j’avais même perdu du poids en début de grossesse. J’étais surtout extrêmement fatiguée. L’Elu avait moins d’un an, les nuits étaient encore chaotiques et les journées très remplies surtout avec ma reprise du travail à temps plein, quelques semaines plus tôt. Mais dans l’ensemble, j’allais bien et j’étais sereine, redoutant beaucoup moins une fausse couche que pour l’Elu.

L’échographie du 1er trimestre est vite arrivée, et c’est là que mon état de stress n’a fait qu’augmenter. Durant l’examen, tout s’est parfaitement bien passé. Numérobis était tout mignon, déjà rigolo à pédaler comme sur un vélo et la sage-femme échographe était rassurante. Cependant, en sortant, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller comparer les mesures avec celles de l’Elu. La clarté nucale était vraiment épaisse…

Une parenthèse psychique dans ma grossesse

Dès le lendemain, j’étais au laboratoire pour ma prise de sang permettant le test qui évalue les risques de Trisomie 21. J’étais vraiment très angoissée et j’en ai fait part immédiatement à ma sage-femme. En effet, cette dernière a fini par me rappeler rapidement, le laboratoire l’ayant rappelé car les résultats montraient un risque élevé de T21. J’avais donc la possibilité de faire un DPNI (dépistage précoce non invasif), test génétique, non invasif (donc sans risque pour le fœtus) et permettant de déterminer de manière fiable (99%) si le fœtus est porteur d’une trisomie 13, 18 ou 21.

Je l’ai fait dans les heures qui ont suivi son appel, et l’attente des résultats, environ 2 semaines, a été pour ma part, insoutenable. Je suis passée par toutes les émotions, j’ai joué tous les scenarii possibles dans ma tête. J’ai également arrêté de parler de ma grossesse autour de moi, et j’ai parfois mis de la distance entre ce bébé et moi. Ce furent quinze jours éprouvants pour moi, et même si mon mari était confiant, je n’arrivais pas à m’enlever de la tête que nous risquions d’être face à un choix impossible pour nous. Quand les résultats négatifs sont arrivés, j’ai enfin respiré et repris ma grossesse là où je l’avais mise de côté.

D’ailleurs, j’ai à nouveau senti Numerobis bouger à ce moment là, alors que ça faisait plus de deux semaines que je ne sentait plus rien… Et j’ai eu la chance d’avoir une échographie à 18 SA, après les résultats, histoire de contrôler que tout allait bien. Cela m’a beaucoup rassurée et m’a permis de créer à nouveau du lien avec Numerobis, en lui pardonnant cette frayeur qu’il nous avait fait vivre.

Des douleurs physiques et quelques doutes

La suite de ma grossesse a été on ne peut plus parfaite. A part de fortes douleurs ligamentaires qui sont apparues très tôt pour cette grossesse, il n’y a pas eu d’autres soucis. J’ai vécu une grande partie de ma grossesse dans le contexte de crise sanitaire naissant… J’ai été arrêtée pile le jour du confinement, en mars 2020, alors que ma sage-femme m’arrêtait pour que je me repose au maximum…

Nous avons donc vécu tous les trois, avec l’Elu qui avait 14 mois, confinés. Ce fut éprouvant, mais d’un côté, j’ai aussi profité de mon petit garçon que j’ai pu voir grandir et évoluer au jour le jour. Les semaines sont passées très vite, nous avons profité du confinement pour préparer la chambre du bébé. Nous lui avons trouvé deux prénoms, un féminin et un masculin, étant donné que comme pour son frère, nous gardions la surprise du sexe pour la naissance.

J’ai surtout eu la chance d’être suivie en maison de naissance et donc de ne pas être impactée par les mesures liées à la crise sanitaire. Les séances de sophrologie étaient mes bulles de bonheur et d’oxygène, un temps rien que pour moi et Numerobis, avec ma sage-femme. Les rendez-vous médicaux ont pu se faire en couple, et j’étais rassurée de savoir que le port du masque ne me serait pas demandé lors de mon accouchement.

Bien sûr, au milieu de cette sérénité, j’ai aussi été prise de quelques angoisses liées à l’arrivée d’un deuxième… Comment l’aimer aussi fort que l’Elu ? Comment ce dernier vivra-t-il un deuxième enfant à la maison ? Arriverai-je à gérer deux enfants à la fois ? Et tout un tas de questions sympathiques auxquelles mes deux sages-femmes ont su répondre simplement en m’accompagnant et en m’écoutant.

Credit Photo : photo personnelle par Debohra Saba Photographie

Le dernier mois interminable

Comme pour son frère, le dernier mois a été interminable, voire insupportable. J’avais un ventre juste… énorme ! D’ailleurs, mon beau-père était persuadé que je leur cachais que j’attendais des jumeaux ! On ajoute à cela du stress lié à l’achat d’une nouvelle maison et la vente de la nôtre, (ce qui n’était absolument pas prévu au programme à la base) et un été caniculaire.

Les deux dernières semaines avant mon accouchement, un pré-travail s’est mis en route, me rendant alors complètement folle, à coup de fausses alertes tous les deux jours. Heureusement, j’ai reçu un soutien sans faille de mes sages-femmes, pouvant même les voir entre deux rendez-vous histoire de me rassurer et de m’aider à tenir psychologiquement. J’étais donc impatiente d’accoucher, j’avais même du mal à profiter des derniers instants seule avec bébé dans mon ventre.

Le lundi 3 août, ma sage-femme numéro un est revenue de ses congés et m’a proposé de me voir pour faire le point, car j’étais à bout psychologiquement. J’étais alors à 7 jours de mon terme. Ce jour là, nous sommes ressortis de son cabinet en nous disant que de toute façon, il fallait accepter que Numerobis aille jusqu’au terme de la grossesse et qu’il ne naîtrait donc pas avant le 10 août. Nous nous sommes fait un resto en amoureux, histoire de profiter avant l’arrivée de Numerobis. Ce soir là, malgré la pleine lune, j’ai dit à mes amies que je ne risquais certainement pas d’accoucher cette nuit. Cette nuit là, j’ai fait un cauchemar. J’accouchais, et Numerobis était finalement porteur de T21. Cette nuit là, à 4 heures du matin, je me suis réveillée et je n’ai pas pu redormir. Le travail avait commencé.

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