Chapitre 4 : les derniers préparatifs
Comme l’année dernière, les chroniqueuses ont écrit une petite histoire à plusieurs mains pour attendre Noël. En espérant que ça te plaise !
Après avoir déposé Anouck au sport, Samuel et sa mère s’arrêtèrent devant le vide-maison. Le petit garçon était impressionné, la bâtisse était vraiment grande. Sa mère se tourna vers lui :
– Cette histoire de vide-maison m’interroge quand même. Qu’est-ce que tu cherches en particulier ?
– Euh… ben… j’aimais beaucoup ce bol qui a cassé l’autre jour, tu sais.
– Le bol ? C’était un plat, Samuel.
– Oui le plat ! Papa n’était pas content du tout. Il l’aimait beaucoup pour faire les lasagnes.
– … Tu ne me cacherais pas quelque chose toi ?
– Nan Maman, JA-MAIS !
– Allez viens, sonnons.
La sonnette retentit et peu de temps après une fille et un garçon ouvrirent la porte.
– C’est pour le vide-maison que vous êtes là, demanda la plus grande d’un air enjoué.
– Oui c’est bien pour ce…
– Vous n’auriez pas un ours en peluche géant ? coupa Samuel.
Interloquée, la mère regarda son fils avec étonnement tandis que la jeune fille s’esclaffa :
– Toi, tu sais ce que tu veux ! C’est au garage, venez, on vous montre ce qu’on a. Mon frère et moi, nous nous débarrassons de pas mal d’affaires. Autant que cela puisse faire plaisir à d’autres enfants.
À peine la porte du garage ouverte, les yeux de Samuel se mirent à pétiller. C’était une véritable caverne d’Ali Baba. Les deux enfants se débarrassaient vraiment de nombreuses affaires. Pour sûr, il allait pouvoir trouver ce qui manquait et ainsi sauver le Noël d’Anouck… si ce n’est le souci de l’argent. Samuel vit immédiatement un immense ours polaire qui semblait neuf. Un de ceux qu’on peut voir dans les fêtes foraines dans le stand de tir-ficelles et qui semblent impossibles à attraper. Il se tourna légèrement vers la jeune fille qui lui adressa un clin d’oeil :
– Il y a quelques années, mes parents étaient forains. C’est une longue histoire, mais ils ont finalement décidé d’avoir une vie plus sédentaire. Cet ours géant n’a jamais été gagné. Mes parents le gardaient un peu comme un souvenir de leur ancienne vie. Cette année, on a décidé de le donner à un enfant à qui cela ferait vraiment plaisir. Et toi, tu m’as l’air bien parti pour être l’heureux élu.
Madame Dubois, de plus en plus étonnée par la tournure que prenait la situation, décida qu’elle devait intervenir :
– Samuel, il est temps que tu m’expliques pourquoi nous sommes là. Je vois bien que tu me caches quelque chose. Je comprends que tu aies des petits secrets, mais je veux juste être sûre que tu as une bonne raison de vouloir cet ours.
Samuel réfléchit quelques secondes. Sa Maman pouvait être une bonne alliée dans son sauvetage du Noël d’Anouck, mais il voulait réussir sans l’aide de ses parents. Il avait envie de leur faire la surprise à eux aussi. Il lui fallait cependant rassurer sa Maman. Il choisit donc de lui révéler une partie de la vérité :
– En fait Maman, je voudrais juste qu’Anouck passe un Noël de rêve. Elle aime tellement cette période et cela me rend heureux de la voir comme cela. Pour réussir, j’ai besoin de cet ours. Je te promets que je t’expliquerai tout le 25 décembre.
Madame Dubois avait toujours été très émue par la complicité qui unissait ses deux enfants, et les arguments de Samuel l’attendrirent. La jeune fille prit alors la parole :
– Si tu me racontes pourquoi tu veux cet ours, je déciderai si ça en vaut la peine. Si ta Maman te voit sortir avec la peluche, elle saura que c’est pour une bonne raison. Est-ce que ça vous convient, madame ?
Madame Dubois hocha la tête, sortit du garage et attendit quelques minutes. Elle vit très rapidement Samuel revenir avec le gigantesque ursidé et un sourire ravi sur les lèvres. Il s’adressa immédiatement à sa Maman :
– Demain, après l’école, je vais bien chez Djibril comme tous les jeudis ? Est-ce que tu pourras déposer la peluche chez lui en venant me chercher ?
– Je ne comprends pas ce que tu manigances mais je te fais confiance. Alors je l’apporterai demain. En attendant, donne-moi cet ours avant qu’il ne t’écrase sous son poids. Et j’imagine qu’il faudra le cacher à la maison pour qu’Anouck ne le voit pas.
Le lendemain matin, en arrivant à l’école, Samuel aperçut Djibril devant le portail et se précipita vers lui. Madame Dubois le rejoignit, un peu essoufflée, et s’adressa à la Maman de Djibril :
– Bonjour Aïssa. Mon adorable monstre a un plan secret pour Noël. Il semble qu’il ait des complices dans cette affaire car je dois te déposer un ours géant ce soir en venant chercher Samuel. Est-ce que tu es d’accord avec ça ?
Aïssa sourit en regardant Samuel et répondit favorablement à la demande de Madame Dubois. Vers 17h, juste après le goûter, Aïssa montra à Samuel le plan de ce qu’elle comptait faire pour le tipi du lit de Paul.
– Regarde, je vais faire ça avec des tasseaux. Il y en aura 2 de chaque côté du lit qui se fixeront avec une corde. Et une longue au-dessus. Je vais faire des marquages pour visser les éléments ensemble et un mode d’emploi pour ses parents. Dis-moi, pour le tissu, tu veux quelque chose de particulier ?
– Est-ce que tu as un tissu vert ? Paul adore.
– Oui, j’ai ça. Je te prépare ça pour la semaine prochaine, ok ?
– Oh oui c’est parfait ! Merci beaucoup pour ton aide.
Samuel se sentait de mieux en mieux. Il y était presque ! Il lui manquait l’emballage cadeau et c’était bon.
C’est encore Aïssa qui vint à son secours, en proposant du tissu comme papier cadeau, à la condition qu’il les ramène après. Décidément il se dit que si le Père Noël n’existait pas, la magie de Noël, elle, était bien présente. Tout le monde l’aidait à préserver le Noël d’Anouck. Il fallait qu’il trouve une idée pour remercier Djibril, Aïssa, Nina et même Maman.
Le 24 décembre arriva très vite. Anouck se jeta dans le lit de Samuel dès le réveil.
« Ce soir c’est Noël !!! Vite Samuel, debout ! Il faut se préparer ! »
Il était trop tôt pour se préparer. Maman ne voulait pas que Samuel et Anouck abîment ou salissent les beaux habits du soir. Cependant, Anouck eut le droit de porter une robe de Noël en laine avec des guirlandes lumineuses dessus. Elle était aux anges et n’arrêtait pas de s’enfermer dans les toilettes, dans le noir, pour allumer sa robe.
Vers 18h, il fut temps de se préparer. Samuel commençait à stresser un peu. Papa aussi semblait anxieux. Et légèrement… déterminé. Comme si lui aussi préparait un truc.
Enfin, tout le monde fut prêt. Anouck était magnifique avec sa robe en velours rouge. Maman lui avait même fait des boucles dans les cheveux et mis quelques paillettes sur les yeux. Elle n’arrêtait plus de sourire : cette année, elle verrait le Père Noël !
Papi et Mamie arrivèrent bientôt, ravis d’enfin revoir leurs petits enfants après ces longs mois de séparation depuis l’été. Anouck sauta dans les bras de sa grand-mère et lui fit un énorme câlin, dans lequel on pouvait sentir tout l’amour et la tendresse de la petite fille. Le sourire de Samuel s’éteignit brusquement en voyant la voiture de sa tante se garer dans l’allée. Les quelques heures de répit des préparatifs de la soirée lui avaient permis d’oublier pour un temps les manigances qu’il avait mises des semaines à mettre au point avec Djibril. On était désormais si proche du moment fatidique. Lorsque Tatie Clémentine ouvrit la porte, Samuel sentit son estomac tomber dans ses talons. « Bonsoir Samuel, joyeux Noël ! »

Hâte d’avoir la fin. C’est captivant. Pour moi je pense que ce serait largement publiable. C’est un sujet que l’on ne retrouve pas beaucoup dans les livres. J’imagine vraiment les belles illustrations de Noël et la magie de Noël bien présente en chaque « père Noël ». Félicitations à vous toutes. J’espère continuer de vous lire encore longtemps.
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