Accompagner les futurs et jeunes parents
Depuis que je suis devenue moi-même maman, j’ai découvert des tas de choses concernant la grossesse, l’accouchement, la maternité et la parentalité en général. J’ai eu la chance d’être accompagnée tout au long de mes grossesses et mes débuts de vie de maman, par des professionnels ou des associations qui ont pour ambition de proposer un accompagnement éclairé aux futurs parents, afin que chacun puisse faire des choix en conscience, quels que soient les choix en question.

Faire des choix éclairés
Ayant attendu longtemps l’arrivée de notre premier enfant, je m’étais déjà beaucoup renseigné autour de la maternité et de la parentalité. Ainsi, quand je suis tombée enceinte, j’ai fait le choix d’être suivie en maison de naissance, non pas uniquement pour l’aspect accouchement physiologique, mais aussi et surtout pour la partie accompagnement global de la grossesse par une sage-femme. Je souhaitais être actrice de cette grossesse et que chacun de mes choix soit réfléchi, conscient et éclairé. Ainsi, je me suis beaucoup documenté, que ce soit à travers des livres recommandés, des informations de la part de mes sages-femmes qui ne m’ont jamais rien imposé, ou en poussant la porte de certaines associations. Et cela a continué une fois que je suis devenue mère.
S’engager pour partager
J’ai participé à de nombreux cafés des parents ou ateliers animés par différents professionnels, et j’ai puisé dans les différents conseils qui me parlaient et ainsi prendre certaines décisions qui me correspondaient et me convenaient. C’est donc naturellement que j’ai eu envie, à mon tour, de partager avec d’autres parents ou futurs parents. Partager non pas pour militer ou convaincre mais pour informer, accompagner et soutenir. Ou alors, comme j’aime le dire, je milite pour que les femmes mais aussi les parents de façon générale, puissent faire leurs choix de façon éclairée. Cela sous entend aussi sans culpabilité et sans se sentir jugé. C’est comme ça que j’ai décidé de rejoindre deux associations qui correspondent à cette philosophie et qui ont une éthique qui me parle.
Mon engagement en Maison de Naissance
A l’heure où la pérennité des Maisons de Naissance en France était menacée (pour rappel, elles étaient en expérimentation pendant 5 ans de 2015 à 2020), je me suis donc engagée, d’abord au sein du collectif de soutien de la Maison de Naissance où j’étais suivie, puis dans un second temps au sein de l’association de la Maison de Naissance, en rejoignant le Conseil d’Administration en tant que secrétaire. Ainsi, depuis maintenant plus de trois ans, j’aide à organiser et co-animer des ateliers, cafés des parents, autour de thématiques telles que l’accouchement physiologique, le sommeil, le rôle du co-parent, l’alimentation, l’impacte de l’arrivée d’un enfant au sein du couple, l’arrivée d’un second enfant, la gestion de la douleur pendant l’accouchement, etc. Nous organisons aussi des événements tels que la Semaine Mondiale de l’Accouchement Respecté, la Semaine Mondiale de l’Allaitement… J’adore faire ça, rencontrer d’autres mamans, d’autres parents. On échange, entre nous, avec des sages-femmes ou des professionnels qui gravitent autour de la maternité et la petite enfance. C’est enrichissant pour tout le monde.
Ma formation autour de l’allaitement
Enceinte de mon premier enfant, j’ai eu la chance de découvrir une association qui accompagne tous les projets d’allaitement. Lors des réunions, j’ai rencontré d’autres mamans avec des enfants du même âge que mon fils, et c’est naturellement que j’ai voulu à mon tour aider d’autres futures et jeunes mamans allaitantes. Je me suis donc engagée dans cette association en tant que future animatrice. J’ai eu la chance de bénéficier d’une formation de 2 ans (et qui continue tout au long de l’année au fur et à mesure de nos besoins), dispensée par des professionnels de santé et/ou spécialisés dans l’allaitement. Je suis donc désormais animatrice, je peux animer des réunions de parents sur l’allaitement en général ou des thématiques particulières (reprise du travail, diversification, sommeil, sevrage, allaitement des bambins…) mais aussi tenir la permanence téléphonique de l’association qui propose une écoute téléphonique 7 jours sur 7 à toutes les mamans allaitantes, de toute la France. Je m’éclate vraiment dans cette activité bénévole et dans laquelle je m’implique de plus en plus pour continuer à toucher le plus de personnes et être utile. Ce qui me motive le plus, c’est la diversité des mamans et des projets d’allaitement que je rencontre.
Le rêve d’une reconversion
Bien que j’aime énormément mon métier actuel, je rêve malgré tout de me reconvertir dans le domaine de l’accompagnement à la parentalité, voire à la maternité. En effet, j’ai depuis quelques années, le désir de devenir doula pour accompagner les futurs parents dans les instants si précieux de la grossesse et de la naissance de leur enfant. Et dans mes rêves les plus fous, accompagner de façon plus générale autour de la parentalité. Mais à ce jour, je ne m’autorise pas cette reconversion, car je n’arrive pas à dépasser certains freins. Le premier étant sans doute le syndrome de l’imposteur : en quoi suis-je légitime, malgré des formations, pour tenir ce rôle ? Un autre frein est celui de l’aspect financier. Jusqu’à présent, j’accompagne les personnes dans un cadre bénévole, et en effet, je trouve que c’est ce qui est plus juste car j’estime que tous les parents devraient pouvoir avoir accès à ces accompagnements, sans devoir débourser le moindre centime . Je ne me sentirais donc pas à l’aise de monétiser cela, même si cela devenait mon activité professionnelle. Alors, j’ai essayé de trouver un compromis, en continuant à me former par le biais notamment d’associations, et en créant mon association pour mettre en place des ateliers sur mon secteur géographique.
L’impact du Covid
Pour avoir vécu un congé maternité et parental en période avant Covid, et un en période Covid, j’ai constaté plusieurs différences concernant l’accompagnement des jeunes parents autour de la naissance. Pour mon premier, les ateliers en présentiels étaient des bouffées d’oxygène dans le quotidien des participants et permettaient de créer du lien, d’avoir un réseau et du soutien. Pour mon deuxième, même si certains ateliers ont continué en visio, j’ai ressenti un manque de contact ; et en tant que bénévole en association, j’ai constaté aussi la détresse de beaucoup de parents qui se sont sentis isolés et démunis. Aujourd’hui, ces mêmes parents, et les futurs, réclament à nouveau des ateliers en présentiel mais nous remarquons aussi qu’il est plus difficile de les mobiliser. La facilité de la visio, chez soi, sans contrainte, a impacté les rencontres réelles, mais je ne désespère pas de retrouver un jour cet élan de solidarité et soutien entre parents.
C’est intéressant comme article! Justement j’ai fais moi même appel à ce type de soutien pendant mes premiers pas de jeune maman et j’ai eu de très mauvaises expériences.. dans mes expériences j’ai eu l’impression que seule la méthode du maternage proximal était acceptable.. par exemple quand je demandais conseil car je n’arrivais désespérément pas à sevrer mon fils, on m’a répondu que je devrais plutôt faire une pause-carriere pour lui permettre d’allaiter plus longtemps !..
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Aïe tout ce que je déteste ! Malheureusement il y a beaucoup d’associations de ce genre et c’est très culpabilisant.
Nous au contraire, dans nos différentes formations, on apprend à bien écouter le projet et les envies et les besoins de la maman… et à les respecter !
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Très intéressant! Quel est le nom de l’association sur l’allaitement? J ai désespérément besoin d aide ☺️
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Galactée.
Tu trouveras notre site sur Internet et les personnes de permanence (je le suis d’ailleurs cette semaine si tu veux !)
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Merci pour ton témoignage passionnant !
Je songe moi aussi à m’investir dans une association au contact des jeunes parents, j’attends juste que mon 2ème bébé soit un peu plus grand (il n’a pas 15j !).
Ton association sur l’allaitement a l’air vraiment extraordinaire, sais-tu si elle a un équivalent du côté de Toulouse ?
Je comprends tes freins pour la reconversion, et j’espère que tu trouveras si besoin comment les dépasser. Ta propre asso est déjà une belle étape.
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