Congés et adoption : nos choix

Congé et adoption : nos choix

Je suis désolée pour cet article un peu aride, mais je l’écris en partie pour les futurs parents adoptifs qui sont peut-être un peu perdus sur le sujet, tout comme je l’étais jusque peu de temps avant de rejoindre Pirlouit. J’ai eu beaucoup de questions sur notre organisation, sur les congés etc, et j’ai réalisé que beaucoup se posent les questions et n’ont pas de réponses, ou des réponses fausses (oui, si on adopte un enfant déjà grand on a droit à un congé parental !!!)

Il était tout aussi évident pour M. Chéridamour et moi que nous serions le plus possible à la maison avec Pirlouit au début pour l’accueillir dans de bonnes conditions.

Congé, aides : à quoi a-t-on droit ?

Au début de notre parcours, nous avons vu tout ce que nous allions avoir à financer pour l’arrivée de notre fils (matériel mais aussi démarches relatives à l’adoption). Je n’avais pas imaginé que nous aurions droit à des aides (qui dépendaient bien entendu de nos revenus), mais ça a été le cas :

  • Prime d’adoption
  • Primes de nos mutuelles
  • Allocations familiales
  • Prime du CE de M. Chéridamour
  • Supplément familial de traitement (fonction publique)

De quoi aider un peu non pas tant pour les achats (avec l’attente due au COVID nous avons pu étaler les achats sur plus d’un an) que pour les mois sans salaire que nous allions connaître. Outre les aspects financiers, nous nous sommes vite intéressés à la façon d’organiser les premières semaines avec notre enfant et donc les congés auxquels nous aurions droit.

L’adoption n’étant pas quelque chose de fréquent dans notre département, j’ai décidé de me déplacer en personne à la CAF et la CPAM afin d’exposer la situation et d’avoir un interlocuteur en vis à vis. Cela n’a servi à rien, personne n’était capable de m’indiquer avec précision si le scénario que nous envisagions était possible. J’ai finalement posé la question sur un groupe de parents adoptifs et là j’ai eu des réponses précises et nettes. Ouf !

Crédits photo : Karolina Grabowska

Nous avions donc droit à plusieurs choses (les liens renvoient vers le cas des fonctionnaires, mais c’est sensiblement la même chose dans le privé) :

  • Congé sans solde de 6 semaines pour aller chercher notre fils.
  • Congé d’adoption de 16 semaines (+ 25 jours si nous le partagions avec M. Chéridamour). C’est calqué sur le congé maternité et le congé paternité.
  • Congé parental dans l’année qui suit l’arrivée de l’enfant dans notre foyer. Les parents m’ont tous précisé de bien le faire partir le 1er du mois afin de ne pas « perdre » de mois, certains départements faisant du zèle sur le sujet.
  • Temps partiel de droit durant les 3 ans qui suivent l’arrivée de l’enfant au foyer.

Nous étions enfin parés ! Nous nous sommes donc organisés de la manière suivante : j’ai pris un congé sans solde que j’ai démarré 1 semaine avant notre départ (nous devions passer 3 semaines dans le pays de Pirlouit). M. Chéridamour cumulait depuis 2 ans des jours sur son compte épargne-temps en prévision de notre départ, il les a donc utilisés. Cela nous a permis de conserver un salaire durant ce mois.

A notre retour, M. Chéridamour et moi avons pris le congé d’adoption. Je l’ai ensuite arrêté au bout de 31 jours puis ai démarré mon congé parental pendant que lui continuait le congé d’adoption. Cela nous a permis d’être ensemble avec Pirlouit à la maison pendant 4 mois. Puis M. Chéridamour a pris quelques jours de congé afin d’arriver en douceur au 1er septembre. Pirlouit est alors rentré à l’école, et son papa a repris le travail. Je suis restée en congé parental encore quelques mois. Au final, j’ai repris le travail plus de 11 mois après le fameux appel.

Au début, nous envisagions de partager beaucoup plus équitablement le congé parental (je devais reprendre le travail au bout de 6 mois et laisser la place à M. Chéridamour). Cela ne s’est pas fait pour plusieurs raisons.

D’une part, au bout de quelques semaines d’école, Pirlouit était parfaitement intégré et prêt à aller à la cantine et la garderie. Je trouvais ça trop tôt (#mamanlouve) et ne le voulais pas. M. Chéridamour ne ressentait pas ce besoin de couver encore notre fils mais sentait que c’était important pour moi. D’autre part, durant ses 5 mois d’absence, le collègue binôme de mon mari n’avait pas pris de congé, il trouvait donc normal d’être présent pour le soulager. Alors que de mon côté, mon absence ne posait aucun souci car j’étais remplacée. Et enfin, M. Chéridamour travaille 3 jours par semaine en télétravail tandis que j’ai 45 minutes de trajet matin et soir et l’impossibilité de télétravailler. C’était plus naturel pour moi de rester à la maison : j’emmenais Pirlouit le matin plus tard à l’école, le midi nous mangions tous ensemble et le soir nous étions les uns avec les autres dès 17h00.

Financièrement, cela n’a pas été évident. Comme tu le sais très certainement, le congé parental est très mal indemnisé (parce que c’est bien connu que rester à la maison s’occuper de son enfant, c’est easy donc ça ne mérite pas salaire). Mais notre organisation nous a permis d’avoir toujours 1 salaire plein.

Notre petite astuce : nous avons un crédit maison et l’avons « mis en pause » durant 6 mois (nous ne payions que l’assurance) en accord avec notre banque. Cela nous a énormément aidé !

Allez, la prochaine fois je te parle plus en détail de ce fameux congé parental et de ma reprise du travail.

4 commentaires sur “Congés et adoption : nos choix

  1. Je savais pour le crédit immobilier mais hélas j ai complètement oublié de le mettre en œuvre quand j ai pris un congé parental pour mon fils. On a souffert financièrement 😅

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  2. C’est tellement bien que vous ayez pu passer 4 mois à 3 !

    Par contre pour le fait que tu soies ensuite rester plus avec Pirlouit que ton mari, n’y avait-il pas un risque qu’il y ait une différence dans l’attachement qu’il portait à chacun de ses parents ?

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    1. Au moment où M. Chéridamour a repris le travail, l’attachement était bien ancré donc ça n’a pas posé souci. D’autant que Pirlouit a toujours été un peu plus maman que papa. Ce sont plus nos façons de faire avec notre fils qui ont eu un impact sur l’attachement. Mais ça j’en parlerai certainement dans un futur article !

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