Comment j’ai survécu aux applications de rencontres ?

Comment j’ai survécu aux applications de rencontres ?

Aujourd’hui je fais une petite pause dans mes articles sur la PMA pour venir te parler des applications de rencontres.

Comme je te l’avais expliqué dans cet article, je suis célibataire depuis un petit moment déjà et c’est une situation qui m’épanouit pleinement. Ces dernières années, j’ai usé (et abusé ;)) des applis de rencontres diverses et variées. Et, petite confession : j’ai adoré ça ! 

Les applis ont souvent mauvaise réputation et peuvent être perçues comme le cauchemar des célibataires, la dernière option avant de renoncer à tout jamais à l’amour et d’adopter trois chats d’un coup. J’avais donc envie de te raconter comment ça s’est passé pour moi et te partager les quelques modestes conseils que je me suis auto-appliquée. 

Cibler son appli

Tinder, Meetic, Bumble, Happn : les applis de rencontres sont nombreuses et variées…. mais elles ne se ressemblent pas toutes ! Les différences sont subtiles (ou pas ;)) et je te conseille de cibler ta ou tes applis en fonction de ton âge et du type de relation que tu cherches. De mon côté j’ai été une fidèle de Tinder, sur laquelle on trouve de tout, et j’ai également bien accroché avec OkCupid qui est plutôt centrée sur les relations alternatives et que j’ai trouvé plus safe et moins “fourre tout” (sans mauvais jeu de mot XD). Évidemment, rien ne t’empêche d’avoir plusieurs applications… et d’y croiser les mêmes personnes ! 

Être au clair avec soi-même… et ne rien prendre personnellement !  

Ça peut paraître évident (et en même très difficile) mais je pense que quand on débarque dans les applis de rencontre il faut être bien dans ses baskets. En effet, tu vas forcément être confronté à un moment donné à un rejet (voire un ghosting) ou une déception. Et je ne parle même pas de tous les mecs lourdingues qui vont te tenir la jambe.

Il va donc falloir gérer cela sans te laisser atteindre car, soyons bien clair, dans 99% des cas cela n’aura rien à voir avec toi et tout à voir avec l’algorithme ou la personne en face. Autrement dit, si un mec sympa et mignon arrête de te parler, ça n’est pas de ta faute, ça n’est pas parce que tu es “trop ceci”, “pas assez cela” ou parce que tu as dis un truc de travers. Oui c’est un peu vexant pour ton égo mais franchement ne te pose pas de question et passe au suivant ! 

Image par Adrian de Pixabay

Savoir ce que tu cherches… 

Dans la lignée du conseil précédent, et comme dit le proverbe, pour bien chercher il faut savoir ce que l’on cherche. Et c’est valable sur le court et le long terme ! Est-ce que tu cherches une vie commune ? Un sex-friend ? Un coup d’un soir ? 

Bien entendu il faut laisser la place à l’imprévu, mais savoir à quoi tu aspires permet de gagner du temps et d’éviter (un peu) les déconvenues. Si tu cherches quelque chose de sérieux, peut-être que ce jeune homme fraîchement sorti d’une longue relation et qui a envie de faire la fête n’est pas le meilleur match possible ? Ou est-ce vraiment une bonne idée de continuer de voir ce charmant garçon avec qui tu es super bien mais qui ne rêve que de vie commune alors que tu adores ta vie solo ? (Est ce que ça sent le véu ? Tout à fait !). 

Paradoxalement, je sais également que le fait de ne pas avoir d’attente précise me permettait d’être hyper zen quand j’allais en date. La soirée pouvait déboucher sur une relation torride, sur une amitié complice… ou sur rien du tout ! J’étais très au clair avec ça et cela me convenait. 

Ne pas faire que ça 

Les applications sont chronophages et il peut y avoir un côté addictif, surtout au début ! En effet, quand tu t’inscris sur une nouvelle application, l’algorithme fait en sorte que tu aies rapidement plein de profils intéressants et des tonnes de match ! Ça se tasse un peu ensuite pour t’inciter à passer à la version payante. (Dans ces cas-là, petite astuce toute simple, n’hésite pas à désinstaller puis réinstaller l’application). Tu vas très vite donc te retrouver avec 15 conversations en cours (qui commencent toutes pareil…).

Pour ma part, je coupais les notifications pour ne pas être alertée à chaque message et je me donnais un temps défini dans la journée pour répondre. Et surtout n’oublie pas que les applis de rencontre c’est top, mais la vraie vie c’est mieux ! Mieux vaut avoir un week-end bien rempli quitte à laisser tes matchs poireauter quelques heures plutôt que de passer ton temps à déprimer. 

Être prudente

J’aurai peut-être dû commencer par ce point mais la règle n°1 sur les applis de rencontre c’est la prudence. Le monde est rempli d’hommes toxiques et les applis ne font pas exception. 

Fais donc très attention à tes données : ne donne pas ton nom de famille, le lieu ou la boîte pour laquelle tu travailles ni ton spot de running préféré ! Pour les premières rencontres, je donnais toujours rendez-vous dans un lieu public, souvent le même café où j’avais mes habitudes et où je connaissais les serveurs.

Cela peut faire un peu peur dit comme ça mais mieux vaut prévenir que guérir. Et je te rassure tout de suite, il ne m’est jamais rien arrivé ! 

Au fur et à mesure tu vas également repérer très rapidement les “red flag” autrement dit les petits détails qui doivent t’alerter. Cela peut être les allusions sexuelles non sollicités ou les fameuses dickpic. Zéro tolérance pour ce sujet de mon côté, je bloque direct ! 

Être la plus honnête possible, avec les autres et avec toi-même. 

J’ai un peu hésité au début à être trop honnête. Par exemple est ce que dis à ce mec plutôt beau gosse que j’ai déjà un date cette semaine mais que je me le garderai bien sous le coude pour la semaine prochaine ? A celui là avec qui j’ai matché que, finalement, en regardant de plus près sa bio il semble être gros beauf ? Ou à cet autre avec qui j’ai passé la nuit que clairement on ne remettra pas le couvert ? Pas facile hein 😉

C’est toujours plus facile de ghoster ou de bloquer directement mais au fur et à mesure j’ai appris à essayer de dire les choses le plus honnêtement possible (toujours avec diplomatie) et ça a été plutôt positif. C’était toujours un peu le même discours : le feeling n’est pas passé / ne s’est pas confirmé, ça n’est la faute de personne, * un petit compliment pour être sympa quand même*, bonne continuation et emballé c’est pesé !  Ça ne prend pas beaucoup de temps et c’est quand même plus sympa. J’appréciais également quand l’autre en face faisait pareil. 

On est loin d’être irréprochable sur les réseaux. Parfois l’égo prend le dessus, parfois on  a besoin d’être rassurée, parfois on a envie d’y croire  même si les red-flags sont partout. Comme toutes les relations humaines ça vient parfois toucher à des choses très intimes ! Je te réitère donc mon conseil numéro deux : soit au clair et ne prend rien personnellement .

Mes fails

Et je ne pouvais pas faire cet article sans te parler de tous mes fails, petits ou grands, gênants ou rigolos.

Il y a eu ce mec qui ne ressemblait pas du tout (mais PAS DU TOUT) à sa photo de profil, qui m’a emmené dans un restaurant atroce, avec qui le déjeuner a été une torture et qui, quand je lui ai dit qu’on ne se reverrait pas, m’a demandé si je pouvais l’aider à refaire sa bio Tinder pour qu’il ait plus de succès avec les autres ! #leculotn’apasdelimite

Il y a celui qui avait menti sur son âge et qui m’a finalement avoué qu’il habitait encore chez ses parents. #çavapasêtrepossible

Il y a celui qui s’est mis à pleurer en cours de rendez-vous car il pensait encore à son ex qui l’avait trompé . J’étais tellement désolée pour lui. #maisjesuispastapsy

Il y a celui a qui j’ai raconté que j’étais fleuriste car je ne n’en pouvais plus de parler de mon boulot qui est particulièrement reloo à expliquer. #datefleuri

Il y a bien sûr le collègue ET le père de mon fils que je vois apparaître dans mes propositions… Ahem. #çavapasêtrepossiblenonplus

Il y eu celui qui m’avait ghosté sur une application et qui revient me parler sur une autre. #pasdelimitesonadit

Celui avec qui je discutais et que j’ai croisé par hasard en allant me balader. Il a du me prendre pour une grosse stalkeuse et m’a bloquée direct. #oups

Et probablement le pire fail : j’ai matché avec le coloc d’un de mes anciens match… sauf que je ne l’ai pas reconnu et lui non plus. C’est finalement le troisième coloc qui m’a identifiée en voyant ma photo. Gros moment de gênance (mais surtout gros fou rire !).

En conclusion !

J’ai passé presque quatre ans sur les applis avec des phases plus ou moins actives (voire pas actives du tout). J’ai désinstallé les applications il y a bientôt un an. Ma soif de nouvelles rencontres avait diminué et j’avais trouvé un nouvel équilibre dans mes relations. 

Je garde un souvenir positif de toutes ces expériences. Je suis reconnaissante de tout ce qui s’est passé dans ma vie entre la première fois où j’ai téléchargé Tinder et maintenant. Je mesure le chemin parcouru entre les premiers rencards où j’avais peur de ne pas savoir quoi dire à ceux de la fin, où je débarquais en jean-t-shirt-baskets, hyper détendue : plus naturelle mais surtout plus confiante.

Je pense que les applis de rencontre m’ont boosté et m’ont permis, à un moment où j’en avais besoin, de gagner en confiance. Bien sûr j’ai eu des déboires et des chagrins d’amour aussi mais également de très belles rencontres dans ces applis… et ailleurs ! Je suis très reconnaissante de tout ça.

Je dois avouer que cela me manque un peu parfois : les matchs, les premières discussions, le premier baiser… Toute l’excitation d’une nouvelle rencontre. Cela manque aussi à mes copines qui se délectaient de mes histoires croustillantes et qui ont adoré faire défiler les photos quand on passait la soirée ensemble.

Mais je n’ai pas dit jamais alors peut être que dans quelques mois, quelques années, je reviendrai matcher à mes heures perdues 😉

Et toi ? Tu as déjà été inscrit.e sur une appli de rencontre ? C’était l’angoisse ou pas du tout ? Viens nous raconter !