Prendre un jeune au pair : notre bilan

Prendre un jeune au pair : notre bilan

Voici venue la fin du récit de notre aventure avec une jeune au pair. Je t’ai raconté ici le pourquoi de ce choix, les démarches, le bilan de Julia, notre jeune au pair. Il est temps de terminer l’histoire avec notre bilan.

Bilan financier

Combien ça nous a couté cette histoire ? Avant de nous lancer, nous avons entendu tout et son contraire : « c’est la solution la plus économique », « c’est cher mais ça vaut le coup/pas le choix »… Bref, difficile de savoir où on allait. J’ai pu faire une estimation de ce que ça allait nous coûter par mois, restait une seule inconnue : le montant des cotisations à l’URSSAF. Du début à la fin, j’ai eu du mal à comprendre comment ça fonctionnait (mais on s’est en sorti ouf !).

Allons-y pour la réalité des prix :

  • 100 euros d’argent de poche par semaine, soit sur une moyenne de 30 jours : 430 euros arrondis ;
  • Environ 150 euros d’essence par mois : c’était le nécessaire pour amener les enfants à l’école et se promener dans les alentours. Nous prêtions une voiture à Julia, qui était la toute première voiture de mon mari conservée par son père. Nous ne comptons pas l’entretien de cette voiture car nous l’avions déjà avant son arrivée ;
  • Augmentation des courses : difficile à estimer, mais Julia est végétarienne et ne mangeait pas de grandes quantités… Disons 150 euros/mois;
  • Augmentation de la facture d’électricité et d’eau : à la louche, 50 euros ;
  • Les fameuses cotisations URSSAF : 750 euros le trimestre, soit 250 euros par mois (non récupérable en partie sur les impôts) ;
  • L’assurance santé : 30 euros/mois.

Cela fait donc un total très approximatif de 1060 euros par mois. Nous dépensions déjà une somme équivalente, voire même supérieure, pour une nounou précédemment, mais en bénéficiant d’un abattement d’impôts. Donc dans notre cas, c’était un mode de garde onéreux mais finalement pas tant que ça vu la souplesse dont nous avions besoin (et les heures en plus non décomptées lors des maladies, fermetures de classe, très longues journées d’absence ponctuelles…). Note que par ailleurs, nous avons souhaité lui payer quelques heures de babysitting lors de nos sorties nocturnes que nous aurions de toute façon payées avec un mode de garde standard.

En sus, il faudra compter des cours de français. Julia parlant déjà très bien français, il n’y avait pas de cours à son niveau. Donc j’ai payé un abonnement à la salle de sport (80 euros), une certification sur Internet (environ 70 euros de mémoire), le tout pour faire office de cours.

Enfin, nous lui avons proposé de nous suivre lors de certaines de nos vacances, ce qui ajoutait des frais de logement et d’activités, mais en contrepartie, elle s’est occupé des enfants pour nous libérer des moments à deux.

Bilan de l’expérience

Crédit photo : lukasbieri (Pixabay)

Julia est partie début juillet, on est en septembre et j’ai encore une boule dans la gorge quand je repense à son départ.

C’était le saut dans l’inconnu cette histoire. Avant son arrivée, on ne savait vraiment pas à quoi s’attendre. Difficile de se faire une idée avec deux visio et des messages échangés. Et v’là-t’y pas qu’en discutant avec une habituée des jeunes au pair, celle-ci me dit quelques temps avant l’arrivée de Julia qu’elle venait probablement en France pour faire la fête !!! J’ai eu tout de suite en tête des images d’ado intenable…

La première semaine d’adaptation a été bizarre. Et puis, Julia s’est lancée, a amené les enfants à l’école seule, les a géré en toute autonomie. On s’est regardé avec mon mari, et on s’est dit qu’elle faisait un sans-faute.

Ecoute, c’est simple : Julia a été géniale. Elle était responsable, discrète donc elle nous laissait souvent entre nous, sympa et intéressante, donc on a pu discuter de pleins de sujets différents. Elle était aidante, nous laissant souvent quelque chose à manger, faisant des gâteaux pour les goûters, donnant un coup de main même quand on lui disait qu’elle pouvait s’arrêter là. Elle m’a fait du bien tout simplement. Elle a assuré lors de nos absences, nous rassurant, et ses petites attentions étaient autant de sources de réconfort lorsque la journée avait été fatigante.

On s’est arrangé. On a réadapté son planning en cours de route car il ne lui permettait pas de s’épanouir. Certains jours, elle a gardé les enfants plus que prévu, mais on essayait de lui donner du préavis, elle avait ses activités aussi.

On a organisé des apéros pour se voir autrement qu’entre deux portes, on l’a embarquée pour certaines invitations, elle était conviée lorsque des amis ou la famille était à la maison. On a essayé de l’intégrer autant que possible, et de lui faire découvrir nos habitudes, nos traditions, notre région et celles de nos familles.

En bonus, je retiens qu’on a très bien mangé cette année-là (miam la gastronomie italienne, miam la maman de Julia qui nous cuisine un repas !). De plus, cette expérience a constitué un éveil aux langues pour les enfants et Julia a été une super compagne de jeux.

Parlons-en des enfants. Ces bougres ont été durs avec Julia ! Ça se voyait qu’ils se sont attachés à elle, ils aimaient jouer avec elle, ils lui faisaient des câlins et avaient leurs petits rituels avec elle. Mais que de crises, de rejets en notre présence, de phrases désagréables ! On a essayé de toujours les reprendre et de leur expliquer qu’ils devaient respecter Julia, mais ça a continué jusqu’à son départ. Nous on avait honte, mais Julia nous a fait la bonté de ne jamais se formaliser et de s’attacher quand même à eux. Ouf !

Et donc, après 8 mois, cette aventure a pris fin. Et moi, qui ne suis pourtant pas très sentimentale, j’ai eu beaucoup de peine à la voir partir. Nous nous donnons des nouvelles de temps en temps et faisons des plans pour nous revoir.

Est-ce que nous recommencerions ?

Pas dans l’immédiat, car cet été mon mari et moi avons changé de poste et nous avons déménagé, donc nous n’avons plus autant de difficultés d’organisation et surtout plus de chambre supplémentaire ! 

Nous sommes bien conscients que nous avons eu beaucoup de chance de tomber sur une jeune femme très responsable et agréable. Mais si la situation devait se représenter, nous repartirions sans problème pour un tour, tant nous sommes convaincus que c’est une chance pour les deux parties. 

As-tu déjà accueilli un jeune au pair ? Quelle est ton expérience ? 

Un commentaire sur “Prendre un jeune au pair : notre bilan

  1. Une amie a fait appel à une au pair aussi, et en garde un bilan aussi positif que le tien, d’ailleurs leur au pair est devenue la marraine de leur dernier enfant ! J’avoue que des retours comme les votres font rêver et compensent largement les retours négatifs qu’on peut avoir par ailleurs

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