Prendre un jeune au pair : pourquoi ?
Depuis bientôt 6 mois, nos enfants sont gardés par Julia qui est jeune fille au pair. C’est notre première expérience de « au pair ». J’ai maintenant assez de recul pour venir te parler de cette aventure, car il s’agit bien plus que d’un simple mode de garde.

C’est quoi un jeune au pair ?
Le jeune au pair se définit comme une personne âgée de 18 à 30 ans qui décide de vivre à l’étranger chez une famille d’accueil, pour une période définie, dans le but d’améliorer ses compétences linguistiques et sa connaissance du pays, en échange de la garde des enfants de la famille. Il peut également lui être demandé de petits travaux ménagers, comme faire la cuisine pour le repas des enfants ou ranger leurs jeux.
Tu prends en charge son logement, qui consiste le plus souvent en une chambre chez toi, son alimentation, ainsi que quelques frais variables (transport, assurance santé, cours de français…). Tu lui verses également de l’argent de poche, généralement hebdomadaire. Et enfin, tu le déclares à l’URSSAF.
Le travail du jeune au pair est encadré par un document contractuel entre la famille et lui. Son temps de travail est encadré par des limites journalières et hebdomadaires qui différent en fonction du statut.
En effet, il existe trois statuts sous l’appellation usuelle de « jeune au pair » :
- Le salarié au pair est embauché par un particulier employeur pour effectuer des tâches à caractère familial ou ménager en contrepartie d’une rémunération en nature (logement, nourriture). Il signe un contrat de travail.
- Le stagiaire aide familial étranger est un jeune européen venu en France pour étudier.
- Le jeune au pair est non européen. Il vient en France pour approfondir ses compétences linguistiques et sa connaissance de la France.
Honnêtement, j’ai passé pas mal de temps à lire et relire les explications du site https://www.service-public.fr. Ça parait simple mais l’existence de 3 statuts différents rend déjà la chose plus complexe. Tu trouveras cependant de nombreuses informations complémentaires auprès d’une agence ou sur les forums spécialisés. Mais je t’en parle dans mon prochain article 😉
Hormis les détails administratifs, les statuts de jeune au pair et stagiaire aide familial étranger me paraissent très semblables. En revanche, il me semble que le salarié au pair est une catégorie à part. Je ne connais pas bien ce statut mais il me donne l’impression d’être accessible à des jeunes français et s’apparenter davantage à un emploi (avec, si j’ai bien compris, une fiscalité différente, tu peux déduire plus de charges sur tes impôts. A creuser si ça t’intéresse).
Le statut de jeune au pair existe dans de nombreux pays, cependant sa définition et la réglementation qui l’entoure varient en fonction des pays. Par exemple, en France, le jeune a l’obligation de suivre des cours de français, ce qui n’est pas le cas ailleurs.
Pour compléter ces explications, sache qu’il une existe une forme de philosophie autour du statut « au pair » : ce n’est pas une sorte d’emploi étudiant que tu proposes mais bien une inclusion dans ta famille. Le but est de faire découvrir à ton jeune ta culture, ton pays, ta langue, et pas de le laisser se débrouiller tout seul. Lui en retour prendra soin de tes enfants, participera à leur éducation, pourra nouer un lien particulier avec eux, ou avec toi qui sait ?
Pourquoi un jeune au pair ?
L’an dernier, j’ai changé de poste. Ce nouvel emploi comprend des déplacements très réguliers mais aléatoires dans le sens où ils ne tombent pas forcément les mêmes jours de la semaine, ce qui complique l’organisation. Le travail de mon mari comprend également de nombreuses absences. Nous sommes souvent amenés l’un comme l’autre à découcher. S’est donc posée la question du mode de garde des enfants.
Dans un premier temps, nous avons envisagé de chercher une garde d’enfants à domicile, qui serait d’accord pour dormir à la maison si besoin et qui accepterait des horaires très variables. Nous sortions d’une année avec une nounou qui avait été super, mais qui nous avait montré les limites de ce système de garde. De fait, elle n’était pas forcément disponible à chaque fois que nous avions une journée sans cours, un enfant malade ou que l’école nous appelait dans la journée pour venir chercher nos enfants patraques. La recherche de la perle rare nous semblait déjà très compliquée et n’aimant pas les imprévus, j’avais peur que ça nous oblige à jongler entre les contraintes légitimes de cette personne et les nôtres.
La solution du jeune au pair nous faisait de l’oeil. Indéniablement, le fait d’avoir une personne de plus dans le foyer en capacité de gérer les enfants nous apparaissait comme la solution idéale pour gérer les absences et les imprévus. En plus, nous avons un studio indépendant dans notre maison, ce qui est déjà moins contraignant en termes de qualité de vie de chacun.
Mais, oh que MAIS, nous étions rebutés par les démarches administratives et nous avions peur (oui encore) pour plein de raisons :
- devoir choisir un inconnu (et risquer de faire une erreur de casting) pour habiter chez nous pendant 10 mois ;
- accueillir quelqu’un dans notre famille alors que c’est déjà tellement la course et qu’on se voit peu avec mon mari. Nous n’avions pas forcément envie d’avoir constamment une tierce personne à la maison ;
- peur du côté engageant de l’affaire. Je n’étais pas sûre que nous puissions trouver suffisamment de temps à consacrer à l’épanouissement, voire l’encadrement de ce jeune, de l’inclure correctement dans notre famille…
Une fois de plus, Claire Schepers a volé à mon secours avec son expérience de fille au pair. Elle a validé le fait que notre besoin et notre cadre familial étaient tout à fait compatibles avec le système au pair et m’a chaudement encouragée à tenter le coup.
En posant des questions autour de nous, nous nous sommes rendus compte que certains membres de notre entourage avaient déjà accueilli un jeune au pair. Tels les avis Google, les retours étaient mitigés, parfois ça s’était super bien passé, d’autres fois non.
Finalement, un des collègues de mon mari et son épouse qui habitent dans le village à côté du nôtre ont choisi de faire appel à une fille au pair, et c’est ce qui nous a décidé à sauter le pas, en se disant qu’on pourrait s’aider mutuellement, et que nos jeunes au pair pourraient se rencontrer.
La prochaine fois, je te raconterai quelles ont été les démarches pour trouver, « embaucher », puis déclarer notre fille au pair.
Article très intéressant. J’ai hâte d’en savoir plus
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Merci, la suite arrive la semaine prochaine.
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J’ai très envie d’avoir un/une au pair chez moi. Mais on n’a pas de chambre libre dans notre appartement, ce qui complique la situation. Mais j’y pense fortement pour le futur si on déménage.
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Effectivement, c’est indispensable et ça serait dommage de mal vivre le fait d’être trop nombreux dans votre logement. Un déménagement prévu pour bientôt alors ? 😉
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Malheureusement non… A moins que tu m’offres une nouvelle maison ? 😉
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Haha, jouons au Loto ensemble qui sait ?
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Ma belle-soeur a une jeune femme au pair cette année. Les démarches ont été très longues mais elle est ravie !
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On a eu la chance que les démarches soient assez rapides (hormis le temps de décryptage pour comprendre ce qu’on devait faire). Même constat ici : on est ravi du résultat !
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Hate de lire la suite. Pour nous 1ere année aussi mais bilan mitigé …
Je vous envie le studio indépendant et je pense que pour nous cela aurait fait LA différence (on est en appart)
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Oh oui, je ne doute pas que ça nous a permis de nous sentir chacun bien chez soi. Qu’est ce qui a été compliqué dans votre cas ?
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Nous avons pensé à cette solution exactement pour les mêmes raisons et hésitions aussi pour la tierce personne au quotidien (mais on avait la place). Au final, nous ne l’avons pas fait parce que mon mari a changé de boulot (plus de découchage) et le déménagement qui a suivi m’a rapprochée de la plupart de mes clients.
Très clairement, quand les deux parents ont des horaires aléatoires et des déplacements impliquant de découcher, je ne vois pas quel autre mode de garde pourrait coller. En revanche, je me demandais à l’époque si nous aurions beaucoup de candidats parce que nous habitions à la campagne et que ça impliquait de fournir un véhicule motorisé.
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On a eu des retours de jeunes au pair qui avaient fait le choix de rejoindre des familles en campagne sans véhicule, mais effectivement c’est assez compliqué pour eux de se sociabiliser… On a eu la chance de pouvoir proposer à notre jeune la première voiture de mon mari qui dormait chez son père. C’était clairement un avantage pour tout le monde.
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J’attends la suite avec impatience. Il me semble qu’on peut prendre un jeune au pair pour moins d’un an (à partir de 3 mois je crois). Mais les cours obligatoires me posent question. Comment faire lorsqu’on habite loin des villes ?
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Hello ! Oui je n’ai pas l’info en tête mais on peut prendre un jeune au pair sur une courte durée. Ma meilleure amie l’avait fait pendant les vacances d’été il y a… longtemps !
Tu peux avoir recours à des cours en ligne, pas d’obligation de présentiel.
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