À toi la fille que je n’aurais jamais
Je suis maman de trois garçons. Mes trois merveilles. Je n’imagine pas un seul jour de mon existence sans eux. Il y a de ça quelques années, je me rappelle encore dire à des collègues « 3 garçons, jamais de la vie » (Comme si on pouvait choisir). Je me souviens admirer les collègues en question : « trois garçons, je pourrais pas, chapeau… » Aujourd’hui, je ris de tout cela. Je trouve cela ridicule. J’ai trois garçons et je n’aurai donc jamais de fille. Peut-être que les bébés que l’on a perdu étaient des filles. C’est parfois ce que je me dis… Et aujourd’hui, j’ai eu envie d’écrire à la fille que je n’aurai jamais…

Quand je pense à toi…
Je ne ressens pas de manque lié à la petite enfance. Je ne rêve pas de vêtements girly, même si j’avoue m’être extasiée sur des vêtements « filles » qu’on m’avait prêté au cas où … Je ne suis pas en manque de coiffure de princesse, d’ailleurs, je n’ai jamais su coiffer mes propres cheveux alors la tignasse d’une autre… Étant donné que je ne genre aucun jouet, je sais qu’il y a et aura dans la salle de jeux des jouets des rayons « filles » du magasin… Je joue souvent à la poupée (avec les poupons de mon enfance) avec mes fils, et ils ont des Playmobil « fées » et pourront même jouer avec mes Barbies (bon là il faut que je fasse un travail sur moi même et que j’accepte de léguer mes Barbies à mes enfants, filles ou garçons, ce n’est pas la question)… Bref, aujourd’hui, j’élève mes garçons comme je t’aurai élevée… Dans l’amour et la bienveillance, le respect et l’empathie. Et ce ne sont pas des couettes ou des robes en tutu qui auraient changé grand chose… Toutefois, quand je pense à toi, je pense aux prénoms que j’aurais choisis pour toi, avec ton papa. Tu te serais appelée Liv. Notre prénom coup de cœur depuis les débuts de notre folle aventure pour devenir parents. Romy, en deuxième prénom, car j’aime ce prénom peu commun et que Julien Doré en a fait une belle chanson… Et puis Manon, le prénom d’une petite fille rencontrée lors de nos premières vacances de couple. C’est cette petite fille qui nous a fait vraiment parler de notre désir d’enfant. Et on s’est imaginé, un jour, parents d’une petite blondinette à couettes, comme elle. Mais je ne prononcerai jamais ses doux prénoms, car je n’aurai jamais de fille.
Parfois, ça me rend triste…
Je dois l’avouer, quand je pense à toi, parfois, ça me rend triste. J’aurais aimé savoir ce que ça fait d’être mère d’une fille. Ou plutôt d’une femme en devenir. J’aurais aimé t’accompagner dans les chemins tortueux de l’adolescence, t’expliquer le corps féminin, ses mystères mais surtout ses pouvoirs. J’aurais aimé parler d’amour avec toi, même si je sais que j’en parlerai avec mes garçons… Je me dis que ce n’est pas pareil. Pas forcément pareil. Quand je pense à toi, que je n’ai jamais eu, je pense à ta maternité, à quand tu serais devenue mère à ton tour. J’aurais aimé te transmettre des tas de choses. Sentir ton bébé bouger, ma main posée sur ton ventre. Pourquoi ne le vivrai-je pas avec mes garçons, me diras-tu ? Peut-être car je ne me sentirai pas assez légitime pour cela, pas assez proche de cette « belle-fille » qui ne sera jamais ma fille. Elle aura déjà une mère avec qui vivre cela. Voilà, quand je pense à toi, c’est la femme que tu deviendras que je regrette de ne pas pouvoir connaître.
Ma propre relation mère-fille
Forcément, cela me fait penser à ma propre relation avec ma mère. Je suis si proche d’elle, bien qu’il y ait des tas de choses qui m’énervent et me mettent sous tension. Je vois malgré cela, tout ce que je partage avec elle, notamment depuis que je suis mère. Cette nouvelle fusion, complicité. Je me demande si c’est propre au duo mère-fille ou s’il est possible de vivre cela avec un fils. Quand je pense à toi, je te vois déjà grande. Alors aujourd’hui, je ne ressens pas le manque de toi. Je revois ma grand-mère avec ma mère et ses deux sœurs, et je me dis que j’aurais aimé connaître cette complicité à travers les âges. Peut-être aussi aurais je aimé me reconnaître en toi. Physiquement, me reconnaître dans ton profil et pourquoi pas y retrouver aussi celui de ma propre mère… J’aurais aimé te transmettre un peu de la femme que je suis devenue, à travers la maternité et les expériences, et voir ce que tu aurais fait de tout cet héritage.
C’est quoi, être mère d’une fille ?
Aujourd’hui, je ne peux qu’imaginer ce que serait ma vie de maman d’une petite fille, d’une ado, d’une jeune femme… Parce que pour le coup, je n’arrive pas à savoir ce que c’est qu’être maman d’une fille. Je me dis que ça doit être malgré tout vachement compliqué, à cause du monde complètement déglingué dans lequel on vit mais aussi très patriarcal. Je ne sais pas si j’aurais été à la hauteur pour suffisamment te protéger de tout cela tout en te donnant les bonnes armes pour avancer en sécurité. Je trouve que c’est vachement difficile d’être maman d’une fille. Et puis, après réflexion, je me dis qu’en tant que mère de garçons, je les élève finalement comme je t’aurais élevée également. Sans tabou, dans le respect de l’autre, la bienveillance, la tolérance et l’ouverture d’esprit. Je leur parle(rai) de vagins et de menstruations, de consentement et de charge mentale. Je m’efforce de les éveiller au monde, sans genre, sans stéréotype. C’est difficile aussi. Chaque jour je leur transmets des valeurs pour qu’ils deviennent de bonnes personnes, quel que soit le sexe, le genre, c’est ça qui compte. Je les accompagne à devenir des hommes dont je serai fière et dont tu aurais été fière, en tant que sœur. Je me refuse à tomber dans les clichés, mais peut-être est-ce parce que pour le moment, ils sont tout petits, et qu’en effet, la différence ne se voit pas tant que ça. Dans les rayons de la librairie, on trouve surtout « j’élève mon enfant » et non « j’élève ma fille/mon garçon ». Alors, fille ou garçon, y a-t-il réellement une différence ?
Je serai vraiment curieuse et heureuse d’échanger avec toi sur le sujet… Si tu es mère de filles uniquement, ou comme moi que de garçons… mais aussi si tu as les deux… après tout, tu es sûrement la seule à pouvoir nous dire concrètement quelles sont les différences (à part le change de couches !!!). N’hésite pas à me laisser un commentaire sous cet article pour partager ton expérience, ton point de vue et tes émotions (car oui, tu as aussi le droit d’être énormément déçue de ne jamais avoir eu de fille/de garçon, toute émotion est légitime !)
J’apporte mon humble témoignage de maman d’une fille unique, du coup, il sera aussi biaisé que le tien quelque part 😉
Elle a 6 ans, donc pour l’instant, j’élève une princesse qui a prévu de remplacer la reine d’angleterre qui est morte 😉
De ce que j’ai pu observer et entendre, la seule différence est la posture adoptée vis-à-vis des droits des femmes. Les mamans de petits garçons s’efforcent de bâtir la futur génération d’hommes en posant les bases de l’équité hommes/femmes. Les mamans de petite fille, dès la naissance, doivent adopter une posture défensive des droits des femmes. La différence est subtile mais elle est bien là. Je ne me retrouve pas à devoir seulement inculquer le respect de chaque individu, j’apprends à ma fille à faire valoir ses droits.
Je suis profondément outrée par cet aspect de l’éducation de ma fille parce que, justement, je me suis rarement trouvée en situation d’être dévalorisée/discriminée en tant que femme et que c’est le regard actuel hyper genré de la société sur ma fille qui m’ouvre les yeux sur ces difficultés. Pour moi, l’équité est une évidence, avec tout ce que je lis, vois, entends, les choses sont censées évoluer et je constate que non.
Autre point, j’ai peur pour son avenir car beaucoup d’alertes me font dire que ses droits pourraient être remis en cause à l’avenir, ce sont des alertes que tu pourrais identifier comme un danger pour toi mais qui ne pèseront pas du tout de la même manière sur les hommes de leur génération.
Voilà mon humble opinion 🙂
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Je comprends totalement ton ressenti mais je ne suis pas sure de partager exactement ton opinion.
Avoir des garcons, c’est aussi les élever en leur apprenant à se battre pour l’égalité/l’équité des droits. J’apprends à mes fils que les filles et les garcons peuvent faire les mêmes choses et à réagir si quelqu’un dit le contraire/empêche des filles de faire ce qu’elles veulent.
Il n’est pas question de se poser en défenseur de filles plus faible mais juste de le dire de rétablir la vérité si besoin et de soutenir les personnes qui se battent pour l’équité.
De même quand je vois les droits des femmes diminuer, comme par exemple le recul du droit à l’avortement pour les femmes, je ne vois pas que ca comme un danger pour les femmes, je vois ca aussi comme un danger pour mes fils. Certes, ils n’auraient pas à subir physiquement une grossesse non désirée mais ils auront autant que la maman à gérer les conséqunces psychologiques, organisationnelles, financières… et autres de ce bébé.
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@Laura : vous mettez justement le doigt sur la subtile différence dans l’éducation à donner : vous apprenez à vos fils l’équité et à la défendre, ils sont donc en position de protéger, alors que j’apprends à ma fille à se défendre. Je ne sais pas comment le dire autrement mais je sens que cette différence est essentielle. Ça me gêne quelque part également pour vos fils car ils se retrouvent encore avec cette charge mentale de protéger quelqu’un d’autre.
Je rejoins un commentaire plus bas : je suis attérée d’avoir entendu ma fille à 3, 4 ou 5 ans dire des stéréotypes du genre « les garçons ne portent pas de boucle d’oreille » » je suis une fille, je dois mettre des robes, avoir les cheveux longs et ne pas jouer au foot ».
Et, surtout, je constate que mes amies, pourtant féministes convaincues, laisser s’ancrer dans la tête de leurs fils des idées comme « un garçon ne doit pas porter du rose ». Elles pensent céder sur des points anodins pour rassurer leurs conjoints qui ne sont pas prêts à ces changements, alors qu’elles perpétuent les mêmes stéréotypes qu’elles combattent pour elles.
Dans le même genre d’idée, j’ai carrément été choquée d’entendre mon beau-frère pousser mon neveu de 15 ans à Noël à boire de l’alcool, alors que mon neveu voulait refuser. Nous avons dû intervenir pour qu’il se rende compte qu’il poussait un mineur à boire, poussant ledit mineur dans une situation délicate car il ne savait plus comment refuser.
On est en 2023….
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Je ne percois pas totalement la différence que cela fait,.. Mais on peut avoir des points de vue différents.
Oui l’entrée à la maternelle et les projections des amis c’est quelque chose !
Pour le moment il est dans une maternelle très « ouverte ». Il m’a donc réclamé une robe licorne et du vernis à ongles… J’ai du dire non pour les 2: je n’ai pas de vernis à la maison et on a pas non plus de robe chezz nous car on ne trouve pas ca pratique. Il a eu le vernis en rendant viste à sa tante (manicure te pédicure) il était ravi. Et on verra à son anniversaire si il souhaite toujours avoir une robe, ca sera sur sa liste. (En attendant il a quand même le tee shirt rose licorne à paillettes !)
Pour l’alcool, ca me parait un peu fou aussi. Mais je ne suis pas sure que ce soit un problème de genre. Ma famille en proposait à tous les enfants à table à partir de 15-16 ans je pense. J’en ai reparlé il y a peu avec ma mère. Pour eux l’idée c’était d’encadrer notre possible consommation (mieux vaut un demi verre lors des réunions de famille qu’une bouteille entière à une fête chez des amis). Ils pensaient que si on en avait à disposition facilement ca aurait moins d’intérêt de se cacher pour boire.
Par contre, ils ne nous ont jamais forcé. Résultats, sur 10 petits enfants, on est 4 à ne pas boire d’alcool.
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@Laura au contraire, j’adhère assez à l’idée de votre famille de ne pas faire de l’alcool un tabou. Là, c’était plutôt l’idée de faire boire un ado qui n’en avait pas envie et qui allait se retrouver dans la situation de boire pour correspondre à je ne sais quelle norme tordue qui nous a gênés.
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Vos échanges avec Laura sont super intéressants et je comprends bien vos deux avis/visions qui malgré tout se rejoignent à mes yeux. Pour le coup, de mon côté, je n’exclue pas non plus qu’un garçon/homme doit apprendre à défendre ses droits, car d’autres droits peuvent être très rapidement menacés dans notre société actuelle et concerner également les hommes, je pense là principalement au mariage pour tous, à l’adoption pour les couples homoparentaux etc. Certes, il y a peut-être plus de « combats » à mener du côté de la femme mais au final, ça reste valable pour tous.
Et je ne sais pas comment l’exprimer mais j’ai aussi l’envie (l’utopie) d’élever mes garçons de sorte que justement, une fille/une femme ne soit plus obligée de se défendre…
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Je vais donc apporter mon témoignage en tant que mère d’un garçon et d’une fille.
Ils ont tous deux maintenant 16 1/2 et 14 ans (mon Dieu.. .déjà???!!!). Mon témoignage sera sans doute biaisé par le fait qu’ils sont tous les deux atteint d’un TSA (à haut niveau de fonctionnement – autrefois dénommé en tant que Syndrome d’Asperger).
En quoi est-ce que cela a été différent d’élever mon fils ou ma fille ?
En pas grand chose, en fait. Je passais certes plus de temps à coiffer ma fillette. D’autant plus qu’elle a longtemps voulu conserver ses cheveux longs. Mais ils étaient tout aussi doués pour étaler leurs affaires l’un que l’autre. Ils jouaient souvent avec les même jouets – les petites voitures, les cubes à empiler dont ils se servaient pour faire des circuits pour leurs voitures et les livres.. pour compléter les circuits à base de cubes. Il faut dire que ma fillette a longtemps joué les copycat, à tout vouloir faire comme son frère.
Leurs armoires avaient un contenu différent, mais ils savaient générer tous deux un nombre assez impressionnants de lessives.
Je les ai élevé, autant que possible, selon les même critères, leur accordant le temps et l’attention qu’ils demandaient, celle dont ils avaient besoin au moment où ils en avaient besoin. Je me suis efforcée et je m’efforce toujours de leurs transmettre les même valeurs : le respect de soi et des autres en priorité car j’estime que c’est le pilier sur lequel repose bien des choses essentielles dans la vie.
La seule vraie différence, en réalité. Le seul moment où je me suis sentie démunie face à mon garçon, c’est lorsqu’il a fallut aborder la question des « matins joyeux » et des érections matinales. Et lorsqu’il a fallu lui expliquer comment gérer les érections juvéniles, aborder la question de la masturbation, de son éventuelle curiosité pour les films érotiques… Bref, tout ce genre de question que je ne connais que de manière indirecte, intellectuelle, en fonction de ce que j’ai pu entendre, etc. Mais dont je n’ai jamais fait l’expérience.
Sinon, fille ou garçon, finalement, c’est accessoire. Ce sont mes enfants d’abord et avant tout.
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Merci pour ton témoignage qui me conforte assez dans la vision que je me faisais des différences (ou pas) entre fille/garçon.
Et pour le coup, concernant l’intimité , je trouve justement important de se dire qu’on peut aussi compter sur notre village pour apporter aussi des choses à nos filles/nos fils. Dans mon cas, je compte bien évidemment sur le papa pour piloter un peu plus que moi ce sujet là… Mais je me dis que si j’avais été solo par exemple, je me serai appuyée aussi sur un grand-père, un oncle, un parrain, un ami de la famille etc 🙂
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Je suis maman de 3 filles et je m’interroge aussi parfois sur ce que ça changerait si j’étais maman d’un ou plusieurs garçons, et ce que ça fait pour elles de n’être qu’entre filles (à part leur père)… Questions qui restent sans réponses bien sûr… je vois aussi qu’avec 3 enfants garçon ou fille, chacun est différent et unique dans sa relation au monde, ses intérêts, sa sensibilité, etc.
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Je me demande aussi parfois comment serait la fratrie s’il y avait une fille parmi eux :)mais en effet, chaque enfant a tellement des sensibilités différentes que ce n’est pas vraiment leur genre qui détermine les relations que l’on a avec.
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J’aurais pu écrire le même témoignage. Plus jeune je m’imaginais maman de 2 filles et finalement je n’ai eu que des garcons.
Je ne vois pas non plus de différence encore entre élever des garcons et ce que je vois les copins parents de filles faire. Mais ils sont encore très jeunes.
Je fais en particulier attention à les aider à être sensible quand ils le veulent et à bien comprendre que garcon ou fille, on ne joue pas à la bagarre.
Je me pose des questions sur le passage à l’âge adulte et les liens que nous garderont. J’appelle mes parents plusieurs fois par semaine, on se fait souvent des calins, on a encore des moments de complicité fort avec ma maman (journée spa, manucure à 2…).
Je ne suis pas sure de pouvoir faire de même avec mes garcons plus tard. Quand je regarde mon mari, mes amis mecs, ils n’ont pas ce genre de relations avec leurs parents. Ca me rend un peu triste !
Pour mes potentiels petits enfants, ca ne me gênerait pas plus que ca de toucher le ventre de la maman (après lui avoir demandé) ou de parler de ma propre expérience. C’est autant mon petit enfant que celui des autres grands parents. (Je prévois donc de bien m’entendre avec mes belles filles, en commencant par les accueillir avec bienveillance dans la famille.)
Par contre, je suis triste de ne pas avoir de conseils à donner pour le choix de la robe de marié qui est quand même bien plus intéressant (pour moi) que le choix d’un costume. En supposant que j’ai des belles-filles qui veulent en avoir une, j’aimerai beaucoup les accompagner pour la choisir. Perso, j’ai invité ma belle-mère qui est adorable (et qui n’a pas de fille) pour la choisir. (Elle fut absolument inutile, car trop émue, elle me trouvait belle dans toutes les robes. Mais ca reste un chouette souvenir.)
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J’ai aussi pensé comme toi à cette différence dans les relations une fois adulte. Je vois par exemple mon frère, assez distant (de ses parents en général) alors que moi je suis fusionnelle avec ma mère. Mais depuis que je suis avec mon mari, j’ai aussi une autre vision : il est très proche de sa maman (quand je l’ai connu, il l’appelait tous les jours, plusieurs fois par jour !!!) donc je garde un petit espoir 🙂
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Je commente très rarement, mais là le sujet me parle vu que je suis dans la situation opposée, maman de 3 filles. Je ne ressens aucun manque vis à vis d’un garçon, mon seul regret est plutôt que j’aurais aimé pouvoir élever un garçon puis un homme de la même manière que ses sœurs en terme de participation à la vie d’un foyer par exemple, apporter ma contribution à la génération de demain.
Par contre, je trouve en effet ça compliqué d’élever des filles dans la société actuelle. Autant jusqu’à l’entrée à l’école mon aînée (bientôt 6 ans) jouait indifféremment aux voitures ou aux poupées, mettait jupe ou pantalon, autant aujourd’hui à mon grand désarroi, elle ne jure que par Cendrillon (vu chez ses grands parents grrr), princesse la plus inutile qui soit non lol, se rêve blonde aux yeux bleus, et commence à nous parler de la beauté d’être fine, ça me fait peur. Je m’efforce de deconstruire ces stéréotypes avec elle en l’ouvrant à d’autres choses, mais c’est là qu’on voit à quelle point la pression de la société, via l’école maternelle en l’occurrence, est forte dès le plus jeune âge. Il y a encore du boulot !
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L’entrée en maternelle de mon aîné (en septembre 2022) m’a aussi beaucoup effrayée quand j’ai vu tout ce qui se jouait sur ce terrain là… et malheureusement, la maîtresse, inconsciemment, participe à cela par exemple en faisant choisir une image « babar » aux garçons et « minnie » aux filles ! ça me rend dingue !
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J’ai 70 ans et suis une mamie. Votre article est infiniment touchant … Il m’a rappelé que je viens d’une famille de filles qui ont eu des filles, lesquelles ont eu des filles etc… Quand j’étais enceinte je pensais en avoir une moi aussi, et j’ai su , à la naissance, que c’était un garçon ! Mon fils a non seulement comblé de joie ses parents, ses grands-parents et toute la famille qui jubilait d’avoir enfin un garçon. Moi j’ai adoré en avoir un ! Avec son épouse, ils m’ont donné la joie d’avoir , il y a 8 ans, une petite-fille et un petit petits-fils il y a 2 ans , qui sont les soleils de ma vie. J’ai avec ma petite fille une relation fusionnelle. Un de vos petits gars vous donnera certainement un jour une petite fille avec laquelle vous allez probablement (comme je le fais à 70 ans) l’emmener à la danse, lui faire connaitre la peinture, la musique, jouer à la poupée, à la dinette 🙂
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Votre témoignage me réchauffe le coeur ! Je vous souhaite plein de bonheur encore à vivre avec votre jolie famille !
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A la réflexion, si, il y a peut-être une différence.. J’ai pu constater, ces dernières années que la notion de « rangement » pénétrait mieux dans la tête de mon adolescente que dans celle de son frère aîné ^^.
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En accord avec les autres commentaires ci-dessus, j’ai été très choquée par l’impact de l’entrée en maternelle, et notamment des jeux de bagarres et de pistolets qui sont tout à coup ramenés à la maison.. j’ai l’impression qu’il y a eu des progrès par rapport à notre génération de garçons : possibilité d’être sensible et de pleurer, de jouer avec des poupons et des cuisinières, de mette du rose, du vernis à ongles, d’avoir des meilleures amies filles.. toutefois je redoute que le passage au primaire me fasse perdre ces illusions!.. j’apprécie aussi que de si nombreuses histoires d’héroïnes soient dans leur univers quotidien, et j’espère que notre couple ultra égalitaire leur donne de bons repères!..
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Chez nous, Papa a les cheveux longs et moi, je les coupe régulièrement courts pour les laisser repousser par la suite. Mon deuxième veut des cheveux longs « comme les filles », et ma fille a demandé à ce qu’on lui coupe les cheveux courts « comme un garçon »…
Pour ma fille, nous avons accédé à sa requête (avec plaisir, plus de cheveux à coiffer le matin, elle est autonome !), et pour mon fils, on va faire un test, on verra en fonction de comment il les gère (mais j’ai peur que les shampoings se passent mal car il déteste avoir de l’eau dans la figure).
Bref, l’exemple familial ne suffit pas toujours !
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moi j’y vois au contraire une belle preuve d’exemple familial : leur père et toi ont montré aux enfants que l’on pouvait choisir librement sa longueur de cheveux, quel que soit son genre 🙂 ! pour notre famille à nous c’est surtout en terme de répartition de la charge mentale et de la gestion du foyer que j’espère que ça passe!
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Pour le moment je suis mère au foyer et mon mari en profite pour me laisser pratiquement toutes les tâches ménagères, donc nous ne sommes pas vraiment un bon exemple… Mais j’essaie d’impliquer mes garçons quand même !
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Oui la maternelle est encore très genrée !!! Du coup, à la maison, on redouble d’énergie pour tenter de gommer tout ça mais c’est difficile ! Et je pense que ça le sera de plus en plus quand ils grandiront avec la pression du groupe (le jour de la rentrée j’ai entendu une maman dire que son fils de 7 ans c’était fait moquer de lui car il avait les cheveux longs et a donc demandé un rdv à sa mère pour aller faire couper ses cheveux……… )
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Je me retrouve beaucoup dans ton témoignage . Je suis maman de 4 garçons. J’ai toujours rêvé d’avoir 4 enfants. Mais je me voyais avec 2 garçons, 2 filles, ce que je pensais idéal. Pour mon premier, j’étais ravie, je me projetais beaucoup plus facilement avec un bébé et un petit garçon qu’une fille. Pour les autres, j’avoue avoir ressentie de la tristesse et de la culpabilité de ressentir cela. Non pas d’accueillir encore un garçon, j’adore les petits garçons, je les trouve tellement mignons. Mais de me dire que je ne connaîtrais jamais la relation mère / fille et comme toi c’est surtout une relation mère / fille adulte que j’aurais aimé connaître. J’ai l’impression que les filles sont plus proches de leurs parents à l’âge adulte. Et puis, il y a tout le côté transmission, j’aurais aimé accompagner ma fille sur le chemin de sa vie et lui transmettre tout ce qu’une mère peut transmettre à sa fille. Paradoxalement, j’ai beaucoup plus d’appréhension d’élever une petite fille. Je ne sais pas pourquoi. Je pensais aussi qu’une mixité dans la fratrie permettait de mieux comprendre l’autre sexe. Là, je suis un peu embêtée d’être la seule référente féminine à la maison. Après, pareil que les commentaires précédents, j’essaie de les élever du mieux possible dans le respect de la différence et leur donner suffisamment confiance en eux. Les plus grands qui ont 7 et presque 6 ans ont autant d’amis filles que garçons. Les jouets sont aussi non genrés même si je remarque qu’en grandissant ils vont plus s’identifier à tel et tel sport ou jeux, ou personnage … Je pense que cela fait partie de leur construction.
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Mon mari est très proche de sa mère donc je me raccroche à cet espoir pour mes garçons, car en effet, moi je pense plus à la relation adulte…
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Je suis maman d’un garçon de 9 ans et d’une fille de presque 6 ans. J’étais vraiment en détresse lorsque j’ai appris pdt ma 2 ème grossesse que j’attendais une fille. J’ai projeté bcp de choses que j’avais vécu sur mes enfants (violences sexuelles dans l’enfance) et dans ma tête, avoir une fille, c’était avoir un enfant avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. C’est complètement irrationnel puisque cela peut arriver également à des garçons. Mais je pense que ça conditionne inconsciemment la manière dont j’élève mes enfants. Mon fils a un tempérament calme et posé. Il est bcp plus grand que les enfants de son âge et exprime bcp de sentiments. Ça c’est fait naturellement je pense que c’est sa nature. Ma fille a un caractère plus exubérant et plutôt « leader » et je réfléchis beaucoup plus à mes réactions lors de ces « crises de colère » encore normale à cet âge. Je ne veux surtout pas qu’elle perde sa capacité à s’exprimer et se défendre, je n’étais pas du tout comme ça enfant et je me dis qu’en tant que fille, c’est un avantage pour elle ! A côté de ça elle adore le maquillage, vernis, les vêtements (modèles qu’elle n’a pas de ma part!) En appliquant son style bien à elle ! (Coucou les leggins panthère avec les sandales/chaussettes!)
Comme dans beaucoup de domaine d’éducation, nos vécus jouent je pense !
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Oui forcément que ce que l’on a vécu enfant intervient à un moment donné quand on devient mère. Et nos enfants finissent aussi toujours par nous surprendre. Et dans ta situation, avec un tel traumatisme dans l’enfance, je comprends ce que tu as pu ressentir. Et comme tu dis, chaque enfant a un caractère tellement différent. Mon premier est comme le tien… mon deuxième semble ressembler à ta deuxième (alors que c’est aussi un ptit mec)… j’attends de voir comment se positionne le troisième !!!!
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