Prendre un jeune au pair : les démarches

PRENDRE UN JEUNE AU PAIR : LES DÉMARCHES

Aujourd’hui, je vais te parler de nos démarches pour trouver Julia, de nos choix, en termes de critères de recherche et la façon de l’accueillir, et enfin le meilleur le moins glamour pour la fin : quelles démarches administratives une fois que ton jeune au pair est présent chez toi.

Crédits photo : Aymanejed (Pixabay)

Trouver son jeune

Trouver son jeune au pair s’apparente à chercher l’amour 🙂 donc les modalités de recherche ressemblent grandement à celles des rencontres amoureuses (encore que, je n’ai pas trouvé le Tinder au pair). Il existe donc au moins deux modalités différentes : 

  • tu peux faire appel à une agence : petite recherche internet et tu en trouveras plusieurs. Initialement, je pensais passer par une agence pour me faciliter la vie sur le plan administratif, d’autre part pour avoir un intermédiaire en cas de litige avec notre jeune au pair. Le fait d’avoir recours à des professionnels nous rassurait. 
  • ou tu peux faire les démarches en autonomie via un site spécialisé payant. Claire Schepers dont je t’ai parlé dans le premier article m’a expliqué que les démarches administratives n’étaient finalement pas aussi compliquées que je me l’imaginais. Dans tous les cas, en passant par une agence ou non, il était recommandé d’échanger avec plusieurs jeunes avant de se décider. Sur ses conseils, je me suis inscrite sur le site aupairworld. Il en existe d’autres reconnus, mais je ne les ai pas expérimentés. Par ailleurs, tu peux trouver des annonces sur des sites génériques de petites annonces gratuits, mais là tu n’as aucun support et tu ne bénéficies pas de l’effet communauté. 

Niveau tarifaire, le site spécialisé est très avantageux ! Nous avons payé 70 euros pour 3 mois d’inscription au forum, entre 800 et 1000 euros en passant par une agence (plus la durée de séjour de ton au pair est longue, plus c’est cher. Il y avait même une option anglophone à 200 euros !). 

Aupairworld contient une importante base documentaire d’une part, ce qui te permet de trouver toutes les informations dont tu as besoin sous forme d’articles thématiques ou de vidéos. J’y ai trouvé toutes les réponses à mes questions sur les démarches à mener pour « embaucher » notre jeune, le déclarer, et l’accueillir correctement. 

D’autre part, il fonctionne comme un site de rencontre entre les familles : tu crées ta page, en décrivant tes attentes, tes critères de choix, en présentant ta famille, en postant quelques photos de vous, ton logement, ta région… Le but est de séduire, soyons honnêtes ! 

Une fois que ta page « famille » est créée, tu pars à la recherche de ton jeune en lançant une recherche que tu peux affiner par différents critères. 

Critères de recherche

Avant de poster notre annonce, nous avons réfléchi aux critères non négociables de notre recherche. 

Il nous fallait un jeune qui ait son permis de conduire et soit à l’aise sur la route car le trajet vers l’école se fait en voiture. 

Nous avons opté pour un jeune européen afin de nous épargner les problèmes de visa. D’ailleurs les amis qui cherchaient en même temps que nous ont eu la mauvais surprise de voir le visa de leur jeune refusé quelques semaines avant le début de la période d’accueil. Il a fallu réagir très vite pour trouver un remplaçant !

Le genre et l’expérience en termes de garde d’enfant nous importaient peu. La langue anglaise était un plus mais non indispensable. Et surtout, nous souhaitions quelqu’un d’assez responsable, et avec qui le feeling passait bien. 

Nous avons aussi défini quelle serait la semaine type, et les changements possibles liés à nos déplacements, ainsi que le calendrier des vacances de l’année, le tout afin de donner une vision la plus claire possible de ce qui attendait notre jeune. 

Et après

Nous avons mis une dizaine de jours à trouver Julia, pendant lesquels nous avons été très actifs sur le site.

Nous avons reçu beaucoup de messages de personnes qui ne remplissaient pas les critères indiqués sur notre page… Et inversement, nous avons eu beaucoup de demandes de contact avec des jeunes restées sans réponse. Il y avait tellement de profils sympas… La jeune fille qui voulait venir avec son chien, le jeune homme anglais qui avait une expérience de baroudeur… Nous avons commencé à dialoguer avec une jeune fille qui nous plaisait énormément, un vrai coup de coeur, mais elle nous a rapidement annoncé qu’elle était déjà en bonne voie avec une autre famille (qu’elle a finalement choisie). Nous avons également correspondu avec une Sud-africaine qui nous a présenté d’emblée ses conditions et sa demande de salaire, de la même façon qu’elle postulait à un emploi, ce qui nous a totalement refroidi. 

Et puis voilà Julia, qui remplissait tous les critères, notamment l’aisance au volant, et qui parlait déjà très bien français. Nous lui avons déroulé le tapis rouge lors de notre première visio qui a duré près d’une heure, en lui montrant la maison, le studio, le jardin, en essayant de nous montrer le plus à notre avantage possible 🙂 Nous étions conquis à la fin de ce premier échange. Julia a demandé à voir les enfants lors d’une deuxième visio, ils n’ont pas été très engageants, mais ça ne l’a pas refroidie et elle nous a rapidement confirmé qu’elle choisissait notre famille.

Les fameuses formalités administratives 

La convention d’accueil

Une fois que vous vous êtes mis d’accord avec un jeune, la première démarche à mener est l’établissement d’une convention entre ce jeune et vous. Tu trouveras le modèle via le site service-public.fr. 

La convention comprend le nombre d’heures et de jours travaillés par semaine, ainsi que l’argent de poche qui a été décidé entre vous. 

Concernant les heures de travail, ton jeune n’est pas censé travailler plus de 5h par jour, doit avoir un jour de repos minimum par semaine et pouvoir assister à ses cours de français. Nous avons donc inscrit des horaires respectant ces règles sur notre convention, mais en pratique nous nous sommes arrangés avec le temps d’une façon qui nous convenait à tous.

Concernant l’argent de poche, sache qu’il existe une fourchette recommandée, qui est comprise entre 300,75 et 360,90 euros mensuels en France. Nous avions choisi de proposer sur notre annonce 100 euros par semaine afin de pallier à notre isolement. 

Cette convention servira ensuite au jeune à demander un visa s’il y a lieu. Il faut donc la remplir dès que possible. 

La déclaration à l’URSSAF et à la sécurité sociale

Une fois ton jeune arrivé chez toi, tu as 8 jours pour le déclarer à l’URSSAF, via ce formulaire de déclaration d’embauche que tu trouves également sur service-public.fr. Tu l’adresses à ton URSSAF de rattachement, par courrier ou par le formulaire de contact sur le site Internet de l’URSSAF.

Important à savoir : tu as le statut de particulier employeur, dans le secteur des services à la personne, sans toutefois pouvoir utiliser le Cesu ou Pajemploi, et de plus tu n’as pas de numéro Siret lié à cette embauche. Donc tes correspondances avec l’URSSAF se font donc soit par retour de courrier qu’ils t’envoient, soit par ce formulaire de contact en ligne. N’hésite pas à les appeler si tu as besoin d’explications.

Cette déclaration vaut également immatriculation de ton jeune au régime de sécurité sociale, mais le numéro d’inscription met pas mal de temps à arriver (nous ne l’avons pas encore reçu).

Suite à cette déclaration, tu recevras chaque trimestre une déclaration à compléter, qui servira au calcul des cotisations que tu dois payer. Ton jeune n’est pas concerné. Au vu de cette déclaration, l’Urssaf adresse en retour un avis d’échéance des cotisations dues. Alors sache que cette déclaration est très succincte et perso, je ne la trouve pas très intuitive. Ma deuxième déclaration a d’ailleurs été renvoyée car mal remplie. Il est important de bien indiquer le nombre de semaines ou mois « travaillés » par ton jeune. 

Enfin, mauvaise nouvelle pour notre portefeuille, ces cotisations n’ouvrent pas droit à un abattement fiscal de 50% comme les autres modes de garde (ce qui n’est pas le cas du salarié au pair… Bref).

Les assurances

Plusieurs assurances sont recommandées pour le jeune, ce qui reste à ta libre appréciation : assurance responsabilité civile, assurance santé complémentaire, assurance véhicule… En ce qui nous concerne, nous avons choisi de prendre une assurance santé complémentaire et de faire étendre notre garantie d’assurance véhicule à Julia. 

Autres frais

Gîte et couvert

Ton jeune loge sous ton toit et mange à ta table : il faut donc prévoir une augmentation de certains postes de dépenses dont les courses, l’électricité et l’eau.

Cours de langue

Le jeune au pair doit prendre des cours de français, mais il n’est rien précisé de plus. Je n’ai pas non plus notion d’un volume horaire minimum. Il peut donc s’inscrire à la faculté, à un cours privé, à un cours en ligne… Ce choix repose sur un arrangement entre vous et ses préférences d’apprentissage. Tu peux participer ou non aux frais d’inscription à ces cours, en théorie cela revient à ton jeune. 

Transports

En fonction de ton lieu de résidence, ton jeune peut avoir des frais de déplacements importants pour son petit revenu. Il est donc envisageable de participer à ces frais, de même que tu peux être amenée à participer au coût de son voyage de son pays d’origine vers ton domicile.

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Voilà tout ce qui me vient en tête pour les modalités pratiques ! Tu pourras compléter utilement ces informations avec les forums spécialisés et autres pages Facebook que je n’ai pas explorées. J’ai vraiment trouvé réponse à toutes mes questions sur le site Aupairworld, et les fameuses démarches administratives qui me faisaient si peur sont finalement à ma portée. Seule l’URSSAF demeure un peu obscure pour moi, mais pour l’instant ça roule.

La prochaine fois, pour mon dernier article sur ce sujet, je te ferai notre bilan sur notre expérience avec Julia, ainsi qu’un bilan financier pour que tu puisses évaluer le coût d’un tel mode de garde.

2 commentaires sur “Prendre un jeune au pair : les démarches

  1. Une question me vient en te lisant : si ce mode de garde n’est pas éligible aux 50% pour garde d’enfant de moins de 6 ans et si ça rentre dans la case des services à la personne, j’imagine que ça répond aux critères du crédit d’impôts service à la personne ? C’est certes plafonné à 1500€ de mémoire mais ce serait toujours ça de pris.
    Par ailleurs, si ce n’est pas pris en charge comme une nounou ou comme une crèche subventionnée, l’allocation CAF est plus élevée pour les enfants de moins de 3 ans (j’ai eu ce souci avec une micro crèche et une nana de la CAF m’avait fait un cours magistral sur le sujet 😉 merci à elle d’ailleurs).

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  2. Je suis heureuse que vous ayez trouvé votre au pair (et je suis en effet très pro sites plutôt qu’agences car il y a ainsi beaucoup plus de choix mais je comprends l’argument de l’agence qui rassure en cas de problème)
    J’ai hâte de lire le prochain article 🙂

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