Ces œuvreS qui m’ont fait pleurer
Je n’ai pas la larme facile. C’est extrêmement rare que je pleure devant un film ou en lisant un livre. Du coup, je me suis souvent demandé si j’étais normale… ou si je manquais totalement d’empathie. Surtout que je suis facilement impressionnée par les images, donc je ne regarde tout simplement pas de cinéma d’horreur, par exemple ! Il me semblait bizarre que j’arrive à me détacher d’un film au point de ne pas pleurer lors d’un moment intense, mais pas quand il s’agit manquer vomir en voyant de fausses entrailles ou des fausses têtes. Bref, aujourd’hui, je veux surtout te parler de ces œuvres qui ont réussi à me remuer tellement qu’elles ont fini par m’arracher des larmes.
Ah, petit disclaimer, je vais spoiler quelques film et séries, et parler de sujet parfois durs, donc si ça ne te tente pas ce matin, je préfère te prévenir. Au cas où tu aies besoin d’autre chose que de remuer de mauvais souvenirs !

Crédit photographie : LoggaWiggler
Dans ma prime jeunesse
J’ai peut-être pleuré devant Bambi, Le Roi Lion, ou un autre de mes dessins animés favoris durant mon enfance. Mais je n’en ai aucun souvenir ! Je commencerai donc cette liste en parlant d’expériences qui me sont arrivées à partir de l’adolescence.
La première œuvre en question, et la seule en son genre, est un poème sur un blog. Un Skyblog (ouch… oui, j’assume pas trop encore d’avoir lu et surtout écrit des skyblogs… mais bon, c’était générationnel, hein). Je crois vaguement me souvenir d’être arrivée dessus plus ou moins par hasard (la sérendipité, alalah). L’autrice, si mes souvenirs sont bons, écrivait surtout sur le sexe, la sexualité. Et ce poème racontait l’histoire d’un viol. Ouais, pas terrible comme ambiance, c’est sûr. Je n’étais pas encore très avertie sur ces questions, et je dois dire que ça m’a fait un sacré choc de me dire qu’il pouvait y avoir dans le monde des personnes aussi méchantes et mauvaises. Je ne suis jamais retournée sur ce blog, mais il m’a beaucoup marqué, et a probablement été le déclencheur de mon processus d’éducation personnelle (c’est-à-dire, en allant chercher plus loin que l’éducation parentale et celle de l’école).
L’autre œuvre dont je me souviens est un film, que j’ai regardé avec ma soeur, un soir, dans mon lit. Il s’agit de Il y a longtemps que je t’aime, avec Kristin Scott Thomas, Elsa Zylberstein et Serge Hazanavicius. On était captivées par l’histoire, c’était très touchant. J’ai été hyper surprise par la scène de fin, (gros spoiler, attention !) qui montre l’héroïne, jusqu’alors tout en retenue, exploser et exposer ses sentiments avec une telle justesse, que les larmes sont venues toutes seules.
Depuis que je suis en couple
Là-haut, la scène d’introduction… J’avais réussi à ne pas pleurer au premier visionnage de ce merveilleux dessin animé. Je n’étais pas en couple, ou alors pas depuis longtemps, je trouvais cette présentation de la vie du héros extrêmement touchante mais sans aller à verser des larmes. Mais quand Monsieur Fernand m’a proposé de regarder à nouveau le film, dans notre petit chez-nous, je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir tellement proche de Carl et Ellie que je me suis mise à pleurer (et je n’étais pas seule…).
Elles sont rares les chansons qui m’amènent les larmes aux yeux (Les Vieux Amants de Jacques Brel était la seule pendant des années). Pourtant, celle de Lynda Lemay, Ceux que l’on met au monde, m’a complètement fait pleurer. J’étais en couple depuis longtemps, nous étions en train de préparer le mariage, la question des enfants venait de temps en temps sur le tapis, et cette chanson m’a touchée en plein coeur. Elle a résonné fortement en moi, qui avait peur de l’inconnu, et si peur de la situation décrite dans la chanson (à savoir, être confrontée au handicap de ton enfant). Le bon côté de cette petite crise de larmes, c’est la discussion apaisée qui en a découlée avec Monsieur Fernand. Le mauvais, c’est que je n’ai jamais réécouté cette chanson, et très peu Lynda Lemay, alors que j’aime beaucoup cette artiste.
Un des films les plus touchants et délicats que j’ai vu ces dernières années s’appelle : Dans un jardin qu’on dirait éternel. C’est un film japonais de Tatsushi Ōmori qui est superbe et raconte l’histoire d’une jeune femme, qui grandit et qui s’initie à la cérémonie du thé traditionnelle. Le film passe en revue plusieurs années de sa vie, durant laquelle elle traverse des hauts et des bas… Le plus bas étant (spoiler alert !) la perte d’un de ses parents. Quand le public de la salle de cinéma l’a entendu crier sa tristesse, Monsieur Fernand et moi n’étions pas les seuls à chercher un mouchoir, j’en jurerais !
Je suis souvent « hors du coup » dès qu’il s’agit des dernières séries à la mode, ou des tendances des réseaux sociaux. Du coup, j’ai découvert Hunter x Hunter très tard, et nous l’avons regardé en intégralité seulement l’année dernière. J’ai beaucoup aimé, même si l’arc des fourmis-chimères est très sombre et détonne, je trouve, avec le reste de l’animé. C’est d’ailleurs à la fin de ce dernier arc que j’ai versé quelques larmes (SPOILER !!!), quand l’antagoniste principal s’éteint, accompagné de sa rivale au Gun-Gi. Après avoir vu tous les épisodes, suivi l’évolution psychologique du personnage, vu naître la relation particulière entre eux deux, j’ai été très émue de ces quelques minutes et j’ai trouvé ces personnages si touchants que les larmichettes ne m’ont pas épargnée.
Voilà, je crois, la liste exhaustive des œuvres devant lesquelles j’ai pleuré pour de bon jusqu’ici ! Certaines ont bien failli figurer dans cette liste, au premier rang desquelles Le Tombeau des Lucioles. Je ne me risquerais pas à le revoir aujourd’hui, ayant maintenant un enfant, je suis quasi sûre de ne jamais arriver au bout et de craquer dès les premières minutes. Je constate, et tu l’as peut-être remarqué aussi, que ce sont plutôt les oeuvres cinématographiques qui réussissent à me tirer des larmes. Pleurer en lisant un livre ou en écoutant une chanson reste plus rare dans mon cas. C’est le cas pour toi aussi ?
Bonjour, merci de l’idée, cette liste me parle. Cela fait toujours bizarre dans un monde où l’on nous recommande de maîtriser nos émotions de sentir sa poitrine se contracter et sa gorge se nouer. Pour moi, l’affiche rouge de Ferre, la montagne de jean Ferrat, mistral gagnant de Renaud, elle s’appelait Sarah de Goldman et la chanson québécoise sur le phoque. Pour les films, thé kid de Chaplin et beaucoup de films ou les héros.ines perdent a cause de leur condition sociale et ceux où ils luttent pour le collectif (ken loach). Il n’y a qu’un livre qui m’a fait pleurer Never let me go d’Ishiguro.
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Merci pour ton commentaire 🙂 C’est vrai que se laisser aller à pleurer devant un film, c’est parfois stigmatisé.
Elle s’appelait Sarah me touche beaucoup, de plus en plus, et j’avoue que j’évite de l’écouter parce qu’elle me rend très triste ! Je n’ai pas vu The Kid, mais j’aimerais bien y remédier parce que j’ai un bon souvenir des 2 ou 3 Chaplin que j’ai vus.
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Comme je suis naturellement pleine de larmes, moi c’est plutôt le contraire : j’aurais plus vite fait de citer les oeuvres qui ne m’ont pas fait pleurer 😅
Bon, si je dois choisir les « pires », je te rejoins sur le Tombeau des Lucioles (je ne le reverrai sans doute jamais en effet) ! Sinon je me souvien aussi avoir pleuré devant Vice et Versa (à plusieurs moments) et Nos étoiles contraires, mais il y en a sûrement des tas d’autres… D’ailleurs les livres ça marche aussi : je pleure aussi systématiquement à la mort d’Eponine dans les Misérables (et à celle de Gavroche aussi, je l’ai relue l’autre jour et me suis dit que Hugo avait quand même le sens de la mise en scène), et la fin d’À la croisée des mondes a été terrible pour moi ! Bref, team Madeleine bon public ici 😅
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XD
Vice Versa est très émouvant, je me sens nostalgique quand je le regarde, je l’adore ❤
A la Croisée des mondes, la toute première fois que je l'ai lu, j'avais moins de 10 ans, et je crois que je n'avais juste pas compris. Quand je l'ai relu vers 13/15 ans, j'ai été tellement révoltée et attristée que ça m'a marqué durablement ! J'adore cette trilogie, je la trouve parfois sous-estimée, elle est clairement remarquable (et l'adaptation ciné ne lui rend clairement pas hommage).
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Le film n’est pas terrible mais la série est très bien ! Et qu’est ce que j’ai pu pleurer devant le dernier épisode !
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La fin de Vice versa… Que de larmes ! Mais bon team Madeleine bon public aussi 😁
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Je pleure également facilement mais mon mari jamais. Devant Alabama Monroe il a craqué. Le film qui m’a bouleversée dernièrement au point de pleurer une heure sans réussir à me reprendre ( mais parce qu’il fait écho à mon histoire personnelle) c’est : De son vivant.
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