D’une PMA solo à un bébé à deux : se lancer
Je t’ai laissé dans mon dernier article face à mon dilemme. Mon amoureux, avec qui je vis une relation extrêmement épanouissante, a lui aussi envie d’un deuxième bébé. Mais il a besoin d’un peu de temps, pour plusieurs raisons tout à fait légitimes.
Moi de mon côté, je ronge mon frein et il est très compliqué d’attendre. Tellement compliqué que malgré notre relation et nos discussions sur le sujet, je continue en parallèle mon parcours de PMA… Un choix que, de son côté, il a du mal à comprendre.
Bref, pour démêler tout ça je décide d’aller chez le psy !
Accepter de faire le deuil de mon projet
Je vois déjà un psy topissime depuis quelques mois à cause des soucis que je rencontre au boulot (en résumé je me suis fait mettre au placard et même si c’est courant dans mon domaine j’ai du mal à rebondir). Nous avons évoqué ma vie perso forcément mais je choisis de consacrer plusieurs séances à la question du bébé.
Nous échangeons sur mon parcours et, assez vite, il souligne que si je suis en parcours PMA depuis quelques mois, l’envie d’un deuxième bébé, elle, est là depuis plusieurs années et que j’ai déjà dû la mettre entre parenthèses à plusieurs reprises. C’est donc assez légitime que ça soit compliqué pour moi d’appuyer de nouveau sur le bouton pause sans avoir d’échéance précise derrière.
On travaille ensuite sur le deuil de mon projet de bébé en solo. Si, d’un regard extérieur, se mettre en couple et faire un bébé à deux semble plus normal, simple et joyeux que de passer par un triste et solitaire parcours de PMA, j’ai beaucoup de mal à vivre les choses comme ça. Et c’est ok. Le psy insiste sur le fait qu’en me conformant à cette vision sociale, je m’oblige à trouver ça joyeux (bah oui finalement que sont quelques mois d’attente face au bonheur d’être en couple et de faire un bébé avec un homme) et je culpabilise de ressentir tout le reste : la tristesse, la frustration, la colère…
Alors on fait le point ensemble à grand renfort de déculpabilisation.
C’est ok pour moi d’être triste de devoir renoncer à mon projet de bébé en solo ; de renoncer à tout ce que j’avais projeté avec envie et impatience ; de renoncer à mon organisation, aux prénoms que j’avais choisis.
C’est ok pour moi de ne pas trouver ça “mieux” de faire un bébé à deux que toute seule.
C’est ok pour moi de ne pas être excitée à l’idée de revivre en couple et d’appréhender cette étape.
C’est ok pour moi de ne pas avoir envie d’attendre.
Ça ne fait pas de moi une horrible personne égoïste !
Et j’ai aussi le droit, en même temps, d’être hyper méga heureuse d’avoir rencontré un homme super et d’avoir très envie de faire un bébé avec lui !
Bref, il faut que j’accepte tous ces sentiments et que je laisse du temps au temps. Du temps pour moi, pour digérer tout ça et du temps pour lui, pour avancer de son côté.
Et c’est ce que je fais. J’accepte de laisser la PMA de côté pour le moment et de nous accorder quelques mois (mais pas dix ans non plus tu l’auras compris).

Se donner du temps
Durant cette période, on profite de notre vie “à deux” et des moments en amoureux qu’on aura plus une fois le bébé arrivé. On part en week-end, on voyage… et bien sûr on échange aussi régulièrement sur notre envie commune de deuxième enfant.
C’est important pour moi de pouvoir en discuter quand j’en ressens le besoin sans avoir pour autant l’impression de pressuriser mon amoureux. Je sais que, de mon côté, j’ai envie que ce projet soit enthousiaste, autant pour lui que pour moi. Je ne veux en aucun cas avoir l’impression que je lui force la main.
De son côté, l’envie d’un deuxième, dont il avait fait le deuil, refait rapidement surface. Bientôt je le vois s’émouvoir devant une poussette dans la rue ou un doudou en vitrine et mon cœur fond !
Et donc progressivement, nous démarrons les essais. Il n’y a pas eu de top départ ou de moment décisif. Mais il y a eu énormément de communication, et finalement, comme pour toutes les étapes de la relation, nous avons laissé les choses se mettre en place, tout doucement, jusqu’à ce qu’elles deviennent évidentes pour tous les deux.
Les essais
Je laisse assez peu de place au hasard et nous visons les périodes d’ovulation via mon appli classique de suivi. J’ai des cycles assez longs (entre 35 et 40 jours) et rapidement j’investis dans des tests d’ovulation. Je fais bien car je me rends compte que j’ovule souvent assez tard dans le cycle (J+26,27,28…).
Après quelques mois infructueux, bingo : en novembre le test est positif. Mais notre joie sera de courte durée puisque je fais une fausse couche la veille de Noël à quelques semaines de grossesse.
C’est une période difficile à vivre, tu t’en doutes. Je ne suis pas très bien prise en charge par les professionnels de santé qui m’expliquent que je suis trop stressée et que tout va bien… Alors que je sens bien qu’il y a quelque chose qui cloche avec cette grossesse et que donc, non, “tout ne va pas bien”.
Le mois de janvier est particulièrement morose (notamment car mon boulot est toujours très compliqué) et quand je me réveille le jour de mon anniversaire, avec mes règles, c’est la grosse déprime. Mon médecin m’arrête car je suis au bout du rouleau… (et spoiler alert, je ne vais pas remettre les pieds au boulot tout de suite).
L’hiver s’étire doucement, je suis dans un état un peu second. Puis le printemps arrive ave une jolie nouvelle : un autre test positif. Évidemment, après la fausse couche et toutes ces années d’attente, je suis folle de joie… mais aussi morte de trouille.
Mais cette fois-ci c’est la bonne et, au fil des mois, mon ventre s’arrondit… même si je suis loin de vivre cette grossesse de manière complètement sereine. Mais je viendrai tout te raconter dans les prochains épisodes. 😉

olala félicitations! que de rebondissements cette affaire c’est vraiment fou! du coup tu as dû à un moment dire au centre PMA que finalement pas? ou est-ce que tu as attendu la prochaine naissance pour être sûre (je pense que moi j’aurais fais ça, en mode angoissée ^^)
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Merci beaucoup pour ton commentaire ! Oui j’ai dû dire au centre PMA que j’arrêtais les démarches et je les ai prévenu assez vite (je n’ai pas attendu la naissance ;))
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d’ailleurs en ce qui concerne l’ovulation « assez tard », en fait toutes les femmes ovulent deux semaines avant leurs règles, que notre cycle soit court ou long 🙂
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pas forcément. Certaines ont des phases lutéales dites courtes ( inférieure à 11 jours) ce sont souvent des cycles infertiles. Dans ces cas là, les règles surviennent moins de 14j après l’ovulation
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Merci pour l’info ! mais j’avoue que dans le cadre des essais bébé ce qui m’intéressait c’était surtout la date de mon ovulation plus que celle de mes règles 🤭 qu’en général je n’attendais pas avec une grande impatience 🤣
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