Vacances à vélo, épisode 2 : le Loir à vélo (Suite et fin !)

Vacances à vélo, épisode 2 : le Loir à vélo (Suite et fin !)

Dans mon dernier article je me suis arrêtée en plein milieu de nos mésaventures météorologiques. Je reprends mon récit.

Étape 6 : Le Lude – Durtal

On a donc dormi dans notre campétoile. Levés au petit matin, et luxe de l’accueil vélo : le biberon est chaud. On est dans nos fringues sèches et chaudes, sauf moi qui aies filé mon pull à la Poupette (ça lui fait une robe !) parce que le sien est trempé. Second luxe de l’accueil vélo : on a fait des courses, on a des oeufs et du bacon au frigo. On plie toutes nos affaires (y compris la tente qu’on a dû faire sécher), et arrive le moment fatidique. Celui qu’on a reculé autant qu’on pouvait mais à quasi 11h fallait s’y décider : remettre les fringues de vélo. Trempées donc. Et gelées.

Qu’à cela ne tienne, on roule, sur une véloroute anciennement voie ferrée. C’est parfait, c’est tout droit, c’est calme, et il y a des mûres. Bon, y’a aussi des plots qui empêchent les motos de passer, mais petit à petit je m’approprie mes nouvelles compétences de pilote d’attelage et ça se fait.

L’objectif, c’est La Flèche, pour midi. Sauf qu’à partir à 11h, on n’a pas avancé. Heureusement on a refait le stock de Chamonix. Et puis juste avant d’arriver je tourne la tête et je vois dans ma remorque une grande petite Poupette toute endormie.

C’est donc sa première sieste sans couche ! (et il n’y en aura plus – pour les siestes).

À La Flèche, repas, jouer dans les fontaines (note : du coup tous les autres gamins ont voulu faire pareil – nous sommes de fiers influenceurs parentalité approximative). Et… On roule ! On va jusqu’à Durtal. On commence à arriver en territoire vigneron / châtelain. Le paysage a drôlement changé.

L’arrivée à Durtal est très plaisante, le château en impose, et nous… On va planter notre tente. La Poupette entâme la soirée par une colère de compèt’ et ensuite court dans tous les sens avant de sauter dans son duvet pour aller se coucher.

Étape 7 : Durtal – Angers

C’est notre dernier matin en route. C’est aussi l’étape la plus longue. On n’a pas trouvé d’hébergement en banlieue d’Angers, et on s’est dit au pire on pédale. Donc, on pédale.

Et on n’est pas déçus du voyage, c’est pas compliqué : si c’est plat, c’est pas damé. On enchaîne des passages sur les côteaux (montées courtes et sèches et descentes pareil – les deux assez inconfortables avec la remorque), et des passages en chemin plus ou moins carrossables. C’est usant moralement et physiquement, on n’arrive pas a trouver un rythme de croisière. A noter quand même les vignobles et les châteaux, je ne m’imaginais pas tout ça.

Un dernier pique-nique, et on repart pour le dernier Plan Potentiellement Foireux du voyage (PPF) : le bac à chaînes. Quoi comment qu’est-ce ? Un petit bateau à traction manuelle (musculaire même !). C’est simple, il est relié à chaque berge par des chaînes, et faut tirer dessus pour traverser. Et pour embarquer aussi. C’est un peu acrobatique avec la Poupette, les doudous, la remorque, etc, mais on y arrive. Et au débarquement, deux jeunes gens nous aident bien gentiment.

On continue ensuite à alterner les chemins à ornières et les diverses montées. J’entends parfois une petite voix derrière moi « maman si ça monte trop il faut marcher hein ! » (rappelez-vous, j’ai promis de ne pas forcer sur ma chaine en sursis).

Sur la fin, on rejoint la Sarthe (le fleuve), puis la Mayenne. Puis la Maine. On n’a pas été jusqu’à la Loire, mais on était sur un thème !

On finit par une longue piste cyclable le long de la Maine donc, où passe un autre bac à chaînes beaucoup plus professionnel. On le regarde traverser, on s’apprête à repartir et … Un tracteur monte dessus ! Pause prolongée, Poupette enthousiaste.

C’est la fin de ce voyage. 8 jours hors du temps, nos premières nuits en tente en famille, de la pluie, de la crème solaire, des Chamonix, des oeufs à la coque, le pot. On en a fait du chemin.

Le retour se fera en TGV – 2 minutes d’arrêt en gare d’Angers c’est un peu court mais grâce aux autre voyageurs on y est arrivés.

Depuis, la Poupette nous demande un vélo avec des pédales. Peut-être qu’au prochain voyage elle ne sera plus dans la remorque…

Au delà du paysage, je me rends compte que ces voyages me font beaucoup avancer sur mon chemin personnel. Sur le premier épisode (là et là), je te disais que ça avait été un tournant dans mon quotidien de jeune mère angoissée.

Cette fois, j’ai beaucoup pensé à mon petit bonhomme. Et on a fait ce truc qu’on s’était promis : se créer des souvenirs en famille, des vrais souvenirs positifs. Pour que 4 moins 1 ça fasse pas « juste » 3, mais quelque chose de plus, une base solide. Et ça nous a fait beaucoup de bien, même si le retour a été rude.

Note : tu trouveras tous les renseignements sur la vallée du Loir à vélo ici : https://www.francevelotourisme.com/itineraire/la-vallee-du-loir-a-velo