Une famille sans chaussettes en Malaisie -1

Une famille sans chaussettes en Malaisie – 1

Il y a quelque temps, je te racontais notre périple en vélo dans la vallée du Loir (ici, ici et ), et je te disais qu’après le décès de Nino, on avait fait plusieurs projets de famille, pour continuer à avancer. On voulait garder ce qui fait notre famille, les petites aventures et les grands souvenirs.

Et puis tu le sais, on a vécu en Malaisie. On y a même conçu notre aînée (sur une plage paradisiaque mais chut !) On a toujours eu pour projet d’y amener nos enfants, un jour, quand ils seraient assez grands pour s’en souvenir.

Alors on s’est dit que c’était le moment. Une façon de boucler une boucle, un peu, aussi.

J’ai profité d’un déplacement professionnel (ok, je l’ai un peu provoqué celui-là, mais mon employeur a été compréhensif), je suis partie une semaine en avance, et Mr Sans Chaussettes et la Poupette m’ont rejoint à Kuala Lumpur.

L’itinéraire. C’était à la Toussaint, début de la saison des pluies sur la côte Est (les îles paradisiaques). On a construit l’itinéraire en choisissant un mix d’endroits qu’on a beaucoup aimés (Malacca), d’endroits qu’on voulait explorer un peu plus (Penang), et d’endroits farniente en famille (Langkawi).

Les trois premiers jours, on les a passés à Kuala Lumpur. Découvrir une ville géante (en hauteur), le bruit, la chaleur, pour notre Poupette des campagnes c’était plutôt impressionnant. Heureusement, il y a toujours la piscine de KLCC (une pataugeoire géante au pied des tours Petronas, gratuite) pour les Poupettes en surchauffe.

Photos: Kuala Lumpur by night, et un « nasi lemak », plat national (photos personnelles)

On a visité quelques temples (« avec des sorcières avec plein de bras maman »). On a rattrapé 4 ans sans currys. Et puis on l’a emmené à Batu Caves. C’est un des gros sites touristiques de Kuala Lumpur, mais c’est surtout une ambiance vraiment apaisante. Et puis, pour la première fois (sieste oblige) on y est allés au coucher de soleil. C’était encore plus paisible, presque léger (et avec des sorcières avec plein de bras). Et en plus, là bas, il y a des Dosas (crêpes de légumineuses fermentées).

Photos: Batu Caves au coucher de soleil, et les fameux dosas (photos personnelles)

Et puis on voulait vraiment lui transmettre ce qu’on avait vécu pendant ces années à Kuala Lumpur, et je sais pas si ça transparait (🤣) mais une composante importante de cette expérience c’est : la bouffe. Les rotis, les dosas, les currys, le nasi lemak, le piment, le poulet au riz, le thé tarik, les oeufs mi-cuits, et j’en passe. Pendant nos deux ans là-bas, on a pris plusieurs cours de cuisine, toujours avec la même équipe, qui mérite d’être citée : LaZat cooking school. Alors on y a emmené la Poupette. Le menu était adapté (crêpes dentelles, curry de poulet, et petits gateaux à la noix de coco), et c’était hyper chouette. Ils se sont adaptés à elle, elle a adopté « les dames avec des cheveux roses » (le voile !) et vraiment, ça reste un souvenir marquant.

Et là dessus, il était temps d’enchaîner avec la deuxième étape. On est partis vers TBS. Terminal Bersepadu Selatan. La gare des bus quoi. Imaginez un aéroport, mais avec des bus partout, à tous les étages. On avait visé des bus hyper confort, sièges hyper larges et tout. Pour aller où ? A Melaka.

Melaka c’est une ancienne ville coloniale, qui a d’abord été Portuguaise, puis Hollandaise, et enfin Britannique (comme le reste du pays). C’est aussi une ville en bord de rivière, très basse, qui a gardé beaucoup de maisons traditionnelles très colorées. Et c’est une ambiance … Je sais pas, hyper relax. C’est un endroit qu’on a beaucoup aimé il y a 4 ans, et on voulait vraiment y retourner avec la Poupette.

Et c’est marrant, on n’avait pas du tout fait le lien avant d’y arriver, mais c’est une ville ou tout est à hauteur de troizansetdemi. Petites tables, petites chaises, dans la rue, en bord de rivière, tout ça. On y a passé deux jours, mais je pense qu’on aurait pu y rester le double. C’est vraiment une ambiance qu’on aime. Je sais pas, y’a un truc dans cette ville, dès notre première visite on s’y est sentis bien (malgré l’obligatoire pause pipi dans les chiottes turques surchauffés (ou plutôt sous-climatisés) de la gare de bus à CHAQUE visite – ça c’est pas ouf avec un bambin).

Photos: Melaka, la rivière, la spécialité locale: poulet aux boules de riz, et un petit déjeûner traditionnel (soft boiled eggs et toasts au kaya – une sorte de confiture de lait de coco) (photos personnelles).

On en a profité pour faire un tour de la « tour », un grand mat avec une espèce de soucoupe panoramique qui tourne, vue sur toute la ville, et la mer. Et on a eu droit à un coucher de soleil d’anthologie vu d’en haut dont on n’a même pas une photo tellement c’était beau et absorbant.

Le soir, sur le retour, on s’arrête dans une pizzeria en bord de rivière (on peut pas manger des currys H24 non plus !), et une petite fille ramene un carnet et deux stylos, instant suspendu, au-delà des langues, avec ces deux fillettes qui dessinent dans la tiédeur du soir.

Je le mentionne ici, parce que c’est un truc qui aurait pu nous stresser: la poupette a fait une laryngite dès les premières nuits à Kuala Lumpur. On connait la procédure, doliprane, bouilloire et ça a été. Mais ça traînait en longueur. On a donc pris une demi journée à Melaka pour l’emmener voir un médecin. Ça s’est très bien passé, ils ont été super avec elle en prenant en compte la barrière de la langue, on a récupéré un médicament « traditionnel » pour traitement symptomatique + des recommandations sur le dosage du doliprane local. C’était viral et il n’y avait pas grand chose d’autre à faire. On connaissait le système de santé malais, qui est très efficace, et sans surprise il a très bien fonctionné. Quelques jours après elle était complêtement sur pieds.

Le transfert de Melaka vers Ipoh s’est fait en bus + métro + train. Ça a l’air compliqué comme ça, mais les bus sont très confortables, le métro est refrigéré (je pèse mes mots 🥶) et le train super bien organisé (en échange il n’y a que très peu de lignes). On est aussi coutumiers des voyages en train et on a réussi à transmettre ça à la Poupette qui aime beaucoup. Bref, on est arrivés en milieu d’après-midi à Ipoh.

L’arrivée à Ipoh … C’est la gare ! Photo personnelle (oui, il faisait super chaud, c’est pas une impression)

Ipoh, c’est une ancienne ville minière (et coloniale, thème récurrent). Elle a été florissante, puis très pauvre, et aujourd’hui renait doucement grace à l’art et l’artisanat local. Elle est à dominante chinoise (une des ethnies de Malaisie), ce qui se ressent dans l’architecture et la gastronomie. On n’y est pas restés longtemps, une nuit, c’était surtout pour couper le voyage et se poser un peu.

Et c’était une bonne idée, la Poupette avait besoin de temps de « recentrage » et de se reposer. On a beaucoup joué aux cartes, dessiné, et mangé des glaces. Et mangé du « ayam tauge » – Poulet au riz et aux pousses de soja pochées, la spécialité locale. Dans un restaurant très local. Avec une Poupette blonde comme les blés. On n’est pas exactement passés inaperçus !

Photos: aperçus d’Ipoh, la ville, les petites maisons marchandes, le street art et les arbres qui poussent partout. Et le restaurant traditionnel bien sur !

La suite du voyage sera dans un prochain article, promis, y’aura encore des photos de bouffe !

4 commentaires sur “Une famille sans chaussettes en Malaisie -1

  1. Olala trop beau ce voyage que de rêve vendu! hyper impressionnée par votre petite qui mange de tout sans soucis! Comment elle a tenu l’avion si long? et question jet-lag elle l’a ressenti? je viens aussi en mode touriste : pour un premier voyage en malaisie d’une semaine (en amoureux – c’est notre plan pour la première fois depuis les enfants!..) tu conseillerais quoi? se limiter à KL-Melaka? ou ajouter une autre étape? 🙂

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    1. Nous aussi on a été impressionnés par la « facilité » du voyage !
      L’avion s’est très bien passé, elle a surtout dormi et regardé quelques dessins animés.
      Pour le jet lag, elle fait encore la sieste, et finalement le décallage horaire correspond à peu près au décallage sieste/nuit, c’était bien foutu. C’est plus au retour que ça a été dur, pas tant de se lever / se coucher à l’heure, mais il y a eu plusieurs incidents « toilettes » aux siestes, je pense qu’elle dormait trop profondément.

      Quand au programme sur une semaine … ça dépend vraiment de vous, mais aussi de la période ! Printemps-été, c’est le temps de la « côte Est ». Nous on a vraiment aimé Kuala Terengganu et les îles autour, si vous êtes partant pour de la plage.

      A l’automne, c’est plutôt côte Ouest (comme on a fait), et dans ce cas, si vous rêvez de plage ça sera plutôt Langkawi, si vous êtes plutôt culture / nature alors KL-Melaka ou parfois plus simple (parce qu’il y a le train) KL-Ipoh/Penang. Je crois qu’il y a un circuit assez classique KL-Cameron highlands (qu’on a sauté cette fois, mais c’est magnifique)-Penang.

      Et si vous êtes jungle … Un crochet par Taman Negara peut se faire et être très chouette.

      Hésite pas à me redemander, c’est vraiment notre pays de coeur. Et surtout … 1 semaine sans enfants !! Quelle étape !!

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