Mon premier trimestre de grossesse : entre nausées et confinement
Quand nous nous sommes lancés dans l’aventure de numéro 2, nous pensions que cette grossesse serait plus simple que la première. En effet, du côté santé de nos proches, c’était beaucoup mieux. Je n’ai pas de concours à passer, nous sommes plus posés avec moins de projets. Le seul gros souci c’était les travaux de rénovation de la maison, mais soit, si tout se déroule au mieux on pourrait déménager juste avant la naissance.
Sauf que ça, c’était avant ! Avant qu’une drôle de pandémie ne s’abatte sur la Terre. Oui comme cela, cela ressemble à un roman de science-fiction ou au synopsis d’un film catastrophe.

Un début nauséeux et enrhumé
Chaque grossesse est différente dit-on. Ayant eu beaucoup de nausées et de vomissements pendant 4 longs mois pour Number 1, j’avais un peu d’espoir pour celle-ci. Malgré tout, je ne me faisais pas d’illusions non plus. J’étais vraiment dans l’optique : qui vivra verra.
Fin janvier, avant même de savoir que j’étais enceinte, un petit rhume pointe le bout de son nez. Un rhume, ça va. 15 jours plus tard, un second rhume, 15 jours après un troisième, etc. De fin janvier à mi-avril, me voilà malade toutes les deux semaines à cause d’un petit virus ! Pour me permettre de me reposer – ceci est grandement ironique – mon petit garçon lui aussi est malade tous les 15 jours, mais en alternance avec moi !

Les nausées quant à elles débutent début février, accompagnées d’une grande fatigue. Heureusement, je suis professeur en collège, j’ai tenu les deux premières semaines de février puis j’ai eu les vacances. Je rentrais le soir et je me couchais rapidement. Je me suis souvent endormie avant le petit, en le couchant, pendant que lui faisait sa gym dans son lit.
Le côté positif, même si avec les nausées et les virus j’ai eu beaucoup de mal à me reposer, je n’avais jamais de nausées quand j’étais enrhumé. Celles-ci reprenaient dès la guérison. Ouf !
Il était une fois un virus en forme de couronne
Au retour des vacances de février je n’ai pas pu reprendre le travail. Tout d’abord le petit monstre avait de la fièvre pendant une semaine donc je jouais les garde-malades. Puis la seconde semaine, ce fut à mon tour d’avoir une sorte de drôle de sinusite. Entre la grossesse et mes allergies aux anti-inflammatoires, je ne pouvais rien prendre en médicament. Je prenais mon mal en patience mais j’avais hâte de retrouver mes élèves après deux semaines de vacances + deux semaines de maladie. Et là, le jeudi soir, l’annonce tombe : les écoles seront fermées dès lundi.
Moi qui n’attendais que de retourner au collège pour voir autre chose que les 4 murs de l’appartement, me voilà coincée à la maison encore un peu. D’autant que quelques jours plus tard l’annonce du confinement tombe.
Une semaine de confinement, c’est ce qu’il m’aura fallu pour être à nouveau malade. Sauf que cette fois, ce n’était pas un petit rhume. Aujourd’hui encore il est difficile de savoir ce que c’était réellement, le coronavirus ou autre chose. Malgré ça, j’ai passé les trois semaines les plus longues de ma vie. (oui oui je n’exagère pas)
Lundi et mardi je vomis, je suppose que ce sont les nausées de grossesse, je me rends donc à mon rendez-vous du premier trimestre à l’hôpital, chez ma gynécologue. J’ai vérifié si j’avais de la fièvre plusieurs fois dans la journée, rien. Pas de symptômes grippaux non plus. J’y vais avec mon masque. En rentrant, dans la voiture, je sens la fièvre monter, je suis très très mal. Arrivée à la maison je me couche et je vomis puis je prends ma température : 38.5. C’est sûr, je suis malade.

Le lendemain j’ai mal à la gorge, la toux et le rhume commencent le jeudi. Pendant 17 jours (oui j’ai compté) j’ai eu de la fièvre tout le temps. Je n’en menais pas large. Les médicaments faisaient baisser ma température à 38 au mieux, 38.5 dans la majorité des cas, mais la nuit je dépassais souvent les 39.
J’ai passé une semaine à ne me lever que pour manger : 15 minutes en tout car après j’avais la tête qui tournait. Je dormais le jour et toussais la nuit. Je crois n’avoir jamais autant toussé non plus. Mon mari s’est vraiment inquiété, mon état se dégradait chaque jour, je ne me levais plus, je mangeais peu, j’ai perdu le goût et l’odorat, je toussais énormément, je vomissais… Le dimanche nous sommes allés chez le médecin de garde qui m’a prescrit un test PCR au cas où.
Sauf que, c’est bien beau d’avoir la prescription pour le test, encore faut-il avoir un rendez-vous. Le rendez-vous aurait donc lieu le 1 avril. J’ai cru à une blague avec un tel délai. Mais non. Spoiler alert : le test était négatif.
Début avril, après presque 3 semaines de fièvre, elle baisse enfin. Je tousse encore mais mon état s’améliore grandement. Au bout de 21 jours, je me sens de nouveau en pleine forme, sauf les nausées que j’incombe cette fois-ci à la grossesse.
Et le confinement dans tout ça ?
Le confinement aura eu du bon en mars et avril. Il m’aura permis de me reposer après les trois semaines de maladie et de m’en remettre en douceur. Malgré tout, jusqu’à fin mai, j’étais encore très fatiguée. Essoufflée rien qu’en traversant l’appartement ou en montant les escaliers. De plus, mi avril, c’est mon homme qui est tombé malade avec quelque chose d’assez proche : fièvre mais moins prononcée, toux très forte, pas de vomissements, mais la même grande fatigue. Il avait aussi un mal fou à monter les escaliers.
Lui qui s’est occupé du petit monstre pendant toute la première partie du confinement, ainsi que des courses, ne pouvait plus rien faire. C’était à moi de prendre le relais. Le confinement nous aura donc permis de réussir à nous en sortir entre le petit, la grossesse et le télétravail. Par contre, il faut dire ce qui est, nous faisions vraiment le minimum en terme de ménage. Il était impossible de tout gérer.
Libérés, délivrés !
Début mai, début du cinquième mois de grossesse et enfin la fin du confinement et surtout des nausées et vomissements. Moi qui avait espérer un début de grossesse plus serein que pour le petit monstre numéro 1, c’était raté. Malgré tout, cette expérience inédite que fut le confinement nous a permis de nous reposer après le.s virus et de passer du temps ensemble.

Au prochain épisode, je te parlerais du second trimestre éreintant !
En effet, ce que tu as eu ressemble quand même sacrément au Covid !! Ça a dû être vraiment compliqué de gérer tout en même temps. Mais visiblement la suite n’a pas été plus facile…
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heureusement s’est fini maintenant. ouf !
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Eh bien quel 1er trimestre!!! Et au vu des symptômes, il semble assez clair que c’était le Covid… Pour le test PCT négatif : quand on fait le test « tard » et pas dans les tous 1ers jours de l’infection, le virus a déjà quitté le nez/la bouche/la gorge pour aller vers les poumons. Du coup le test PCT réalisé avec un prélèvement par coton-tige (au fond de la bouche) revient négatif. As-tu eu un test de sérologie?
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effectivement, le test a été fait un peu tard je pense. j’ai aussi eu un test sérologique mais plus de deux mois après l’infection…. donc négatif. Bref, les symptômes collent avec le covid, les tests disent non. on ne saura jamais !
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Oh là là, ça n’a pas été de tout repos, en effet ! Je compatis pour les nausées… Moi aussi j’y ai eu droit deux fois malgré le faible espoir « qu’une grossesse ne fait pas l’autre ».
Et comme les autres commentaires je me dis que ce que tu as eu évoque fortement la Covid…
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Le faible espoir : c’est vraiment ça ! D’un côté je suis contente de ne pas être la seule à avoir eu deux grossesses désagréables, de l’autre côté je suis désolée pour toi que tu aies vécu, aussi une deuxième fois, une grossesse désagréable. Mais voilà, c’est derrière nous maintenant !
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